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3.67/5 (sur 24 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1945
Biographie :

Romancière et chanteuse auteur-compositeur

Alysa Morgon est née en Provence. Elle y passe toute son enfance et sa jeunesse, entreposant méticuleusement dans sa mémoire des souvenirs qui nourriront son imagination de romancière des années plus tard.
À vingt ans, elle change d’accent et s’installe dans les Hautes-Alpes, où elle réside encore aujourd’hui (Gap).
Dans chacun de ses romans, les lecteurs retrouvent les couleurs, les senteurs, les coutumes et les traditions provençales, celles d’une Provence qui a malheureusement disparu aujourd’hui.
« En enfant du Midi, Alysa Morgon s’est amusée à rendre sonores les accents et les intonations. Elle a souvent le mot juste. Résultat : une tchatche désopilante. » Le Dauphiné Libéré, F. Billy, 21 avril 2013.

Source : Catalogue de la BNF
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Le coup de coeur de Véronique sur RMB: La Dentellière des prés d'Alysa Morgon paru aux éditions Lucien Souny.


Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Aussi Marinette faisait-elle ses crèches les unes après les autres, créant chaque fois un village nouveau.
Il fallait ainsi qu'elle imaginât une campagne différente, dans ses chemins, dans ses collines, dans ses niveaux. Il fallait que le village en entier, sa place, ses rues et son étable, eût la même personnalité, tout en gardant, pourtant, les mêmes murs, les mêmes tuiles et mûrets. C'est-à-dire une unité, une fidélité, cette identité provençale.
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C’est ainsi qu’à l’école il fut toujours le premier, et souvent le dernier à sortir pour la récréation, emportant un livre sous le bras, comme un autre prenait sa corde, celui-là ses billes ou celui-ci son mouchoir pour s’amuser à cache-tampon. Il ne savait pas mieux jouer au ballon ; quant aux bagarres qui avaient lieu, elles lui répugnaient et parfois l’effrayaient pour de bon. Aussi, il préférait rester à l’écart de ses compagnons qui l’appelaient le boiteux, le goï, visant bassement sa jambe, et, pour lui, son handicap devenait encore plus douloureux.
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La combe était large et profonde, mais, de là où il se tenait, le berger pouvait facilement observer ses moutons. Ceux-ci ne craignaient rien, et il y avait assez de pâture pour les contenter ce matin. Il referma son couteau et rejeta sa capuche en arrière, soupirant en étirant son dos. D’une main distraite, il caressa le chien qui se laissa faire, avant de se mettre à japper joyeusement, peut-être bien pour réclamer un autre bout de saucisson ! Mais Barthé l’ignora, car pour lui, à présent, le moment n’était plus à la dégustation !
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Il était vrai que tout avait poussé Barthé à être aujourd’hui un garçon amer et secret. Tout, et en particulier Clovis, son père, qui avait toujours été dur avec lui, comme si l’homme voulait faire payer à son fils le décès de sa mère ! Catherine était morte à l’accouchement, lui laissant un enfant, certes, mais un enfant estropié ! « C’est elle qui devrait être là ! ne cessait de répéter le père, et non ce paquet braillard qui ne marchera pas ! J’ai besoin de bras, moi, et non d’un goï, d’un boiteux, d’une bouche inutile à nourrir
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Et vu que son père le souhaitait, promis juré, il le ferait ! « J’irai m’installer dans la montagne ! » disait-il, convaincu. Cependant, l’estive ne durant que les trois mois d’été, qu’est-ce qu’il ferait ensuite ? La région était pauvre, les maisons déjà toutes pourvues de bergers… Mais Barthé voulait y croire et garder intactes toutes ses illusions. « Un jour, je trouverai la solution, sans faire de mal à personne, ni à mon chien, ni à mes moutons ! Pas fou, le bougre ! Quant à tous les autres, je m’en fous complètement ! »
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« Putain de jambe ! Tu me gâches la vie, tu sais ! Mais je te ferai avancer ! À coups de trique, s’il le faut ! » Il tapait sa cuisse, donnait des coups de poing sur son mollet, jusqu’à ce que la douleur et la rage finissent par le faire pleurer. Parfois, sa vie lui pesait, et son invalidité devenait un boulet, une drôle de cage. « Je suis un vrai forçat ! Pourtant, je n’ai rien volé à personne, à part la vie de ma mère, il paraît ! Rien que pour cela, sacrebleu, la punition est bien sévère !
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Le village de Colombeugne s’abritait près d’une falaise. Un fronton escarpé, malmené par les ans, et qui lui conférait des airs de château fort abandonné depuis longtemps. De chaque côté, un rocher se dressait, adjoignant au castel des tours presque jumelles, dans leur découpe et leur dentelle. Tout autour, en raison des hivers rigoureux, les maisons se serraient pour se chauffer un peu, mais ce matin, sur les toits de chaume brun, les cheminées restaient muettes, feu éteint.
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Ainsi, loin de la ferme et de ses combats coutumiers, il retrouvait enfin le sourire et respirait ! Il voyait même se dessiner une nouvelle destinée, là-haut, où le ciel était si pur qu’il faisait trembler la montagne comme un agneau. Cela lui comblait le cœur et l’apaisait. D’ailleurs, il n’avait plus le même teint, il n’avait plus les mêmes rêves ni les mêmes pensées, et les livres qu’il emportait le passionnaient davantage.
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Biquet se tenait à ses pieds, dépité, queue baissée, glissée entre ses pattes arrière, car il n’aimait pas mieux la pluie que le berger. L’averse avait fini par tremper le chien, et ses longs poils beiges frisés restaient collés, le faisant paraître plus maigre qu’il n’était en vérité. Le griffon avançait à la même allure que son patron, mais son œil restait vif et attentif au moindre écart d’un mouton.
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Ces dernières années, sa vie s’était améliorée. Il avait pu prendre un peu d’indépendance en consacrant sa vie aux moutons. Cela lui permettait de se tenir loin de la maison, hormis les trois mois d’hiver où cette obligation devenait une véritable sentence puisque Nine ne le ménageait point. Elle ne l’aimait pas, tout simplement, et n’omettait pas de le lui montrer régulièrement.
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