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Critiques de Anne Duvivier (24)
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My Brussels Beauty

Que cherche-t-on vraiment quand on va chez le coiffeur ? Se rafraîchir en même temps la coupe et les idées en écoutant les derniers ragots du quartier, changer de tête comme pour un nouveau départ ou pour pouvoir croire qu'on est quelqu'un d'autre, échapper le temps d'un balayage à la pression du quotidien, s'abandonner sous le casque au plaisir coupable de la lecture de magasines qu'on jurerait par ailleurs ne jamais acheter ou ne même pas connaître, écouter l'air de rien le nez dans un bouquin les échanges entre la coiffeuse et ses autres clients et se dire qu'il y a peut-être matière à en faire un roman ?

Il y a un peu de tout ça dans le salon « Chez Jackie », qui a pignon sur le côté populaire de la place Flagey à Bruxelles. Et Jackie, la patronne, à quoi rêve-t-elle ? A 55 ans, elle peut être fière de sa réussite : après avoir galéré dans sa jeunesse pour élever ses deux enfants après son divorce, elle est parvenue à s'installer à son compte et gère désormais son salon et la petite wasserette contiguë (= laverie automatique pour les non-Belges :-) ). Côté coeur, elle se croit satisfaite de sa relation à la sauvette avec Guy, un homme marié. En réalité, avec son âme de midinette, elle rêve d'amour avec un grand A. Sinon, pourquoi ressentirait-elle cette pique de jalousie quand sa meilleure amie Colette drague Brian, client anglais un peu dandy, en lui récitant du Shakespeare ? Par ailleurs, tandis que Maurice, amoureux transi et comptable efficace, lui fait les yeux doux à chaque déclaration TVA, Jackie se préoccupe de l'avenir de ses enfants, Carlo qui travaille beaucoup trop et Nina qui ne travaille pas du tout malgré son diplôme en psychologie et qui décide de partir en Inde, à la grande inquiétude de sa mère.

My Brussels beauty, c'est quelque chose entre « Plus belle la vie » et « Melting Pot Café » (le côté Marolles en moins) : tranches de vie, péripéties rocambolesques, petits drames et grandes émotions, vraies vacheries et faux-semblants d'amour ou d'amitié, admirations secrètes et humour parfois désabusé, le tout très « ixello-ancré »*. Les personnages sont plutôt stéréotypés et l'intrigue assez improbable, mais après tout, au pays du surréalisme, on en a vu d'autres. Un roman « de quartier » (comme il y a des romans « de terroir »), au plus près du quotidien, globalement savoureux même si la concession finale du coeur à la raison me laisse un peu sur ma faim. Un moment de lecture léger et agréable mais pas inoubliable, juste ce qu'il faut pour un dimanche pluvieux.



* Ixelles étant une des communes de Bruxelles tout en diversité sociale et culturelle.
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Cendres

Ouvrage reçu dans le cadre d’une opération Masse Critique. Je ne connaissais pas du tout l’auteure Anne Duvivier ; c’est une jolie découverte, elle a un style fluide qui se lit facilement.

Ce livre retrace l’histoire de trois cousines qui doivent se rendre sur une petite ile pour répandre les cendres du père pour l’une et de leur oncle pour les deux autres. L’histoire traite avec lucidité des émois qui suivent un décès, des émotions à vif, des vieilles histoires qu’on croyait enterrées et qui ressurgissent en éclaboussant ceux qui restent. J’ai bien aimé cette lecture qui est assez courte au demeurant, et le final. C’était bref sans trop de détours mais ça ne me laissera pas un souvenir impérissable non plus ; l’intrigue aurait gagné en étoffant un peu plus l’intrigue ; mais bon, j’ai passé un bon moment de lecture quand même.

Merci aussi aux éditions MEO.

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My Brussels Beauty

Je déteste aller chez le coiffeur ! C'est pour cette raison que j'ai longtemps porté les cheveux longs ! Aujourd'hui, j'avoue un léger snobisme, j'ai une coiffeuse à domicile. J'évite le salon de coiffure que j'ai toujours vu comme le summum de l'ennui...

Jusqu'à ce que je lise My Brussels Beauty ! C'est que son héroïne en a de l'expérience, des rêves, des envies d'amours. Pas question ici de catalogue de salle d'attente qu'on feuillète distraitement passant d'une anecdote à une autre sans queue ni tête. Non, le salon de chez Jackie, c'est le cœur d'une vraie histoire de vie, avec ses rebondissements, ses moments d'émotions, ses obstacles et la certitude d'en sortir décoiffé !

Jackie n'est pas de ces coiffeuses qui vivent leur vie par procuration mais bien digne d'être l'héroïne d'un roman. D'ailleurs, il y a un auteur qui se balade dans cette histoire. Comme une pirouette, un clin d'œil qui rend ce roman drôle et plaisant. De quoi se refaire une beauté à l'intérieur de la tête !
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Cendres

Je profite de quelques jours de congés pour avancer dans mes lectures de PAL urgente. Ce livre était dans ma PAL prévisionnelle d’octobre. D’Anne Duvivier, j’avais déjà lu Un amour de psy, un livre distrayant qui m’avait plutôt plu. J’ai donc retenté l’aventure avec ce nouveau roman sorti pour la rentrée littéraire… Lila et Violette ont perdu leur père alors qu’elles étaient encore très jeunes, dans un incendie. Recueillies plus ou moins par leur oncle Robert, elles ont toujours été très proches de lui et de leur cousine Hélène. Quand celle-ci leur révèle qu’après son décès Oncle Robert avait souhaité que l’on disperse ses cendres au large d’Ischia, une île de la baie de Naples, elles sont vaguement surprises mais partantes. Les trois femmes débarquent donc dans ce village, avec leurs interrogations et deux sachets de cendres dans leurs bagages. Mais ce qu’elles n’avaient pas prévu ce sont tous ces souvenirs qui remontent alors, les révélations fracassantes et les surprises. Ce voyage de quelques jours, qui aurait pu être plein de recueillement et de dépaysement, se révèle mouvementé, plein de conflits et de non-dits. Ce petit roman d’Anne Duvivier s’avère plutôt agréable à la lecture et se lit en une bouchée. Les péripéties vécues par Lila, Violette et Hélène ne sont guère originales mais l’humour avec lequel l’autrice traite ses personnages fait tout le sel de cette lecture qui ferait un bon téléfilm.




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Cendres

Cendres aborde la mission de trois femmes en Italie : répandre les cendres d'un défunt. Deux d'entre elles -Lila (l'âinée) et Violette- sont sœurs, la troisième -Hélène- est leur cousine germaine. Leurs pères étaient frères. Et ce voyage a priori anodin va se révéler plein de surprises.

Cendres offre une écriture qui claque, une plume honnête qui ne s'embarrasse pas du superflus et va à l'essentiel. Anne Duvivier garde le cap de son histoire de famille chargée qui tient ses promesses au-delà de la mort. Les trois quinquas ont des comptes à régler avec le passé et leur présent : cela fouette et cela dégage, pour mieux reconstruire.



Les personnages sont correctement campés, l'écriture d'Anne Duvivier est alerte, drôle et accrocheuse. Je loue la capacité de l'autrice à planter son décor, une atmosphère, , à nous proposer des femmes vives. Mais je n'ai pas réussi à m'attacher à aucune d'entre elles, ni à leur passé / leur présent / leur futur. J'ai surtout trouvé un peu grosses les ficelles. J'ai été dérangée par le devenir très incertain au cours du roman de ces fameuses cendres (peut-être mon côté old school). Je n'ai pas complètement cru à l'histoire, ni aux amours éphémères, ni aux retournements de situation, ni aux réconciliations. Je pense qu'il y a en un peu trop à mon goût, au point de prendre le risque de perdre en discours.



Cendres est un roman court sans prise de tête et qui propose un moment agréable de lecture, malgré quelques imperfections.
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Un amour de psy

Quand les éditions M.E.O., maison d’édition belge, m’ont proposé un titre de leur catalogue, j’ai choisi celui-ci, pour la fraîcheur de sa couverture et mon intérêt personnel pour la psychanalyse… Cependant, il a été rapidement évident que, dans ce roman, le personnage d’Angélo n’est pas le genre d’homme que l’on souhaiterait avoir pour psy. Et il n’est pas tellement question de psychanalyse dans ce livre. Il faut dire qu’à bientôt soixante ans, la vie joue à Angélo un drôle de tour. Il vient d’apprendre que sa femme Hannah est tombée amoureuse d’une autre femme, Géraldine. Par ailleurs, sa mère lui téléphone sans arrêts pour des petits soucis à régler, et sa fille lui confie régulièrement ses jumeaux. Tout psychologue qu’il est, Angélo est en train de perdre littéralement la tête. Le voilà qui couche avec une de ses patientes pour se venger de sa femme, et qu’il se mêle d’un peu trop près des histoires de ses clients. Où tout cela va-t-il mener ? Est-ce le début d’une nouvelle vie, ou les prémices du chaos ? Ce roman est définitivement à ne pas prendre au sérieux, au risque sinon d’être un poil choqué par les agissements de ce psy qui a remisé au placard tout déontologie. Le ton est humoristique, la verve de l’auteure surprenante, et également rafraîchissante. Le propos est parfois cru, sans ambiguïté, surtout quand il est question des relations sensuelles d’Angélo avec Béa, ancienne patiente et nouvelle amie, mais l’écriture d’Anne Duvivier cache en réalité une grande sensibilité et une grande affection pour ses personnages. En effet, au fil des pages de ce roman, le lecteur apprend à voir combien Angélo accorde de l’importance aux liens qu’il tisse avec les autres, surtout quand il se démène maladroitement pour le bien être de ses patients, et quand il s’inquiète pour sa mère vieillissante. Et on ressort finalement de cette histoire de famille, aux multiples embranchements et rebondissements, et de manière complètement inattendue, la larme à l’oeil.
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Un échange risqué

La jeune Jane débarque de son Chicago d’adoption pour venir s’installer pendant quelques mois dans l’appartement des Guérin dans le quartier européen de Bruxelles. Bien que fraichement débarquée en provenance d’un pays multiculturel, elle est secouée par la diversité de la population de son pays natal. Que peut-elle avoir comme souvenirs de ce pays quitté dès l’âge de dix ans ?

Dès les premières lignes, l’héroïne nous dévoile une fragilité psychologique culpabilisante et dès lors agressive. « C’était toujours la même histoire dès qu’elle ouvrait la bouche, son accent la trahissait, on la prenait pour une Américaine ». Désolé, petite Jane, mais en t’exprimant avec l’accent de Donald Duck, on ne te croira pas née dans les Marolles.

Venue étudier les lépidoptères et notamment leur classification phylogénétique au sein de l’honorable Musée Royal de l’Afrique centrale à Tervuren, elle avait fait appel à l’Agence Home Exchange à Chicago pour lui trouver ce logement sis dans un vaste loft.

Elle se repose, succombant à la fatigue du voyage, lorsque quelques heures après la prise de possession des lieux, elle découvre avec surprise un homme assis dans le fauteuil.

-« Ne vous dérangez pas pour moi Jane ! Jérôme Guérin, le fils. Mes vieux ne vous ont pas prévenue ? »

Le fils des propriétaires est bien habilité contractuellement à occuper une chambre et certains communs. Un article du contrat d’échange avait complétement échappé à Jane et elle n’y avait négligemment accordé aucune importance.

Le décor est planté et après quelques lignes, nous tombons très vite dans les descriptions anatomo-physiologiques.

« L’oiselle était à son goût. La trentaine, blonde les seins comme des mirabelles. La dernière fois qu’il était tombé sur une fille avec des gros seins, à peine avait-elle ôté son soutien-gorge qu’il avait débandé. Mais maintenant, la résistance de cette femelle produisait son effet. Jérôme le sentait, ça serrait dans son jeans. Mais il fallait qu’il se calme. Laisser mûrir le fruit avant de le cueillir ».

Ce sempiternel début que l’on retrouve dans tout roman de gare, nous laisse présager une suite qui va découler de cette source intarissable des romans pseudo-psychologiques qui n’approfondissent jamais le caractère des personnages. Du redondant. Pour l’un, mes vieux font ci, ma mère est comme ça, mon père ne pense qu’à son pognon. J’ai un frère, portrait de mon père, et moi, Jérôme, l’âme déchirée d’un artiste et jardinier) en chambre) de plantations sulfureuses. Ce qui me permet de glander. Pour l’autre, des parents formés d’un couple mixte, un père belge, une mère américaine en mal du pays qui persuade son mari d’aller vivre aux States où il va délaisser une carrière scientifique pour ouvrir une animalerie…

Nouveau pan de décor planté et on recommence. Moi, mon père est dans l’immobilier et avec son argent facile, il trempe dans des histoires. L’autre, fera surgir dans un délire littérairement annoncé un dédoublement de personnalité ou bien une usurpation d’identité… Mystère et surprise…

Car la jeune Jane, outre ses observations de ce que « les Grecs appellent l’âme des disparus »… des disparus… tente aussi des expérimentations tirées de la lecture du livre du Chaman Ximantu.

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Eden Beach 1970

Eden Beach 1970 retrace l'itinéraire sur 15 jours d'une jeune femme Charlotte, qui suite à la découverte de l'infidélité de son mari, se fait la malle et débarque dans une station balnéaire du Maryland aux Etats-Unis. Charlotte, issue d'une famille belge conservatrice, a été élevée dans le culte du mariage qui à la fois protège les femmes mais aussi les rend dépendantes de leur époux. En abandonnant le Miguel de ses rêves, Charlotte va devoir subvenir à ses propres besoins, travailler un job en restauration et peut-être enfin s'émanciper de codes sociétaux et familiaux archaïques. 



Anne Duvivier arrive à dépeindre l'atmosphère des seventies, celle de la libération sexuelle grâce à l'arrivée de la pilule, celle de pionnières anonymes qui par leur lutte ont permis à d'autres femmes d'accéder à une certaine autonomie (de corps, d'existence). Avec une plume alerte, l'autrice place son intrigue entre légèreté et conscience politique et sait donner des respirations salvatrices à son texte. Les mœurs libèrent les corps et les mantras, la guerre du Vietnam fait rage et certains jeunes appelés fuient leur incorporation. Charlotte navigue entre deux mondes : celui qui l'a façonnée, celui que lui propose Cookie, sa nouvelle amie et accessoirement colocataire. D'un côté, le carcan des conventions, de l'autre sea, sex and sun (avec en prime le short qui va bien !) Mine de rien, Anne Duvivier effleure la fragmentation urbaine et ethnique de la société américaine et montre aussi les combines, une forme de solidarité et de sauvegarde entre les êtres, une population en recherche d'expériences divinatoires aussi.  



Eden Beach 1970 offre une lecture plaisante d'un monde du possible, fragile et segmenté, entre des promesses sociétales heureuses et annonciatrices d'une révolution sociétale, familiale et féminine, et la peur au ventre d'une guerre lointaine mais bien présente. 



J'ai bien aimé découvrir cette Charlotte volontaire qui a décidé de se prendre en main quitte à sortir des sentiers battus. Je reconnais le talent certain de conteuse d'Anne Duvivier à donner corps à ses créatures, à avoir su m'immerger dans cet univers américain post-soixante-huitard avec un discours charnel et sexuel qui se veut avant tout en adéquation avec la nature, tout sauf voyeuriste. Well done ! 

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Cendres

Cendres

Anne Duvivier

Edit. MEO



« Cendres », c’est une histoire truffée de secrets. De vrais secrets, ceux dont il est interdit de parler. Sauf quand l’histoire est finie. Quand elle se réincarne dans ceux qui en héritent. « Cendres », c’est ce que nous jetons à la mer pour vivre enfin.



Les mots d’Anne Duvivier sont chargés de soleil. De soleil et d’amertume. Mais de rires aussi. Et des clameurs d’une Italie ensorcelée par l’été.

Le pitch, au départ, est léger ou presque: Lila, Violette et Hélène partent à Ishia, une île de la baie de Naples, pour bronzer bien sûr mais aussi pour disperser les cendres de Robert. Conformément à sa dernière volonté. Après une vie bien remplie.

Les voyageuses, Robert les a, toutes trois, regardées grandir. Ils les a choyées, elles l’ont aimé. Il fut le père d’Hélène et l’oncle tendre et bienveillant de Lila et Violette qui ont, elles, poussé sans papa.

Mais qui était Robert ? Un héros évidemment, un homme lumineux, généreux… encore que…

Et pourquoi s’intéressait-il tellement au destin de ses nièces ?

Et les mères ? Mais que faisaient-elles au fait, les mères ?

En une centaine de pages, Anne Duvivier entremêle les destins des membres de cette famille et raconte avec l’humour décapant qui traverse toute son œuvre, la tendresse, les frasques, les transgressions, les trahisons qui émaillent leur parcours. Les ébats inavouables, les passions clandestines et l’amour translucide porté aux petits.

L’art d’Anne Duvivier, c’est de parler des tabous, de ce qui ne se raconte pas ou alors bien plus tard, avec une gouaille jouissive. Elle affectionne les pieds-de-nez aux bien-pensants, aux frileux, aux bégueules.

Sa tendresse pour l’humain dévale chaque page. Vous prend aux tripes. Et vous envoie un jet d’air frais en pleine figure. Et quand il est difficile de pardonner ou plus complexe encore de se pardonner, ses personnages sombrent parfois dans un Alzheimer bienvenu.

Cendres, c’est un joyeux tintamarre émotionnel. Qui a en croire l’auteure ne serait en rien lié à sa pratique de psychothérapeute.



Cendres, c’est un récit qui swingue autant que Mama Mia.

Depuis que j’ai refermé ce roman, la musique d’Abba ne me quitte plus.



Colette Frère

(Article publié dans Le Non-Dit, avril 2022)

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Cendres

J'ai lu "Cendres" d'Anne Duvivier, son quatrième roman. L'auteure est psychothérapeute et vit à Bruxelles. C'st tout ce que je sais d'elle.

Ses trois héroïnes sont Violette et sa sœur Lila ainsi que leur cousine Hélène, trois femmes dans la cinquantaine, très différente par leur vie et leur caractère.



Violette est celle que l'on remarque, elle est plus vive, plus expressive, a plus d'humour. Pourtant, elle a pas mal souffert dans sa vie. Elle a un amant plus jeune qu'elle qui voyage beaucoup pour son travail.



Lila est plus discrète. Elle a un mari plus vieux qu'elle.



Hélène a fait des études, elle a de l'argent, un mari qui a une bonne situation.



Les deux soeurs ont perdu leur père dans l'incendie d'un magasin "L'innovation" en 1958.



Le père de leur cousine vient de mourir. Son souhait : que ses cendres soient dispersées à Ischia, une ile de la baie de Naples et que les trois femmes soient présentes.



Que cache ce souhait? Pourquoi dans cet endroit dont elles n'ont jamais entendu parler?



Les trois femmes répondent positivement au souhait du vieil homme et s'embarquent pour l'Italie.



Là, les secrets de famille vont exploser, les laissant anéanties...



Une lecture courte, simple, facile à lire qui emmène le lecteur dans les méandres des secrets de famille bien gardés.
Lien : http://cdubelge.eklablog.com..
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Eden Beach 1970

Reçu dans le cadre de la Masse Critique



La liberté, la révolution sexuelle, l'émancipation féminine, les Etats-Unis des années 70, ce livre avait tout pour me plaire.



Alors ça se lit vite, c'est divertissant, je ne me suis pas vraiment ennuyée mais j'ai l'impression d'avoir vu un téléfilm de l'après-midi sur la six finalement...



L'héroïne belge expatriée à Chicago quitte son mari après avoir découvert son infidélité, elle se retrouve alors dans une station balnéaire où elle découvre un mode de vie qui la fera grandir et réfléchir sur vie bourgeoise et étriquée.



En quinze jours, elle trouve un emploi de serveuse et bien que n'ayant jamais travaillé elle y excelle forcément, se fait pleins des amis, découvre le plaisir sexuel et tantrique, l'amitié féminine sur fond de guerre du Vietnam et de l'enrôlement forcé des jeunes hommes, de racisme envers les afros-américains, de drogue, de secte...



Tout les sujets sont survolés et manichéen, il n'y a aucune surprise pendant la lecture, l'héroïne n'est pas très intéressante et ses réactions sont même anachroniques.



Je pensais lire une réflexion sur l'émancipation du jeune femme pendant une époque où tout semblait possible, j'ai eu une quasi "chick-lit" pseudo féministe.
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Eden Beach 1970

Anne Duvivier a mué. De chrysalide elle est devenue papillon. Et même « passeuse » puisque son dernier roman, le plus abouti de tous, est dédié à sa fille et à ses petites-filles. « Eden Beach 1970 », c’est une histoire d’amour qui se fait la malle, une héroïne qui rebondit, avec en arrière-plan, la guerre du Vietnam et la condition des Noirs américains. C’est un zoom sur ce point pivot que furent les années 70, quand la pilule faisait enfin souffler un vent de liberté, quand les slogans de Mai 68 refusaient de mourir.



Charlotte a grandi dans la soie. Dans cette petite Belgique où les bonnes familles s’entrecroisent et où les rallyes évitent les mésalliances. Là où, à cette époque, les femmes savaient encore garder leur place, elles étaient dactylos, infirmières ou assistantes sociales. Peu importe puisque l’objectif était de décrocher un mari, bardé de diplômes et de flatteuse ascendance. Charlotte, elle, a rencontré Miguel, un jeune loup hispanique, ambitieux à souhaits. Avec pour toute carte de visite un Master en business administration. Elle l’a épousé contre vents et marées, l’ a suivi aux Etats-Unis. Il faut dire qu’à la maison, en dépit des petites cuillères en argent, la vie n’était pas drôle entre une mère neurasthénique et un père qui n’avait pas compris que le monde était en pleine mutation.

Eden Beach, c’est l’histoire brève d’une désillusion, d’une histoire d’amour qui n’a jamais existé. Et la formidable réponse d’une femme qui rebondit et conquiert ce mot auquel elle n’avait peut-être jamais réfléchi : « Liberté ». En 15 jours, elle réécrit le script de sa vie. Elle brise la porte des interdits pour s’ouvrir au Désir. À L’indépendance, à la conquête de ses droits. A la vie.

Mais Eden Beach, c’est aussi un décor bien planté : l’Amérique dans ses côtés sombres, la guerre du Vietnam bat son plein et les Noirs n’en finissent plus de tenter, en vain, de rompre avec leur condition. Et aussi bien sûr la précarité de l’emploi et la drogue. Une Amérique un peu désarticulée, à l’image de l’amour.

Le livre fait mouche car il est écrit avec détermination, presque rudesse. Le style est assez dépouillé. L’auteur ne cède à aucun moment à la facilité d’un « happy end », la liberté a un prix et Anne Duvivier ne le cache pas. Le rapport aux hommes se complexifie, les princes charmants ont pris la fuite, les amants réveillent brusquement les belles au bois dormant.

Si Eden Beach a un côté coup de poing , c’est aussi un roman parsemé de formidables histoires d’amitié. Rassurantes et réconfortantes.

A lire, assurément !



Colette Frère

Publié dans la revue Nos Lettres, septembre 2023, AEB.







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Cendres

Une lecture sympathique, assez courte. Une histoire de famille qui se déroule en grande partie en Italie. C'est plaisant mais le roman aurait gagné à être plus développé car on a du mal à s'attacher aux personnages. Pour moi, cela ressemble plus à une nouvelle et il y a un petit air de déjà vu. Malgré tout, l'écriture est assez soignée.
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Eden Beach 1970

Charlotte, jeune belge issue d'un milieu aisé, étouffe dans sa famille. L'histoire se déroule dans les années 70. À cette époque, les femmes ont encore peu de droits. Lorsque Charlotte rencontre Miguel et tombe amoureuse de lui, elle saute sur l'occasion pour s'échapper. Elle se marie rapidement avec lui et part s'installer à Chicago. Rapidement, elle déchante lorsque celui-ci lui avoue qu'il la trompe. Ayant besoin de réfléchir, Charlotte part sur le champ à Eden Beach, une station balnéaire de la côte Est, afin qu'il réalise que c'est elle qu'il aime. Là, elle va se retrouver confrontée à la vraie vie. Elle va devoir travailler pour subvenir à ses besoins, elle va être confrontée au racisme et elle va saisir la réalité de ce que la guerre au Vietnam implique.



On se laisse facilement emporter par l'écriture d'Anne Duvivier. C'est fluide et léger, bien que des thèmes plus lourds apparaissent également. On survole beaucoup de choses et certains diront que cela n'est pas assez approfondi. Pour ma part, les années 70 m'ont frappé en plein cœur. On assiste à l'enrôlement de force de jeunes américains pour la guerre du Vietnam. On est frappé par l'injustice liée au racisme. On se remémore l'arrivée de la pilule pour les femmes et la nouvelle liberté que cela a impliqué. J'ai par contre trouvé le petit job de Charlotte dans une secte où elle découvre le tantrisme un peu exagéré. J'ai aimé sa naïveté et ses découvertes. J'aurais souhaité qu'elle se rebelle encore plus.



Une lecture plaisante et légère, qui laisse un goût d'été et de jeunesse dans la bouche.

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Eden Beach 1970

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Cendres

Cendres est un court récit qui nous plonge dans les préparatifs d’un voyage de deux sœurs, Violette et Lila, sur l’île d’Ischia au large de Naples, afin de disperser les cendres de leur oncle Robert. Hélène, la fille de ce dernier, accompagnera le duo afin de respecter les volontés mystérieuses du défunt. La raison du choix du lieu est en effet assez énigmatique…



Nous sentons les tensions entre les filles dès leur arrivée à l’aéroport. C’est qu’elles ont chacune un tempérament bien différent et des blessures singulières, mais elles sont également porteuses de l’empreinte de leur histoire familiale mâtinée de zones d’ombre. Au fur et à mesure de leur périple, leurs souvenirs émergent, dévoilant les rivalités, les amertumes et les rêves déçus.
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Cendres

J'ai eu la chance de recevoir ce roman grâce à la masse critique de @babelio_ , c'est une première pour moi. J'ai apprécié découvrir l'autrice et son histoire.



Nous allons suivre trois femmes qui ont grandit ensemble, elles se retrouvent suite au décès d'un de leur proche. A cette occasion, nombres de secrets vont remonter à la surface.



Globalement, j'ai apprécié ce roman mais je dois dire que j'étais frustré par sa taille (une centaine de pages) trop courte à mon goût ce qui n'a pas permis de développer autant que je l'aurais souhaité les personnages notamment.



J'ai aimé les personnages principaux soient des cinquantenaires, avec leur passé bien ancrée.

L'autrice arrive à nous planter un joli décor pour son histoire. J'ai eu cependant du mal à m'accrocher au personnage.

J'ai trouvé plusieurs rebondissements un peu facile mais ça m'a empêcher de vouloir découvrir le dénouement de l'histoire.



Pour conclure, ce roman est une histoire agréable autour des secrets de familles mais qui me marquera pas longtemps. Cela dit je vous invite à découvrir ce roman et à vous faire votre propre avis
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Un amour de psy

Ce récit nous plonge dans un récit burlesque où Angelo, un psy qui ne se prend pas au sérieux, vient de se faire plaquer par sa femme tombée amoureuse d'une autre femme de 25 ans sa cadette. Un livre à lire pour passer un bon moment de franche rigolade!
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Un amour de psy

Un amour de psy

Anne Duvivier, éd. M.E.O

Anne Duvivier, psychothérapeute de profession, est venue tardivement à l’écriture. Et bien lui en a pris puisqu’elle nous livre un 3eme roman décalé et jouissif, un polar psychologique décapant sur la quête de soi. Au centre de l’histoire, Angelo Van Roy, un psy, la cinquantaine accomplie, tiraillé entre une femme infidèle, des patientes exigeantes, une mère neurasthénique, une fille qui peine à s’engager et un irrépressible besoin d’aider l’autre. Mais un psy en pleine déliquescence peut-il encore vraiment démêler l’écheveau des vies qu’on lui confie ? Surtout lorsque les patientes se révèlent roublardes voire manipulatrices ? Et qu’il finit par s’interroger : « Quelle comédie, ce métier ! Une bouffonnerie. Lui-même n’est pas fichu d’en trouver un, de sens, à sa putain de vie. Et il est supposé savoir ! »

Le roman se lit d’un bout à l’autre, sans relever la tête, tant l’intrigue est bien ficelée et tant les rebondissements y foisonnent sans jamais lasser. Mais aussi parce que l’autrice soulève, avec humour, maintes questions sur le métier de thérapeute qu’elle connaît fort bien. Anne Duvivier n’a pas froid aux yeux. Elle fustige sans vergogne le psy à tout va : « Aujourd’hui qui n’est pas bipolaire. C’est devenu tendance. Le médecin psychiatre sort ce diagnostic de son chapeau… Par ici la monnaie. Pas de ticket modérateur. » Et parle sans détour de la difficulté de l’écoute, citant Lacan qui congédiait parfois ses patients au bout de 5 minutes sans oublier de réclamer des honoraires plantureux.

Polar, car la quête du moi est toujours une énigme à résoudre et réflexion sur la (dé)sacralisation du psy, le récit offre aussi quelques très beaux portraits, dont celui de la mère d’Angelo, histoire d’une femme au temps où le devoir passait avant le désir.

Anne Duvivier s’est-elle inspirée pour ce récit de son expérience de psy ? Lors d’une interview, elle a déclaré que ce n’était certainement pas un roman autobiographique. Non ! « Un amour de psy », ce n’est pas elle. Certes, mais on aimerait quand même s’allonger quelques heures sur son divan. Car elle possède, à coup sûr, quelques morceaux de notre humanité.

Colette Frère

(Publié dans la revue Le Non-Dit)



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Un amour de psy

La vie de psy n’est pas forcément la panacée pour être heureux. Chez Angelo, rien ne va plus. Alors qu’il se croyait baigné dans un bonheur durable, il découvre que les certitudes sur lesquelles il avait bâti son présent s’émiettent. Hannah, son épouse depuis trois décennies, vient de s’amouracher d’une femme, sa fille lui fourgue un gosse malade, sa maman le harcèle avec des ennuis de plomberie et ses patients le taraudent afin que, miraculeusement, il les guérisse de troubles épars. Désemparé, il est amené à la conclusion qu’il ne possède pas de solution idoine et que la psychologie serait, peut-être, une vaste fumisterie. Anne Duvivier signe un roman à la fois drôle et caustique qui traite d’une profession ayant pignon sur rue et d’un homme en proie à un malaise grandissant. Comment gérer la vie des autres, alors qu’on s’englue dans des difficultés personnelles auxquelles on ne connaît pas de réponses ? Confusion des sentiments et élans incontrôlés, chaque jour adopte une tangente que le protagoniste ne soupçonnait pas. Bien sûr, parce qu’il s’agit d’un psy (docteur je-sais-tout) les situations en deviennent plus sarcastiques. Il s’agit d’un livre qui sort des sentiers battus et qui réserve quelques surprises.
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