Anne Lauvergeon

Fukushima, 11 mars 2011:

accident nucléaire de niveau 7. La centrale devra être démantelée pendant environ 40 ans... Chaque jour, 200 m3 d'eau sont déversés dans la centrale pour refroidir les réacteurs... En 2019, un million de m3 d'eau radioactive a été stockée, mais... on a atteint le seuil critique! Et, le Japon veut la déverser dans le... Pacifique!

Pas de...Shusi!





Selon l'OMS et l'Unscear, en 2013, les conséquences des radiations sont minimes...

C'est bien le stress qui a provoqué la mort de 1600 personnes (sic)... en plus des 28 000 morts, blessés et disparus, à cause du séisme et du tsunami. Info ou intox?





Anne Lauvergeon nous parle de Tchernobyl, ( trop d'amateurisme et de vodka chez les Russes) du réchauffement climatique, (on n'a plus le choix!), du seul choix possible, le nucléaire...

Et, des déchets nucléaires !





"Sur 100 kg de combustibles usés extraits d'un réacteur, 95 kg sont de l'uranium, et 1 kg du plutonium, 2 matières très énergétiques, à partir desquelles peut être fabriqué un combustible neuf: le MOX... ( dangereux et peu rentable selon les États-Unis...)

Au total, les déchets nucléaires de ce type, tiennent dans un cube de moins de 13 mètres de côté.

Si ces déchets représentent moins de 1% du total en volume, ils concentrent 95% de la radioactivité totale..."





La présidente d'Areva (Atomic Anne) parle de la sécurité des centrales nucléaires en France.

De l'été 2008, quand il y eut " quelques dizaines de Kilos d'uranium" ( seulement de l'uranium, combien? Quelques dizaines, quelle importance le nombre exact?) déversés par inadvertance, dans un cours d'eau:





Mais... la qualité de l'eau courante ne fut jamais remise en compte!

Mais... à aucun moment la santé des riverains ne fut menacée !

Mais... aucune augmentation de la concentration d'uranium ne fut relevée dans la chair des poissons!

Muets, les carpes et les goujons!





C'est un SCOOP, les sirènes d'eau douce existent, ou Anne Lauvergeon essaie de noyer le...poisson!

Intéressant pour comprendre les étapes de l'ascension de cette femme brillante dans un monde d'hommes, pour tous ceux qui sont comme moi lassés d'entendre insinuer qu'elle a progressé grâce à la promotion canapé (si si, en 2014, on trouve encore des gens pour affirmer ça sans rougir). Passionnant pour le coup d'oeil indiscret dans les coulisses de la politique et de la grande industrie française. Amusant et étonnant pour les passages concernant sa relation d'amitié avec François Mitterrand. Evidemment, elle se donne le beau rôle (il n'y a qu'à lire le titre du bouquin), mais on sent un fond de sincérité dans ses prises de position, souvent à contre-courant du pouvoir et de son intérêt personnel.

L'ex-patronne d'Areva, remerciée par N. Sarkozy à l'été 2011, raconte l'histoire de la création et du développement de cette grande entreprise industrielle française. Sans langue de bois, l'auteur nous dévoile le fonctionnement du monde des grandes entreprises, des relations internationales et des relations avec le pouvoir politique.

Rare femme dans un monde d'hommes, elle a su résister jusqu'au bout aux pressions d'intérêts particuliers. Et pour cette réussite dans ce milieu machiste je ne peux que l’admirer.

Elle parait très sincère, très intègre.

A la lecture de ce livre, je ne peux pas m'empêcher d'être admirative de Anne Lauvergeon. Elle raconte et se raconte, décrit son parcours, l'attachement à ses valeurs et à ses racines. On vit avec elle les grandes étapes de sa vie professionnelles, de son ascension très rapide à sa descente aux enfers.

Elle raconte les hommes politiques et les rapports parfois houleux qu'elle a eu avec eux et sa vie de patronne d'une grande entreprise.

On comprends en lisant que géopolitique, grandes stratégies industrielles et ambitions personnelles sont intimement liées.



J'ai dévoré ce livre en quelques jours. L'écriture est fluide et le récit passionnant. Comme s'est dit dans les chroniques précédentes, elle se donne le beau rôle et ne reconnaît que très peu (voire jamais ou à demi-mot) qu'elle a fait des erreurs.



Je recommande cette lecture à toutes les personnes passionnées d'actalité et surtout par le destin de l'industrie française et de ses grands PDG.

L'ouvrage d'Anne Lauvergeon mérite son succès en librairie. Son écriture révèle, clairement et avec une joliesse de l'expression, le caractère de la Femme qui résiste et remonte les eaux du pouvoir politique à contre-courant. Contre-courant car elle semble avoir abordé et aborder encore sa carrière avec le souci de bien-faire, de l'accomplir efficace. Idéal très tôt tancé par les manœuvres politiciennes qui vont régir le cadre d'action de cette femme industrielle !



Chronique d'un temps pas si révolu avec les présidents Mitterrand et Chirac,

Chronique aux braises encore vives concernant le tout dernier président,

Plaidoyer pour un État stratège plutôt que mesquin et risque-tout,

Plaidoyer aussi pour une troisième voie pour le nucléaire civil, celle de la sécurité et du juste équilibre.



Je retiens la volonté de communiquer de l'auteure, pose les problématiques et informer sur les actions qu'elle a menées. Tout concourt à ce qu'elle mérite son surnom d'Atomic Anne ! Lecture très agréable !

La lecture de ce livre est une bonne rétrospective de ce que la France considère les entreprises comme secteur pourvoyeur d'emploi et défendable en fonction de ses Présidents et de ses tendances politiques.



Mais confondre la gestion politique et la gestion d'une entreprise est évidemment une erreur à ne pas commettre sous peine d'aller droit à la catastrophe. Le mélange des genres est de très mauvais effet.



Et ceux qui lors de campagnes politiques font de belles et grandes promesses sont souvent ceux qui sont les moins qualifiés et les moins dignes de crédit pour effectivement arriver aux objectifs promis, parce qu'en réalité, il s'agit de clientélisme et de s'en mettre plein les poches mais certainement pas de gérer l'Etat comme il se doit... tel une véritable République bananière.



Le livre est en tous les cas très accessible même pour ceux qui n'y connaissent rien à l'uranium et reste très positif sur la personne d'Anne Lauvergeon, en toute objectivité?

1674

Au fil des pages, où elle raconte autant qu'elle se raconte, on découvre la jeunesse orléanaise dans une famille de moyenne bourgeoisie unie autour de solides valeurs, les études brillantes […].
Lien : http://www.lemonde.fr/idees/..