Merci à Babelio et aux éditions du mercredi pour ce partenariat.
Je ne m'attendais pas du tout à la manière dont était conçu cet objet littéraire. Nous sommes devant une oeuvre courte, certes (62 pages), devant ce que l'on peut qualifier d'album, si ce n'est que les illustrations ne sont pas omniprésentes, elles sont évocatrices, utilisées à bon escient, et elles laissent la part belle au texte, écrit en français mais aussi en arabe, comme cela est déjà le cas pour la couverture. Ce n'est pas la première fois que je me trouve face à un album bilingue, et je trouve que c'est une très bonne idée.
De même, j'aurai envie d'écrire « ceci n'est pas un conte ». Ceci est d'abord une histoire ancrée dans la réalité, une histoire dans laquelle un enfant né presque mort, survit grâce aux soins du médecin et de ses parents, et est nourri avec du lait d'ânesse, le seul qu'il parvient à accepter. Au soir de sa vie, vie qui a été bien remplie, cet homme veut retrouver son frère de lait – il n'est pas naïf, il sait bien qu'il n'est plus vivant, il veut retrouver l'un de ses descendants. Il retournera en Tunisie.
Alors oui, il y a une dimension merveilleuse dans ce récit, notamment lorsque Halli, l'arrière-arrière petit-fils de Zara, et le vieil homme dialogue ensemble, mais ce récit nous parle d'amitié, de reconnaissance, de mémoire, d'amour, de l'importance de ne pas trahir aussi. Faire attention aux autres, réellement, quel que soit cet autre. Un message fort, aujourd'hui comme hier.
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