Annie Girardot

A la période où le manque se fait sentir, surtout le manque de sa maman, je lis ce livre d’Annie Girardot, des mots jetés sur le papier, des mots d’amour, mais aussi parfois des mots pour exprimer sa rébellion et sa vision des évènements dans le monde des années 90. Sa mère est décédée et Annie doit poursuivre sa route seule. Ses mots font mal et en la lisant je me suis dit que ce n’était pas plus mal que je ne connaisse pas un tel amour fusionnel avec ma mère. J’avais les larmes aux yeux, le nœud d’angoisse à l’estomac, comment survivre à ça ? En exprimant sa colère, son désarroi, son amour. En traçant sa route, toujours et encore, plus loin. Un bel hommage, un cri d’amour à ne pas lire avant les fêtes de fin d’année si vous êtes sensible.
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Passionnant. Une écriture vive et truculente comme l’auteur.

Et voici les mémoires de Madame Girardot, actrice bien connue et bien aimée du public qui eut une carrière bien remplie. Elle a tourné "plus d'une centaine de films qui tous ne furent pas des chefs d'oeuvre. Certains ne sont même pas sortis en France, d'autres, je veux les oublier, dit-elle . J'ai souvent dit "oui" à n'importe quelles conditions ." Elle a également joué dans près de 40 pièces de théâtre , s'est ramassée dans une comédie musicale au Casino de Paris et , assez tardivement dans sa carrière , a tourné une trentaine de films pour la télévision .

Elle ne cache pas avoir "connu" ( au sens biblique du terme ) un grand nombre de ses partenaires y compris Lelouch et Brel , entre autres célébrités.

D'une vie aussi riche et mouvementée sentimentalement, on aurait pu attendre un livre passionnant, plein de révélations... Encore une fois , le public en sera pour ses frais. Le genre "Mémoires de célébrités" est totalement verrouillé. On reste respectable dans ce milieu et Girardot , qui n'est pas Bardot, le reste imperturbablement, d'autant plus que l'on sait que ce genre d'ouvrage bénéficie toujours d'une "aide journalistique" (pour ne pas employer le mot "nègre", polit buro oblige ). On a même l'impression que c'est la même que celle du bouquin de Jean Pierre Cassel... Même style léger, anodin, badin. Tout le monde il est beau, tout le monde, il est gentil, dans le joli milieu du show-biz. On fait donc assaut de gentillesse. Et bien sûr, pour ne pas être trop univoque, on parsème de bricoles comme la série de coups et de claques brutales administrée à la pauvre par Delon, Marais, Fresson et même Hupper ...

Malgré sa réputation de grande gueule, Girardot ne révèle pratiquement rien qui ne soit déjà paru dans les gazettes spécialisées .

Même schéma de composition : un paragraphe par film, vu le nombre et les tonnes de navets produits, ça remplit déjà pas mal, un petit chapitre par metteur en scène, tous géniaux, bien entendu, un par pièce de théâtre. Seul J.P.Coffe se fait un tout petit peu égratigner pour un bide lamentable sur scène .

Un long refrain répétitif sur son amour éternel pour sa mère et pour le beau Renato qui la trompait allègrement et le tour est joué, la dame a pondu son oeuvre. Curieux et voyeurs, passez votre chemin, y a rien à voir ! Un tel bouquin, pour lequel on ne saurait parler de "littérature" , ne s'achète pas, bien sûr . On se contente de l'emprunter et de le rendre bien vite en pestant contre sa propre naïveté !
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