Ma poésie préférée est Je trahirai demain de Marianne COHN car c'est celle qui m'a le plus touchée. Elle montre l'idée de la mort et de la torture pendant la guerre. C'est un poème de défi comme le montre le vers 2 "arrachez-moi les ongles" et audacieux au vers 4 et 5 "vous ne savez pas le bout de mon courage", "moi je sais".
J'ai adoré ce recueil même si les poésies sont assez longues. Je le conseil vivement à ceux qui sont intéressés par la guerre et aux autres.
Lisa
JE TRAHIRAI DEMAIN
Je trahirai demain pas aujourd'hui
Aujourd'hui, arrachez moi les ongles,
Je ne trahirai pas.
Vous ne savez pas le bout de mon courage.
Moi je sais.
Vous êtes cinq mains dures avec des bagues.
Vous avez aux pieds des chaussures
Avec des clous.
Je trahirai demain, pas aujourd'hui,
Demain.
Il me faut la nuit pour me résoudre,
Il ne faut pas moins d'une nuit
Pour renier, pour abjurer, pour trahir.
Pour renier mes amis,
Pour abjurer le pain et le vin,
Pour trahir la vie,
Pour mourir.
Je trahirai demain, pas aujourd'hui.
La lime est sous le carreau,
La lime n'est pas pour le barreau,
La lime n'est pas pour le bourreau,
La lime est pour mon poignet.
Aujourd'hui je n'ai rien à dire,
Je trahirai demain.
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Ce recueil regroupe des poèmes dont les thèmes sont la liberté et la Résistance.
On y parle de la guerre, de la Résistance, et du combat pour la liberté.
C'est dans l'ensemble plutôt bien écrit mais, de manière tout à fait personnelle, j'ai eu beaucoup de mal à accrocher.
Les poèmes sont très différents, notamment sur la qualité de l'écriture.
Certains surpassent de loin les autres, mais peu m'ont vraiment marqué.
Un bilan assez mitigé pour ma part.
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Ce petit livre est une compilation d'Anne Bervas-Leroux de poèmes écrits par des Français contre l'assaillant allemand pendant la deuxième guerre mondiale.
Certains ont donné leur vie.
Paul Eluard, 1895-1952 :
"Sur mes cahiers d'écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J'écris ton nom"
Louis Aragon ( 97-82) :
"Répétant le nom de celle
Qu'aucun des deux ne trompa
Et leur sang rouge ruisselle
Même couleur même éclat
Celui qui croyait au ciel
celui qui n'y croyait pas"
Robert Desnos (1900-45), mort pour la France :
"C'est mon ami, c'est mon copain.
Il a disparu un matin,
Ils l'ont emmené, on ne sait plus rien.
On ne l'a plus revu dans la rue Saint-Martin."
Jean Cassou (97-86), compagnon de la Libération.
Incarcéré en 1941, il compose en prison 33 sonnets de mémoire, sans papier, sans crayon.
Eugène Guillevic ( 07-97) :
"Il y a tant de morceaux blancs,
De la vaisselle, de la cervelle,
Et quelques dents de mon enfant."
Kessel (98-79), oncle de Druon (18-09) :
"Ami, si tu tombes
Un ami sort de l'ombre
A ta place."
Marianne Cohn ( 22-44), juive allemande, morte pour la France :
"Vous ne savez pas le bout de mon courage.
Moi je sais.
Vous êtes cinq mains dures avec des bagues.
Vous avez aux pieds des chaussures
Avec des clous."
[NDL : je pleure en écrivant ça, suis-je une fillette ? ]
René Char (07-88) :
"Le boulanger n'avait pas encore dégraphé les rideaux de fer de sa boutique que déjà le village était assiégé, baillonné, hypnotisé, mis dans l'impossibilité de bouger. Deux compagnies de S.S et un détachement de miliciens le tenaient sous la gueule de leurs mitrailleuses et de leurs mortiers."
Résistant aussi, René Char a pour pilier de référence " le Prisonnier", de Georges de la Tour ( peintre que j'aime beaucoup) :
Le clair-obscur très contrasté sature les couleurs et la lumière concentre l'attention sur les trois éléments principaux du récit : la robe flamboyante, l'échange des regards et la flamme de la bougie, symbole de la présence divine.
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Lu très vite, ce petit livre rassemble des témoignages forts de ceux qui ne voulaient plus jamais ça, qui croyaient que c'était la der de der...
Peu impressionné pendant ma lecture parce que je suis saturé de guerres racontées, des sentiments très forts me submergent en écrivant ma critique, et je me rappelle de mes grands-parents et de mes parents...
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Une très belle oeuvre qui réunit ici plusieurs poètes qui ont su se faire entendre pendant la guerre et qui ont donné un bel éclat au mot : Résistance !
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