Seul au monde. Avec des regrets, des remords et la neige pour uniques compagnons. Une solitude aussi vaste qu'un univers vidé de toute substance humaine. Même l'électricité s'est fait la malle. Et pour cause, plus personne pour la fabriquer. Il s'est bien passé quelque chose, évidemment, mais tant l'humanité a été absorbée par sa propre absence, que cet événement n'a plus guère d'importance.
Tout ce qui compte, c'est la vie, seule, de ce dernier survivant. Dans des tons de gris, rarement parsemés de couleurs estompées, une aquarelle qui aurait déteint, on bascule entre souvenirs d'enfance et une existence sans temporalité ni repères. Si l'on oublie le défilement des saisons, et la migration de crustacés gigantesques, la vie s'écoule avec un observateur insolite pour s'en apercevoir.
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