— Je tiens juste à dire que c’est vraiment la lose absolue de devoir à la fois s’occuper de l’apocalypse et de son stock de culottes propres
- Est-ce que tu as déjà désiré quelque chose si fort que tu as eu peur de le prendre ?
- Oui.
- C'est là, à portée de main, pourtant tu es si effrayé de ce qui arrivera quand tu le perdras que tu ne le prends pas?
- Oui, dit-il encore, et sa voix grave et douce s'insinue en moi.
- Et qu'est-ce que tu as fait?
Il laisse s'écouler de longues secondes sans répondre. Il me contemple de ses yeux si profonds, si douloureux, avant de dire enfin :
- J'ai décidé de le prendre quand même.
Puis il se penche et presse ses lèvres contre les miennes.
- Ils ne sont pas dingues de moi, je proteste en dénouant les cordons. Et je croyais que je devais garder mes distances avec Jaxon ?
- Ouais, mais ça c'était avant.
- Avant quoi ?
- Avant que je le voie te dévorer du regard.
Elle ferme les yeux et pousse un petit couinement très semblable à celui qui lui a échappé quand Jaxon lui a souri.
- J'aimerai bien que Cam me regarde comme ça...
- Tu veux qu'il te regarde comme s'il était un crétin arrogant habitué à ce que tout le monde lui obéisse ?
- Non, ça, il le fait déjà, ironise-t-elle. Je voudrais qu'il me regarde comme s'il avait physiquement mal de ne pas me toucher.
- Jaxon ne me regarde pas comme ça.
C'est plutôt moi qui le regarde ainsi, me dis-je.
Macy éclate de rire.
- Cousine chérie, ce garçon te veut si fort qu'il est à deux doigts de la combustion spontanée.
Plus grand-chose ne t’effraie lorsque tu as déjà perdu tout ce qui comptait pour toi.
Quinn leva les yeux au ciel.
- Tu veux pas la fermer un peu et me dire ce que je dois faire ?
- Tu sais que c'est physiquement impossible, n'est ce pas? De la fermer en même temps que te dire quoi faire...
"- Est-ce que tu as déjà désiré quelque chose si fort que tu as eu peur de le prendre ?
-Oui.
-C'est là, à portée de main, pourtant tu es si effrayé de ce qui arrivera quand tu le perdras que tu ne le prends pas ?
-Oui, doit-il encore, et sa voix grave et douce s'insinue en moi.
-Et qu'est-ce que tu as fais ?
Il laisse s'écouler de longues secondes sans répondre. Il me contemple de ses yeux si profonds, si douloureux, avant de dire enfin :
-J'ai décidé de le prendre quand même.
Puis il se penche et presse ses lèvres contre les miennes."
Oui, il avait envie d’elle. Il avait envie de Jamison. Elle et personne d’autre. Et les images se succédaient dans sa tête. Des images où il embrassait, où il caressait chaque centimètre carré de son corps. Des images où il lui faisait l’amour de tout son corps, de toute son âme.
Il voulait l’attacher, la voir complètement soumise à son bon vouloir pendant qu’il lui infligerait autant de plaisir qu’elle pourrait en recevoir.
Il voulait la plaquer contre ce canapé et lui faire l’amour jusqu’à lui en faire perdre la tête, jusqu’à en perdre haleine, jusqu’à l’éblouir entièrement.
La faire asseoir sur son visage et savourer chaque goutte de son doux nectar jusqu’à la faire jouir, jusqu’à lui faire crier son nom.
Oh, il suffirait de pas grand-chose. Car il devinait son excitation. Il percevait nettement la chaleur brûlante de sa culotte à travers le tissu de son pantalon de pyjama.
- Hudson...
- Y a pas de Hudson qui tienne. J'ai toujours dû te partager. Toujours, depuis notre toute première rencontre. Avec Jaxon, avec ceux qui ont besoin de toi, avec le monde entier ! Et je ne m'en suis jamais plaint, parce que je sais qui tu es. Je sais ce qui pèse sur ton coeur, je connais ton passé, et je l'accepte. Mais il n'est pas question que tu m'abandonnes parce que t'as peur d'avoir mal, OK ?
Il souffle.
- Ce n'est pas comme ça que le monde fonctionne. Ce n'est pas comme ça que nous, on fonctionne. Je t'ai attendue toute ma vie, et je ne te laisserai pas m'abandonner.
Il inspire, tremblant.
- Donc t'as intérêt à m'écouter, Grace. Je suis amoureux de toi. Toi. Pas une humaine, pas une gargouille, mais toi. La fille au coeur le plus grand du monde. Celle qui n'hésite pas à forcer ceux qui ont blessé ses proches à demander pardon à genoux.
J'ouvre le livre et découvre un post-it sur la page de garde. De son écriture désormais familière, Jaxon a recopié une phrase de l'ouvrage :
"Il serait plus .... prudent pour toi de ne pas être mon amie. Mais j'en ai assez d'essayer de t'éviter"
Durant de longues secondes, elle ne dit rien et se contenta de le dévisager de ses grands yeux améthyste. Il attendit qu’elle l’engueule, qu’elle le traite de salaud, qu’elle lui hurle dessus en lui reprochant de l’avoir allumée comme il allumait toutes les femmes qui avaient croisé sa route jusque-là.
Mais finalement, Jamison ne fit rien de tout cela. Rien du tout. Elle se contenta de hocher la tête comme s’il venait simplement de lui annoncer la météo. Ou comme si elle s’était attendue à ces paroles depuis le début.
Sans un mot, elle se leva et vint se planter devant lui. Avant de déposer un baiser sur sa joue.
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