Young Perez, le plus jeune champion du monde dans l'histoire de la boxe! Le lendemain, les journaux ne parlent que de ça. L'auto, Le Petit Parisien, Match. Le Miroir des Sports est dithyrambique: "Boxant à une vitesse vertigineuse, le petit Tunisien Young Perez abat en cinq minutes le vétéran américain Frankie Genaro et devient ainsi à vingt ans l'incontestable champion du monde des poids mouche.
Cinq minutes! Il avait suffi de cinq minutes pour que Young Perez soit propulsé dans la lumière.
Etat indépendant en théorie, le pays était en fait géré comme une colonie. Les juifs ne s'en plaignaient pas. Au contraire. Cette situation leur permettait d'échapper à l'humiliante condition de dhimmis (1), qui avait été leur lot durant des siècles.
(1) Chrétiens et juifs tolérés et même protégés par l'islam en tant que "gens du Livre" moyennant un tribut, la jazya, mais soumis à de nombreuses interdictions et restrictions.
Tout d'abord, cette arrivée d'un prince chiite ne fit pas l'unanimité. La population en majorité sunnite eut tendance à le considérer comme hérétique, puisque le calife de Baghdad, sunnite lui-même, jouissait d'une légitimité indiscutable. Ce souverain ne pouvait accepter les conséquences d'une défaite qui détachait l'Ifriqya du reste de l'empire.
Et l'on finit par accepter, tant dans les classes les plus défavorisées qu'au sein de la bourgeoisie, l'éventualité d'une victoire des rebelles que le pouvoir en place qualifiait d'infidèles parce qu'ils pratiquaient l'Islam d'une façon différentes. p 150
nous affirmons que l'homme jouit de son libre arbitre. Si l'on admet le contraire, si l'on dit qu'il est prédestiné en tout, cela est absolument incompatible avec l'idée de récompense ou de punition futures. Si l'homme ne fait sue ce qui lui est assigné par avance, sans qu'il ait un libre choix, on ne peut ni le féliciter pour ses bonnes actions ni le punir pour ses mauvaises.
Il serait totalement irresponsables.
Les Motazellites
Le point essentiel est la suprématie de la raison sur le dogmatisme des traditions. Et ce, quelles qu'en soient les origines. La raison a toujours le dernier mot, ou en tout cas doit l'avoir. On ne saurait agir sous la dépendance absolue d'un dogme immuable, prenant la loi à la lettre comme le veulent certains, et non pas dans son esprit.