Betty Bone

On dit souvent que si nous étions tous pareils, la vie ne serait pas drôle.







Les auteurs nous offre un petit album autour de cette sorte de vérité, à partager avec les plus jeunes.







Les jeux du Toi et Moi proposés par l'auteur Thierry Lenain distinguent le caractère unique et particulier de l'individu.



Il choisit de mettre en scène une mère et son fils, pour s'amuser avec les mots et les personnages, qui pourraient se ressembler en tous points si ils n'étaient pas Moi ou Toi.







Quel bénéfice y a t-il à être différent les uns des autres?



Le question dépasse le livre et l'habillage très coloré, très lumineux de Betty Bone ne peut en suggérer qu'une équation favorable et positive de prime abord.



Sans aller forcément jusqu'à la diversité culturelle concernée par le sujet, nous restons ici dans des sphères personnelles qui parleront à chacun et à tous, pour résonner séparément dans un bel ensemble.



Je suis unique, j'ai mon caractère et sans doute des qualités à faire profiter. Je le fais savoir en étant Moi et cela en effet rend le monde vivant.



Intéressant et utile.

Voici un album qui porte son titre à merveille.

Tout aussi extravagant par ses illustrations, hautes en couleurs, que par son histoire drôle et décalée à souhait.

Imaginez, un œil, une main gantée ( qui a perdu son gant!) qui, avec l'aide du nez, partent à la recherche du gant égaré ou bien est-ce de la main.... Bref! c'est carrément loufoque mais on en redemande.

 C'est arrivé hier ou ce matin.

L'oeil ne saurait dire ce qu'il se passe lorsqu'il dort à paupière fermée. Ils étaient là, ces choses, ce truc et ce machin.

Au voleur! On détroussé la main et ravit le gant.

D'ailleurs semblait-il, la main s'était aussi volatilisé.

A deux mains, il était possible de voir plus loin, de battre des ailes. Mais la main élégante jouait comme d'habitude son numéro avec son ami le gant.

La tête avait peut-être une idée de ce qui s'était passé? Elle était celle qui avait les idées.

Mais à aucun il ne viendrait la drôle d'idée que les deux compères s'étaient amicalement séparés et que le gant s'était retroussé. Quelle drôle d'allure tout de même!?

: "Extra Va Gant" est un album très original et coloré.

La couverture interpelle et une fois plongé entre les pages nous profitons pleinement de la dimension jeunesse qui pouvait nous faire défaut au premier abord. De quoi parle le livre, quel est cet ovni? Pour le savoir, tournons la page.

Et nous nous rendons compte que nous ne sommes pas les seuls à nous montrer surpris, perplexe devant nos repères chamboulées. L'oeil ne reconnaît plus rien et la main se trouve bien dépourvue sans son gant qui, une fois retroussée,  lui apparaît comme un parfait inconnu. Les deux ne s'étaient en effet pas rencontré sous cet angle et avec l'aide du perspicace oeil, celui qui découvrit le "truc" et "le machin", la main cherche son cher disparu qui se trouve sous son nez ( une main n'a pas de nez mais le nez est aussi de la partie). Betty Bone déploie des trésors d'ingéniosité, d'imagination et joue de rappel de formes sur ces fonds habillés ou déshabillés de couleurs vives.

L'illustration est le véritable atout original, elle fait jouer la bizarrerie esthétique pour de rire et le texte, qui pourrait s'apparenter à un petit conte joliment absurde, nous prend par la main (oui, le texte a une main et il prend la notre) jusqu'au final.

Cet album a un pouvoir comique insoupçonné et certainement bien travaillé par l'auteure qui ajoute une touche d'élégance, un chic de spectacle. Cela pourrait très bien être imaginé en spectacle de marionnettes pour les plus jeunes.

A découvrir.

L'idée originale d'un livre à sentir m'a tout de suite attirée.

Les couleurs sont vives et les dessins plutôt attrayants.

Je m'attendais à trouver plus de huit odeurs à identifier, mais au final c'est assez bien comme cela : il faut trouver les endroits où se cachent les senteurs.

Toutefois, je trouve que certaines des odeurs sont vraiment très difficiles à reconnaître.

Pour autant je persiste à trouver le concept intéressant, même si j'aurais plutôt envisagé des herbes aromatiques à la place du cuir ou du champignon.

C'est un album très original, amusant par le biais choisi pour nous raconter une histoire.



D'une belle sensibilité.



L'auteure arrive à conjuguer des éléments simples et des regards d'une certaine maturité.







Dans son histoire, l'oeil observe, beaucoup.



L'auteure Betty Bone nous place en contre-plongée et nombre d'éléments vont se pencher sur nous, venir à notre rencontre.



Nous les méconnaîtrons, les identifierons petit à petit. Nous suivrons l'odyssée du bébé, chers lecteurs.







La perception des autres alentour un peu déformée, tous plus grands que lui, est drôle bien entendu.



Ne bougeant pas de son couffin au début, notre petit héros ( ou héroïne) observe.



Une tête ronde, un grain de beauté rond, un bouton de chemisier rond, un oeil rond de doudou, une poitrine ronde, nul doute que sa bouche va s'arrondir par cette étonnante constatation mathématique.



Des maths, déja.







Le meilleur reste à venir, il ne sait pas encore que la Terre elle-même est ronde.



Betty Bone recentre pour l'instant les choses à son niveau, à la portée de ses doigts potelés, générant chez nous des sensations qui partent des sens.



C'est évidemment fort, les situations seront des déclencheurs, cette histoire en attirera d'autres comme des aimants, des clichés et odeurs souvenirs de l'histoire personnel des jeunes lecteurs, de la bonne époque où ils ne savaient pas encore lire avec l'écriture, où ils commençait à déchiffrer le monde environnant avec ses odeurs, son goût, son toucher et ses images.







On ne s'attend pas à cette aventure avec ce joli coucher de soleil en 1ère de couverture. Coucher ou lever d'ailleurs, qui peut dire. La fin ou le commencement d'une étape en tout cas.







À chaque page, il y a un jeu de formes rondes qui se répondent en vis-à-vis,



L'exploration progressive du monde au ras des pâquerettes sera vive et colorée et le texte soutient ce travail scientifique quotidien de monsieur bébé qui aime beaucoup et prend plaisir.



Peu à peu, s'intègre à l'observation un rôle d'acteur et le temps passe...



Cette ouverture à la vie va être extrêmement riche et nous sommes presque sur un retour nostalgique à la fin.



Et également sur une ouverture.



Ce petit bonhomme a appris à aimer, nous le comprenons et il restera sur cette belle éducation encore longtemps, il nous le dit en conclusion.



L'auteure dédie cette histoire à sa fille, une vraie philosophie déclarée et à faire passer.

Ici sur L@L, nous sommes très amateur de la fantaisie graphique de Betty Bone.



"Camping", "Vivants", "Extra-va-gant", pour ne citer que ces titres qui nous ont bien plu.



En solo ou en tandem, ça semble rouler pour Betty Bone.



Son onirisme très coloré, nous en sommes vraiment clients.



Elle s'associe cette fois sur cet album avec l'auteure Martine Laffon, pour un nouveau jeu de passe-passe visuel, une histoire creusant encore les apparences.



Retroussez un gant et c'est un autre personnage, rappelez-vous "Extra-va-gant".



Cette fois c'est au tour de notre nouveau héros Bec-en-l'air de percer des mystères irrésistibles.







Habitué au calme éternel de sa nuit noire dans laquelle ne résonnait que ses battements d'ailes, Bec-en-l'air se demandait tout de même ce qu'il y avait derrière la nuit.



Creusant le paravent à coup de bec, il n'en croira pas ses mirettes toutes bleues.







Mais bon, cela ne suffit pas à l'enthousiasmer.



Il manquait quelque chose à cette nouvelle proposition inédite.



Cela ne tardera pas à venir finalement.



Car de l'autre côté du mur de nuit, il y avait Grand arbre dont les branches touchaient presque le ciel.



L'histoire est très originale et moins attendue qu'on pourrait le supposer.



Grand arbre restera de son côté du jour, Bec-en-l'air de son côté de nuit et l'on comprend qu'ils leur manquaient seulement tendrement un autre personnage pour partager leurs petits bruits du quotidien, le bruissement des feuilles, le vent qui souffle, les plumes qui repoussent le vent.







La chute de l'histoire est vraiment bien trouvée, nous sommes quasiment dans le conte étiologique où les auteures nous racontent comment le jour et la nuit s'unirent un jour.



Les petites notes de couleur viendront sautiller d'un lieu à l'autre, créer un lien.



Un album poétique et très chouette.

Un conte touchant, un texte qu'on lit presque avec recueillement, pages noires et pages blanches alternent et les graphismes joyeux quoique d'une grande sobriété concourent à la réussite de cette très belle histoire.

: L'album mériterait d'être lu et découvert en deux temps, pour le texte puis l'image. Une première lecture à voix haute mettrait à l'honneur la poésie imagée de Sébastien Joanniez et la révélation des illustrations du deuxième temps consacrerait le talent original de Betty Bone, déja salué avec "Extra Va Gant".

Un beau séjour en vacances camping, voici le propos. La simplicité de la situation de départ est joliment mise en valeur à double niveaux et cela renvoie à chacun à des envies d'espace et d'enfance la plupart du temps joyeuses. Les couleurs vives et géométriques de Betty Bone ponctuent l'espace des pages comme un jeu de gommettes ou d'autocollants, le duo père et fils contrastent également arrivant à vélo. Les jeux d'ombre et lumière proposent d'autres jeux dedans dehors qui existent, par les sens du campeur sous sa tente . Il y a, oui, un vrai jeu des sens déclaré , ouvert par le texte, sur le champ visuel et auditif, puis suggéré de nouveau sur son propre plan graphique par l'illustratrice ( voir les lavabos isolés de lumière dans le camping obscur). Jeux de crayonnés et d'aplats de couleurs, pour des jeux de volumes, des brins d'herbes au blocs de tentes.

C'est très simple et très riche à la fois d'évocation. A découvrir.

Très bel album par le texte de Thierry Lenain et joliment illustré par Betty Bone. Le texte est un cheminement sur la différence entre le toi et le moi qui conduit au pareil et au final au un. C’est un texte philosophique dont les illustrations apportent une transcription nécessaire pour suivre le développement du propos.

La couverture bleue ne m'a pas vraiment attirée. Une brosse à dent,des fardes rangées, des chaussettes par paire, un chat paisible. Des illustrations un peu grossières. Quand le lecteur ouvre le livre, il est plongé dans des couleurs primaires digne d'un peintre espagnol connu.



Monsieur Wanabe est un vieux monsieur vivant tout seul. Bien propre sur lui. Au fur et à mesure qu'on avance dans le livre la couleur apparaît. Comme le tableau de son cousin qui est affiché au-dessus de son lit.

Et puis un jour, le vieux monsieur se balade dans un parc. La couleur apparaît dans une fleur, un oiseau, un passant, un papillon. Et puis un petit garçon a besoin de ce monsieur. Mais quelle couleur apparaît sur le visage du vieux? La couleur de la tendresse, de la joie, du partage.



Pour finir, même si l'écriture du texte est à l'image du héros, j'ai vraiment aimé les couleurs et puis la morale de mon expérience : ne pas se fier à la première impression. Le vieux monsieur a l'air triste rangé, peu intéressant. Il a suffit d'un élément pour que tout s'illumine.

Magnifique album signé Thierry Lenain illustré par Betty Bone. J'aime la façon dont l'auteur s'adresse aux enfants pour évoquer des sujets graves, ici la question de la différence. Qu'est ce que c'est qu'être différent? Ne serait ce pas plus simple au fond d'être tous pareils, de penser pareil, de ressentir les mêmes choses? Sous la forme d'un dialogue entre un frère et une soeur, l'auteur invite son lecteur à se poser les bonnes questions. Un album philosophique qui nous rappelle que la différence est une richesse et ça ne fait pas de mal de le redire par les temps qui courent.

Un album déroutant au parti-pris graphique et textuel qui questionne.
Lien : http://www.ricochet-jeunes.o..

C’est l’histoire d’un œil, d’une main et d’un gant pour qui tout allait bien. Jusqu’au jour où une araignée vient l’air de rien semer la zizanie, faisant d’une main ganté une simple chose et d’un joli gant à fourrure un truc. L’œil ne sait plus ce qu’il voit, la main panique, un doigt se retrouve dans le globe oculaire et l’oreille, la bouche et le nez viennent s’en mêler. L’enquête révèlera finalement quels étaient la chose et le truc, la main retrouvera son gant, et une bonne ballade remettra tout le monde en forme après tant d’émotions.

Extra va gant est une histoire comme on les aime, à la fois très logique et complètement délirante. On peut même l’affirmer : au premier abord, cette histoire, c’est du grand n’importe quoi. Mais attention, du beau n’importe quoi, du n’importe quoi qui nous parle, qui nous entraîne avec lui, et qui par-dessus le marché nous fait rire. La suite sur Keskonlit.fr...
Lien : http://www.keskonlit.fr/extr..

Une belle idée d'album où la découverte passe aussi bien par la vue que par l'odorat. Les dessins très détaillés avec des couleurs vives permettent une exploration passionnante dans l'univers des plantes et des jardins. Leur côté ludique est un bon outils pour développer l'imagination. La thématique du jardinage est très intéressante car elle permet beaucoup de questionnements d'apprentissages



Lu avec un enfant de 3 ans qui a beaucoup aimé rechercher au fil des pages la petite souris, signe qu'une odeur était présente. La reconnaissance des odeurs n'a cependant pas été toujours très facile (certaine odeurs proposées peuvent être un peu compliquées car pas encore bien connues des enfants. De même, l'odeur du livre est très présente et couvre parfois celles qu'il faut deviner). Une fois les odeurs repérées, l'enfant a passé du temps a détailler tous les dessins et s'est beaucoup amusé à reconnaitre ce qu'il connaissait déjà et à questionner sur ce qu'il connaissait moins.



Merci à Babelio et aux Editions Rmn-Grand Palais pour cette découverte sensorielle et poétique.

Je remercie tout d'abord Babelio et les éditions RMN Grand-Palais pour l'envoi de ce livre.



"Jardiner, un livre à lire avec le nez", de Betty Bone, est un ouvrage destiné aux enfants âgés de 3 à 6 ans.



Au niveau des illustrations, les couleurs sont vives, les dessins nets et dans l'ensemble plutôt bien représentatifs de la nature qui nous entoure. Au fil des pages l'auteur nous invite à suivre une petite souris en vue de découvrir les pastilles odorantes cachées au fils des pages et mêlées aux illustrations. Le livre se présente sous un format original, avec une couverture cartonnée qui assure sa robustesse. L'écriture est aérée, fluide, lisible, calligraphiée et le ton de l'humour est bel et bien présent.



Au sujet du contenu, les pastilles que l'on doit frotter pour recueillir l'odeur d'un élément de la nature (fruit, végétal, etc.) ne sont malheureusement pas particulièrement efficaces. Pour la plupart j'ai eu beau frotter avec mon neveu, rien y fait : l'odeur du livre ressort davantage que l'odeur du champignon par exemple. Suis-je tombée sur un défaut d'impression, je laisse le bénéfice du doute car l'odeur de la framboise, à contrario, ressort bien.

En revanche, si vous vous attendez à une trame romancée, le livre en lui même n'en a pas spécialement, pas d'histoire à lire à haute voix. Du coup, l'attention de mon neveu de 4 ans s'est vite portée ailleurs. Il est donc indispensable de se créer son propre récit, d'essayer d'attiser la mémoire des enfants par soi-même, en se remémorant des actions passées, dans les bois, le jardin ou la pépinière du coin par exemple.



Le livre aurait mérité d'être plus ludique, plus attrayant pour les enfants au niveau du récit.

En bref, un livre que je recommande pour la netteté des dessins, l'éclat des couleurs mais qui malheureusement n'est pas suffisamment complet et ludique pour attirer et attiser la curiosité d'un public enfantin.

Qu'est-ce qui se passe la nuit dehors ?

Ali décide de le savoir et va se promener. Il se demande quels sont les bruits qu'il entend, et bien sûr il ne voit rien. Mais nous lecteurs on voit de quoi il parle et c'est ça qui est intéressant dans cet ouvrage. Le livre est trop court à mon goût mais l'idée est super ! Tout en noir et blanc, l'auteure joue sur les contrastes pour nous faire deviner les animaux cachés un peu partout.

Un petit livre sympathique pour expliquer les bruits mystérieux de la nuit.

Le travail des couleurs, des formes accompagne cette histoire qui sort de la nuit pour aller vers le soleil, qui sort de la solitude pour aller vers l'autre.

C’est l’automne, les feuilles volent, le vent souffle, l’air est frais. Là-haut dans le ciel, le soleil tient timidement son rang et peine à faire face aux nuages qui s’imposent sans détour. Quelques gouttes tombent et viennent troubler la surface des flaques d’eau qui se reposent par-ci par-là. Au milieu de ce paysage urbain, une jeune fille se promène accompagnée de son chien. Betty Bone propose au lecteur de l’accompagner dans ses aventures, en adoptant le point de vue qu’il souhaite. Pour cela, chaque illustration est divisée en trois parties, décortiquant de haut en bas les décors de cette balade automnale. Cet album expérimente les relations entre le texte, les images, l’espace et le temps dans les livres pour enfants, invitant les jeunes lecteur a considérer l’objet livre comme un espace de liberté qui ouvre les portes d’une multitude d’histoires.

Au commencement, il n’y avait rien, enfin presque rien. Plus précisément, rien qu’un oiseau, nommé, Bec-en-l’Air. Seul dans cette immensité remplie de rien, Bec-en-l’Air se désespère. Pourtant, pas très loin de là, de l’autre côté de l’obscurité, il y a Grand Arbre. Grand Arbre aussi s’ennuie et la solitude lui pèse. Ensemble, ils s’apprêtent à tout faire basculer. C’est le début d’une belle histoire ! Dans cet album imagé, Martine Laffon conte avec une grande sensibilité l’origine du monde aux touts petits. Betty Bone l’accompagne dans cette aventure en composant des images simples, très graphiques et colorées dont elle a seule le secret. Quand on réunit autant de talent, on s’aperçoit que les choses les plus compliquées deviennent tellement simples à aborder.

Ali sort dans la nuit par un soir hivernal, bichromie blanc et noir. Les bruits sont étouffés.



La nuit se joue d’Ali et Betty Bone se joue de nous en montrant le visage mystérieux de la nuit, jeux d’optiques dans les illustrations.



Décidément quel talent !
Lien : http://boumabib.fr/2010/05/1..