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Critiques de Alexandre Gady (6)
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Hôtel de la Marine

J'ai été fortement impressionnée en recevant cet ouvrage et ce, pour deux raisons. La première est la qualité des photographies et des documents. La deuxième est le côté historique. En effet, je m'attendais plutôt à ce que ce livre ne soit qu'une compilation de photos agrémentées ça et là de quelques détails architecturaux. Bref, le genre d'ouvrage que l'on peut trouver un peu partout dans le commerce.



Il n'en est rien ici et c'est donc avec plaisir que j'ai pu découvrir tout un pan historique de ce bâtiment que je ne connaissais pas vraiment (de nom seulement). Et dès que l'on me parle d'Histoire, vous savez que j'entre en transe ! Ajoutez à ceci des photos de plans de l'époque et une solide analyse socio-historique et vous comprendrez que nous sommes en présence d'un petit bijou associant le visuel à la culture. En même temps, les personnes qui se sont associées pour créer cet ouvrage sont docteurs en Histoire de l'Art, Conservateurs du patrimoine ou Architectes en chef des monuments historiques. Autant de fonctions apportant une valeur ajoutée quant au sérieux de l'ouvrage.



Mais je vous rassure de suite, les textes et documents sont à la portée de tous. Il y a un réel travail ici pour mettre la culture entre les mains de tout le monde, ce que j'apprécie particulièrement. Chacun pourra y trouver son compte, le profane comme le chercheur.



Les photos de François Poche apportent à ce livre un éclairage tant sur le plan architectural qu'historique. Le souci du détail est présent. Bref, il s'agit là d'un vrai régal pour les yeux et pour l'intellect.



Si je devais énoncer un tout petit, mais alors tout petit bémol, ce serait par rapport à la taille du livre. Celui-ci est assez imposant et sa hauteur ne permet pas de le lire partout. Ceci dit, c'est toujours le problème de ces beaux livres qui sont obligés d'adopter un format peu banal afin de pouvoir mettre au mieux en valeur les documents d'époque et les illustrations.



Je remercie Vincent Béghin du blog Les Agents Littéraires, ainsi que les Éditions Nicolas Chaudun pour m'avoir offert ce magnifique ouvrage.


Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Hôtel de la Marine

Ce catalogue permet de se remémorer la formidable visite de l'Hôtel de la Marine, récemment restauré et ouvert au public pour une découverte des plus époustouflante.

Ce catalogue ne donne qu'un aperçu de la visite mais un livre beaucoup pus conséquent vient de sortir, du même auteur, sans doute prometteur !

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L'hôtel de Brienne

Théâtre d’une polémique au début de l’été, l’hôtel de Brienne, résidence du ministre de la Défense – actuellement des Armées –, n’avait jamais fait l’objet d’une étude d’envergure. Richement illustrée, cette monographie vient donc combler un vide. Elle s’ouvre sur un paradoxe : l’hôtel qui deviendra un jour la virile maison de Mars fut d’abord successivement édifié, habité et embelli par trois femmes. Au commencement fut la belle Madame de Prie, puissante maîtresse du duc de Bourbon, pour le compte de laquelle un spéculateur acheta en 1724 une parcelle de belle taille à proximité du futur palais Bourbon. L’architecte Aubry y imagina un hôtel entre cour et jardin dont les travaux furent bien vite interrompus, la disgrâce du duc entraînant l’exil de sa favorite. L’hôtel passa alors entre les mains de la marquise de La Vrillière qui acheva les travaux et s’y installa avant de le céder pour 400 000 livres à la princesse de Conti. Elle confia à l’architecte Simonet la réalisation de somptueux décors au sein desquels elle vécut durant quarante ans. Héritier de l’hôtel, son petit-fils le céda bien vite à celui qui lui donnera son nom : le comte de Brienne, nommé secrétaire d’État de la Guerre en 1787. Confisqué à la Révolution, le bâtiment entrera dans la famille Bonaparte par l’intermédiaire de Lucien, qui s’y installe avant de le revendre à sa mère en 1805. Il devient alors officiellement « le palais de Madame, mère de l’Empereur » qui lui confère l’austère grandeur qui forge encore aujourd’hui son identité. La chute de l’Empire voit son acquisition en 1817 par l’État qui y installe le siège du ministère de la Guerre. De nombreuses pages de notre histoire nationale s’y écriront désormais : c’est ici, penché sur le fameux bureau Daru, que Clemenceau y prépara la victoire de 1918, ici qu’il sera ensuite acclamé par les Parisiens depuis une fenêtre du premier étage. C’est enfin l’hôtel de Brienne que quitte de Gaulle le 10 juin 1940, hôtel qu’il retrouvera intact le 25 août 1944, lorsqu’il y installera le siège du gouvernement provisoire de la République française.



Par Olivier Page-Mazzi, critique parue dans L'Objet d'Art 538, octobre 2017
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Le Louvre et les Tuileries : La fabrique d'..

Alexandre Gady nous offre ici un ouvrage délicieux tant il est copieux en documents (plans d'époque, gravures, tableaux, miniatures, photos anciennes etc. dont certains sont inédits !) et original de ce fait car l'approche se veut documentaire et non exclusivement photographique.



La richesse du livre s'explique par son sujet/objet... Car en effet, on parle bien d'un couple palatial, le Louvre et les Tuileries ; des oeuvres totales puisqu'elles comprennent les bâtiments, les chantiers, les aménagements intérieurs, la décoration, les jardins et tous les événements qui les constituent aussi bien pour elles-mêmes que pour nous, notre histoire nationale.



Au fil des pages, on apprend à voir ce qui, en simple touriste lambda, est agréable à regarder ; on apprend à déjouer les pièges de ce qui s'offre à nous au présent. L'ouvrage peut ainsi se lire comme une "autopsie" du grand corps du Louvre, une archéologie visuelle ou bien, pour filer la métaphore sur le délice de la lecture, c'est un mille-feuilles décortiqué.



On part des bases médiévales pour en arriver au beau glaçage contemporain : on commence par la forteresse de Philippe Auguste transformée en résidence royale par Charles V puis, d'une résidence gothique on en vient au grand palais royal qui, pour notre plus grand bonheur, ne s'est pas fait en un jour !

On "fabrique" littéralement le chef-d'oeuvre de la monarchie DANS le livre de A. Gady : deux pages pour un chantier rêvé, une pour la réalisation, deux autres pour une tergiversation, une reconstruction, une transformation ou une destruction, le tout rythmé par l'histoire nationale, les personnalités et les goûts royaux, les réalités financières... S'il fallait trouver la trame de l'ouvrage, ça serait "le grand dessein" c'est-à-dire la réunion rêvée, grandiose des palais du Louve et des Tuileries ; long rêve qui, réalisé au XIXe siècle, sera dans les faits bien court... Il disparaît dans les flammes de la Commune en 1871. Le livre d'A.Gady conserve malgré tout l'histoire de ce palais maintes et maintes fois remanié ; en ruines et désormais disparu, des photographies conservées, le palais des Tuileries est un véritable fantôme de nostalgie...



Sans verser dans le regret, l'histoire est en marche... Et le Louvre devient palais impérial sous Napoléon Ier, puis à nouveau royal sous la Restauration pour enfin devenir national à mesure que la République s'impose...mais sous cette surface événementielle, c'est bien du muséum de Louis XVI que nous héritons ! S'ensuit l'histoire d'un musée grandissant, conquérant toutes les pièces jusqu'aux Tuileries, centre nerveux du pouvoir monarchique...tandis que la IIIe République fit raser la carcasse des Tuileries incendiées en 1871. Le président logera en simple particulier et non en monarque, dans un hôtel particulier pourtant nommé...palais de l'Elysée ! Même disparus, les Tuileries sont un message du pouvoir, le pouvoir républicain.



Le grand mérite de ce livre est bien là, il ne se contente pas de faire le récit d'un lieu de pouvoir mais de nous donner à voir LE pouvoir, à déchiffrer ses discours : la représentation du souverain ou du régime et de son pouvoir (lecture des allégories des façades, de la galerie d'Apollon, le tribunal royal dans la salle des cariatides, les carrousels ; le siège des académies royales puis l'idée d'un musée font le discours d'un despote éclairé puis d'une Nation fille des Lumières etc.)



Pour finir, A. Gady écrit bien, style clair et soigné, des commentaires toujours fins tout en étant accessibles à tous les néophytes en architecture.
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Roland Furieux à Effiat

Toute la série de douze peintures monumentales est visible au Musée d'Art Roger Quilliot à Clermont Ferrand, toutes dans une salle dans un certain ordre, avec la possibilité de les regarder avec son téléphone et de les voir en réalité augmentée.



La salle n'est pas très bien conçue et l'éclairage sur les tableaux et autres éléments n'est pas bon : reflets sur les tableaux, ombres des personnes, etc.



En dehors de cela, il s'agit d'une adaptation en peinture du 17ème siècle d'une importante, prétendument dernière, chanson de geste médiévale ou évocation poétique de l'ancien monde féodal et de ses guerres, bien que, dans ce cas, la guerre soit en arrière-plan et qu'il ne s'agisse que d'un amour non partagé, l'amour de Roland pour une princesse musulmane et la jalousie de Roland, le neveu de Charlemagne, celui qui va mourir, prétendument tué par les Sarrasins, en fait les Basques à Roncevaux, contre l'homme chrétien qu'elle aime réellement. Ce mélange de deux cultures radicalement distinctes n'est pas vraiment montré bien que cette "histoire" d'amour soit doublée d'une autre qui est censée être l’amour d'une princesse chrétienne pour un combattant sarrasin. Les tableaux supposent que tout le monde connaît l'histoire, comme c'était probablement le cas au Moyen Âge, lorsqu'on pouvait l’avoir entendue récitée, chantée ou simplement racontée par un troubadour ou un trouvère, un Meistersinger si vous préférez. Les copies étaient rares avant l'imprimerie surtout, d'autant plus rares avant 1450 que le poème lui-même a été écrit à la fin du XVe siècle, quarante ans après le développement de l'imprimerie.



L'histoire est compliquée. Dans une approche simplifiée, Wikipédia propose : « L'Arioste a conçu son chef-d'œuvre comme une suite du Roland amoureux de Matteo Maria Boiardo. Il prend comme trame de fond la guerre entre Charlemagne et les Sarrasins, lesquels sont sur le point d'envahir l'Europe. Parmi les héros, on retrouve ceux des chansons de geste du Moyen Âge, tels Renaud de Montauban, Merlin et Roland dont la fureur est causée par la fuite d'Angélique, une princesse païenne qu'il aime et cherche à délivrer. L'ouvrage traite aussi des aventures du Sarrasin Roger (Ruggero), ensorcelé par la magicienne Alcina et de son amante chrétienne, la guerrière Bradamante, un couple que l'auteur présente comme les ancêtres de ses protecteurs, le duc de Ferrare et son frère le cardinal Hippolyte Ier d'Este. Lorsque le poète remit à ce dernier la première version de son poème, le cardinal lui aurait dit : « Messire Louis, où diable avez-vous pris toutes ces sottises ? »



Je devrais recevoir le livre bientôt et je l'ai en Kindle pour le moment. J'en parlerai plus tard.



Les peintures n'ont tout d'abord rien à envier aux peintures du 17ème siècle. Rien dans celles-ci n'évoque en quoi que ce soit une réalité du 10ème siècle, celle de Roland et de son oncle Charlemagne. Nous sommes dans un monde du 17ème siècle, selon comment les personnages sont habillés, comment ils se comportent, etc. L'histoire elle-même est pathétique. Imaginez Roland tombant amoureux d'une princesse sarrasine locale quelque part en Europe, mais cette princesse est tombée amoureuse auparavant d'un chevalier et combattant chrétien dont Roland devient l'adversaire. Roland découvre le fait en visitant une fontaine où il trouve les initiales des deux amants. Il devient alors "furieux", c'est-à-dire "frénétique", et il se déshabille, commence à couper et à arracher des arbres, puis tue quelques bergers, sans aucune raison apparente, sinon qu'il était frénétique ou fou. Et tout cela ne servira à rien. La dame ne changera pas d'avis, ni de cœur, même si cela signifie la mort de celui qu'elle aime.



Ce qui est surprenant, ce sont les commanditaires de la série de tableaux et leurs motivations. Il s'agit d'une famille de chevaliers de la noblesse récente d'Auvergne, entièrement liée à Henri III, Henri IV, et enfin Louis XIII, et au principal allié politique et ministre de ce dernier roi, Richelieu. Les tableaux révèlent que la famille devait être très riche. Ils devaient avoir premièrement une bonne "pension" du roi, puisqu'ils occupaient des postes de haut rang dans son administration et ses armées, y compris le rang de maréchal. Cela signifie également que le vaste territoire qui avait été unifié en fief de marquis devait être riche et devait rapporter beaucoup de revenus et de richesses, c'est-à-dire qu'ils devaient avoir des milliers de serfs qui cultivaient leurs terres et beaucoup de serfs ou de vilains qui travaillaient dans les différents métiers et moulins à eau pour subvenir aux besoins des gens et donc générer un revenu important sous forme d'impôts de toutes sortes.



Le livre n'explique pas pourquoi cette famille n'a pas eu une position de premier rang après Richelieu. Pourquoi se sont-ils effacés avec Mazarin et Louis XIV ?



Cela aurait pu conduire à une question subsidiaire sur la deuxième famille noble, les Latour d'Auvergne, qui ont également occupé des postes très importants dans l'administration et les forces militaires de Louis XIV, cette fois avec Henri de Turenne, qui était de cette famille et un baron d'Olliergues, et qui se sont également effacés après la mort d'Henri de Turenne. Dans les deux cas, cela doit être une malédiction auvergnate. Et ce n'est pas une question vaine car comment imaginer ces tableaux dans un château fabuleux pour lequel ils avaient été conçus au milieu de nulle part ? Ils mériteraient d'être accrochés dans quelque résidence royale, y compris à Versailles une quarantaine d'années plus tard, mais ils ne l'ont pas été, et leur valeur a été totalement ignorée. Le fait qu'ils soient propriété publique empêchera leur mise en vente, de sorte que nous ne connaîtrons jamais leur valeur financière réelle.



Pour conclure, je ferai une remarque artistique annexe. Dans certains de ces tableaux, si ce n'est tous, on trouve deux ou trois scènes d'un événement particulier peintes en différentes tailles, la plus grande devant étant l'élément le plus récent, et les plus petites à des distances variables dans le tableau, plus elles sont petites, plus elles sont éloignées dans le temps. Il s'agit d'une technique de bande dessinée, et nous devrions insister sur ce procédé qui consiste à ne pas seulement donner un instantané d'un événement mais à en donner la trame temporelle. C'est très moderne - ou très ancien mais a été perdu dans la peinture après la Renaissance. Pourtant, cela a survécu dans ces peintures, et l'idée aurait dû être développée et soulignée dans le livre célébrant l'événement en élargissant la vision historique d'une telle technique.



Je regretterai qu'il n'ait pas été réalisé par une équipe éditoriale française ou même locale ou orientée sur la région Auvergne. L’Italie n'est pas trop mal, mais comprennent-ils, ou même connaissent-ils, notre façon de penser à Milan ? La recherche doit avoir une portée mondiale, mais elle doit être proche de ce qu'elle étudie dans son contenu. Exclure les hommes des études sur les femmes serait sexiste, mais ne pas prendre en compte les femmes dans les études sur les femmes serait non seulement sexiste, mais aussi absurde et légèrement insensé. Finalement, le fait que deux ordres séquentiels différents soient proposés dans le livre rend les choses compliquées car il n'y a pas de tableau de correspondance donné dans le livre d'un ordre à l'autre. Il aurait alors fallu expliquer pourquoi les tableaux pouvaient être ordonné de deux manières différentes.



Dr Jacques COULARDEAU


Lien : https://jacquescoulardeau.me..
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Les plus admirables Monuments de France

Un récapitulatif des plus "admirables monument de France ' particulièrement bien réalisé.

Bien sur, c'est subjectif, mais c'est simple et suffisant pour s'immerger dans chacun des chapitres.

J'ai aimé le classement par période.
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