Alexandra Bensaïd

Intervenants:
Clotilde CHAMPEYRACHE, maître de conférences
en économie au CNAM, pôle sécurité-défenserenseignement et Jean-Pierre FILIU, professeur des universités en histoire à Sciences Po Paris

Modération:
Alexandra BENSAID, journaliste à France Inter

En 2022, le poids de l'économie souterraine s'élèverait à 12,6% du PIB français. Trafic de stupéfiants, mafias, fraudes fiscales, et crimes plus ordinaires sont d'autant d'activités qui alimentent l'économie du crime. Ainsi, la sphère économique est infiltrée de façon croissante par la criminalité organisée et de multiples connections existent entre le monde du crime et le monde de l'économie. Si l'on prend juste le marché de la drogue dans l'Hexagone, il représentait selon l'INSEE, un chiffre d'affaires de 2,7 milliards d'euros en 2020. Des réseaux marseillais, en passant par les narco-États du Moyen-Orient ou l'armée israélienne, l'économie illicite prospère souvent sur la pauvreté et la guerre. Mais quelles sont les frontières entre économies légales et criminelles ? Quels rôles peuvent jouer certains États pour favoriser ou au contraire enrayer le développement de ces pratiques criminelles ? Dans le contexte de système économique mondialisé que nous connaissons, quels sont les territoires de la criminalité et comment évoluent-ils d'un point de vue historique, économique et sociologique ?