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Critiques de Anya Seton (9)
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La dame aux chevaliers

Cela faisait au moins un an que je cherchais régulièrement ce livre sur les sites de livres d’occasion…

J’avais envie de le lire depuis que j’avais vu qu’il faisait partie de la liste des « 110 livres à avoir lu dans sa vie », liste qui a été proposée par la BBC.

Et enfin j’ai eu ce pavé entre mes petites mains ! Le plus amusant dans cette lecture, c’est que le lendemain du jour où je l’avais enfin entamé, je me suis rendue compte que Gwen21, était elle aussi en train de le lire…

J’avais eu envie de lire ce livre car il se déroule à une de mes périodes de l’histoire préférée : le moyen âge et surtout pendant la guerre de cent ans…

L’héroïne de ce livre, Katherine de Roet, a réellement existé… Et son histoire commence comme une romance comme j’en beaucoup lu (et apprécié)… A cause de son prénom, Je ne peux m’empêcher de faire un petit clin d’œil à la série Catherine de Juliette Benzoni que j’ai lu jeune adolescente et qui est à l’origine de mon engouement pour les romans historiques.

La condition de la femme est bien évoquée, rien que par le fait le mariage est surtout une histoire d’argent et que l’amour n’a rien y voir. Les femmes sont dépendantes de leur père, puis de leur mari et on le mesure pleinement quand on voit Katherine mariée et isolée dans un château à peine plus confortable et habitable qu’un poulailler.

Mariée et puis veuve, Katherine est en réalité la femme d’un seul amour : celui qu’elle éprouve pour Jean de Gand, duc de Lancastre, un des fils du roi Edouard III. Amour partagé par ce dernier car après eu pendant des années Katherine comme maitresse, il en fera sa troisième épouse.

Jean de Gand, qui sera le père du futur roi Henri IV, légitimera les quatre enfants qu’il a eu avec Katherine. Ces quatre enfants seront à l’origine de plusieurs lignées royales comme les Stuart et les Tudor.

Un roman dense, et en le lisant on peut mesurer la précision des détails historiques, qui nous permet non seulement de découvrir le destin de Katherine de Roet, mais aussi plus généralement l’histoire de l’Angleterre qui est en grande période d’instabilité comme par exemple avec les épidémies de peste et avec la révolte des paysans.

Le fait d’avoir lu l’année dernière le cycle « Tristan de Castelreng » de Pierre Naudin qui se déroule à la même période que cette histoire mais côté français m’a permis de comprendre les méandres et certains aspects de cette période. Oui, je me rappelais la guerre fratricide pour le trône de Castille entre Pedro le cruel et son demi-frère Trastamare, oui, je me rappelais la bataille de Najera à laquelle vont participer les anglais sous la bannière du prince de Galles alias le prince Noir.

Une très belle découverte !





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La dame aux chevaliers

Avant de vous parler de ce grand roman-fleuve, je vous avoue que cela m'a un peu émue de lire un livre publié en 1954 (année de naissance de mes parents) dans son édition traduite originale (Hachette, coll. Grands romans étrangers). Un papier qui a quelque peu jauni et une forte reliure cousue qui tiennent bien la route.



Il ne me fut pas aisé de me procurer "La dame aux chevaliers" ; Anya Seton, auteure de nombreux best-sellers, n'est plus éditée aujourd'hui et les Editions Phébus devraient notamment s'intéresser de près à son oeuvre. Considéré par les Anglais comme l'un des plus grands romans à lire dans sa vie (sélection BBC), "La dame aux chevaliers" m'a d'abord attirée parce qu'il avait été réédité en France par Trévise, l'éditeur qui a enchanté toute mon adolescence grâce aux romans de Juliette Benzoni, à qui je dois mon appétence pour l'histoire, et plus particulièrement pour le Moyen-Age. Ah, les belles jaquettes des romans Trévise, comme elles ont fait rêver la jeune fille que j'étais !



D'ailleurs, en parlant de Juliette Benzoni, il me semble parfaitement improbable que notre "Alexandre Dumas en jupon" ne soit pas inspirée de "La dame aux chevaliers" pour écrire quelques dix ans plus tard, sa grande saga "Catherine" qui se déroule elle aussi pendant la Guerre de Cent Ans, entre peste et combats.



Katherine, c'est justement le nom de l'héroïne qu'Anya Seton nous invite à suivre pendant plusieurs centaines de pages. L'édition grand format en compte 500, texte écrit petit, les éditions anglo-saxonnes sont plutôt autour des 700, mais quoi qu'il en soit, "La dame aux chevaliers" est typement le roman dont vous sortez avec l'impression d'en avoir lu plus de mille.



Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre en commençant ma lecture et j'ai été de surprise en surprise. le roman commence effectivement comme un Juliette Benzoni ou un Anne Golon ; une orpheline, parfaite oie blanche, sort du couvent... Sur cette base, je m'attendais à de grandes envolées romanesques et ce n'était pas pour me déplaire. J'avais des envies de lectures réconfortantes, et en tête le souvenir de "La chambre des dames", de "Catherine" ou encore d'"Ogier d'Argouges". Quel ne fut pas mon étonnement en comprenant brusquement que "La dame aux chevaliers" était en réalité une biographie romancée parfaitement documentée !



Katherine de Roet, épouse Swynford, a réellement existé et quelle destinée fut la sienne ! Favorite du puissant Jean de Gand, duc de Lancastre, l'un des fils du roi Edouard III - à qui l'on doit la Guerre de Cent Ans, qui en dura presque 150, merci Eddy ! -, Katherine fit souche royale en donnant à son ducal amant quatre enfants légitimés qui joueront leur partie dans la future guerre civile des Deux Roses. Stuart et Tudor descendent de cette lignée, excusez du peu.



Anya Seton s'est énormément documentée pour écrire ce roman, elle s'en explique modestement en fin de volume. L'immersion dans l'Angleterre et l'Aquitaine médiévales qu'elle propose au lecteur est intense et très vivante. C'est une plongée en eaux profondes d'où l'on ressort tout à la fois effrayé et fasciné.



La narration est d'une densité assez incroyable, j'ai eu l'impression de vivre un long voyage, non exempt de quelques longueurs vite pardonnées, et dont l'action quasi incessante s'étant sur près de soixante années, soit l'espérance de vie maximale de l'époque - et encore pas pour un serf ou un soldat. le XIVème siècle occidental est si complexe que je tire mon chapeau à Anya Seton pour sa maîtrise du contexte géopolitique, social, religieux et culturel. Bien qu'américaine, l'auteur est anglaise par son père et a passé sur la perfide Albion plusieurs années, certaines entièrement consacrées à ses recherches dans les archives et parmi les ruines.



Je referme ce roman avec une grande satisfaction. Ce grand destin de favorite m'a remémoré le plaisir vif que j'avais pris à découvrir celui d'une autre grande favorite royale à travers le superbe "Ambre" de Kathleen Winsor, du même acabit.







Challenge PLUMES FÉMININES 2020

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La dame aux chevaliers, tome 1

Magnifique !



Une histoire vraie, des personnages de l'Histoire et un amour qui va au-delà des usages de la société. Un récit au plus près de la réalité dans un monde où les mariages sont de raison et l'amour, juste un intermède pour le plaisir.



Ce premier tome nous parle en fait de plusieurs histoires : l'amour éthéré de Jean de Gand pour son épouse Blanche ; l'amour fou d'un chevalier fruste, timide et brutal Hugh de Swynford pour une jeune fille, très jeune orpheline, Katherine de Roet ; l'amour impossible enfin entre Jean de Gand, duc de Lancaster et Katherine, jeune mariée et fidèle non par amour mais par loyauté. Parfois la vie réserve des surprises, et l'Amour, le vrai, chez les puissants d’antan et d'aujourd'hui en est une.



Super bien documentée, l'auteure nous promène dans ce fouillis qu'est la guerre de cent ans entre la France et l'Angleterre et nous annonce, sans le dire bien sûr, la guerre des deux roses en Angleterre, une guerre fratricide des plus cruelles. Tout cela à cause de trop d'enfants qui adultes vont se battre pour obtenir le pouvoir, à tort ou à raison…



Un récit mouvementé, rythmé par les faits de guerre de l'époque, qui nous décrit au plus juste le jeu politique de la royauté ainsi que l’hypocrisie et la hargne de la noblesse qui l'entoure, la vie difficile des bourgeois ainsi que celle des plus pauvres qui se trouvent parfois parmi la chevalerie. Une société pleine de chants, de poésies, de robes magnifiques, de bijoux étincelants ; une société truffée de bandits, de voyous, de mendiants, de manipulateurs, de ribaudes et ce, à tous les niveaux ; une période difficile où en plus de la guerre, la peste fait rage et n'épargne personne sur son chemin.



J'arrête là et me plonge illico dans le tome 2 :-p
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Katherine

Une romance historique qui figure au palmarès des livres préférés des britanniques (liste BBC) mais qui visiblement n’a pas marqué les français, au vu de la difficulté à le trouver en français et des rééditions fréquentes encore actuellement en anglais ! Et cela est bien dommage car c’est un roman passionnant.



Katherine arrive à la cour d’Édouard III à l'âge de quinze ans. L'orpheline naïve élevée dans un couvent est la fille d'un chevalier sans le sou. Elle est éblouie par les joutes et les divertissements de la cour. Elle est belle et attire très vite l’attention d’un chevalier, Hugh de Swynford, qui pense être victime d’un sortilège. Envouté par son charme, il la demande en mariage.

Mais elle a aussi rencontré le duc de Lancastre, Jean de Gand, marié, et malgré les circonstances, les deux éprouvent une attirance irrésistible l’un envers l’autre.



Katherine a totalement intégré les principes de son éducation et ne peut concevoir le péché d’adultère. Elle jure donc fidélité à son mari et tiendra sa promesse jusqu’à sa mort. Un destin marqué par les épreuves, les décès, la peste, mais Katherine tient bon tant à ses principes qu’à sa foi en des jours meilleurs.



Le roman est une description très fidèle, historiquement et géographiquement bien documenté, et j’ai découvert ce personnage de Katherine de Roet, maitresse d’un rang socialement inférieur, défrayant la chronique et la bonne morale de l’époque. L’histoire d’amour est très belle, très romantique, marquée par les obstacles religieux et politiques de l’époque. Katherine est un personnage marquant, pour laquelle on ne peut avoir que de la sympathie : fidèle, droite et en avance sur son époque quant à ses relations avec toutes les classes sociales.

Ce fut l’occasion également de (re)découvrir les tensions entre la France, l’Angleterre et l’Espagne, les luttes internes quant à la succession du roi Édouard III et la fragilité du roi Richard II.



Un très bon moment de lecture.

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La dame aux chevaliers, tome 2

Et la suite est peut-être encore meilleure !



Il y a des trous dans les archives, des textes disparus, des documents perdus, des palais engloutis dans la folie paysanne, des meurtres oubliés, des rumeurs maléfiques, des usages perdus et pourtant, les personnages ont survécus, ils ont laissé une petite trace dans l'Histoire. Souvent, cette trace se résume à une date de naissance et une date de mort, parfois les lieux sont ajoutés et quand il s'agit de nobles chevaliers, les faits de guerres ne sont pas oubliés mais une maîtresse même tendrement aimée laisse finalement peu de souvenirs. Peu de sources, si ce ne sont les enfants illégitimes, bâtards éduqués mais bâtards quand même.



Et j'ai beaucoup aimé la façon dont l'auteure a raccordé des faits pourtant très éloignés dans le temps dans un récit qui tient la route, qui suit l'Histoire et aboutit finalement à un mariage inimaginable, incroyable pour l'époque et pourtant bien vrai ainsi qu'à la légitimation de plusieurs enfants nés dans le péché. Un conte de fée qui n'arrive pas souvent, une histoire dure pourtant car la vie est loin d'être facile dans cette Angleterre contestataire du XIVème siècle même pour les personnes d'un certain renom.



L'auteure, fine mouche, n'a pas hésité à nous régaler de quelques extrait du poète bien connu Geoffrey Chauser qui était réellement le beau-frère de Katherine et qu'il a suivie tout du long de son incroyable destinée. Ainsi, voici ce qu'il écrit au mariage d'Henry de Bolingbroke, fils de Jean de Gand et de Blanche de Lancastre, avec la petite Mary de Bohun :

« Libre des fers d'Amour, je suis devenu gras,

Point ne songe en prison retourner et maigrir,

Amour et ses doux nœuds ne valent pas poêle à frire. »

Quelques vers sur son propre mariage qui d'amour fut un jour mais auquel il préféra la bonne chère au fil du temps et surtout, des missions lointaines qui l'éloignaient souvent de son foyer (et je ne parle même pas du caractère de son épouse dont l'auteure à peut-être beaucoup joué dans son roman :-p )



Un magnifique roman que je recommande à tous les passionnés d'Histoire :-)



« Seul, je sais bien ce que je suis, car ce que je pense ou rêve moi seul le sais... » Chauser
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Katherine

Un roman qui fait passer un fort bon moment.



Certes oui on sent que l'intrigue est un peu... romancé, l'héroïne étant un peu (trop) pure et innocente pour faire un personnage historique pleinement crédible. Mais il s'agit d'un ROMAN historique, et pas d'une thèse. Et compte tenu de l'état de l'art en terme d'historien de l'époque, le travail reste fort bon, et rend une atmosphère de cours moyenâgeuse très crédible.



Un style plutôt plaisant, une intrigue bien rythmée qui reste basé sur un personnage réel, pas trop de prise de tête... avec ma surcharge de travail au moment ou je l'ai lu, c'était pile le genre de lecture qui me fallait, prenante et plaisante.



Bref une bonne découverte que j'encourage à partager.
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La Turquoise

Une histoire américaine au milieu du XIXème siècle entre l'ouest lointain et New-York.

Une histoire de femmes, aussi, entre servitude et séduction.

Prenant !
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La Belle de Richmond

La belle de Richmond a de pales airs de la fresque romanesque "autant en emporte le vent", mais à la place d'une romance comme je m'y attendais, c'est surtout une histoire d'un amour incompréhensible à la limite de la toxicité entre un père et sa fille.



Tiré de faits réels, les personnages dépeints ont vraiment existé : Aaron burr, Theodosia, Mr Hamilton, et bien d'autres...



Le roman est très bien écrit, mais j'ai trouvé de nombreuses longueurs et surtout, ce qui m'a principalement énervé, c'est la naïveté de l'héroïne. Elle voue une adoration éternelle à son père qui est un être égoïste et qui veut la voir épouser un homme quelle n'aime pas pour le prestige de son argent et surtout, afin qu'il ne se sente pas en rivalité avec le futur époux. Aaron burr exige un amour sans limite et exclusif de sa fille, s'inquiétant de la voir fréquenter celui qu'elle aime vraiment.



Au début, elle dira à son paternel qu'elle ne souhaite pas suivre sa décision d'épouser ce Joseph pour lequel elle n'a qu'une tendre affection maternelle. Le jeune homme, impétueux, lui a sauté dessus pour lui voler un baiser forcé et lorsqu'elle raconte cela a Aaron pensant qu'il va s'insurger contre celui qui a osé la bafouer aussi impunément, ce dernier rigole en lui disant que tous les hommes sont ainsi et qu'il n'a rien fait de mal. Il lui demande de le pardonner instamment et d'oublier ce fâcheux malentendu. De nos jours, ça s'appelle tout simplement un viol !



La demoiselle finira par écouter son père et épouse ce rustre qui la dégoute autant physiquement que dans ses manières sans convenance, s'enfermant dans la prison d'un mariage peu épanouissant et où ce nouveau pays quelle découvre est aussi sinistre que son amour pour son mari.



Vers la fin du roman, les drames s'enchaînent et Aaron, qui jouissait jusqu'à présent d'un statut prestigieux et manipulait à sa guise les politiciens et le monde de la bonne société, se retrouve condamné, purgeant une peine de prison. De nombreux faits lui sont reprochés, et malgré cela, Theodosia le pense encore innocent et croit que tout ceci n'est qu'injustice. Elle le croira jusqu'à la fin. On a beau lui mettre le nez dedans, elle réfute toute accusion contre son père tant adoré. Et toute sa vie sera ainsi, ponctué de ses nombreuses visites à son père ou elle abandonne facilement sa famille pour lui. Elle manipule à sa guise son mari pour le profit de son père, et laisse de côté son propre enfant !



C'est avec un goût amer que j'ai refermé ce livre, malgré toute la poésie de la plume de l'écrivaine.
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L'emprise du passe

" 1968, dans sa demeure ancestrale du Sussex, Richard Marsdon et son épouse Celia reçoivent des invités pour le week-end. Mais ils vont avoir un comportement étrange, semblant être habités par d’autres qu’eux-mêmes. Une malédiction mystérieuse très ancienne pèse sur eux. Je crois vous avoir connue dans une autre existence déclare le médecin indou à Celia. Les dettes du passé pourront-elles être payés 4 siècles plus tard ? L’amour rachètera t-il 2 êtres en proie à une force aveugle, issue d’un temps lointain ? ... "
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