Les gens pour la plupart ignorent les charmes. Ils s'appauvrissent à trop parler, s'activer. On néglige l'effort qui vient du dedans, l'espoir des métamorphoses et l'attente. On n'a plus foi en cet homme obscur et silencieux.
— Pas de fausse honte, dit-il exposant mes jambes. L’étoffe de ma jupe est durcie de sang et sperme séchés.
— Incroyable, ajoute-t-il.
Silence autour de nous. Regard insondable de l’homme. Pénombre sur mon corps pâle et meurtri.
— Comment peut-on… dit-il.
Pose le gant de toilette roulé en boule et souillé. Quoi ? Non – si ? Je ne me trompe pas. La main du sauveteur – lente – va du genou vers la cuisse. La main frôlante s’insinue où l’autre m’a forcée. Est-il enivré par la chair soumise ?"
L'amour, s'il nous fait défaut dans l'enfance, il nous manque à jamais...
Je m'attarde au rayon "Nouveautés" de la librairie. Je pense à tout ce qui me plairait de lire, et me borne par sagesse et goût à trier, choisir, éliminer. Je ne garde chez moi que l'essentiel: correspondances et journaux intimes, peu de poésie, guère de romans.
Ma vie peut s'interrompre et je n'ai rien fait: subi mon enfance, travaillé sans fin, perdu mes proches et frôlé mes amis
C'est ça la vie : être seule dans la gare, se tromper de train, perdre son bagage et n'avoir, à l'arrivée, personne.
Que fuyez-vous ? Les souvenirs, surtout s'ils sont bons.
C'est ça la vie : être seule dans la gare, se tromper de train, perdre son bagage et n'avoir, à l'arrivée, personne.
Que fuyez-vous? Les souvenirs, surtout s'ils sont bons.