Bienvenue à Belle Morte, l’une des maisons de Vampire. Suivez les aventures de Renie, infiltrée à Belle Morte pour retrouver sa sœur disparue. Où est-elle ? Que cachent les vampires et leurs donneurs qui habitent la maison ? Renie enquête et se sent prête à tout pour trouver des réponses à ses questions.
Je vais commencer par cette information : vous avez dû remarquer que ce roman est clivant dans les retours Babelio. Je fais partie de la team qui a détesté et ce retour sera en conséquence (même si j'ai essayé de jouer le jeu de relever les éléments qui peuvent intéresser d'autres lecteurs que moi.)
En tant que lectrice je l’ai trouvé fade, superficiel, pas fini, mal écrit dans sa construction, avec des personnages inintéressants et limite agaçants et une intrigue qui a plusieurs années de retard. C'est violent, je m'en excuse, mais je m'explique.
L’univers de Belle Morte
Avec le résumé de “Belle Morte” on pourrait croire que Renie se plonge dans une sorte de secte et qu’elle va devoir enquêter finement pour découvrir ce qui est arrivé à sa sœur. J’aimais aussi beaucoup l’idée qu’elle n’aime pas les vampires dans un monde qui les a acceptés et élevés au rang de stars. Mais ce n’est pas vraiment ce qui se passe (mais alors pas du tout !) Je vais commencer par dire tout ce qui m’a gêné avant d’essayer de faire l’exercice inverse (pour correspondre aux avis très mitigés qu’on retrouve sur Babelio.)
Renie arrive à Belle Morte en mode : je déteste les vampires car ce sont des monstres et on ne me prouvera pas le contraire, ils sont dangereux et ils ont fait quelque chose à ma sœur (et l’autrice insiste sur tout ça pour les mettre en avant et en faire des enjeux). Mais dès qu’elle croise les yeux d’un beau vampire, elle craque. En soit ce n’est pas grave, mais elle se contredit sans cesse, ce qui retire toute crédibilité à l’histoire. Tout va beaucoup trop vite. En 24h : elle tombe amoureuse, se trouve une amie prête à sacrifier sa vie pour elle, et agresse tout le monde (impossible de ne pas savoir qu’elle recherche sa sœur.)
Pire, le fameux vampire en question, 200 ans, débute en expliquant qu’il a fermé son cœur pour toujours. Mais craque aussi au bout de 24h en un regard. Encore une fois ce n’est pas grave en soi, c’est un choix de l’autrice, mais elle essaie de nous faire croire qu’il n’y aura jamais d’histoires entre eux et… se contredit. Elle place de faux enjeux auxquels on ne croit pas une seule seconde.
Pire ! (oui il y a pire) Personnellement j’ai eu envie de claquer les personnages toutes les deux pages. Je rappelle que Renie dit que les vampires sont dangereux et c’est un fait relevé par d’autres personnages. A ça se rajoute que Renie répète plusieurs fois qu’ils peuvent la virer à tout instant… et pourtant elle ne met aucune subtilité dans son enquête. Elle agresse, gueule, réclame des réponses comme si ça lui était dû et plein d’autres choses de ce genre. Et elle se permet de faire des réflexions aux autres… c’est l’hôpital qui se moque de la charité.
Bref, la lectrice en moi a tout détesté dans “Belle Morte” (sauf la couverture). Il ne fait pas abouti et c’est sans doute ce qui m’a le plus étonné.
Les qualités de “Belle Morte”
Je vais essayer de faire cet exercice car il y a presque autant de personnes qui l’ont détesté que de personnes qui ont bien aimé . “Belle morte” est une histoire de vampires qui essaie de mixer plusieurs représentations pour en créer une nouvelle. Il prend des idées de plusieurs livres comme ceux d’Anne Rice ou encore “Vampire academy” de Richelle Mead. On peut faire de nombreux rapprochements avec l’univers de Richelle Mead (mais qui a déjà fait tellement mieux… pardon, j’ai dit que j’en disais du bien.)
“Belle Morte”, quand on arrive à dépasser tout ce que j’ai mis en première partie, est un roman facile à lire et entraînant. Le lecteur peut être happé par l’histoire qui passe de rebondissements en rebondissements. L’autrice propose même de placer ses vampires dans une Histoire avec un grand H. Ce que certains lecteurs ont apprécié car ça leur a donné une impression de réalité.
La mythologie de ce monde est intéressante avec le fonctionnement des maisons et les règles entre donneurs et vampires. Comme ces derniers doivent faire attention à leur image et qu’ils sont souvent dans les Tabloïds, il y a régulièrement des bals filmés (en mode téléréalité, les fans peuvent assister depuis chez eux à ces moments et faire des suppositions de qui est en couple avec qui.) Les vampires fournissent les plus belles tenues à leurs donneurs et donneuses. Il y a donc de belles robes et une insouciance (profitez de ce luxe !)
“Belle Morte” est un roman qui pourrait être une fanfiction d’histoires de vampires et qui met en avant des rêves qui peuvent être les vôtres et dans lesquels vous pouvez vous retrouver. “L’enquête” (pardon, je n’ai pas pu m’empêcher d’y mettre des guillemets) peut rajouter du suspens.
La fin de cette histoire est sans doute la seule chose que j’ai trouvé intéressante. Il faut le noter.
Le conseil de la bibliothécaire : “Belle morte” est un roman young adult pour les adolescents à partir de 15 ans environ (dixit ma librairie de référence.) Il a plu à des lecteurs fans des histoires de vampire qui ont apprécié lire un roman facile à lire avec de belles robes, des bals etc. Donc si c’est votre profil, allez-y, ce livre est fait pour vous.
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