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Citation de Nastasia-B


Elle m'arrêta un jour dans la rue pour me dire qu'elle aimerait avoir mon avis au sujet de sa vente. La vente de la maison. […] Puis elle agit sans tenir aucun compte de ce que j'avais dit. Elle vendit la maison à la première offre, et ce principalement parce que l'acheteur en fit des tonnes, proclamant qu'il adorait la maison et rêvait d'y installer sa famille et d'y élever ses enfants. C'était la dernière personne en ville à qui j'aurais fait confiance, enfants ou pas enfants, et le prix était dérisoire. Je me fis un devoir de le lui dire. Je lui dit aussi que les enfants allaient tout casser et elle rétorqua que les enfants étaient faits pour ça. Tout mettre sens dessus dessous, le contraire exact de sa propre enfance. À vrai dire, ils n'en eurent jamais l'occasion, parce que l'acheteur entreprit aussitôt de la faire raser afin de bâtir un immeuble de rapport, de trois étages, avec ascenseur, et transforma le terrain en parking. Ce fut le premier immeuble de ce genre que la ville ait connu. Elle vint me trouver sous le coup de l'émotion quand tout cela commença, cherchant à savoir si elle y pouvait faire quelque chose — faire classer la maison, ou poursuivre l'acheteur pour avoir rompu sa parole jamais couchée sur le papier, ou quoi que ce soit d'autre. Elle était effarée qu'on puisse agir de cette façon. Quelqu'un qui allait régulièrement à l'église.

FIERTÉ.
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