Le besoin de sommeil est (...) en raison directe de l'intensité de la vie cérébrale et conséquemment de la clarté de conscience. Les animaux, dont la vie cérébrale est faible et sourde, dorment peu et d'un sommeil léger, ainsi les reptiles et les poissons. Les animaux d'une intelligence importante dorment longtemps et profondément. L'homme lui aussi a besoin d'une dose de sommeil d'autant plus forte que son cerveau est plus développé en quantité et en qualité et que l'activité en est plus intense. Montaigne dit de lui-même qu'il a toujours été un grand dormeur, qu'il a passé une grande partie de sa vie à dormir, et qu'à un âge avancé même il dormait d'un trait pendant huit ou neuf heures (livre III, chap. XIII). On nous rapporte également de Descartes qu'il a beaucoup dormi. (Baillet, Vie de Descartes, 1693, p. 288.) Kant réservait sept heures au sommeil, mais il eut tant de difficulté à se contenter de cette mesure qu'il avait chargé un domestique de le forcer, bon gré mal gré, à se lever à une heure déterminée (Iachmann, Immanuel Kant, p. 192.)
1672 - [p. 70/1]
[...] nous ne sommes pas seulement le sujet qui connaît, mais que nous appartenons nous-mêmes à la catégorie des choses à connaître, que nous sommes nous mêmes la chose en soi, qu'en conséquence si nous ne pouvons pas pénétrer du dehors jusqu'à l'être propre et intime des choses, une route, partant du dedans, nous reste ouverte [...].
Aussi la solution réelle, positive du monde, est-elle nécessairement quelque chose que l'intellect humain est absolument impuissant à saisir et à penser [...]
Plus les progrès de la physique seront grands, plus vivement ils feront sentir le besoin d'une métaphysique.
La volonté est la connaissance a priori du corps ; le corps est la connaissance a posteriori de la volonté.