Citations de Antoine de Rivarol (111)
L’amour n’a peut-être de raisonnable que sa folie.
En Franche-Comté, vers la fin du mois d'août 1789, le jour anniversaire de la St-Bartélémi, le peuple résolu d'égorger tous les nobles. Quatre coups de fusil devaient être le signal du massacre ; mais celui qui tirait les coups ayant été surpris avant de tirer le quatrième, avoua le complot, et on pendit trois bourgeois et trois soldats des plus coupables.
444 - [10-18 n°196, p. 84 note de bas de page]
Si l'on peut considérer Mathiez comme le meilleur historien de la Révolution française, ce n'est point parce qu'il fut marxiste : l'exemple de ceux qui utilisèrent ses notes pour poursuivre son oeuvre suffit à le prouver. Mais parce que, à part de très rare exceptions, les hommes de la Constituante et de la Législative ne préfigurent pas, même de loin, les doctrinaires du socialisme, Mathiez les étudie et les juges avec la rigueur de l'entomologiste (et il va sans dire qu'à un Mathiez moins perspicace et moins judicieux, cet avantage eût été refusé).
411 - [10-18 n°196, p. 15] Préface de Willy de Spens
... Albert Mathiez affirmera que, la fièvre tombée, les députés de la noblesse et les membres du tiers état qui partageaient certains de leurs privilèges (car beaucoup de bourgeois possédaient des terres nobles) s'entendirent comme larrons en foire pour reprendre foirdement les droits qu'ils avaient abandonnés à la légère : le clergé fit les frais de ce renversement d'alliance et, en définitive, fut le seul sacrifié. Par un curieux détour, le royaliste Rivarol rejoindra plus d'une fois le marxiste Mathiez. Ne nous en étonnons pas. Condamnant, au même chef, la monarchie conservatrice et le réformisme bourgeois, Mathiez tient pour seuls révolutionnaires authentiques, Robespierre, Marat, Saint-Just et surtout le collectiviste Babeuf...
410 - [10-18 n°196, p. 13] Préface de Willy de Spens
Le pauvre pédant prend les rayons de sa bibliothèque pour ceux de la gloire.
Je veux bien vieillir en vous aimant, mais non mourir sans vous le dire.
L'envie qui parle et qui crie est toujours maladroite; c'est l'envie qui se tait qu'on doit craindre.
On passe la moitié de sa vie à retenir sans comprendre, et l'autre moitié à comprendre sans retenir.
La parole est le vêtement de la pensée, et l'expression en est l'armure.
D'idées vraies en idées vraies et de clartés en clartés, le raisonnement peut n'arriver qu'à l'erreur.
Il est plus facile à l'imagination de se composer un enfer avec la douleur qu'un paradis avec le plaisir.
Les proverbes sont le fruit de l'expérience de tous les peuples, et comme le bon sens de tous les siècles réduit en formules.
Celui dont les idées sortent des routes communes, qui joint l'extraordinaire à la rapidité ; celui qui en un mot déplace les idées de ceux qui l'écoutent et leur communique ses mouvements, celui-là passe pour avoir de l'esprit. Que ses idées soient justes ou non, exprimées avec goût ou sans goût, n'importe ; il a remué ses auditeurs, il a de l'esprit.
C'est par l'esprit qu'on s'amuse; c'est par le coeur qu'on ne s'ennuie pas.
Il y a quelque chose de plus haut que l'orgueil, et de plus noble que la vanité, c'est la modestie; et quelque chose de plus rare que la modestie, c'est la simplicité.
auteur(s): Rivarol Antoine
La parole est la pensée extérieure, et la pensée est la parole intérieure.
Il est bête, mais il écoute les gens d'esprit avec patience.
Il est bête, mais il écoute les gens d'esprit avec patience.
Il est bête, mais il écoute les gens d'esprit avec patience.
Il est bête, mais il écoute les gens d'esprit avec patience.