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Citations de André Ourednik (28)


La dispute avec les cybernéticiens, notamment, détourna cette pensée d'une vision systémique dont la nature et l'humain feraient d'emblée, et inséparablement partie au même titre que les algorithmes. Nous imaginons plutôt des petits engins qui nous deviennent de plus en plus étrangers et qui formulent leurs propres objectifs, à l'instar du self-made man des phantasmes de la droite libérale.
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Contrairement aux futurs définisseurs de la notion actuelle de "l'intelligence artificielle", les cybernéticiens des Colloques de Macy ne souhaitaient pas développer des machines autonomes, mais penser des systèmes d'interaction en humains et machines d'où émergerait, pour une fois, autre chose que les apocalypses technologiques de Seconde Guerre Mondiale. Leur posture permet aussi d'envisager l'intelligence elle-même non pas comme une faculté isolée à l'intérieur d'u crâne d'un individu, mais comme un processus collectif d'auto-organisation du monde. L'intelligence cybernétique pense la nature comme un système d'interdépendances qui génère un équilibre.
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[…] Aristote avait introduit le terme [télos] dans son étude des causes (Métaphysique 5.1013a) : la cause finale (télos) est pour lui la cause principale de l’existence d’une chose, supérieure aux causes matérielles, formelle et efficiente. Ainsi, la céramique d’un vase, sa forme, et le potier sont subordonnés au but final qui est de boire de l’eau.

[note]
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L’utopie c’est aussi cela : un lieu fictif dans lequel un groupe humain cherche son identité, c’est-à-dire son principe de cohésion.
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Si vous prenez une carte contemporaine de l’étendue de la Suisse et que vous y superposez le territoire des Habsbourg au 13e siècle, vous verrez qu’il se situe en majeure partie à l’intérieur des frontières actuelles. Leur château d’origine se trouve même dans le canton d’Argovie. Prétendre que la Suisse d’aujourd’hui est la même que celle qui s’est battue contre « eux » revient donc à dire que cette guerre était intestine… et risquer l’indigestion identitaire. A moins d’admettre que l’affrontement entre la Suisse et les Habsbourg n’est possible que dans un espace fictif, c’est-à-dire une utopie.
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Jessica Landberg, quant à elle, vivait avec son mari et leur blonds jumeaux précocement érudits dans un village dortoir à quarante minutes en train de la Mémoire. On l’enviait d’y vivre. La surface impassible d’un lac suburbain y reflétait la fumée des barbecues et les chaises longues, les ruelles de gravillons, les rangées d’ifs et les drapeaux du pays qui pendouillaient le long des mâts. Dans le miroir de ce lac se formaient inévitablement, la nuit tombée, des mirages obscurs et des îlots de fantasmes noirs. Jessica Landberg n’aurait su expliquer à personne en quoi la mort compactée était désirable, mais elle y pensait plusieurs fois par semaine, en variant les partenaires : tantôt Goan Si, tantôt un autre, de préférence des plongeurs qu’elle rêvait en sueur dans leurs scaphandres au fond de l’Omniscience. Les concernés ignoraient leur passe-temps morbide dans l’esprit de Laje Com.
Elle n’imaginait jamais son mari dans le Compactus ; la noirceur de ce destin était réservée aux collègues de travail. La profession, où Jessica Landberg devenait Laje Com, était l’envers de l’avers ; elle rendait possible la lumineuse vie de famille au bord du lac, dont la lumière se nourrissait, justement, du revenu associé à ses tâches de communication interne. Le travail salarié subvenait ainsi non seulement aux besoins de la lumière, il épongeait également les idées glauques.
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Elle se balançait un peu, soulevait
l'une
après
l'autre
ses quatre nageoires de tortue, si lentement
la gauche avant,
la droite arrière,
la droite avant,
la gauche arrière,
la gauche,
avec leurs griffes un peu maladroites qui labouraient la terre en s'agrippant.
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Un résidu de noblesse dans son allure faisait penser à un chevalier malencontreusement tombé d'un portrait du seizième siècle sur le sol de la galerie, rasé, dépouillé de son armure et coiffé à la mode d'un chanteur de schlager au crépuscule de sa gloire.
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