Tout d’abord : détonant cette omniprésence chromatique de tons orangés !
Captain Death a pour mission d’éradiquer les espèces à travers la Galaxie. C’est un grand ordinateur qui lui octroie ses missions et iel suit « sans haine ni colère » sa mission génocidaire. La dernière en date : l’Homo Sapiens « importance cosmique insignifiante ».
Bref, iel parcourt le cosmos pour trouver les humains restants. En effet, après avoir explosé la Terre et ses habitants, iel découvre que certains sont parvenus à la quitter à bord de vaisseaux spatiaux…
Un peu d’humour, de l’action, de l’aventure et du orange. Beaucoup de orange.
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J’ai toujours été fascinée par les ama, ces plongeuses japonaises qui prélèvent des coquillages, des algues et du poisson. Après avoir apprécié Ama, le souffle des femmes, de Franck Manguin, me voilà repartie sur les traces de ces femmes courageuses, au tempérament bien trempé, avec Dérives de Alexis Bacci.
Dans cet album, un journaliste part en reportage dans la baie d’Ago, pour écrire un article sur ce métier méconnu et en passe de disparaître. Les dernières ama lui confient leurs souvenirs, leurs querelles aussi, et surtout leur quotidien avec la mer, qui est un personnage à part entière, omniprésent et mystérieux.
Le journaliste est troublé par la compagnie de ces femmes et par leur force brute, presque animale ; tant et si bien, qu’il leur prête des airs de bêtes démoniaques dans ses songes… Ces ama semblent incarner la puissance de la vie, intense et parfois dévorante.
Ce roman graphique dissémine des indices, çà et là, pour nous préparer à une rencontre avec une créature surnaturelle du folklore japonais, ce qui apporte une pointe de fantastique et de merveilleux très appréciée dans ce contexte déjà empreint de secrets, réservé à une poignée d’initiées.
En conclusion, un bon moment de lecture qui nous dévoile un autre pan du quotidien de ces femmes, à savoir ces légendes murmurées dès l’enfance, qui façonnent leur vision du monde, et établissent l’existence de l’invisible.
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On est au Japon. Un journaliste et un photographe stagiaire arrivent dans un village côtier pour un reportage sur les ama, ces pêcheuses sous-marines en apnée. Elles sont de moins en moins nombreuses, beaucoup sont âgées. mais elles gardent leurs souvenirs et aussi leurs mystères…
Moi j’étais en Bretagne, à la médiathèque. Je trouvais le sujet intéressant, les dessins étaient beaux, l’auteur (italien) inconnu, hop je me pose dans un fauteuil avec l’album.
J’ai pas aimé.
Les dessins sont beaux, mais trop statiques, n’impulsant pas de dynamique à l’histoire.
Le thème - cette pêche artisanale et dangereuse, les capacités exceptionnelles de ces plongeuses - est traité de façon superficielle, pour mettre en avant une histoire de vengeance, un peu surnaturelle et pas passionnante.
Étant une quiche en matière de manga, j’ai sûrement raté plein de références (les femmes avec des tentacules qui entrent partout je sais que c’est un genre, mais ma culture s’arrête là).
Challenge Bande dessinée 2023
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Alexis Bacci quitte le genre pulp pour un récit plus intimiste. Je ne le connaissais pas dans ce registre, il s’en sort plutôt bien. Ça se passe au Japon, un journaliste en disgrâce part avec un jeune assistant dans le nord du pays à la rencontre de femmes qui pratiquent la pêche traditionnelle aux ormeaux, plongée en apnée dans les eaux froides. Il va découvrir le quotidien de ce groupe de femmes, leurs histoires, leurs plaisirs et leurs drames. Il y a de très beaux moments de rencontres, de découvertes de l’autre, de confrontation entre traditions locales et modernité. Le dessin est sobre, mais à mon goût, pas tout à fait adapté au sujet, il manque de cette poésie et de cette simplicité qu’on trouve dans les discussions. La gamme de couleurs est assez grise, avec des ocres, pas vraiment liée au froid et à l’univers maritime. J’ai aimé le propos, avec une pointe de fantastique, et surtout des personnages touchants et attachants. on sent une admiration de l'auteur pour le Japon ancien, un peu moins pour la mer, c'est un peu dommage.
Globalement, c’est une lecture de qualité, grâce aux personnages, à l’univers japonais, cependant, je la déconseille aux habitants de la côte nord de la Bretagne, elle contient des images que les plus sensibles d’entre eux pourraient ne pas supporter.
En effet, il y a un détail qui m’a choqué, je sais, le mot est fort, mais je suis du Finistère Nord et il y a des choses qui sont sacrées, encore plus grave que d’appeler un goéland “Mouette”, page 150, Alexis Bacci présente un ormeau comme un bivalve ! C’est vraiment trop dur, ça ne passe pas, je ne suis pas encore remis. Sacrilège ! On se renseigne avant ! Ici, dans le Finistère, les ormeaux, c’est notre truffe, notre caviar, c’est le Graal du raffinement culinaire, imaginez qu’on présente à un périgourdin un champignon avec la forme d’un champignon de Paris et qu’on lui dise quelle belle truffe, et bien là c’est pareil. Cette vision d’horreur a bien perturbé ma lecture…
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Récit de pulp fiction qui n’a pas peur de l’outrance, dans la violence, le sexe, les clichés, les dialogues crus, les personnages. Bacci et Vivès mettent la barre très haut dans l’exagération, les situations complètement dingues, avec du showbiz, un sport ultra violent. J’ai pensé au film Rollerball, bien que le sport en question s’apparent plus au football américain, mais dans le ton, avec média, show télévisé, dopage, magouilles politique en arrière-plan, et relations tendues entre les divers protagonistes, c’est hot, très hot. Le dessin est en noir et blanc, format manga, montage cinématographique, gros cigares, gros calibres et gros nichons. N’allez pas chercher de la finesse dans l’intrigue, c’est à prendre au second degré, où passez votre chemin, de toute façon, tout le monde est pourri, et vous assisterez au match le plus violent de toute l’histoire, on est là pour le spectacle.
Complètement déjanté, du Pulp qui va au-delà de ce qu’on peut imaginer dans l’exagération. Juste pour ça, c’est un petit bijou, et on s’en fout des motivations des personnages, de leur états d’âmes, Les auteurs agissent gratuitement en démiurge avec leur personnages “Tiens, celui-là, je vais peut-être l’épargner…” Et moi, j’ai ri tout du long.
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De la bonne Pulp SF.
Alexis Bacci joue avec une palanquée de clichés en tous genres, SF, manga, Comics, Space Opera, action… La bande dessinée est réalisée en une bichromie psychédélique, orange et noir, dans un petit format façon manga, avec des effets de vitesse, d’explosions, un dessin simple avec une mise en page très dynamique et des décors SF bien kitsch façon Star Wars. Les personnages sont tous dans l’outrance, Captain Death qui cherche à éradiquer la race humaine a un visage de tête de mort et des gros nichons, les armes sont énormes et font des dégâts terribles, chaque personnage est un stéréotype exagéré et les répliques sont toujours cinglantes, des répliques qui tuent. Comme avec l’utilisation de termes scientifiques façon Goldorak, on est toujours dans l’outrance. L’histoire est basique et bien sûr, il faut la lire au second degré. Et franchement, le résultat est jubilatoire, j’ai ri tout du long.
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Si j'apprécie la série Lastman, ce spin-off ne m'a pas convaincue.
La lecture reste agréable et distrayante, loin d'être prise de tête. On dirait un petit kif des auteurs.
Car l'histoire n'est pas recherchée. Une ville et un sport pourris par la drogue, qui gens qui s'entretuent et qui mutent sous l'effet de la drogue, un flic dont on ne connait pas vraiment le but, du sport sous forme de baston qui devient carrément n'importe quoi... Aucune profondeur. La fin est carrément étrange. Outre cette finale qui part en cacahuète, on a la résolution du Corbeau (dont on ne se posait pas beaucoup de questions) et une conclusion que je n'ai pas comprise avec le journaliste.
On ne s'ennuie pas, il y a du rythme mais aucun suspense, ni tension. On ne devient pas accro à cette lecture.
Côté personnages ce n'est mieux. On retrouve avec plaisir quelques personnalités de la série mère comme Richard, Tomie et H. On n'apprend rien sur eux, ils n'ont pas plus de profondeur que l'histoire. Richard n'est qu'un coureur de jupons sans intérêt, Tomie une chanteuse droguée pas mieux. Tous les deux antipathiques. H est le personnage central, sympathique, attachant mais sans qu'on sache ce qu'il cherche, on se demande de quel côté il est. L'autre personnage principal est Crystal, la joueuse de Violent Ball. Une découverte avec du potentiel, une fille clean dans un milieu du sport dopé, mais pas du tout mis en avant.
Un tome qui manque d'intérêt mais qui se laisse lire. Avec des dessins identiques à la série mère.
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Cet épisode est une Hors série de la série Lastman, elle se déroule plusieurs années avant la vallée des rois. Aldana est alors un jeune boxeur qui voit se profiler à lui la gloire et la reconnaissance ainsi que tout le monde du showbiz qui s'offre à lui : argent, fille facile et drogue...
Bon... je n'ai pas du tout été emballé par cet opus. Certes on revient sur le passé d'Aldana mais au final celui-ci est un personnage plus que secondaire dans l'histoire. C'est le pauvre con qu'on s'imaginait. pas de vraies révélations...
Le principal se concentre sur Milo et sa came qu'il donne à ses joueuses de ViolentBall. Le scénario se résume à... pas grand chose. Ca ressemble à un gros délire de mecs en proie à quelques produits illicites...
Des filles à moitié nues, avec un tour de poitrine qui n'existe que chez les aliens, se frappent dessus pour un ballon de rugby, le tout à moitié défoncées par une drogue les rendant hyper violentes...
Voilà voilà... dispensables sauf pour les hommes accros !
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