Les marais. Saleté de marais, dit Alain.
Il recula et chercha à contourner cette jungle. Il buta à des arbres morts qui semblaient avoir été apportés par une inondation énorme. Les arbres avaient échoué sur des plages de vase qui bordaient une colline encombrée de framboisiers sauvages mêlés à de l'épine-vinette. Alain monta à travers les broussailles de la colline, et bientôt il put apercevoir derrière lui, par dessus les végétations, une étendue qui était éblouissante. A perte de vue, entre deux promontoires de la forêt, s'ouvrait un golfe couvert de rares flaques d'eau. Où coulait la Bar dans cette immensité ?
[André DHÔTEL, "Les mystères de Charlieu-sur-Bar", éd. Gallimard, collection "Blanche", 1962 – page 140]