*** "Lou Ravi" le naïf qui s'émerveille ***
Une petit roman qui met de bonne humeur, qui ravive les coeurs, qui sent bon la lavande sous le chant des cigales.
J'ai pris plaisir à lire cette histoire de terroir.
Le père Aglieri est connu dans toute la région. C'est un santonnier d'origine Italienne qui a ramené son savoir faire en Provence. Ses santons, qu'il a fabriqué et moulé ensuite sont connus en Provence. Il a fait connaître sa signature lors des participations années après années à la Foire des Santons de Marseille, juste avant Noël.
Ce père aimant a deux enfants : Marinette et Paul. Ce dernier travaille dans l'atelier de son père et peint les santons, mais il s'ennuie ayant d'autres aspirations : faire carrière à Paris. Marinette, elle, s'occupe du Mas. Leur mère étant décédée lors de son très jeune âge. Non loin de ce joli mas, se trouve la Famille Caderel, santonnier de père en fils également. Denis, le cadet a des vues sur Marinette.
Nous sommes en 1953, le père décède subitement, alors que Paul est finalement parti à Paris.
Marinette doit reprendre l'atelier de santons afin de perpétuer la signature Agleri, mais elle n'a pas les talents et les connaissances de son père.
Avec l'aide de Denis, il s'avère que Marinette est très talentueuse et n'hésite pas à créer afin de participer à la foire des santons à Marseille,et, remporter le premier prix.
Alors qu'elle cherche les moules de son père, elle se rend compte qu'il manque un personnage très important de la crèche Provençale ... Sans lui, la crèche ne peut exister.
Cette histoire est magnifiquement racontée par l'auteure. Tout tourne autour de l'Histoire des santons de Provence, la crèche et les traditions de Noël, sans oublier la petite touche romantique, et les griefs familiaux.
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Aussi Marinette faisait-elle ses crèches les unes après les autres, créant chaque fois un village nouveau.
Il fallait ainsi qu'elle imaginât une campagne différente, dans ses chemins, dans ses collines, dans ses niveaux. Il fallait que le village en entier, sa place, ses rues et son étable, eût la même personnalité, tout en gardant, pourtant, les mêmes murs, les mêmes tuiles et mûrets. C'est-à-dire une unité, une fidélité, cette identité provençale.
Le coup de coeur de Véronique sur RMB: La Dentellière des prés d'Alysa Morgon paru aux éditions Lucien Souny.