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Citations de Ange de Bana (6)


Avant son mariage, Rosine était une jeune fille joyeuse. Toujours souriante, elle saisissait chaque occasion de s'amuser. C'est ce caractère enjoué qui a plu à Serge, dès leur première rencontre, le poussant à essayer de la séduire. La jeune femme a vite succombé au charme de ce grand gaillard au physique athlétique qui, loin de l'effrayer, l'attirait. Elle avait envie de se blottir dans ses bras musclés et protecteurs. Elle brûlait de désir de se mettre sur la pointe des pieds pour s'agripper à sa nuque puissante et embrasser ses lèvres pulpeuses. Très vite, ils se sont aimés, sans accorder d'importance à leur différence ethnique : lui est Bamiléké, elle Béti.
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Ses seins disproportionnés, s'élancent vers l'avant, défiant toutes les lois de l'apesanteur, exécutant, lorsqu'elle marche, un mouvement de balancier très sexy, telles deux pastèques dans un petit hamac. Elle met en général ses larges cuisses en valeur en portant des mini-jupes provocantes aux couleurs agressives. Plutôt courte, elle tente d'allonger ses jambes en portant des talons vertigineux.
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La beauté des deux jeunes femmes ne laisse aucun homme indifférent. Plus d'un se retourne, sifflant ou lançant l'un ou l'autre commentaire sur leur physique. Un peu flattées en leur for intérieur, mais trop orgueilleuses pour le montrer, les jeunes femmes se retournent et toisent l'audacieux admirateur, marquant leur dédain en émettant une sorte de sifflement que l'on appelle fiasquer.
Il faut dire que les jeunes femmes ont de sérieux atouts pour séduire.
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Miranda roule en bas du lit, attrape une serviette et entreprend d’essuyer la sueur qui lui coule sur le visage et dans le dos :
— Blaise, tu es prêt pour ta nuit de noce. Tu m’as fait jouir, là !
— Tu penses qu’on peut arrêter les séances ? demande le jeune homme, encore haletant des efforts fournis. Je suis épuisé.
— Sans problème. Je t’ai bien coaché ! Ta femme sera satisfaite. Tu la combleras pour sa nuit de noce et tu pourras lui donner des enfants.
— Merci, Miranda.
— Je mange tes mercis ? Je mérite une prime, non ?
— C’est vrai que tu as fait du bon boulot, dit-il en fouillant dans sa poche pour en sortir un billet de 10.000 francs. Laisse-moi dormir à présent, tu m’as tué !
La jeune femme prend une douche rapide et s’éclipse.
— Si tu as besoin de réviser, tu as mon numéro, glisse-t-elle juste avant de sortir de la chambre d’hôtel.
Rassuré quant au bon fonctionnement de ses organes reproducteurs, même avec une femme pour partenaire, Blaise se rend au rendez-vous fixé par sa mère.
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Elle se blottit contre moi. Je sens sa chaleur. Son parfum me tourne la tête. Je n’ose pas bouger, de peur de faire fuir ce bonheur qui s’est posé sur moi comme un papillon délicat. Finalement, j’ai le courage de prendre sa main pour la caresser délicatement. Elle me laisse faire. J’ai envie que ce moment s’éternise. Malheureusement, la voie est dégagée, et bientôt la voiture s’immobilise devant le perron éclairé du restaurant. Nous saluons Bosco. Elle me prend la main pour monter les trois marches menant à une lourde porte en bois exotique. La première chose qui me frappe, c’est l’aquarium. La seconde, une immense télé à écran plat diffusant le journal de la Crtv. Je déteste les télévisions et les aquariums dans les restaurants. Ndolo m’emmène vers le bar en bois précieux. Nous savourons deux Martini, confortablement installés dans le divan, tout en fumant une Marlboro. Je passe mon bras valide autour de son épaule. Elle fouille son sac pour en sortir un stylo feutre :
— On n’a pas encore signé ton plâtre, constate-t-elle en dessinant un cœur barré d’une flèche, avec l’inscription Ndolo juste en dessous.
— Je suis désolé pour le malentendu d’hier soir. Si nous nous marions, je te serai fidèle, promets-je.
— Je ne veux pas d’un homme fidèle.
— Mais pourquoi ?
— Parce qu’un homme fidèle, c’est comme les licornes, ça n’existe pas.
— Je t’assure…
— Taratata, m’interrompt-elle. Au début, vous dites tous ça. Après, vous couchez quand même dehors. On vous connait, comme dit une chanteuse de chez nous. Ce que j’attends d’un homme, ce n’est pas qu’il soit fidèle.
— C’est quoi alors ?
— Ce que je demande à un homme, c’est de me mettre en haut.
— C’est quoi, mettre en haut ?
— Me combler, satisfaire mes moindres besoins, ceux de ma famille, de mes proches. Je veux un homme qui me rende heureuse sur le plan matériel.
— Je crois que je peux faire ça.
— Tu crois ? me demande-t-elle en rapprochant son visage du mien.  Ou tu en es sûr ?
— Je crois que j’en suis sûr.
— Tu ne peux pas me répondre, car tu ne connais pas mes besoins. Je vais te mette à l’aise. Combien touches-tu chaque mois ?
— Combien je gagne ?
— Oui, c’est ça !
— Je pensais avoir rendez-vous avec ma future fiancée, pas avec mon comptable.
— Je vois que tu ne connais pas la femme africaine.
— J’avoue ne pas être spécialiste.
— Pourquoi veux-tu une femme africaine ?
— Euh ! Parce que je te trouve jolie.
— La vérité, c’est qu’une blanche, même âgée de 45 ans, ne voudrait pas de toi. Or, une jeune femme africaine d’une vingtaine d’années peut accepter de t’épouser. Voilà.
— Tu as peut-être raison.
— Bien sûr ! Mais la médaille a un revers, c’est que la femme africaine est matérialiste, très matérialiste même, et qu’elle compte sur son homme pour résoudre tous ses petits problèmes.
— J’ai compris. Je gagne 2 300 euros par mois.
— Ça nous fait un million et demi de Cfa, c’est pas mal, assure-t-elle en faisant la moue.
— Si tu es contente, moi aussi. Alors, si tu es d’accord, j’irai toquer à la porte chez ton oncle.
— Je vois que tu t’es renseigné sur nos coutumes. Mais calme-toi, chéri. Pourquoi les Blancs sont toujours si pressés. Il faut d’abord qu’on vérifie qu’il y a compatibilité d’humeur, affirme-t-elle en pointant son sexe du doigt.

de Bana, Ange. Dans les Griffes du Léopard: Les Tribulations d'un Belge au Cameroun (French Edition) (Emplacements du Kindle 827-869). Édition du Kindle.
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Rosine, guidée par son instinct de femme, est la première à repérer un magasin dont la vitrine présente de jolis dessous et maillots de bains, Martina Fashion. Elle prend Benoit par la main, l'entraîne à l'intérieur. La vendeuse, une jeune femme aguichante, vêtue de vêtements sexy les accueille, un large sourire aux lèvres qu'elle a d'ailleurs mauves, ce qui les assortit parfaitement à ses cheveux : —    Bonjour monsieur, madame, en quoi puis-je vous aider, demande-t-elle en se penchant légèrement, offrant une vue panoramique sur une paire de seins énormes. —    Nous sommes à la recherche d'un maillot de bain pour madame, et peut-être aussi d'un joli dessous, annonce Benoit.
—    Nous venons de recevoir la nouvelle collection de Paris. Ce sont de très beaux modèles. Dirigez-vous vers la cabine, je vous apporte ce que j'ai à votre taille, promet-elle en posant son regard sur Rosine pour évaluer ses mensurations.
Rosine se dirige vers le fond de la boutique, suivie par son amant qui la prend par la taille. Ils s'arrêtent devant le rideau. D'un geste tendre, elle caresse la joue de son chéri qui se penche pour l'embrasser. Ils sursautent, surpris par l'arrivée de la vendeuse. Elle tend une dizaine d'articles à Rosine :
—    Voici ce que je vous propose. Appelez-moi si vous avez besoin.
—    Merci, s'exclame gaiement Rosine en entrant dans la cabine, les bras chargés du précieux paquet. Voyant que Benoit reste timidement dehors, les mains dans les poches, la vendeuse l'apostrophe :
—    Monsieur, entrez donc, ainsi vous pourrez juger par vous-même. Mettez-vous à l'aise.
Comme un enfant à qui l'on dit qu'il peut laisser ses devoirs pour aller jouer avec ses camarades, Benoit se précipite dans la cabine. Elle est spacieuse, garnie de grands miroirs. Une chaise est posée dans un des coins. Benoit s'y assied, heureux d'être aux premières loges pour ne rien rater du spectacle. Rosine enfile le premier maillot :
—    Pas mal du tout, fait remarquer Benoit en se frottant le menton.
— Mais chéri, mes poils dépassent, constate-t-elle.
—    C'est parce que tu n'es pas rasée, bébé. Ne te dérange pas, je vais acheter le nécessaire et je t'épilerai le maillot, la rassure son amant.
—    Tu es sûr que ce sera bien ?
—    Mais bien sûr. Toutes les femmes font ça au Mbeng[5], lui assure-t-il.
La séance d'habillage, déshabillage se poursuit, excitant l'homme au plus haut point. Ils ont finalement porté leur choix sur un petit bikini noir et blanc et sur des dessous de soie bleue. Lorsque Benoit se lève, Rosine, encore nue, éclate de rire. "Mon pauvre chéri, tu ne peux pas sortir ainsi !", s'exclame-t-elle. Elle s'approche de lui, ouvre délicatement sa braguette, en sort le sexe turgescent et l'introduit en elle. Ils font l'amour debout, voyeurs de leurs propres actes au travers des miroirs. Après quelques minutes, la jeune femme jouit. Benoit s'oublie en elle. Ivre d'amour, il se laisse tomber sur sa chaise, pendant que Rosine, ayant sorti un paquet de mouchoirs de son sac,  s'active à les débarrasser de toute substance suspecte. Après s'être redonné une contenance, ils sortent de la cabine sous l'œil amusé de la vendeuse, pas dupe.
—    Nous allons pouvoir aller nous baigner, dit Benoit en démarrant.
—    Mais chéri, je ne sais pas nager, proteste-t-elle. —    Bah, je t'apprendrai, la rassure-t-il, prenant la direction du Mont Fébé.
—    Attends-moi cinq minutes s'il-te-plait, dit-il après s'être arrêté sur le parking d'un supermarché Mahima. —    Encore une surprise ? demande Rosine, curieuse.
—    J'ai besoin de matériel pour te raser, répond Benoit.

de Bana, Ange. La Bouillie de Maïs: Roman (French Edition) (Emplacements du Kindle 792-847). Édition du Kindle.
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