Alexandre Beliaïev (1884-1942) est un auteur russe de science-fiction que j’ai découvert en lisant « Étoiles rouges : la littérature de science-fiction soviétique » de Viktoriya et Patrice Lajoye.
La tête du professeur Dowell (Голова профессора Доуэля) est un roman publié en 1925. J’ai beaucoup aimé l’écriture. Le récit est invraisemblable et plein de péripéties, je me suis ré-ga-lée !
L’histoire commence quand Marie Laurane accepte de travailler pour le Professeur Kern. Celui-ci lui intime le secret absolu et pour cause : il détient la tête de son confrère le Professeur Dowell.
Bien vite on comprend que le plus intelligent des deux s’est fait étêté par le plus ambitieux. Kern est un homme qui ne reculera devant rien pour s’attribuer tous les mérites de cette découverte extraordinaire : la vivification de têtes humaines.
Kern est diabolique, dangereux, sournois… le savant fou entre les mains de qui on ne voudrait pas se retrouver.
Oui, je sais... il est impossible de ressusciter des têtes détachées de leur corps. Je sais également que les greffes de têtes sur des cadavres est une chose totalement insensée mais le temps de cette lecture j’ai fait comme si.
Une belle découverte, j’espère trouver d’autres romans de l’auteur.
Challenge XXe siècle 2023
Challenge mauvais genres 2023
Challenge littérature slave orientale
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Science-fiction et espionnage chez les Soviets (1926)
Daisy a disparu ! La citoyenne Chmeman vient pleurnicher au bureau de Joukov, président de la coopérative d'habitation. Pour elle, c'est encore un coup du Professeur Wagner ! Krotov, le secrétaire du conseil d'administration ( de la coopérative d'habitation-suivez un peu ! on est chez les Soviets !) décide tout de même d'enquêter car c'est le quatrième cas de disparition de chien dans le quartier. Sa gouvernante qui le croit fou, prétend qu'il ne dort jamais et ne laisse jamais dormir ses chiens...
Encore une pépite les amis ! Cela commence comme un récit un peu loufoque mais ensuite on entre dans la science-fiction. Le professeur Wagner a inventé un médicament contre le sommeil qui va attirer la convoitise d'un banquier d'une grande puissance étrangère impérialiste.
C'est une nouvelle agréable à lire, rythmée, avec beaucoup de dialogues et qui mine de rien, donne matière à réfléchir.
Lu gratuitement sur le site de la bibliothèque russe et slave dans la traduction moderne de Morgan Malié ( 2012)
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Mes supers collègues m'ont offert ce livre et heureusement! Jamais je ne l'aurais acheté de moi-même; déjà parce que je n'aime pas du tout l'illustration de la couverture mais aussi parce que c'est un livre "bilingue" : les pages de gauche sont écrites dans la langue originale, donc le russe, et à droite, on peut lire leur traduction en français. Pratique pour ceux qui veulent apprendre "en s'amusant". Mais du coup, je serais passée à côté de ce recueil de nouvelles incroyable, que j'ai lu en un jour, impossible de m'arrêter!
Le livre commence par une courte biographie de l'auteur, Alexandre Beliaev. Je ne connaissais pas ce monsieur, mais c'est un curieux insatiable à l'imagination débordante, et ça se ressent dans chacune de ses nouvelles.
C'est apparemment une référence de la science-fiction en Russie.
L'histoire la plus longue du recueil s'appelle "le pain éternel". Dur d'expliquer sans spoiler, mais en résumé : des habitants d'un petit village de pêcheurs découvre qu'un scientifique a créé un pain qui se renouvelle à l'infini. Il est nutritif, délicieux et a été créé dans le but de sauver le monde de la famine. Seulement, le scientifique refuse d'en donner pour l'instant car il n'est pas encore certain que ce soit sain sur le long terme. Sauf que les pêcheurs s'en procurent malgré lui et là... tout part en cacahuète!
En fait, chacune de ses nouvelles est assez prévisible: on y voit le côté sombre de l'humain: l'avidité, la recherche du pouvoir au détriment des autres, la jalousie, la stupidité, ... mais la manière dont c'est écrit donne un côté prenant et absurde aux récits. Je me doutais à chaque fois de la conclusion mais je dévorais les pages qui étaient légères, drôles et terrifiantes à la fois.
Ces histoires sont d'autant plus surprenantes qu'elles ont été écrites au tout début du XXème siècle en Russie. Alexandre Beliaev s'est surement inspiré de beaucoup de comportements qui l'entouraient alors...
En tout cas, je vais me procurer d'autres livres de cet auteur, n'hésitez pas à me conseiller lesquels, mais j'adore sa plume!
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