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Critiques de Alfredo Alcala (5)
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Essential Captain Marvel, tome 2

Ce deuxième volume des Essentiels Captain Marvel regroupe les épisodes 22 à 46 de la série éponyme originellement publiés entre 1972 et 1976 (et en France dans le magazine Strange). Il est de facture très inégale.



Après trois épisodes mal écrits, mal dessinés, Jim Starlin prend les commandes. Starlin, c’est l’homme qui toute sa vie a porté à bout de bras la saga de Thanos. C’est le grand début de la saga qu’il développe ici. Et c’est magnifique.



Pour affronter Thanos, ce titan neveu de Zeus amoureux de la mort à la recherche du Cube Cosmique, il fallait un adversaire à sa mesure. Starlin offre à Mar-Vell une nouvelle transformation, le poussant à rejeter son passé de guerrier et à embrasser une carrière de Protecteur de l’Univers, plus centré sur la négociation et la compassion, et surtout possesseur de la Conscience Cosmique. Magnifiquement scénarisée (surtout au début), très bien dessinée (par Starlin lui-même), rassemblant une foultitude de héros contre un ennemi devenu un Dieu, cette épopée est magique. Elle se termine malheureusement comme à chaque fois que Thanos touche au Pouvoir Suprême : il devient idiot, traîne à éliminer ses ennemis (des insectes pour lui) et finit mal.



Puis Jim Starlin s’en va. Il abandonne Mar-Vell pour développer la nouvelle Némésis de Thanos : Warlock. Et le soufflé retombe. Il tient quand même le temps de quelques importants épisodes. C’est là que Mar-Vell affrontera Nitro et devra colmater un container de gaz létal qui finira par le tuer d’un cancer. C’est aussi là que Uatu le Gardien subira son procès pour intervention dans les affaires humaines et redeviendra cet être silencieux qui se contente de regarder les évènements sans intervenir.

Ensuite… bof ! Les nouveaux auteurs essaieront de développer la relation fusionnelle entre Mar-Vell et Rick Jones et de faire revenir l’Intelligence Suprême des Krees sur le devant de la scène, mais c’est plat, fade, parfois même ridicule (comme cette planète qui imite une ville du Far-West du 19ème siècle).



Il manque une vie à Captain Marvel, des gens à aimer, quelque chose pour s’identifier à lui. Fan de toujours de ce héros, je comprends aujourd’hui quelles sont ses faiblesses qui pousseront Marvel Comics à arrêter les frais au numéro 62. Les Essential semblent s’arrêter au n°46. La suite avait été publiée en France dans le magazine Titan.



Jim Starlin reviendra pour scénariser sa mort, lui fournissant un enterrement de première classe. A ma connaissance, c’est un des rares super-héros qui soit vraiment mort, pour de bon.

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John Constantine - Hellblazer, tome 1 : Péchés ..

Me suis laissé gruger par l'esthétique de la couverture, magnifique ! mais j'ai rapidement déchanté devant le dessin misérabiliste à l'encrage lourdingue et la naïveté pénible des représentations de l'espace urbain dans des cases aussi étroites que surchargées, coloriées par un gardien de fête foraine : du pulps dans toute sa splendeur, quoi ? Y compris dans la qualité du papier. On dirait un hommage appuyé aux comics d'autrefois mais en couleur dans ce qui se fait de pire. le scénario est plutôt consistant mais à ce compte-là, les gars, écrivez un roman, ne faites pas de la bande "DESSINÉE".
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John Constantine - Hellblazer, tome 1 : Péchés ..

Le personnage de John Constantine a été créé par Alan Moore dans la série Swamp Thing. Il apparaît pour la première fois dans l'épisode 37 en juin 1985 (réédité dans "Saga of the Swamp Thing" 3). Le présent tome comprend les épisodes 1 à 9 de la série mensuelle, ainsi que les épisodes 76 & 77 de la série Swamp Thing.



À New York, un responsable de bureau de poste est saisi d'une fringale inextinguible. Il mange une quantité de hamburgers incroyables, avant de dévorer plusieurs plats dans un restaurant, puis il essaye de manger l'une clientes, et succombe de malnutrition foudroyante. À Londres, John Constantine rentre chez lui et retrouve Gary Lester (un ami) dans sa baignoire. Pour trouver le fin mot de cette histoire, Constantine requiert l'aide de Chas (Francis Chandler, le chauffeur de taxi) et doit se rendre à New York pour travailler avec Papa Midnight.



Dans le troisième épisode, il doit mettre fin à une prolifération de yuppies soutenus par un démon. Ensuite il doit sauver Gemma Masters (sa nièce) d'un kidnapping avant qu'il ne soit trop tard. Il est ensuite confronté à une résurgence surnaturelle de conflits datant de la guerre du Viêt-Nam, puis à des skins bien fachos voulant débiter du pakistanais, à un cas de combustion humaine spontanée, à l'enlèvement de sa copine par un groupuscule religieux intégriste, etc.



Alan Moore avait fait de Constantine un personnage mystérieux, très bien renseigné, servant surtout à promener Swamp Thing d'une horreur surnaturelle à une autre, tout en rabaissant le monstre des marais pour sa naïveté et son intelligence limitée. Jamie Delano (scénariste anglais) a la lourde tâche de développer le personnage et de définir le ton de ses aventures. Il commence par définir rapidement sa vie antérieure au travers de 2 textes (reproduits en fin de volume) pastichant des articles de journaux. Il introduit des personnages qui auront la vie longue dans la série : Chas (il a même eu droit à sa propre minisérie : The Knowledge), Papa Midnight (il a également eu droit à sa minisérie : Papa Midnight), Emma Masters, Nergal, et les fantômes qui suivent Constantine, morts à l'occasion du fiasco de Newcastle.



Pour le ton de la série et la nature des aventures, Delano marie 3 ingrédients. Le premier est l'horreur issue des forces surnaturelles et des démons. Cela donne lieu à des scènes assez répugnantes, renforcées par les illustrations éloignées de l'esthétisme des superhéros. Il mélange cette horreur de carnaval avec un deuxième ingrédient que sont les horreurs de la société anglaise, anxiogènes ou révoltantes. C'est ainsi que John Constantine côtoie le libéralisme sauvage et la réélection de Margaret Thatcher, l'intégrisme religieux, la haine raciale, les traumatismes des soldats, la faim dans les pays sous-développés d'Afrique Noire, le début des années SIDA, etc. Le troisième élément définissant ces aventures réside dans le flux de pensée de John Constantine. Delano fait partager au lecteur les pensées du personnage principal, ce qui donne un accès à la perception de Constantine et aux sentiments qu'il éprouve devant chaque obstacle, et chaque catastrophe. Lion d'être artificiel, ce dispositif narratif rapproche le personnage du lecteur, et lui montre que son cynisme provient de son expérience avec les catastrophes (au début de la série, Constantine a 35 ans), et constitue l'armure sans laquelle il ne pourrait pas continuer. Ces 3 ingrédients s'amalgament pour former des histoires horrifiques à plus d'un titre, avec quelques rares pincées d'humour qui font ressortir, par contraste, l'horreur des événements.



Les épisodes 1 à 7 sont illustrés par John Ridgway, les épisodes 8& 9 sont dessinés par Ridgway et encrés par Alfredo Alcala. Ridgway utilise une esthétique assez réaliste et terre à terre, avec quelques cases renforçant l'horreur visuelle. Son style n'est pas très plaisant à l'oeil car il privilégie un encrage à base de traits fins un peu sec qui donne un aspect d'esquisse à certains visages, ou certains vêtements. Du coup, le lecteur n'a jamais l'impression de se rincer l'oeil sur des images complaisantes ; il est plutôt contraint d'affronter des visions peu avenantes. Pour la séquestration d'Emma Masters, le lecteur se retrouve dans une masure comportant des équipements récents (tels qu'un four à micro-ondes), mais qui évoque aussi l'insalubrité des taudis du dix-neuvième siècle. Quand les hallucinations de la guerre du Viêt-Nam prennent le dessus, la moiteur et la peur deviennent palpables. Quand Papa Midnight sacrifie un poulet, le sang tâche avec réalisme et quand ses zombies s'affrontent le choc du poing dans le visage fait mal à voir. Il n'y a peut être que le rendu des démons qui ne soit pas tout à fait à la hauteur. L'encrage d'Alfredo Alcala est moins précis, mais il fait mieux ressortir les textures.



Cette nouvelle édition de 2011 comprend également les épisodes 76 (scénario et dessins de Rick Veitch, encrage d'Alcala) & 77 de Swamp Thing (scénario de Delano, dessins de Tom Mandrake, encrage d'Alcala) qui constituent la fin de l'intrigue commencée dans Hellblazer. Ils sont moins denses en écriture et ils font référence de manière astucieuse à l'affrontement décisif entre le Ciel et l'Enfer raconté dans Saga of the Swamp Thing 4.



Le tome se conclut avec la reproduction des couvertures de Dave McKean (qui passera ensuite aux couvertures de Sandman, et aux textes originaux qui figuraient sur la deuxième de couverture des 4 premiers épisodes (évoqués plus haut).



La densité de la narration et le mélange des éléments horrifiques surnaturels avec les horreurs quotidiennes de l'Angleterre des années 1980 permettent à ce récit d'être toujours aussi prenant et dérangeant. DC Comics continue la réédition de cette série avec "The Devil you know" qui contient les épisodes 10 à 13, et la minisérie "The horrorist" 1 & 2 (Illustrée par David Lloyd), ainsi que le numéro annual 1.
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John Constantine - Hellblazer, tome 1 : Péchés ..

Le personnage de John Constantine a été créé par Alan Moore dans la série Swamp Thing. Il apparaît pour la première fois dans l'épisode 37 en juin 1985. Le présent tome comprend les épisodes 1 à 9 de la série mensuelle.



À New York, un responsable de bureau de poste est saisi d'une fringale inextinguible. Il mange une quantité de hamburgers incroyables, avant de dévorer plusieurs plats dans un restaurant, puis il essaye de manger l'une clientes, et succombe de malnutrition foudroyante. À Londres, John Constantine rentre chez lui et retrouve Gary Lester (un ami) dans sa baignoire. Pour trouver le fin mot de cette histoire, Constantine requiert l'aide de Chas (Francis Chandler, le chauffeur de taxi) et doit se rendre à New York pour travailler avec Papa Midnight.



Dans le troisième épisode, il doit mettre fin à une prolifération de yuppies soutenus par un démon. Ensuite il doit sauver Gemma Masters (sa nièce) d'un kidnapping avant qu'il ne soit trop tard. Il est ensuite confronté à une résurgence surnaturelle de conflits datant de la guerre du Viêt-Nam, puis à des skins bien fachos voulant débiter du pakistanais, à un cas de combustion humaine spontanée, à l'enlèvement de sa copine par un groupuscule religieux intégriste, etc.



Alan Moore avait fait de Constantine un personnage mystérieux, très bien renseigné, servant surtout à promener Swamp Thing d'une horreur surnaturelle à une autre, tout en rabaissant le monstre des marais pour sa naïveté et son intelligence limitée. Jamie Delano (scénariste anglais) a la lourde tâche de développer le personnage et de définir le ton de ses aventures. Il commence par définir rapidement sa vie antérieure au travers de 2 textes (reproduits en fin de volume) pastichant des articles de journaux. Il introduit des personnages qui auront la vie longue dans la série : Chas (il a même eu droit à sa propre minisérie : The Knowledge), Papa Midnight (il a également eu droit à sa minisérie : Papa Midnight), Emma Masters, Nergal, et les fantômes qui suivent Constantine, morts à l'occasion du fiasco de Newcastle.



Pour le ton de la série et la nature des aventures, Delano marie 3 ingrédients. Le premier est l'horreur issue des forces surnaturelles et des démons. Cela donne lieu à des scènes assez répugnantes, renforcées par les illustrations éloignées de l'esthétisme des superhéros. Il mélange cette horreur de carnaval avec un deuxième ingrédient que sont les horreurs de la société anglaise, anxiogènes ou révoltantes. C'est ainsi que John Constantine côtoie le libéralisme sauvage et la réélection de Margaret Thatcher, l'intégrisme religieux, la haine raciale, les traumatismes des soldats, la faim dans les pays sous-développés d'Afrique Noire, le début des années SIDA, etc. Le troisième élément définissant ces aventures réside dans le flux de pensée de John Constantine. Delano fait partager au lecteur les pensées du personnage principal, ce qui donne un accès à la perception de Constantine et aux sentiments qu'il éprouve devant chaque obstacle, et chaque catastrophe. Lion d'être artificiel, ce dispositif narratif rapproche le personnage du lecteur, et lui montre que son cynisme provient de son expérience avec les catastrophes (au début de la série, Constantine a 35 ans), et constitue l'armure sans laquelle il ne pourrait pas continuer. Ces 3 ingrédients s'amalgament pour former des histoires horrifiques à plus d'un titre, avec quelques rares pincées d'humour qui font ressortir, par contraste, l'horreur des événements.



Les épisodes 1 à 7 sont illustrés par John Ridgway, les épisodes 8& 9 sont dessinés par Ridgway et encrés par Alfredo Alcala. Ridgway utilise une esthétique assez réaliste et terre à terre, avec quelques cases renforçant l'horreur visuelle. Son style n'est pas très plaisant à l'oeil car il privilégie un encrage à base de traits fins un peu sec qui donne un aspect d'esquisse à certains visages, ou certains vêtements. Du coup, le lecteur n'a jamais l'impression de se rincer l'oeil sur des images complaisantes ; il est plutôt contraint d'affronter des visions peu avenantes. Pour la séquestration d'Emma Masters, le lecteur se retrouve dans une masure comportant des équipements récents (tels qu'un four à micro-ondes), mais qui évoque aussi l'insalubrité des taudis du dix-neuvième siècle. Quand les hallucinations de la guerre du Viêt-Nam prennent le dessus, la moiteur et la peur deviennent palpables. Quand Papa Midnight sacrifie un poulet, le sang tâche avec réalisme et quand ses zombies s'affrontent le choc du poing dans le visage fait mal à voir. Il n'y a peut être que le rendu des démons qui ne soit pas tout à fait à la hauteur. L'encrage d'Alfredo Alcala est moins précis, mais il fait mieux ressortir les textures.



Le tome se conclut avec la reproduction des couvertures de Dave McKean (qui passera ensuite aux couvertures de Sandman, et aux textes originaux qui figuraient sur la deuxième de couverture des 4 premiers épisodes (évoqués plus haut).



La densité de la narration et le mélange des éléments horrifiques surnaturels avec les horreurs quotidiennes de l'Angleterre des années 1980 permettent à ce récit d'être toujours aussi prenant et dérangeant.
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John Constantine - Hellblazer, tome 1 : Péchés ..

C’est en 1988 que ce personnage créé par Alan Moore dans les pages de Saga of the Swamp Thing débuta sa propre série. Avec plus de 200 numéros parus de l’autre côté de l’Atlantique cet antihéros au trench-coat continue de rouler les démons dans la farine. Après une première intrusion assez discrète de ce détective d’origine anglaise sur le marché francophone par l’éditeur Toth et la publication par Panini d’épisodes récents de l’histoire de John Constantine (dont le run de Mike Carey), l’éditeur s’attaque ici aux premiers épisodes de cette série de la collection Vertigo de DC Comics. En regroupant les épisodes #1 à #9 de la série Hellblazer, cette superbe intégrale propose au public francophone le moyen idéal pour faire connaissance avec ce détective du surnaturel.



Le lecteur découvre/retrouve premièrement un personnage intéressant qui évolue dans un monde pour le moins surprenant. Cet antihéros cynique qui n’hésite pas à utiliser ses amis pour parvenir à ses fins a heureusement également quelques qualités, dont une habileté à résoudre les intrigues surnaturelles les plus complexes. Ainsi, ce fumeur invétéré à l’air blasé et antipathique, souvent pris au piège par des créatures démoniaques, parvient toujours à se frayer un chemin au milieu des nombreux monstres et créatures démoniaques qui le menacent et finit même par avoir un petit côté attachant.



Mais, la véritable force de Jaimie Delano est la manière dont il utilise ce personnage hors normes pour pointer du doigt les travers de notre société et en particulier ceux de l’Angleterre Thatchérienne. A travers des intrigues mêlant sorcellerie, horreur, sexe et désespoir, et à l’aide d’un héros gauchiste et provocateur, l’auteur critique la religion, la politique de la Dame de Fer, les fanatiques et même la bourse, à l’image de ce récit impliquant des démons traders qui trouvera facilement écho au sein de la crise économique actuelle.



Au niveau du graphisme, derrière les superbes couvertures signées Dave McKean, les dessins de John Ridgway et Alfredo Alcala sont parfaitement adaptés au ton du récit. Le dessin a certes un aspect vieillot inévitable, principalement dû à la colorisation un peu dépassée de Lovern Kindzierski. Mais dans l’ensemble, ça passe assez bien, surtout qu’au niveau du découpage, les auteurs ne se limitent pas au format gaufrier classique.



Bref, cette intégrale est donc le moyen idéal pour les néophytes qui désirent découvrir le personnage de John Constantine Hellblazer.
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