Bernard Mouterde

J’ai fait un bond en arrière avec ce roman. Je me suis retrouvée en plein dans les années 1930, dans un petit village perdu dans les montagnes, Villard-Notre-Dame à Oisans.



J’ai suivi avec la plus grande attention le Commissaire Lambert, mis au vert pour un temps, et ai suivi l’enquête qui l’a entraîné à se perdre dans ce village.



Un meurtre a été commis au sein de ce village. Le cadavre était enfui sous la neige, mais une fois le dégel, le corps a pu être découvert.



Le Commissaire Lambert aura bien du fil à retordre à démêler l’intrigue de ce crime, surtout qu’il sera suivi d’autres méfaits tous plus bizarre les uns que les autres et qui ne semblent pas avoir de lien.



J’ai bien aimé me promener dans ce petit village des Alpes, avec l’Inspecteur Lambert et son adjoint, Pradal et toute la cohorte de personnages qui égrène ce livre. J’en ai bavé à grimper par les chemins de montagne, mais quel spectacle époustouflant une fois arrivée en haut ! J’y ai pris un très grand bol d’air. Réjouissant !



Seul petit bémol : le dénouement qui m’a paru fait un peu à la hussarde, comme si l’auteur ne savait pas quel final apporter, mais rattrapé par le dernier chapitre.



Un grand merci aux Editions AO – André Odemard, à Jean-Luc Tafforeau, Gérant, et toute l’équipe de Babelio pour m’avoir permis de découvrir ce livre dans le cadre de la dernière masse critique :)

Je remercie BABELIO et les Editions AO pour l'envoi de ce livre, accompagné d'une belle lettre de l'éditeur.

Il est question de meurtres commis dans un tout petit village des Alpes, où il ne se passe habituellement rien, et de l'enquête menée par un commissaire de police venu de Lyon. Précision : on est en 1935, et le souvenir de la Grande Guerre continue de hanter les lieux.

J'ai lu ce roman avec plaisir. Il m'a fait penser à du Simenon (version Maigret), mais avec plus de fraîcheur -peut-être due aux belles descriptions de la Nature : le ciel pur, la montagne puissante et sereine, la végétation qui renaît au printemps sur la terre glacée... Et pourtant, que de haines chez ces taiseux de villageois, tous armés de fusils de chasse !

L'enquête est intrigante ; c'est bien construit, bien écrit, et les personnages du commissaire et de son adjoint sont attachants -et parfois drôles. Ce roman est une belle découverte, une excursion dans le temps réussie.

Il est formidable que de petites maisons d'édition produisent des petits miracles littéraires de ce genre.

J’ai pris beaucoup de plaisir à la lecture de ce roman qui m’a procuré un dépaysement géographique et temporel.

Il s’agit d’un « polar de terroir » qui nous fait découvrir un coin de montagne sauvage et majestueux. La plume de l’auteur est imprégnée de sa connaissance intime des lieux et d’un attachement fort à cet univers rude, qui se sent bien dans ses mots et ses descriptions. Pour peu qu’on aime la montagne ( ce qui est mon cas) on sort de ce livre avec l’envie d’aller découvrir par soi-même Villard Notre Dame, ce village perché d’Oisans qui est le cadre d’une intrigue policière à tiroirs.

L’intrigue de départ est assez classique : la découverte d’un corps sans vie, une enquête, des rivalités, des cadavres qui s’accumulent et une traque dans la montagne.

Ce qui fait le sel de ce roman, c’est donc d’abord le lieu et ses habitants. C’est aussi la reconstitution d’une époque ( l’ entre-deux guerres) qui nous épargne les technologies modernes et donne à l’enquête un bon goût de « brocante ».

L’écriture est fluide et très agréable, l’auteur s’intéresse aussi à l’humain et ses portraits sont savoureux.

Je recommande cette lecture, sans prétention autre que de distraire et de rendre un hommage vraiment réussi à un bien bel endroit.

Merci à Babelio, aux Editions AO – André Odemard pour ce livre offert dans le cadre de la dernière opération Masse Critique. Un clin d'oeil à l'auteur, @Bernard Mouterde alias @Lhuitre sur Babelio.

Un sans-faute ! A la fois roman policier haletant et roman du "terroir alpin". Inutile de résumer le livre (il serait tentant d'en dire trop et de révèler une part de l'intrigue) la 4eme de couverture faisant très bien le travail.

Que j'ai aimé me promener à Villard-Notre-Dame en Oisans, au fil des descriptions de l'auteur qui exerce un réel talent en la matière. Moi-même dans les contreforts de la Haute-Savoie, j'aime tant les paysages que décrit @bernard mouterde avec brio. Je quitte ce roman avec regret, mais les yeux pleins de cimes, de cols, de sapins, de chalets, de neige ; un vrai bol d'air !

Et puis il y a l'intrigue, rondement menée, haletante. Des personnages attachants ; le curé, le maire, le commissaire et son assistant, les villageois. Une bonne plume qui a su me guider tout au long de cette intrigue, des affaires en cachant d'autres. L'on ressent le sérieux avec lequel ce roman a été écrit, chaque mot, chaque chapitre étant à la juste place. Bravo !

Nous approchons du 5* pour la qualité de l'écriture, pour la beauté des descriptions, pour le très bon moment passé en Oisans. Qu'elle est belle notre région!

Je ne suis pas assez schizophrène pour écrire une critique de mon propre livre. Et puis, ce ne serait pas honnête, surtout au regard de toutes mes autres critiques sur ce site. Tout au plus, puis-je rappeler la genèse de ce roman.



Cela faisait des années que cela me courait dans la tête. Une envie irrépressible de raconter un lieu. Dire à quel point il est magique, superbe. Doté de tous les superlatifs, comme souvent les souvenirs liés à l’enfance. Un petit coin de France qui m’habite totalement.



Il me fallait parler de Villard-Notre-Dame, petit village de l’Oisans, berceau de ma famille. Un berceau de vacances, certes, mais aussi fort qu'une origine remontant du fond des âges. Parler de ce village, donc ; magnifier ses paysages ; raconter sa route vertigineuse ; vanter sa situation exceptionnelle face à un cirque de montagnes ; transcrire son silence et sa quiétude ; louer sa faune et sa flore, meilleurs témoins de la beauté du monde… Donner enfin un bol d’air, car là-haut tout y est plus pur et plus beau…



Oui, mais voilà, je ne sais pas rédiger des guides de voyage. Encore moins un dépliant publicitaire ! Alors j’ai fait mieux…



L’Or du Paradis est sorti le 8 Août 2014, à l’occasion de la Fête du Livre de Villard-Notre-Dame où il a été présenté en avant-première. C’est un roman, mon second roman. Un livre très différent du précédent. Un polar surtout, car une trame policière un peu sinueuse m’a semblé être le meilleur moyen de capter l’attention pour déployer mon livre d’images sur le plus beau village de la planète. Et puis, comme je suis passionné d’histoire, j’ai pimenté la chose en situant mon action dans les années 1930, dans une France qui peine à se relever de la Grande Guerre.



Je me suis beaucoup amusé à écrire ce livre... J'espère que vous prendrez aussi du plaisir à le lire. Mon éditeur, Jean-Luc des Editions AO, est un excellent soutien pour un "jeune" auteur...


Lien : http://calembredaines.fr

L'Or du Maudit, mon troisième roman...



Peut-être le plus abouti, le plus travaillé, un peu comme ces pièces de puzzle qui s'assemblent parfaitement pour former un décor charmeur et envoûtant, où chaque pièce compte. Un polar, c'est de l'orfèvrerie. Une mécanique précise, un travail méticuleux... L'action se passe en Oisans, comme le précédent, dans le substrat d'une région qui continue à m'émouvoir. Un peu comme Alexandre Dumas, j'ai repris mes personnages vingt ans après, ce qui m'a permis de traverser le temps et de capitaliser sur les ferments d'une nouvelle guerre.



Si "L'Or du Paradis" ( sorti en 2014 ) plonge ses racines dans la Grande Guerre de 14, "L'Or du Maudit" puise sa force dans les plaies purulentes de la seconde guerre mondiale. Plus que la guerre, absente du récit, ce sont ses conséquences qui m'intéressent. Né en 1962 après les accords d'Evian, je suis un enfant de la paix. Mais je considère que ces deux guerres qui ont enlaidi le siècle passé sont des constituants majeurs de destinées. La guerre sort chacun de sa routine et crée les conditions exceptionnelles de sorties de route magnifiques. Un terreau fertile pour un écrivain.



Après donc une action en 1935 dans "L'Or du Paradis", me voilà dans les années 50 avec "L'Or du Maudit". Une période de forte rupture dans les régions de montagne qui cherchent à combattre l'exode rural par le développement de l'or blanc. Mais la neige tombe drue; elle écrase toute initiative humaine d'un poids mortifère, qui ralentit tout et handicape la survie des hommes privés de toute forme de communication. Un contexte particulièrement propice à une lutte à mort autour d'un trésor.



"L'Or du Maudit" est un peu de cette course au trésor, pleine de tensions, mais c'est aussi une formidable déclaration d'amour à un coin de montagne et à ses habitants. Des combattants magnifiques dans un paysage qui vous coupe le souffle. Et pas seulement du fait de l'altitude... C'est aussi un village qui parle à mon coeur, dont les miens peuplent le minuscule cimetière blotti contre son église, face aux massifs majestueux. Un lieu magique auquel je ne saurais jamais rendre assez l'hommage qu'il mérite.



Un deuxième livre est certes un bel essai en ce sens. Si ce livre vous donnait envie d'aller voir sur place, mon objectif serait atteint... La beauté et l'unicité ne se racontent pas, elles se vivent...
Lien : https://calembredaines.fr

J'avais lu le livre précédent (L’or du paradis) et pris plaisir à suivre la première enquête du commissaire Lambert.

Plaisir renouvelé en retrouvant Séraphin Lambert, à présent ex-commissaire, dans ce deuxième polar où je retrouve les qualités d’écriture, le goût de l’auteur pour les mots choisis et une écriture qui sait susciter des images dans la tête du lecteur.

C’est notamment dû à la manière dont il mêle son attachement à son coin de montagne et son intérêt pour l’histoire : les histoires de vie de ses habitants et l’histoire du lieu, la fiction policière, tout cela est bien ficelé. Un partie du récit s’appuie manifestement sur des recherches de l’auteur sur l’histoire locale.

Le tout est prenant et savoureux, à découvrir.

Ceci n'est pas une critique. En tant qu'auteur, j'aurais du mal à me dédoubler pour critiquer mon livre. Mais je peux parler de sa genèse.



« Le Collectionneur Amoureux » est né d’un fantasme. Un fantasme pour les jolies femmes rousses qui, de Maureen O’Hara à Julianne Moore, m’a toujours possédé. Le mariage d’une chevelure flamboyante et d’un teint laiteux me paraît être le summum de l’harmonie dans la large palette des complexions féminines.



Les circonstances de la vie ne m’ont pas fait rencontrer une telle femme. Alors, je l’ai inventée. Nulle arrière-pensée derrière l’exercice. Juste un jeu : celui d’imaginer une rencontre parfaite, alors même que je vivais – et vis toujours – une vie de famille heureuse et accomplie. Ainsi, pendant près de douze années, quand ma condition de père de famille me laissait un peu de temps libre ( soit assez peu souvent ), je me repliais dans cette pure fiction. Essayer de raconter la naissance d’un sentiment amoureux chez un homme me semblait un beau challenge pour un jeune écrivain. Le domaine des sentiments, celui des sens et des émotions, est souvent perçu comme difficile à retranscrire avec des mots. L’horizon des mots est souvent trop court pour décrire l’amour, sentiment suprême qui est sans doute la quintessence des émotions humaines. Malgré tout, je me suis lancé dans la bataille avec la fougue d’un jeune hussard inconscient. Ma passion pour les mots me semblait mon meilleur allié pour relever le défi.



Raconter une histoire nécessairement parfaite car fantasmée. Retrouver les émotions de la première fois, quand le coeur est soumis aux battements d’ailes d’un papillon. Capter la délicieuse incertitude qui enrobe toute rencontre d’un voile de tulle. Ce sont ces moments précieux que j’ai essayé de capter dans un roman où même les égarements dans les draps devaient être empreints d’une dose de poésie.



Je souhaitais aussi répondre à la question fréquente que posent les femmes à leur compagnon au début d’une relation : « à quoi tu penses? ». Des questions qui restent souvent sans réponses, car la gente masculine est, en large majorité, dépourvue d’esprit analytique en matière de sentiments.

Au final, mon « Collectionneur Amoureux » ne prétend pas à l’universalité. C’est un récit qui m’a d’abord amusé. Faire naître une femme de caractère sous ses doigts, en pianotant sur le clavier, est un exercice troublant et jouissif. C’était aussi une forme de thérapie. Une thérapie contre une roussophilie galopante.



Le livre a été publié à compte d’auteur en 2013. J’ai repris sa distribution à l’issue du contrat avec mon éditeur. En cas d’intérêt, merci d’écrire à bmouterde (at)wanadoo.fr
Lien : http://calembredaines.fr