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EAN : 9791020302267
273 pages
Editions Baudelaire (01/09/2013)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Eric de la Villebredaine, publicitaire réputé, traverse la vie avec légèreté. Il collectionne les aventures féminines avec désinvolture et cultive soigneusement son indépendance. Son travail l'occupe le reste du temps.
Mais la quarantaine approche avec sa kyrielle de questionnements métaphysiques. Pour faire plaisir à sa vieille mère, il accepte de poser ses valises. Car il vient juste de rencontrer Mathilde, jeune comédienne à la chevelure flamboyante, qui a... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ceci n'est pas une critique. En tant qu'auteur, j'aurais du mal à me dédoubler pour critiquer mon livre. Mais je peux parler de sa genèse.

« le Collectionneur Amoureux » est né d'un fantasme. Un fantasme pour les jolies femmes rousses qui, de Maureen O'Hara à Julianne Moore, m'a toujours possédé. le mariage d'une chevelure flamboyante et d'un teint laiteux me paraît être le summum de l'harmonie dans la large palette des complexions féminines.

Les circonstances de la vie ne m'ont pas fait rencontrer une telle femme. Alors, je l'ai inventée. Nulle arrière-pensée derrière l'exercice. Juste un jeu : celui d'imaginer une rencontre parfaite, alors même que je vivais – et vis toujours – une vie de famille heureuse et accomplie. Ainsi, pendant près de douze années, quand ma condition de père de famille me laissait un peu de temps libre ( soit assez peu souvent ), je me repliais dans cette pure fiction. Essayer de raconter la naissance d'un sentiment amoureux chez un homme me semblait un beau challenge pour un jeune écrivain. le domaine des sentiments, celui des sens et des émotions, est souvent perçu comme difficile à retranscrire avec des mots. L'horizon des mots est souvent trop court pour décrire l'amour, sentiment suprême qui est sans doute la quintessence des émotions humaines. Malgré tout, je me suis lancé dans la bataille avec la fougue d'un jeune hussard inconscient. Ma passion pour les mots me semblait mon meilleur allié pour relever le défi.

Raconter une histoire nécessairement parfaite car fantasmée. Retrouver les émotions de la première fois, quand le coeur est soumis aux battements d'ailes d'un papillon. Capter la délicieuse incertitude qui enrobe toute rencontre d'un voile de tulle. Ce sont ces moments précieux que j'ai essayé de capter dans un roman où même les égarements dans les draps devaient être empreints d'une dose de poésie.

Je souhaitais aussi répondre à la question fréquente que posent les femmes à leur compagnon au début d'une relation : « à quoi tu penses? ». Des questions qui restent souvent sans réponses, car la gente masculine est, en large majorité, dépourvue d'esprit analytique en matière de sentiments.
Au final, mon « Collectionneur Amoureux » ne prétend pas à l'universalité. C'est un récit qui m'a d'abord amusé. Faire naître une femme de caractère sous ses doigts, en pianotant sur le clavier, est un exercice troublant et jouissif. C'était aussi une forme de thérapie. Une thérapie contre une roussophilie galopante.

Le livre a été publié à compte d'auteur en 2013. J'ai repris sa distribution à l'issue du contrat avec mon éditeur. En cas d'intérêt, merci d'écrire à bmouterde (at)wanadoo.fr
Lien : http://calembredaines.fr
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Comme je l'anticipais, Mathilde est une cavalière qui a le rythme dans le sang. Nos rocks and rolls, d'abord gauches et maladroits, deviennent vite endiablés, une fois que nous nous sommes mis à l'unisson. Elle est dans mes bras, chaude et virevoltante ; elle réagit à la moindre impulsion, elle tourne sur elle-même avec grâce ; elle revient se coller à moi, puis s'écarte dans un sourire, les yeux toujours rivés dans les miens. J'enchaîne les passes avec dextérité, je la lâche d'une chiquenaude ; elle tourne, et nos mains se rejoignent aussi sûrement que j'en avais rêvé. Pour la première fois depuis notre rencontre, je la sens totalement à ma merci. J'ai oublié la foule, je suis seul avec elle, je n'ai plus que le désir de faire tourner cette jolie poupée pour qu'elle répande encore davantage autour d'elle sa grâce et sa féminité. Elle a dégagé ses longs cheveux roux qui tournoient dans l'air avec une intensité sauvage ; je viens me jeter à genou devant elle dans une passe torride où je change de mains derrière son dos, avant de la faire tourner à nouveau deux fois sur elle-même. Elle est en nage, et cette incursion à hauteur de son nombril me donne une décharge olfactive qui me laisse pantois. Son odeur est particulièrement envoûtante ; c'est une odeur de sueur, une odeur de sexe, un fumet âpre mais subtil qui me prend aux tripes et ne me lâche plus.... La musique de Jean Vincent vient apporter un renfort bienvenu. Elle se fait plus rapide, et j'accélère encore le rythme. Encore sous le choc, je n'ai plus qu'une idée en tête : faire bouillir dans son jus cette beauté lumineuse, exhaler sa fleur intime au grand jour, rendre son corps luisant de sueur pour mieux le coller contre le mien, au gré des déhanchements de Be Bop a Lulla.
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Dehors la pluie redouble. Le vent souffle par rafales et projette des rideaux de pluie sur le pare-brise. Des feuilles mortes opèrent devant la voiture un grand ballet, comme seule la nature sait vous réserver le spectacle. Enfin j'entends par là, surtout ceux qui ont la faculté, le temps d'une minute ou de quelques secondes, d'être complètement coupés du temps, les yeux libres pleinement ouverts sur le futile et l'éminemment fugace de notre environnement. Des feuilles insignifiantes courent ainsi sur la chaussée, comme terrifiées par une sourde menace ; elles se rassemblent, se collent, s'agrègent dans un grand tourbillon qui les fait décoller et partir dans une sarabande infernale. Le vent les a à sa merci ; il joue avec elles pour zébrer le décor de multiples petites rondes végétales qui réagissent instantanément à chacun de ses coups de fouet sporadiques. Sauf quand l'une d'entre elles tombe dans une flaque déjà tapissée de l'ocre et du rouge d'autres danseuses défuntes. C'est alors la fin du voyage pour celle que la venue de l'automne avait d'avance condamnée à périr.
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Casanova, Casanova... Comment tu y vas !... Lui au moins arrivait à ses fins ! Il savait faire vibrer la corde sentimentale de ses conquêtes, éveiller leur sens et leur esprit. Ah l'heureuse époque que celle-là !... Les femmes étaient alors ouvertes à l'amour, tandis que de nos jours, les femmes sont comme des taxis : tantôt elles agissent de manière clandestine ; elles prennent une course à la sauvette, sans grandes conséquences juste pour le plaisir de charger un homme ; tantôt elles font les choses de manière officielle, mais ce sont alors des courses dûment tarifées pour le garçon qui les a imprudemment hélées. D'autres enfin, parcourent la ville de long en large avec le voyant rouge toujours allumé, toujours occupé, telles des limousines fantômes dont on arrive à douter de l'existence...
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