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Citation de moravia


Marietta se leva en pouffant de rire, comme le font les femmes quand elles sont nerveuses. Elle alluma la radio, souleva le couvercle et posa sur le plateau deux ou trois disques où étaient enregistrés les discours du Duce.
Dès qu'il entendit la voix de Mussolini, Michilino dit :
" lève un peu le son.
- Mais c'est déjà fort !
- Plus haut ! N'aie pas peur, personne ne nous entend."
Tandis que la voix de Mussolini retentissait dans la pièce, Michilino se dressa sur ses pieds. Marietta aperçut d'abord une petite bosse se former sous la braguette du petiot, puis la proéminence s'étira et devint une sorte de serpent qui tendait le tissu et menaçait de faire sauter les boutons de son pantalon. Comme ensorcelée, Marietta s'approcha de Michilino, s'assit sur ses talons devant lui, et commença à le déboutonner doucement.
" ...Les forces démo-plouto-judaïques qui voudraient empêcher notre peuple de conquérir la place qui...", disait Mussolini.
Elle n'avait pas encore déboutonné le dernier bouton que le serpent jaillit de son nid, Marietta dut reculer pour ne pas être frappée en plein visage.
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