Citations de Bernard Duc (78)
Composer, ce n'est pas remplir à tout prix le cadre de l'image.
Rétrécir le champ, ce n'est pas toujours masquer totalement la partie inutile ou insignifiante d'une scène.
On peut difficilement imaginer la Liberté, triomphante mieux cadrée que dans un triangle, symbole d'élévation, de triomphe et d'exaltation.
Mieux vaut attendre longtemps pour s'unir que mal s'unir.
Le Yi-king
P.112
L'artiste qui révolutionna réellement le cadrage en peinture fut Edgard Degas, influencé tout à la fois par la photographie naissante (Degas fut lui-même un excellent
photographe), par l'estampe japonaise et, peut-être également, par les peintres hollandais du XVIIe siècle. Nouvelle utilisation de l'espace de tableau, "gros plan" sur le sujet, vue plongeante ou en contre-plongée, sujet vu de dos, avant-plan vu "en amorce" du tableau, Degas tenta avec bonheur toutes les expériences.
Par exemple, les peintres hollandais du XVIIe siècles se servaient souvent des éléments de décor environnant le sujet principal. Le montant vertical d'une fenêtre, bien visible en bordure du tableau, fermait la composition d'un côté, tandis qu'un lourd rideau, vertical ou légèrement en oblique, occupant parfois toute la hauteur du tableau, bloquait la composition de I'autre côté. Enfin, le dessin de quelques poutres parallèles au cadre de I'image fermait souvent celle-ci dans sa partie supérieure.
Les artistes peintres, dessinateurs ou photographes d'aujourd'hui, en ont également conscience qui s'appliquent à composer puis retoucher leurs œuvres avec infiniment de patience, y ajoutant parfois d'infimes
nuances d'un essai à I'autre jusqu'à ce que l'ensemble plaise enfin au regard.
Ce besoin d'organiser la surface du tableau ou de l'image tient d'ailleurs moins à des préoccupations purement esthétiques qu'à la nécessité de répondre aux exigences naturelles et parfois tyranniques de l'œil humain, seul dénominateur commun entre I'artiste et son public.
Une bonne image doit frapper le destinataire. Au-delà de la simple impression visuelle qu'elle produit sur la rétine, elle doit se graver durablement dans la mémoire.
Communiquer efficacement par I'image, c'est aussi user d'un langage autant que possible universel, à base de formes, signes, symboles ou arrangements de formes aisément reconnaissables. C'est ainsi que les artistes ramènent souvent le sujet à des formes géométriques simples, reconnues : cette forme est anguleuse, cette ligne est sinueuse, ce visage est carré, celui-ci est ovale, cette composition, est basée sur le triangle, etc...
Quelque soit le but que s'est fixé I'artiste (rendre le sujet dans sa plus exacte réalité ou lui imprimer la marque de son émotion, de sa propre sensibilité), il s'agit de communiquer un certain nombre d'informations relatives au sujet sa nature, sa forme, sa matière, sa couleur... et de traduire visuellement les émotions ou les sentiments qu'il lui inspire.
Quel est donc ce "langage des images" que parlent les chefs-d'œuvre et qui nous les rend immédiatement admirables ? Essentiellement. un ensemble de règles syntaxiques relatives à la perception des formes, plus ou moins étroitement en rapport avec les notions de cadrage et de composition.
Celui qui demeure avec un homme de bien est comme celui qui fréquente une maison parfumée ; avec le temps il se transforme et lui devient semblable.
Kia – Iû, sage chinois
P.41
Se peut – il qu'un homme soit moins sage qu'un oiseau ?
Confucius
P.39
Il n'y a de tache qu'en un endroit et pourtant tout l'habit est gâté.
Proverbe chinois
P.39
Souvent le vrai résonne comme le faux, et le faux résonne comme le vrai.
Lao – Tseu, sage chinois
P.37
Ce ne sont pas ceux qui savent le mieux parler qui ont les meilleures choses à dire
Proverbe chinois
P.37
Le chemin du devoir est toujours proche ; mais l'homme le cherche loin de lui.
Proverbe chinois
P.37
Qui plante la vertu, ne doit pas oublier de l'arroser souvent.
Le Chou - King
P.35
L'or pur ne redoute pas le feu.
Proverbe chinois
P.35
La vie de l'homme dépend de sa volonté ; sans volonté, elle serait abandonnée au hasard.
Confucius
P.35