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Critiques de Benjamin Wood (241)
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Le complexe d'Eden Bellwether

Oscar travaille dans une maison de retraite à Cambridge. Un jour, se promenant il est attiré par le son de l'orgue et entre dans la chapelle. Il y fait la connaissance d'Iris Bellwether qui n'est autre que la soeur d'Eden, l'organiste. Une relation amoureuse intense entre eux naît rapidement ternie par le comportement étrange d'Eden, un être complexe et narcissique ne vouant son intérêt qu'à la musique. Petit à petit, Oscar découvre la personnalité d'Eden et commence à se poser de nombreuses questions sur son état psychique. Grâce à l'un des résidants de la maison de retraite, il entre en contact avec un spécialiste Herbert Crest, atteint malheureusement qu'une tumeur au cerveau dont les jours sont comptés. Eden et Herbert mettent chacun leur esprit en avant afin de prendre l'ascendant sur l'autre.... jusqu'au drame final...





Une lecture qui m'a laissé sceptique au départ. Le roman centre son sujet sur le délire narcissique et la musicothérapie ... les délires de toute puissance voire la sensation de se percevoir en Dieu. Seulement, ce livre pèche par une inégalité rythmique et des longueurs insipides par moments. Le lecteur doit vraiment s'accrocher au début du récit avec une pléiade de personnages complexes au comportement par moment déroutant. Une fois le lecteur familiarisé avec les personnages, le contexte scientifique doit être digéré avec énormément de théories abordant la musicothérapie, l'ésotérisme. L'intrigue se développe lentement et insidieusement pour se terminer avec un final a contrario express.





Globalement, ce premier roman de Benjamin Wood me laisse avec une sensation troublante. Autant le contexte de la mort, de la musicothérapie et des délires narcissiques sont des sujets sur lesquels le livre m'a passionné... autant certains personnages comme les parents d'Eden, ses amis (Marcus, Yin, Jane), la soeur (Iris) m'ont paru caricaturaux : en effet, le comportement des parents (Théo et Ruth Bellwether) via leur "indifférence", leur flegmatisme, leur détachement face à ce fils étrange m'a paru à contre-courant. L'explication donnée vers la fin par Théo ne répond pas à cette sensation de discordance avec le récit.





Bref, un roman complexe et psychologiquement bien pensé et documenté. Malheureusement, les inégalités dans la rythmique de l'intrigue, les longueurs, les personnages caricaturaux ont plus été un frein qu'un vecteur de plaisir à découvrir ce livre.
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Le complexe d'Eden Bellwether

Impressionnant pour un premier roman !



De génie, il en est question tout au long de l'histoire , entrainant bien sûr l'interrogation sur ses frontières avec la folie .



Oscar Lowe, aide-soignant dans une maison de retraite, est subjugué par la musique d'un orgue dans une église,et fait alors la connaissance d'Iris et de son frère Eden Bellwether, le musicien si doué , féru de musique baroque .



Oscar tombe sous le charme de la belle Iris et rapidement aussi sous la coupe de son frère.



Celui ci est persuadé qu'il a des dons pour guérir grâce à sa musique , expérience sur sa propre soeur à l'appui .



Commence alors pour Oscar une vie nouvelle dans les bras d'Iris d'abord puis dans ce milieu aisé où l'ambition et l'orgueil ne laissent pas de place aux doutes et à la remise en question.



Ecartelé entre sa conviction de la maladie mentale d'Eden et les certitudes d'Iris et du petit groupe d'amis du génie d'Eden , Oscar s'interroge et doute ...



Les différentes rencontres avec des personnages atypiques comme le Docteur Paulsen et Herbert Crest sont également captivantes .



Au fil des pages les questions s'enchainent : quelles sont les relations entre la science et Dieu, le rationnel et l'irrationnel , l'amour filial et la passion, l'amitié et la manipulation, l'art médical et les médecines parallèles ..



Benjamin Wood capte l'attention du lecteur avec brio et ce d'emblée car les toutes premières pages nous laissent entrevoir le drame final.



J'ai été conquise , il doit y avoir du génie la-dessous ...

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Le complexe d'Eden Bellwether

Je savais que j'allais me plonger dans un roman très dense et documenté qui ne se lit pas de façon légère ou approximative et qu'il faut du temps et de la disponibilité pour bien s'en approprier la lecture.



Cependant, à la lecture de ces près de 500 pages, je peux vous dire que le jeu en valait largement la chandelle tant "Le Complexe d'Eden Bellwether", premier roman d'une jeune anglais de 34 ans, Benjamin Wood, est un vrai bijou, et assurément un des grands coups de coeur littéraire de la rentrée littéraire.



Même si dès le début du livre, je sais que je suis en terrain connu, car j'ai déjà eu l'occasion de lire un certain nombre de ces "Campus Novels" dont la littérature américaine s'est fait une spécialité (du "Maitre des illusions" de Dona Tart à au "roman du mariage" de Jeffrey Eugenides, deux chefs d'oeuvre du genre), "ce complexe d'Eden Bellwether" en est une version britannique absolument brillantissime et qui mélange réflexion très pertinente sur la folie, et thriller sur la manipulation parfaitement maitrisé.



Pendant tout le livre, le lecteur s'interroge, un peu comme le fait Oscar, le jeune aide soignant qui se retrouve un peu par hasard au sein de ce groupe de jeunes brillants musiciens et universitaires, afin de déterminer si ce Eden Bellwether, le frère virtuose de la jeune fille dont il tombe éperdument amoureux, est un fou manipulateur ou un génie capable d'utiliser le pouvoir hypnotique de la musique à des fins médicales et scientifiques.





Le roman de Wood, mécanique fort bien huilée, fouille ainsi de manière bien profonde la thématique du pouvoir thérapeutique de la musique et de l'hypnose sur la maladie et la souffrance, un peu à la manière du dernier film de Woody Allen oppose le rationnel à l'irrationnel; et les sciences et médecines traditionnelles aux croyances surnaturelles et parrallèlles.



J'ai été particulièrement sous le charme de la façon dont la communauté d'étudiants du livre de Benjamin Wood n'est vue qu'à travers le regard d'un "étranger",Oscar, qui va s'intégrer à cette petit groupe en préservant toutefois une certaine distance sur le soi disant génie de cet Eden, individu atteint de personnalité narcissique, tout en arrogance, de perversion et de domination.



De la même façon, j'ai tout autant apprécié l'intervention à mi parcours d'Herbert Crest, un psychologue spécialiste des troubles de comportement qui veut débusquer la personnalité d'Eden mais qui lui aussi se trouve pris dans les mailles de sa folie, et qui aboutira à un dénouement pas si attendu que cela, et qui ne déflorera pas tous les mystères et zones d'ombre parsemés au fil du récit.



Bref, un très grand livre!!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Le complexe d'Eden Bellwether

Etre hypnotisé par Bach ou Haendel (au sens médical du terme) ou par tout autre musicien, baroque de préférence, quelle délicieuse médication!

Perdre le sens des réalités sous le charme mélodique du contrepoint, guérir en corps ou esprit par la musicothérapie sous hypnose, voici un concept qui me parle fort bien!



Quand Oscar, jeune aide-soignant, fait la connaissance d'une bande d'étudiants de Cambridge menée par le charismatique Eden Bellwether, il est rapidement intrigué et agacé par l'intelligence et par la mégalomanie de celui ci.

Etranger à la classe sociale de ses nouveaux amis, autodidacte et pragmatique, il se sent manipulé en esprit par la personnalité narcissique d'Eden et en charme amoureux par sa soeur Iris. Et quand la mise en pratique des théories thérapeutiques sous hypnose musicale se présente à l'improbable guérisseur, Oscar aura bien du mal à empêcher le drame, dans l'atmosphère psycho-maniaque qui s'installe insidieusement.



Les médecines alternatives, la psychologie de l'espoir et de l'auto-suggestion, la manipulation sectaire avec gourou inspiré sont en filigrane de ce premier roman bien maitrisé.

A la frontière du génie, du paranormal et de la folie, j'ai aimé la thématique insolite de la thérapie musicale, mais en ai regretté le traitement un peu laborieux par les pertes de rythme et des personnages décalés qui gênent parfois à la compréhension psychologique (particulièrement les parents qui sont tout sauf des parents).

Passé ce petit bémol, le montage narratif est impeccable et le suspens tient le lecteur. L'ambiance est au thriller "gothique" avec le décor magnifique des vieux murs de Cambridge qui donne des envies de concerts d'orgue dans la chapelle de King's College.



La musique adoucit les moeurs, comme on dit.

Pas toujours...

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Le complexe d'Eden Bellwether

Cambridge, de la musique, un cercle de jeunes, beaux et bourgeois pour une ambiance vouée aux poètes disparus.



C’est alors que les tuyaux de l’orgue firent brusquement éclater un rugissement formidable et discordant. La musique s’emballa. Le volume augmenta. Le timbre de l’instrument changea, de grinçant il devint retentissant.[…]



La musique comme thérapie. La musique comme aliénation. Ou comment un être peut sombrer dans l’art comme dans la folie. Somptueuse mélodie que ces touches noires et blanches, l’harmonie qui s’envole et l’esprit qui s’effrite. La raison disparait dans les méandres de ces accords, comme la mousse de ma bière qui s’efface face à l’insistance de mes lèvres à plonger dedans.



Prêterait-on des vertus à cet orgue comme l’on en donne au cannabis, parce que cette musique semble guérir. Comme une puissance irrationnelle. Soigner des maux, effacer même les maux humains. Une musique illuminée comme une écoute sous hypnose ou sous LSD. Question de croyance ou de feeling. Et question musique sous LSD, j’en connais un rayon. Mais au-delà de l’orgue, au-delà des musiciens, des voix et des instruments, c’est surtout la partition accouchée sur cette feuille de papier qui donne tout le pouvoir à cette harmonique.



Cette musique-là était pleine d’énergie, furieuse et contagieuse, fiévreuse et tranchante. Elle évoquait un jaillissement d’eau, un troupeau d’animaux affolés, un formidable tumulte, un océan qui se déchire, deux grandes armées marchant l’une vers l’autre. Son jeu de pieds produisait des notes graves et voilées qui se mêlaient à la mélodie tissée par ses doigts, donnant du corps, de l’épaisseur au son. Il faisait sonner chaque note basse sans même baisser les yeux, avec des pressions légères de ses pieds nus, des mouvements talon-pointe de danseur de salon expérimenté, ajoutant des accords brusques et percutants, tout en faisant courir ses doigts sur les touches. Puis il actionna une commande et décala ses mains vers le bas d’un mouvement fluide, passant du clavier supérieur au clavier inférieur, si bien que les touches de tous les claviers suivaient le mouvement incessant de ses doigts. La musique se fait plus lourde, plus sombre. Les touches s’enfonçaient et se soulevaient toutes seules, comme si des chats invisibles couraient dessus. […]



Un roman merveilleux, première partition littéraire d’un Benjamin Wood pris en trance devant les mots et les notes. Une œuvre magistrale entre folie et art. L’un ne se dépareille pas de l’autre, et pour devenir l’un il faut être l’autre ou vice-versa. Mais lorsque l’art est poussé à sa folie, la perception est toute différente. Elle capte l’attention, elle hypnotise, elle dérange et provoque le malaise, car en allant au bout de sa folie, la vie ne peut que sombrer dans le drame. Fraicheur et envoutement ; des notes, simples doubles avec croches, noires ou blanches, qui ont le « pouvoir » de pénétrer une âme réceptive, comme une odeur qui monte en toi, un parfum qui t’enveloppe, une bière qui t’enivre, un vent qui ondule ou une femme qui te chevauche.



Le son ne pouvait pas s’échapper ailleurs. Le bâtiment n’allait certainement pas le contenir. Il allait faire voler le toit en éclats. Mais à cet instant, Iris joua un trille aigu qui trancha sur le souffle puissant de l’orgue. Sa main gauche glissa sur le manche de son violoncelle, et elle se mit à jouer des accords rapides et nerveux – un deux trois quatre, un deux trois quatre – qui trouvèrent leur propre place au milieu de la clameur croissante.
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Le complexe d'Eden Bellwether

Rien n'est jamais très simple dans les histoires qui ne tournent pas rond et qui se déplient lentement. Benjamin Wood aborde différents thèmes dont celui du pouvoir qui a la musique d'éveiller diverses émotions en nous. Puisque la musique n'a pas de règles et que ses bienfaits ne peuvent être soumis à des preuves scientifiques, elle ouvre d'énormes possibilités, dont celle de guérir.



L'auteur nous ouvre les portes d'un monde clos et mystérieux de la psychanalyse et plus particulièrement des dangers liés aux comportements pervers narcissiques. Flagornerie, suffisance, esprit tortueux, sentiment de supériorité, cette déviance se caractérise surtout par un besoin exacerbé de se faire admirer et de manipuler les proches de son entourage, sans ressentir aucune culpabilité lorsqu'il blesse les autres.



Benjamin Wood précipite ses personnages aux confins de la folie avec une parfaite mesure des temps de respiration. Quelques références musicales donnent le rythme et annoncent une tension psychologique qui s'installe au fil des pages jusqu'à aboutir à une surprenante scène dans les derniers chapitres.



Malgré l'écriture parfois trop fonctionnelle et quelques clichés on se laisse prendre dans les méandres de la folie et de la perversité. C'est une inoubliable plongée dans un esprit déviant.





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Le complexe d'Eden Bellwether

« Personnalité narcissique : le sujet a le besoin d’être admiré, a un sens grandiose de sa propre importance, pense être spécial et unique, utilise autrui pour arriver à ses propres fins, fait preuve d’attitude et de comportements arrogants et hautains, manque totalement d’empathie ».



Vous reconnaissez-vous dans cette description ?

J’espère que non, car vous ressembleriez à Eden Bellwether, ce jeune homme très … hum, spécial, oui. Borderline, se prenant quasi pour Dieu, il utilise les autres pour montrer sa propre importance. Et il les utilise de manière dangereuse : par l’hypnose et la musique. C’est vrai qu’ils tombent tous dans le panneau !



Sa bande d’amis se réduit à 2 garçons et une fille, en plus de sa sœur Iris, amoureuse d’Oscar.

C’est par le biais d’Oscar, du moins à travers son point de vue, que le complexe d’Eden Bellwether nous sera expliqué. Oscar, le seul à ne pas être étudiant à Cambridge, le seul à venir d’une famille modeste dont les études ne constituent pas le but de la vie, c’est le moins qu’on puisse dire, le seul donc à travailler, il est aide-soignant dans une maison de repos. Oscar, le seul à cultiver une relation dénuée de toute superficialité avec deux hommes intelligents et plus âgés.



J’ai beaucoup aimé suivre les expériences flirtant avec l’irrationnel de cette bande d’amis dirigée et manipulée par Eden.

Oui, l’irrationnel…mais avant de le rejeter, n’oublions pas que « l’irrationnalité d’un phénomène n’est pas un argument contre son existence » (citation de Nietzche). Certaines expériences m’ont bluffée, et j’adhère totalement à l’idée que le mental – sous la forme de l’Espoir - agirait en souverain maitre dans les cas tragiques où la mort n’est plus que la seule issue.

Que dire alors d’Eden, celui qui orchestre cela ! Etre anormal parce que exceptionnel, être exceptionnel parce que anormal, je résume sa personnalité en trois mots : anormalement et exceptionnellement dangereux. Et Oscar n’est pas dupe, depuis le premier jour.



Ce roman provoque la réflexion, immanquablement, tout en cultivant le sentiment amoureux et l’amitié. Très bon cocktail mêlant activation des neurones et de l’émotion.

L’auteur s’est bien documenté et a le sens de la narration.

Bref, si j’ai en horreur ce complexe narcissique dans la vraie vie, je l’ai côtoyé avec grand plaisir dans ce roman.

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Le complexe d'Eden Bellwether

Eden Bellwether est un élève brillant, bien conscient de sa supériorité sur les autres. Il cultive cette intelligence auprès d’un petit groupe d’élus, dont fait partie sa sœur Iris, et avec lequel il organise des soirées où joutes verbales, concerts privés et expériences peu communes sont au rendez-vous… Passionné de musique baroque, le jeune homme est persuadé que la musique, parmi ses multiples vertus, a des pouvoirs hypnotiques, qu’il peut mettre au service de la science et de la médecine…





Oscar Lowe, aide-soignant dans une maison de retraite, va faire malgré lui l’expérience de cette étrange théorie… Envoûté par la musique qui s’échappe de la chapelle du King’s College, à Cambridge, le jeune homme va assister à la représentation et ainsi rencontrer la jolie Iris dont le charme est loin de le laisser indifférent… Oscar ne s’en doute pas encore, mais il vient de tomber dans les filets d’Eden. Commence alors une lente descente aux enfers qui ne laissera personne indemne…







« Le complexe d’Eden Bellwether » est un premier roman qui surprend par son habileté et sa parfaite maîtrise. Benjamin Wood nous met l’eau à la bouche dès les premières pages avec un prélude qui laisse présager le pire et instaure d’ores et déjà une tension qui n’aura de cesse de croître… Aux côtés d’Eden, l’auteur nous plonge dans une réalité autre, complètement déconnectée de la raison et où ce que l’on croyait impossible devient possible… Il ne cesse de repousser les limites de la perception, prêt à démontrer ses hypothèses par des expériences pour le moins spectaculaires. Difficile alors de démêler la vérité de la manipulation…





Toute la complexité et l’habileté du roman consiste à faire des personnages et du lecteur des jouets aux mains d’un esprit brillant et néanmoins perturbé. A travers un sujet passionnant et envoûtant, Benjamin Wood explore avec talent les frontières entre génie et folie, laissant son lecteur à la fois subjugué et horrifié ! Un premier roman haletant, voire dérangeant et néanmoins très réussi ! A découvrir !
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Le complexe d'Eden Bellwether

Et si la musique avait le pouvoir d’hypnotiser les gens?



N’est-ce pas ce qui se produit pour tous ces gens heureux, subjugués, dans une salle de concert ? Et que dire de ceux qui souffrent qui se sentent mieux le temps d'un concerto?



Et si la musique pouvait aller plus loin, si elle avait le pouvoir de guérir? De faire en sorte que les blessures se referment plus vite, que les cicatrices disparaissent, que les os se recalcifient?



Et si ce pouvoir menaçait la santé mentale de ceux qui le détiennent?



Un premier roman imposant, qui met en scène un groupe de jeunes, avec des amours et des tensions, ainsi qu’une intrigue mystérieuse.



Et qui apporte aussi de bien belles pages sur la passion pour la musique! On croirait entendre les chœurs…

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Le complexe d'Eden Bellwether

Il n'y a rien de plus effrayant que la manipulation.

Rien de plus fascinant non plus, quand elle constitue la trame d'un récit.



C'est un ressort puissant du roman, du polar, du thriller.



Le complexe d'Eden Bellwether tient des trois à la fois – roman de formation et d'initiation sociale -, polar – qui va tuer ? qui va mourir ?-, et thriller – voir les ingrédients détaillés plus loin…



Où la manipulation s' exerce en toute impunité et cruauté.



En vase clos, dans le très chic campus du « college » de Cambridge.



Entre intellectuels distingués, entre gens de bon ton, qui jonglent avec les codes culturels mais qui ont aussi l'humour c'est-à-dire le recul qui permet de ne pas accorder trop de sérieux ou de gravité à ce qui se dit.



Ce qui rend la manipulation effroyable, ici, c'est que son champ est celui de la maladie - de l'accident grave à la maladie incurable.- et que son medium est celui de l'art le plus délicieusement dégagé des contingences matérielles: la musique.



Le péan apollinien – ce chant thérapeutique de l'Iliade- revisité par les orgues de Mattheson ! La musicothérapie comme cure de choc : le clavier déchaîné d'Eden comme un pianocktail distillant le fol espoir, quand on en vient à désespérer de la médecine...



Ajoutons à ce cocktail détonnant un peu de lutte des classes : rentrer dans la petite bande des happy few est un rêve pour Oscar, aide-soignant dévoué mais sans diplôme, qui rêve de sortir de son milieu… et Eden sait aussi jouer de cette corde-là.



Saupoudrons d' une pincée de passion : l'amour d'Oscar pour Iris, la soeur d'Eden, musicienne, brillante étudiante…. en médecine, mais inquiète, fragile devant ce frère envahissant, narcissique, si inquiétant parfois mais qui sait se rendre indispensable!



Enlevons d'un coup d'épuisette les adultes référents : les parents d'Iris et d'Eden sont de vrais enfants, des êtres de fuite, immatures, qui ne veulent rien voir, rien comprendre et surtout rien assumer...



Rajoutons alors quelques grammes de vieux sages : le Dr Paulsen, grognon mais lucide, le patient favori d'Oscar à la maison de retraite, qui lui prête le Traité des Passions de Descartes et le met en garde contre les charlatans de tout poil, et le Dr Crest, ancien amant du précédent, psychiatre renommé, qui pourrait bien détenir la clé du problème, s'il n'était fragilisé par son tendon d'Achille à lui: une méchante tumeur au cerveau...



Secouez…et laissez le mélange agir !



Vous avez la recette d'une petite bombe qui va vous tenir en haleine dès la première page: on sait en effet dès le début que tout finira en catastrophe- mais cette prolepse reste toutefois assez vague pour laisser planer tension, crainte, et doutes...



Très fort!



J'ai pensé tout le temps au Maître des Illusions de Donna Tartt, en moins vénéneux, alcoolisé et déjanté mais aussi en beaucoup mieux construit- la fin du roman de Donna Tartt est à mon sens franchement ratée.



J'ai aussi beaucoup pensé à un film de Losey scénarisé par Harold Pinter, « Accident », qui se passe à ...Oxford

- Cambridge, Oxford, c'est Oxbridge !- et dont les ambiguïtés, les dialogues pleins de brio sont au diapason du climat étouffant et étincelant du Complexe d'Eden Bellwether.



Et dire que c'est un premier roman!!



Vraiment très prometteur, j'attends le prochain Benjamin Wood avec impatience!

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Le complexe d'Eden Bellwether

Avec ce roman magistral, intellectuel, brillant qu'est « le complexe d'Eden Bellwether », du nom de son personnage principal, Benjamin Wood explore les frontières parfois ténues entre brillance intellectuelle et perversion psychiatrique.



À Cambridge, en 2003, Oscar Lowe, un jeune aide-soignant féru de culture - pour combler son complexe d'avoir dû interrompre ses études -, est attiré par la musique s'échappant d'une église, et plus particulièrement par les sonorités de l'orgue. À l'issue de ce concert, il fera la connaissance d'Iris Bellwether, la sœur du jeune organiste de génie, Eden Bellwether.



La connexion entre les deux jeunes gens sera immédiate, et Oscar se fera même une place au sein du groupe d'amis d'Iris, mené par Eden. Toutefois, ce dernier ne sera jamais vraiment absent de leur couple, par l'emprise qu'il exerce sur sa jeune sœur (et sur l'ensemble de ses proches en général). En effet, doté d'une nature complexe, due à sa supériorité intellectuelle indéniable, Eden semble souffrir du trouble psychologique, revers probable de cette brillance, connu sous le nom de « personnalité narcissique ».

Convaincu que la musique, principalement baroque, peut apaiser physiquement tous les maux (et se substituer à la médecine classique) quand on sait la manier, et qu'il possède ce don, Eden se pense l'égal de Dieu en guérissant les maladies les plus graves et en écartant de ce fait la douleur, voire même la mort, sur demande.



Iris, inquiète de la manie grandissante de son frère, demande de l'aide à Oscar, qui se tourne vers Herbert Crest, le spécialiste de la personnalité narcissique, atteint d'un cancer en phase terminale. Celui-ci, afin d'observer Eden, accepte de se faire « traiter » par lui (ce sera l'occasion d'avoir de très jolies pages sur l'espoir).



Comment une obsession perverse peut-elle mener au délire le plus total et finir en meurtre ? C'est ce que « le complexe d'Eden Bellwether » va s'attacher à répondre de manière passionnante.



Ce roman n'est pas d'un abord facile, notamment par son caractère intellectuel. Placé sous l'égide des « Passions de l'âme » de Descartes, il expose de manière acrobatique des thèses philosophiques élaborées, ainsi que la question de la toute-puissance de Dieu par rapport à la médecine (et vice-versa). C'est pourquoi j'ai eu un peu de mal à entrer pleinement dans l'ouvrage durant les cent premières pages. Mais ensuite… Quel plaisir de lecture !



Le premier chapitre, tragique, annonce l'issue de l'ouvrage, tandis que le reste de l'ouvrage s'attelle à retracer la catastrophe annoncée, introduisant une tension qui ne se dément jamais et qui empêche de lâcher l'ouvrage jusqu'au dénouement.

Plusieurs niveaux de lecture peuvent être repérés : roman universitaire classique (les joutes verbales de haute volée des amis étudiants d'Iris et d'Eden Bellwether), traité psychologique sur le narcissisme, roman social (Oscar se trouve pris entre deux mondes, le rural, celui de son origine, qu'il aspire à quitter pour rejoindre celui des hautes sphères intellectuelles de Cambridge), figures paternelles déficientes (les parents d'Oscar et ceux d'Eden ne sont pas vraiment des références) et de substitution (le Dr Paulsen pour Oscar), roman d'amour plus classique (les relations Oscar-Iris et Dr Paulsen-Herbert Crest).



Bref, un roman particulièrement brillant, habile, mené d'une main de maître. Quand on pense qu'il s'agit d'un premier roman… Ce serait un crime que de le louper !

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Le complexe d'Eden Bellwether

Face aux critiques élogieuses et soyons honnêtes, attirée par l’affriolante couverture des éditions Zulma, j’ai donc succombé au charme de ce 1e roman récompensé par le prix FNAC.

Je ne regrette point du tout de m’être laissée tenter car j’ai avalé goulûment les 600 pages de ce roman aux forts accents de thriller psychologique. Bravo Benjamin Wood pour cette première tentative fort réussie !

Oscar est un jeune aide-soignant séduisant, intelligent et incompris (je vous l'accorde, cela frise le cliché) qui végète dans une maison de retraite de luxe dans la classieuse et prestigieuse ville de Cambridge. Solitaire et mystérieux (s'il était affable et sans problème ce serait triste à mourir), il est happé par le son majestueux d’un orgue et c'est tel un automate qu'il pénètre dans l’église où se tient le concert. Il tombe et sous le charme de cette musique envoûtante et sous celui d’une belle jeune fille, Iris Bellwether dont le frère n’est autre que le musicien si talentueux. Oscar fait ainsi connaissance avec ce duo fraternel très particulier, dominé par la figure d’Eden, à la personnalité charismatique et disons-le excessive et narcissique. Persuadé de pouvoir soigner grâce à la musique (le fameux complexe de Dieu), Eden s’amuse à manipuler tout son entourage via l’hypnose. Convaincu d’être incompris et au-delà du commun des mortels qui ne peut se mettre à son niveau, Eden s’enfonce dans un délire qui entraîne tout le monde dans son sillage, sa sœur en premier. Captivé par cette personnalité hors norme, Oscar va rapidement comprendre la dangerosité de cette spirale.

Les thèmes du narcissisme poussé à l‘extrême, de la folie et de la manipulation trouvent dans ce roman un terreau fertile grâce à Benjamin Wood. La fluidité de l’écriture et du style du Britannique emporte le lecteur dans une histoire à 100 à l’heure qui ne laisse aucun répit et nous abandonne KO. Captivant, ce récit est porté par la personnalité complexe d’Eden Bellwether, affligeant de suffisance et qui a déchaîné en moi une vague d’antipathie extrême. A l’inverse la personnalité fade d’Oscar fait contrepoids. La mesure et la démesure s’affrontent dans ce roman, avec au cœur de cette lutte la belle et fragile Iris.

Mon petit bémol ira sans doute pour les quelques maladresses du roman : situations parfois attendues, phrases stéréotypées et par moment personnages à la limite du cliché (notamment Oscar, beau, incompris et si doux, quel rasoir). J’ai parfois eu l’impression que Benjamin Wood n’avait pas su être à la hauteur du thème qu’il s’était choisi, comme dépassé par son intrigue. Mais cela ne gâche en rien le plaisir que j’ai éprouvé à le lire et c’est donc convaincue que je vous recommande Le complexe d’Eden Bellwether !


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Le complexe d'Eden Bellwether

Intéressant.

Ce qui est particulier dans ce roman, c'est que, pendant longtemps, on ne sait pas du tout où on va. On est avec Oscar Lowe, aide-soignant plutôt doué dans une maison de retraite à Oxford, on rencontre une fille, Iris Bellwether, riche, étudiante en médecine, violoncelliste. On rencontre son frère Eden, qui visiblement est une option obligatoire au package Iris, un petit génie de l'orgue. On rencontre les copains de toujours de ce petit cercle très fermé. On tombe amoureux d'Iris, on rencontre les parents Bellwether, on goûte aux week-ends anglais de rêve dans les grands manoirs familiaux... En même temps, on apprécie beaucoup un de nos patients, un vieux professeur de littérature brillant et misanthrope, mais qui a flashé sur nous à la maison de retraite et veut nous instruire, nous élever hors de notre situation subalterne...

Voilà voilà, on va cahin-caha, on sent que le ciel va se voiler, mais comment ?

C'est la focalisation interne, je me répète, qui fait l'originalité. On est vraiment à hauteur d'homme, on voit des trucs bizarres, mais on ne fait pas trop attention parce qu'on regarde ailleurs. On ne peut pas imaginer que des choses graves puissent arriver, ça n'arrive qu'aux autres. Le roman est aussi agréable à lire pour l'atmosphère très british, Oxford, le thé, le manoir, le parc, le vieux professeur de littérature, les jeunes gens bizarres...Ne manque plus que le pasteur.

Une assez bonne lecture, donc, mais, en ce qui me concerne, pas inoubliable.

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L'écliptique

Je crois bien que je n’aurais pas aimé être une artiste. Je n’aurais pas voulu subir les affres de la création, cette impression de devoir créer à tout prix, au risque d’y perdre ma santé physique et mentale. Je n’aurais pas aimé ressentir le besoin et le manque, le besoin de s’exprimer coûte que coûte, et le manque quand l’inspiration m’aurait fait défaut ou pire encore, quand le résultat de mon travail acharné n’aurait pas été du tout à la hauteur de mes attentes.

Je n’aurais pas aimé sacrifier toute ma vie à l’art et devoir renoncer à tout le reste, à la famille, aux amis, à l’amour. Je n’aurais pas aimé vivre dans l’inconfort, voire la misère, le froid, la faim, comme beaucoup d’artistes. Je n’aurais pas aimé devoir rendre des comptes à des galeristes, des acheteurs et devoir créer des œuvres sur commande, avec des délais imposés.



Knell, l’héroïne de ce roman captivant, est une artiste, elle a consacré sa vie à la peinture et, depuis son refuge sur une île Turque, elle nous raconte des bribes de sa vie.

Elle nous parle de sa jeunesse en Ecosse, de ses débuts dans la peinture, de son succès, et plus tard, de sa vie sur cette île qui accueille des artistes épuisés, au bout du rouleau.

J’ai adoré ce questionnement permanent sur ce qu’est l’art, ce qui confère à un tableau, une pièce de théâtre, un roman ou une sculpture sa beauté, sa force, sa légitimité, sa pérennité.

Avec ce roman captivant, je me suis laissé embarquée durant quelques heures aux cotés de Knell, une artiste peintre, mais aussi une fille, une femme sensible, une femme amoureuse, une femme blessée, une femme forte et fragile à la fois.

Un roman véritablement envoûtant.
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Le complexe d'Eden Bellwether

La première partie, intitulée « Premiers jours », m’a semblé interminable. Plus de 200 pages quand même. Tout me paraissait pénible : verbiage, histoires d’étudiants banale, manière anglaise de tout disséquer, peu d’action….Maintes fois, j’ai failli arrêter. Mais, on me l’avait prêté en me disant que c’était bien, alors j’ai continué et bien m’en a pris.

A partir de « Derniers jours », ça s’emballe et ça devient passionnant.

Elden est un étudiant hors norme doublé d’un musicien plus que talentueux. Sa sœur, Iris, s’éprend d’Oscar, modeste aide-soignant dans une maison de retraite.

Une famille riche et snobe, un groupe d’amis soudés, un vieux professeur et son ami psychologue… Eden va manipuler avec brio tout son entourage. Génie ou folie ?

On est pris dans une spirale infernale et l’angoisse ne nous quitte pas.

C’est bien écrit et le suspens est permanent.

Comme quoi parfois, ça vaut le coup d’insister !

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Le complexe d'Eden Bellwether

Cambridge. Oscar travaille à la maison de retraite. Il n'était ni étudiant, ni prof... simplement employé. Ce qui détonne un peu. Un soir, il est attiré par la musique d'une orgue, hypnotisante. Il rentre dans l'église, lui qui est athée. Il savoure l'instant. Aux dernières notes, il sort et voit une jeune fille assise, qui lit Descartes. Il l'aborde. Ils sympathisent. Et elle lui apprend que c'est son frère l'organiste. Eden Bellwether. Il va faire sa connaissance. Et s'ensuit une étrange relation. Bellwether a des idées arrêtées et très mystiques : il croit aux pouvoirs de la musique. Il en fera même la démonstration : un soir, il enfoncera un clou dans la main d'Oscar, alors que ce dernier est sous le joug d'une musique envoûtante. Une histoire très dense, qu'on lit, comme si nous étions également dans un autre monde. Comme si l'auteur avait voulu mettre en pratique sur ses lecteurs tous les préceptes que véhiculent Eden... C'est un livre dense, avec de la musique à chaque page... Un livre qui joue avec les limites de la folie, très bien documenté... Un premier roman très prometteur, qui frappe, qui marque... Une très bonne lecture que je vous recommande fortement.
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Le complexe d'Eden Bellwether

Eden Bellwether est-il un génie ou un fou ? Dans quelle mesure manipule-t-il sa soeur, ses parents, ses amis ? de quoi est-il vraiment capable ? C'est le genre de question que l'on se pose tout au long de ce livre palpitant, effrayant d'intelligence et de réalisme. Dans un style simple et fluide, l'auteur nous entraine sur les dangereuses pentes de la folie, questionnant avec doigté les frontières entre la normalité et l'anormalité.

Eden Bellwether est persuadé du pouvoir de la musique, persuadé qu'elle peut guérir les maladies, réparer les fractures et ressusciter les morts. Pris dans son délire, il utilise tout sen entourage, et plus particulièrement sa soeur, Iris, pour parvenir à ses fins. Oscar, follement épris de cette dernière, se retrouve malgré lui pris au piège entre son angoisse face aux perturbations mentales évidentes d'Eden et l'admiration qu'il suscite chez lui par son génie. Un roman haletant qui sait tenir son lecteur en éveil jusqu'à la chute, assez imprévisible. On en apprend aussi beaucoup sur la psychologie, sur les différents complexes dont peuvent souffrir nos semblables, sur la mort et la vieillesse, sur l'ambition et le poids de son héritage familial. de nombreux thèmes s'entrecroisent ici, en même temps qu'entrent en scène les différents personnages, tous opposés d'une manière ou d'une autre aux autres.

Ça se dévore littéralement.


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Le complexe d'Eden Bellwether

Rien ne prédisposait Oscar, modeste employé d’une maison de retraite à intégrer le cercle très fermé des amis d’Eden Bellwether.

Lui qui ne rentre jamais dans une église a été littéralement happé par la musique d’un orgue au point de pénétrer dans l’édifice pour écouter l’organiste.

Après la musique, il sera subjugué par Iris, qui n’est autre que la sœur du musicien. Une relation amoureuse s’ensuivra, mais Oscar demeure fasciné par la personnalité d’Eden Bellwether.

Oscillant entre folie et génie, Eden prétend que la musique de certains compositeurs, en particulier celle de Mattheson aurait le pouvoir d'affecter et de manipuler émotions et passions et même de guérir.

Oscar se sent rapidement mal à l’aise dans ce milieu étouffant, comme s’il n’était pas vraiment à sa place, mais il y a Iris…

Entre drame psychologique et suspens, le roman de Benjamin Wood m’a tenu en haleine pendant 500 pages avec une intrigue parfaitement maîtrisée.

« Le complexe d’Eden Bellwether » fait partie de ses livres dont on peine à se « défaire » une fois la dernière page refermé.



Je ne voudrais pas terminer cette critique sans parler de la belle couverture, au graphisme moderne, aux couleurs vives, particulièrement visibles sur les étals surchargés de nos chers libraires.

Une grande réussite en cette rentrée littéraire pour les Editions Zulma qui ont publié des romans de grande qualité littéraire dans de bien beaux « emballages ». Ne pas rater chez le même éditeur « l’île du point Némo ».





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Le complexe d'Eden Bellwether



Quelle merveille que ce premier roman ! Le lecteur est tout de suite captif consentant de cette histoire singulière.



Le prélude nous laisse déjà présager qu'un drame a eu lieu.L'auteur nous ramène ensuite en arrière pour raconter comment tout a commencé...



Oscar, jeune homme aide-soignant dans une maison de retraite à Cambridge, revient chez lui et entend par hasard, venant d'une chapelle un cantique magnifiquement interprété aux orgues et par une chorale.



Il fait alors connaissance avec la troublante et mystérieuse Iris, soeur du virtuose organiste, Eden. Il découvre un univers différent, celui d' étudiants brillants, un groupe qui gravite autour d'une figure centrale, une sorte de gourou, celle du charismatique et inquiétant Eden.Et c'est un piège qui se referme pour Oscar.Amoureux d'Iris, il découvre progressivement toute la folie de son frère...



Eden prétend soigner les malades par la musique.Certes, la musicothérapie existe bel et bien et donne même des résultats mais elle prend chez lui une dimension de perversion, de manipulation dangereuse, révélatrice d'une véritable maladie mentale.



Entre hypnose et machiavélisme, l'infernal Eden conduira le lecteur envoûté malgré lui jusqu'au drame brutal, parachèvement de son aliénation mentale.



Le véritable guérisseur de ce roman, c'est pour moi Oscar, calme, humble,dévoué, qui cherche à aider les autres.J'ai beaucoup aimé ce personnage.



Découvrez ce roman génial, inspiré et très intelligemment construit, suivez Oscar et comme lui, laissez-vous prendre par la puissance hypnotique des orgues de la chapelle de King's...





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Le complexe d'Eden Bellwether

Je ne vous ferai pas l'affront de vous résumer "le complexe d'Eden Bellwether" mais si, vous savez, le jeune homme qui travaille avec passion dans une maison de retraite et qui un jour attiré par une musique enchanteresse va rencontrer le grand amour, celui-là même qui va le mener à faire des rencontres avec une bande de personnages étranges, un groupe qui vit sous la domination d'un être égocentrique, antipathique mais doué d'un talent musical hors du commun.

C'est à l'image de cette phrase que j'ai perçu ce roman, bien trop long. Une histoire singulière, certes, écrite dans un style qui semble puisé chez Agatha Christie ou Arthur Conan Doyle, à tel point qu'il me semblait parfois voir surgir un fiacre tant cette histoire semble se passer hors du temps. C'est très vieille Angleterre, j'ai failli écrire trop, le petit verre de brandy obligé, les longs repas aristocratiques, les demeures cossues... Trop de descriptions donnent une certaine lourdeur à ce roman et viennent en casser le rythme.

Un livre bien écrit, un auteur prometteur, peut-être, mais qui ne vaut pas le battage médiatique dont il a bénéficié.
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