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Citations de Armand Salacrou (40)


L’homme ne sortira jamais de son malheur en cherchant le malheur des autres.
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Ils [ les animaux] sont de la race de ceux qui devront mourir.
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Aujourd’hui ton jesus, s’il vivait, il serait avec moi dans la poussière du charbon, où j’ai jamais rencontré même un curé.
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L’avenir c’est déjà le passé de nos enfants.
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FRERE JEROME
Oui. J'ai eu tort sur la Terre, mais qu'importe si j'ai raison dans le Ciel.

LE BOURREAU
Et qu'est-ce qu'il te dit, ton bon Dieu ?

FRERE JEROME
Il me dit qu'il m'attend.
La folie du monde se meurt.
Seul Dieu est calme.
O vous, gens de Florence qui croyez m'avoir abandonné, c'est moi qui vous abandonne.
Bourreau, dépêche-toi de me prendre.

LE BOURREAU
Je te pendrai demain.

FRERE JEROME
Demain ? Seulement demain ? Je dis encore vivre une journée parmi les hommes ? Je vous laisse à vos ordures, vous les vivants. Désormais, que m'importe Florence, que m'importe le monde, que m'importent vos crimes et les miens, que m'importent mes souffrances ?
Tout cela est comédie et la comédie est finie.
Comprenez que vous n'êtes rien, et que ce qui fut avant ne fut rien, et ce qui sera après ne sera rien. Tout est comme rien. Et rien n'existe, si ce n'est toi, clarté de Dieu.

RIDEAU
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FAUSTINA
Tu n'as pas su diriger ta vie, non plus. A-t-on idée d'épouser Manente et de lui être fidèle, lorsqu'on aime Silvio ?

LUCIANA
Crois-tu que tu t'es enfuie hier ? Depuis six ans bien des choses ont changé à Florence et dans nos coeurs. Oui, j'aime Frère Silvio, mais ce mot aimer n'a pas le même sens dans ta bouche et dans la mienne.

FAUSTINA
Ose dire que tu n'aies pas Siivio, comme une femme aime un homme. Ose dire que tu ne regrettes pas qu'il soit moine. Ose dire que tu ne regrettes pas, pour prendre tes belles phrases, qu'il ait fait son salut. Ose dire que tu ne regrettes pas qu'il gâche sa vie comme tu gâches la tienne ?
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FRA SILVIO
La présence Dieu est aussi terrible que son absence.
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MINUTELLO
Tu lis trop. Tous ces romans te tournent la tête. Qu'as-tu besoin de t'intéresser à des histoires de gens que tu ne connais pas ?

LUCIANA
Je ne suis pas assez savante, mon père, pour vous expliquer le plaisir de lire.

MINUTELLO
Des histoires qui, quelquefois, ne sont même pas vraies ?

LUCIANA
Elles pourraient l'être.
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SAVONAROLE
Femmes qui vous glorifiez de vos ornements, de vos cheveux teints, de vos mains peintes, de vos parfums, je vous dis que vous sentez toutes mauvais et que vous êtes toutes laides. Quoi ? Vous me répondez que vous allez à l'église le dimanche ?
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MINUTELLO
Ne me torture pas. Je te donnerai tout l'argent que tu voudras. Je te sens jeune, je te sais belle, j'ai vu ton portrait? Je ne suis plus jeune. Tu m'aimes. On m'a dit que tu pleurais pour moi? Tu es la dernière femme que je vais aimer. Après toi, il n'y aura pus rien dans ma vie que l'attente de la mort. Si tu savais comme je m'étais difficilement résolu à la vieillesse. Et maintenant, avec toi, je vais vivre encore.
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MINUTELLO
Ce n'est as ce que je veux dire, mais que tu m'aimes ne regarde que ton mari.

LA FEMME
Croyez-vous que je doive lui en parler ?

MINUTELLO
Es-tu sotte ?

LA FEMME
Je ne sais pas. Je sais seulement qu'on dit toujours qu'une fille paraît un peu sotte à l'homme qu'elle refuse.

MINUTELLO
Pourquoi te refuses-tu si tu m'aimes ?

LA FEMME
J'ai peur.

MINUTELLO
De quoi ? Ma maison est solide. Secrètement, tu y viendras cette nuit, et toi et moi, seuls dans ma chambre nous nous réjouirons d'être vivants.

LA FEMME
Et demain je serai fatiguée. Mon père s'étonnera de ma pâleur, de ma langueur [...].
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MINUTELLO
Je sais ce que j'aurai à dire, petit fou. J'ai courtisé des femmes que tu n'étais pas né, et quand je veux, je séduis.

SILVIO
Taisez-vous, séducteur, la voici.

BARTHOLOMEO
Ne vous conduisez pas avec la sottise d'un moine mendiant.

SILVIO
Parlez-lui un peu avant d'essayer de la violer.

Entre une femme masquée [...].
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SAVONAROLE

Mais vous tous, les riches aussi pourris que les pauvres, avec la pourriture de l'argent en plus, je vous le dis, je vous combattrai. Que ma malédiction et celle de Dieu retombent sur ceux qui possèdent, quand il y a des petits enfants qui meurent de faim.
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Juste avant la Grande Guerre, des hommes et des femmes furent les témoins de la tragédie qui va s'ouvrir devant vous, mais ils s'efforcèrent de fermer les yeux et de se boucher les oreilles afin de vivre en paix avec leur conscience. Certains même firent semblant de dormir. Peut-être dormaient-ils en vérité, vivant ainsi tout à fait tranquilles.
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[ Chartres, avril 1944 ]
- Et à travers l'Europe, nous sommes une multitude d'hommes tout seuls qui ne se résigneront jamais et qui lutteront jusqu'à la mort.
- Eh bien, méprise-moi, mais je déteste l'idée de la mort. J'aime la vie, je veux vivre avec ma femme et mes gosses.
- Oui, je te méprise et ce que je méprise le plus en toi, c'est ta bêtise. Tu ne comprends donc pas que tant qu'ils seront là tu ne pourras jamais vivre et que s'ils restent là, tes enfants ne pourront pas vivre ?
- Allons donc ! On vit toujours, plus ou moins bien, voilà tout. Et tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir.
- Non, dans cette nuit qui n'en finit pas, il n'y a d'espoir que dans la lutte.
- Une lutte qui te conduit à la mort, tout droit.
- Eh bien, plutôt mourir debout que vivre à genoux.
- Et quand tu seras mort, debout, que pourras-tu encore espérer ?
- Que mes enfants vivront libres.
(...)

(p. 107)
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Armand Salacrou
Allez vous y retrouver parmi le faux vrai, le vrai faux, le vrai vrai et le faux faux !

• cité dans Artips, 21/01/2019
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Armand Salacrou
Les curés sont consolés de ne pas être marié quand ils entendent les femmes se confesser .

une femme libre Gallimard
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Julia :
Camarades ! le citoyen Jean Jaurès et le citoyen Anatole France de l'Académie française sont en ce moment à l’Élysée, où ils ne demandent pas , mais exigent la grâce de Jules Durand. Non pas la grâce pour l'envoyer au bagne à perpétuité, mais la liberté immédiate. Car il n'y a pas d'autorité de la chose jugée, quand sur de faux témoignages, un innocent est condamné....
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Le Président :
....Attendu que le jury a déclaré Durand, coupable d'avoir provoqué le crime par dons, promesses, menaces, abus d'autorité, machinations et artifices, avec préméditation et guet-apens, condamne Durand Jules, à la peine de mort. Le condamné aura la tête tranchée sur l'une ds places publiques de la ville.
Jules :
La tête tranchée ? ce n'est pas possible ! Messieurs, c'est encore une erreur! Maman, maintenant, ils veulent me couper le cou.
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Acte Premier - A Florence - Scène première - Place publique -
Manente, apothicaire, au comble de la fureur et un masque à la main :
- Non ! Non ! Non ! Je ne vous laisserai pas raisonner en 1492 comme on raisonnait en 1482.
La sottise, monsieur, doit, elle aussi, avoir des limites.
Fra Mariano, moine franciscain :
- Mais, mon frère....
Manente :
- Et en dix années, tout change, monsieur ! Le progrès....
(lever de rideau de la pièce extraite du volume paru chez "Folio" en 1973)
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