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Citations de Armand Dayot (86)


Émile Bourdelle
L'homme, au bord de l'inconnu, s'attache éperdument aux réalités immortelles. On dirait que l'artiste ne sait voir le rôle profond de la femme qu'à la veille des grands drames sociaux, comme s'il voulait affirmer, en disant un adieu dernier à la seule puissance intacte du monde qui va finir, que le monde qui va commencer respectera cette puissance.
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PAUL GUIGOU
Cet oubli devait durer trente ans. Enfin en 1900, commence ce. que l'on peut réellement appeler une résurrection.Deux œuvres de l'artiste apparaissent à l'Exposition centennale et, au même moment. M. André Gouirand publie son livre sur les peintres dans l'air natal. Pendant qu'il demeure à Paris, il va peindre des paysages aux environs, en 1865 à Moret, en 1866, à Triel. Il commençait à entrevoir le succès et à pouvoir échapper aux difficultés que tout débutant doit surmonter ; lorsque la mort le frappa, le 21 décembre 1871. Il avait trente-sept ans.
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PAUL GUIGOU
Il expose pour ses débuts deux toiles, en 1859, à Marseille, à la Société des artistes des Bouches-du- Rhône. Il envoie, pour la première fois, à Paris au Salon, en 1863 et continue ensuite à s'y produire. Il vient alors à Paris. Il n'y fait guère qu'un séjour intermittent, retournant fréquemment se retremper resté négligé de ses compatriotes les Marseillais et il n'avait pas suffisamment attiré l'attention à Paris, pour qu'enlevé prématurément, il pût exciter l'intérêt. Guigou et son oeuvre disparaissent donc. Il n'en n'est plus question. On ignore l'homme et les tableaux restent ensevelis.
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PAUL GUIGOU
ON me permettra, en venant parler de Paul Guigou, de débuter par des souvenirs personnels. Guigou est mort en 1871, il y a 41 ans. De ceux qui l'ont connu, bien peu doivent vivre aujourd'hui. Il me semble que ce que je puis dire de lui, comme témoin, sera d'un certain intérêt.
Comment fus-je amené à entrer en rapports avec lui ? Sans doute après avoir vu quelques-uns de ses tableaux. Mais où et dans quelles circonstances?
Je me rappelle toutefois que ce qui m'attira surtout vers lui, était son souci de peindre en plein air, procédé qu'adoptaient alors les plus osés des jeunes paysagistes et qu'il pratiquait lui-même systématiquement.
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ALBERT DURER, CUBISTE
On n'invente jamais rien. Nos bons rapins de Montparnasse ou de Montmartre, qui étonnent si grandement certains mécènes fortement teintés de snobisme en leur faisant des mandolines qui ressemblent à des jeux de cartes, et des femmes en bleu qui ont de vagues apparences de bateaux-lavoirs, sont des retardataires. Il y a quatre siècles que l'on fait du cubisme, et que l'on sait ce qu'en vaut l'aune. Seulement, autrefois,- on se servait du cubisme ; on ne l'offrait pas tout cru à l'amateur, au public bénévole ; on était cubiste dans l'atelier, chez soi, pour s'instruire; et lorsque l'on produisait une oeuvre véritable, on devenait « rondiste ». si j'ose dire, rondiste comme les seins, comme le corps, comme les arbres, les plantes, comme tout ce qui vit enfin, puisqu'il n'y a que dans les traités de géométrie et dans les toiles de nos modernes fumistes, que les harengs saurs sont en losange, et les femmes en forme de hareng saur.
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Ce qui caractérise surtout l'art d'Henry Raeburn, que nous n'hésitons pas à placer dans le groupe des plus grands portraitistes anglais, à côté de Reynolds, de Gainsborough, de Romney, et au-dessus de Lawrence, c'est la fougueuse liberté du pinceau, la somptueuse générosité du métier, la richesse du coloris et le respect de la vérité.
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C'est dans la représentation de la figure féminine que réside principalement, avec son élégance facilité de touche, sa poésie d'expression, ses délicates tendresses de coloris, la grâce exquise des mouvements, l'ampleur parfois un peu flottante du dessin,.. l'individualité de l'art de Gainsborough, plus objectif, peut-être, et moins compliqué que celui de Reynolds, mais à coup sûr plus naturel, plus impulsif.
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Radieuses images de femmes qu'on rencontrera, avec beaucoup d'autres, en feuilletant cet ouvrage, et dont la souveraine beauté fut la source inspiratrice de tant de chefs-d'oeuvre.
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Bon nombre d'esprits chercheurs consacrent, bien en vain, croyons-nous, de précieux instants à des rêveries hypothétiques sur la destinées des "vieilles lunes".
Peut-être emploieraient-ils plus utilement les heurs de la vie, et intéresseraient-ils davantage leurs contemporains s'ils s'efforçaient de résoudre cet inquiétant problème que le public se pose à chaque jour et dont la solution échappe aux déductions les plus subtiles: "Que deviennent les vieilles toiles ? "
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Il a de sa mission d'artiste l'idée la plus haute; il semble avoir fait sien le grand précepte de Léonard de Vinci : « Seul le général est matière à oeuvre d'art ».
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Le regard de Despiau est un regard aigu, qui scrute et analyse en profondeur. Il est quelque chose comme le reflet d'un esprit subtil qui sait pénétrer le secret d'une attitude, d'un sentiment, d'une pensée. Considérez la merveilleuse série des bustes de cet artiste; ils sont, chacun, d'une individualité frappante ; ce scrupuleux ouvrier exalte l'originalité d'une physionomie au point de donner au caractère qui s'exprime en elle toute sa force et tout son éclat.
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Hogarth fut-il un peintre? Walpole ne le croit pas et Reynolds lui-même ne veut voir en lui qu'un dessinateur satirique, un observateur spirituel, un physionomiste ingénieux...
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A l'exemple de son maître Rembrandt et comme la plupart des élèves de l'illustre peintre, Gerbrandt van den Eeckhout (1621-1674) peignit tous les genres. Il fut peintre d'histoire, de portrait, de mœurs, et même parfois habile animalier, comme l'atteste le Chasseur avec les deux lévriers du musée d'Amsterdam. Il hérita du talent de son maître pour l'habileté de la composition, la science du clair-obscur et la vigueur du relief. Dans certaines de ses peintures de genre et dans ses portraits, son coloris est d'une rare beauté, d'une chaude et puissante harmonie rembranesque. Mais ce coloris, si précieux dans ses toiles de petites dimensions, se refroidit et s'alourdit singulièrement lorsqu'il s'abandonne à l'exécution de sujets historiques, d'ordinaire empruntés aux Saintes Écritures, presque toujours traités à une vaste échelle et de dimensions inusitées chez les peintres néerlandais. Dans ces grandes machines aux effets violents et heurtés, mais presque toujours d'un bel arrangement, il n'apparaît plus que comme un audacieux et médiocre pasticheur de Rembrandt.
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D'où leur venait cette civilisation? La question n'est point encore résolue.
Les Arabes ne trouvaient dans leur fond aucun art -, ce n'est donc pas le leur qu'ils imposèrent aux nations conquises et il ne saurait être question au Maroc, en plein pays berbère, soit d'un art local, soit d'un art à base gréco-romaine qui se fût rénové et vivifié au contact de l'Islam, comme il advint en Syrie, en Égypte ou en Espagne. On devra donc conclure à une importation d'un de ces centres où la civilisation musulmane s'épanouit si magnifiquement ; mais lequel? La Syrie qui fut, on le sait, un des foyers les plus rayonnants du haut moyen âge et d'où sortirent tant d'idées dont nos arts roman et gothique surent faire leur profit, ne demeura naturellement pas étrangère à la création des formes d'art de l'Islam et c'est de là qu'elles partirent à la conquête des côtes de la Méditerranée.
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Reynolds ne fut pas seulement un superbe peintre, mais aussi un remarquable esthéticien, et en relisant ses harangues académiques on se demande lequel des deux fut le plus grand, de l'artiste ou du critique, encore que les doctrines du maître soient bien souvent en flagrante contradiction avec sa technique et que rien ne ressemble moins à ses théories que ses œuvres. Qu'on nous permette, après avoir esquissé la physionomie du peintre, de montrer l'orateur d'art, en reproduisant l'analyse faite par M. Charles Blanc, dans son Histoire des Peintres, d'un des quinze discours prononcés a la Royale Académie.
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Un portrait de jolie femme, un portrait de bel enfant, sont d'ailleurs peut-être suffisamment définis, lorsque la grâce et le charme extérieurs des modèles ont été rendus avec la délicatesse qui convient au peintre expert dans l'art de réaliser un chef-d'œuvre d'après la représentation d'une fleur.
Ici la psychologie perd ses droits et Reynolds triomphe.
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La plus grande partie de l'oeuvre de Reynolds fut d'ailleurs le résultat d'une tenace et laborieuse volonté, d'une ardeur tempérée par une réflexion savante. Bien que possédant d'incontestables qualités de peintre, Reynolds ne fut pas peintre de naturel, d'instinct. Rien de moins primesautier que son art, rien de plus instinctif, de plus spontané que celui de Gainsborough, son glorieux rival dont la sensibilité native s'exaltait devant la nature presque jusqu'à la souffrance
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Reynolds était donc de très humble origine, comme d'ailleurs Gainsborough, Romney et Sir Thomas Lawrence. Ces quatre peintres de la grâce aristocratique, en ce qu'elle a de plus raffiné et de plus délicat, ces grands portraitistes des duchesses, des princesses et des reines, reines de cour et reines de théâtre, avaient pour père, l'un un petit instituteur de campagne, l'autre, Gainsborough, un modeste marchand de drap; Romney un charpentier et Thomas Lawrence un obscur comédien de province. Cette coïncidence ne semble-t-elle pas assez piquante, étant donné non seulement l'idéal artistique de ces maîtres, mais aussi la grande allure de gentilshommes de haute race que gardait tout naturellement chacun d'eux dans le milieu brillant où s'épanouissait leur génie.
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Intérieur Hollandais
PETER DE HOOCH est le plus charmant de ces artistes hollandais qu'on a pris l'habitude de désigner sons le nom de "petits maîtres. " Petits maîtres par l'insignifiance et quelquefois la vulgarité des sujets, par l'absence de toute pensée philosophique, de toute émotion, mais artistes supérieurs pour la perfection de la technique, pour l'habileté de l'exécution, pour la vérité de l'observation, pour l'admirable rendu du détail. Parmi ces «petits maîtres » délicieux. Peter de Hooch peut passer pour un "grand maître". Il possède les qualités énoncées plus haut et qui sont l'apanage de tons, mais il y ajoute ce que les autres ne possédèrent pas, le sentiment de l'élégance et un certain laisser-aller de bonne compagnie, grâce auquel ses personnages ne ressemblent pu tous à des portefaix du port d'Amsterdam. Il n'a pas non plus son pareil pour jouer avec la lumière, dont il s'est fait, en quelque sorte, le prestidigitateur, la distribuant ou la mesurant avec un art extraordinaire.
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A vrai dire, la caricature s'est toujours manifestée en France, du moyen Age jusqu'à nos jours. En pouvait-il être autrement chez un peuple aussi frondeur, aussi spirituel, aussi essentiellement railleur, aussi prompt à saisir le côté ridicule de toutes choses? Mais jusqu'en 1830 elle fut impersonnelle, presque toujours puérilement formulée dans un dessin gauchement relevé de colorations vulgaires, obscure au point d'être obligée d'employer la banderole explicative pour se faire comprendre, et trop souvent grossière.
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