La lumière décline. Oui, la nuit arrive. Il y a quelques semaines, elle annonçait l’habituelle fin du jour. La nuit était synonyme de repos. Elle était l’ombre bienveillante qui veillait sur le sommeil d’Annabelle. La nuit était une retraite : elle cachait les être étranges et révélait sous d’autres traits, inquiétants, les créatures ordinaires.
Elle se surprend à faire un pas vers l'animal qui esquisse d'abord un mouvement de recul, puis poste fermement ses pattes dans le sol dans uns position d'observation et de défi. La jeune femme avance encore. Elle progresse lentement, mais sans trembler. À quelques centimètres de la bête, elle tend la main pour caresser sa fourrure.
Un instant, elle se demande si elle n'est pas un peu trop téméraire. Mais cette réflexion n'arrête pas sa main qui disparaît dans le poil de la bête, épais et doux. Elle frôle la peau chaude et croit percevoir un frisson chez l'animal qui baisse le museau sur son bras pour en humer l'odeur et plisse les yeux comme le ferait un gros chat.
Un instant elle se demande si elle n'est pas un peu trop téméraire. Mais cette réflexion n'arrête pas sa main qui disparaît dans le poil de la bête, épais et doux. Elle frôle la peau chaudeet croit percevoir un frisson chez l'animal qui baisse le museau sur son bras pour en humer l'odeur et plisse les yeux comme le ferais un gros chat.
La mystérieuse forêt d'Utoh l'appelle jusque dans ses rêves. les arbres immobiles murmurent des choses au vent, des promesses d'insouciance et de pouvoir. La forêt ne quitte plus ses pensées et son souffle se mêle à celui de cette fille.
[Victor]
Maintenant, Lucas Mo-Louis semble avoir trouvé un équilibre longtemps rompu. Annabelle a soigné la fracture. il fallait que les grands yeux dorés de cette mystérieuse jeune femme se posent sur Lucas pour apaiser son humeur volcanique.
[Tom]