Annette Marie

-Des pelles, marmonnai je même si j'étais surtout concentrée sur Ezra et les guérisseurs. Vous vous trimballez toujours avec des pelles sur vous ?
-Oui. On ne sait jamais quand on risque de devoir enterrer un cadavre.
Je reportai vivement mon regard sur le MG. Avec quiconque d'autre, j'aurais pris ça pour une plaisanterie, mais avec Darius...

- Il y a une grosse différence entre être forcé de faire quelque chose et choisir sa propre voie.
- Choisir… c’est déjà beaucoup.

...mon nouvel ennemi était invincible: le temps. Quand vous vouliez qu'il passe plus vite, il ralentissait de façon insupportable. Quand vous aviez désespérément besoin de plus, il s'écoulait à toute vitesse. Quel enfoiré !

- Je… vais… crever, haletai-je à chaque marche. Vraiment… crever.
- Plus qu’un étage, m’assura Ezra, deux marches derrière moi.
Sa lampe illuminait la montagne de marches en béton qui m’attendait.
- Ça fait dix paliers que tu répètes ça, l’accusai-je entre deux respirations haletantes.
- C’est vrai. Encore un. Et puis encore un, et probablement un autre encore. Au moins.
Je levai les yeux au ciel.

Ça ne changeait rien qu’il ait pensé que tout finirait bien. Je ne laisserais pas faire partie de ma vie quelqu’un qui était prêt à risquer la vie de ceux que j’aimais pour atteindre ses buts. Quelqu’un prêt à nous faire du mal, à nous trahir, pour ses ambitions égoïstes.

He slid his hands into his pockets. “Good. So, let’s all forget about Arcana Flamingostra”
- “Fenestram,” Lienna growled.
- “and not turn Vancouver into an episode of Buffy the Vampire Slayer.”

Socks purred, unaware that her source of pets and caresses was a demon that could kill without regret or mercy, a creature of another world superior to humans in strength, power, and brutality. She lifted her chin for neck scratches, which the savage demon obligingly provided.

“They might be the most demony thing about him,” she went on. “No man has abs that perfect.”
Burning heat flooded my cheeks. Was she admiring Zylas’s physique? Right here? Now? Or was she pranking me—trying to make me admit that I found my demon’s body attractive? He was beautiful in his own way, and yes, his body was all but flawless, but he—he wasn’t—and I wasn’t—and why was she even bringing this up!

Il se rapprocha. Il fallait que je bouge. Que je coure.
— On parle toujours de fuite ou d’attaque, petite souris, mais la réaction la plus courante face à un prédateur, c’est de se figer.

— Tu n’as pas expliqué ta signification.
Il saisit une de mes mèches entre ses doigts et tira.
— Alors c’est moi qui décide ce que protéger signifie.

- Est-ce que ça va Zylas ? Tu viens de dire que je ne suis pas stupide tout le temps et que je suis moins inutile que certains démons. Je ne pense pas t'avoir jamais entendu dire autant de choses gentilles.
- J'ai plus d'insultes, si tu veux.

- C’était quoi, le message que tu as reçu ?
- Probablement le signal pour qu’on se mette en route. Tu aurais dû me sauter dessus avant.

- Le pouvoir n’est pas tout, continua-t-il en balayant les élèves de son regard bleu électrique. L’intelligence, la persévérance, le travail en équipe, l’ingéniosité… tout ça peut accomplir bien davantage que la force à l’état brut. Vous êtes tous ici parce que vous êtes au-dessus de la moyenne. Si ce n’était pas le cas, vous n’auriez pas passé l’examen d’entrée. Vous avez tous du pouvoir. Maintenant, surveillez vos egos parce que le pouvoir seul ne vous mènera pas bien loin. Vous voulez être les meilleurs ? Alors apprenez à compter sur la force des autres. Votre équipe vous rend plus forts. Écoutez vos pairs. Soutenez-les. Ensemble, rien ne pourra vous arrêter.

Et maintenant ? Je bougeai la souris de l’ordinateur et l’écran s’illumina en demandant un mot de passe. Je réfléchis un moment puis tapai « admin » et appuyai sur Entrée. Non. Je tentai « admin1 » et recommençai. L’écran m’afficha le bureau.
Du gâteau. Les dinosaures en matière de technologie comme Oncle Jack ne s’embêtaient pas à réfléchir à la sécurité de leurs mots de passe. J’ouvris sa boîte mail et parcourus rapidement les titres et les expéditeurs.

La troisième ? Je n’avais jamais entendu parler de cette troisième règle. Je ne connaissais que deux règles à la guilde : premièrement, ne frappe pas le premier, mais rends toujours les coups, et deuxièmement, ne te fais pas prendre. Tout bien considéré, leurs règles n’inspiraient pas vraiment confiance.

Darius vint se poster à côté de moi pour regarder Girard et le volcanomage transporter mes cousins inconscients.
- Je dois dire, Robin, murmura-t-il, que l’expression sur le visage de ton démon quand tu l’as déclaré ton partenaire était fascinante.
Ma bouche s’ouvrit toute seule.

C’était le truc avec ce boulot. Je n’aurais jamais dû mettre les pieds dans ce bâtiment, mais à la suite d’un mélange de coïncidences et d’entêtement, j’avais décroché un job dans le dernier endroit au monde où un humain aurait dû travailler : une guilde.

- Ça te plaît ? lui demandai-je avec anxiété.
Il sélectionna un cookie red velvet. Le mangea. Ne dit rien.
- Ah, pour me dire que mon sang était dégueu, il y avait du monde, mais tu es incapable de faire la moindre observation sur ce que je te cuisine ?
Avec un sourire en coin, il mangea un quatrième cookie sans faire le moindre commentaire.
- Tu es insupportable.

- Aaron n’a pas montré de remords, ajouta Kai. Ça a énervé Laetitia.
- Et quand elle et Aaron se sont lancés dans un concours d’insultes, vous vous êtes carapatés, devinai-je.
Ezra haussa les épaules.
- Ça servait à rien qu’on soit trois à être trempés.
- Lâches ! se plaignit Aaron.

Il pensait que mes cookies étaient meilleurs qu’un fruit pour lequel il avait tué.
Mes mains s’immobilisèrent, immergées dans l’eau savonneuse. Il faudrait que je fasse attention à ce que personne n’essaie de lui prendre sa nourriture. Ça avait l’air dangereux.