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Citation de Alfaric


Pour la première fois depuis longtemps, Alexandre sentit le doute le gagner. Il n'aimait pas cette sensation : elle lui donnait l'impression de ne pas être encore tout à fait maître de son destin, d'être toujours fragile malgré la gloire et les honneurs dont il s'était couvert. Porté par son ambition, il se considérait comme un héritier d'Achille, un héros divin destiné aux plus hauts faits. Rien, jusque-là, n'avait contrarié ses plans, nul n'avait réussi à tenir tête à sa puissante armée : après avoir traversé l'Hellespont, il avait débarqué en Troade, écrasé Darius III au Granique, occupé toutes les villes côtières de l'Asie Mineure et, à Gordion, en un geste symbolique, tranché le nœud qui lui promettait l'empire de l'Asie. Même la maladie qu'il avait contractée à Tarse, après s'être baigné dans le Cydnus, n'avait pas freiné son élan. Tête basse, les mains derrière le dos, il réfléchissait. Etait-il à l'abri de la défaite ? « Aucun bouclier ne protège des coups du sort », lui répétait sa mère.
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