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Citations de Blockchain France (36)


Une des start-up les plus prometteuses en la matière s’appelle Slock.it. Elle se définit comme la "future infrastructure de l’économie collaborative", ayant pour slogan : "louez, vendez ou partagez n’importe quel objet - sans intermédiaire". Slock.it vise à rendre certains objets entièrement autonomes : nous pourrions ainsi directement signer des contrats avec eux, sans intermédiaire. Des pistes de travail ont d’ores et déjà été présentées :

˃ Un "Airbnb-killer" : une porte avec laquelle on pourrait interagir directement pour signer un contrat de location, ce qui déclencherait son ouverture et rémunérerait le propriétaire même si celui-ci se trouve à des milliers de kilomètres. Le mini-ordinateur contenu dans la porte irait regarder en temps réel les tarifs pratiqués dans la ville ou le quartier pour proposer à l’utilisateur un prix adapté à l’offre et la demande. Slock.it ne travaille pas seulement sur ce prototype de porte mais sur toute l’expérience client qui en découlerait. Parmi ces pistes de travail : le fait pour l’utilisateur de ne payer que pour l’énergie qu’il a réellement dépensée ; ou encore, la possibilité pour la porte lors du départ de l’utilisateur d’envoyer une demande d’intervention à une équipe de ménage.

˃ Un "Uber-killer" : un prototype de voiture autonome qui se loue elle-même, fondée sur le projet de la start-up Mobtiq, permettant aux passagers de ne payer que pour les kilomètres qu’ils effectuent réellement. L’idée serait qu’une communauté, composée par exemple d’une centaine de personnes, achète quelques voitures, utilisables par tous ses membres, sans appartenir à aucun individu en particulier.
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Les smart contrats sont des programmes autonomes qui, une fois démarrés, exécutent automatiquement des conditions définies au préalable. Ils fonctionnement comme toute instruction conditionnelle de type "if - then" ("Si" condition vérifiée "Alors" conséquence s'exécute), et présentent trois principaux apports : une vitesse accrue, une meilleure efficacité, et une certitude que le contrat sera exécuté comme convenu. Ces programmes sont capables de surmonter les problèmes d’aléa moral, et de réduire les coûts de vérification, d’exécution, d’arbitrage et de fraude.

L’avantage de mettre en place des smarts contracts dans une blockchain réside dans la garantie que les termes du contrat ne pourront pas être modifiés. Un smart contract qui ne serait pas dans la blockchain serait un programme dont les termes pourraient être changés en cours d’exécution.

Comme l’explique Primavera de Filippi, chercheuse au Cersa (CNRS) et au Berkman Center for Internet & Society à l’Université d’Harvard, "Un smart contract est un logiciel, une application de la blockchain. Comme on leur a donné l’appellation de "smart contracts", on a tendance à les assimiler à des contrats, mais ils n’ont pas en eux-mêmes d’autorité juridique. Lorsqu’un contrat juridique existe, le smart contract n’est qu’une application technique de ce contrat." Les smart contracts posent des défis juridiques et éthiques majeurs, qu’il s’agisse de responsabilité légale ou de protection des consommateurs.
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Attention cependant : la blockchain n’apporte pas la preuve en soi qu’un document est un "vrai", mais simplement qu’il existait sous cette forme à date de son enregistrement. Tout dépend de la personne humaine qui introduit le document en amont.
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La décentralisation induite par la blockchain remet en cause le rôle des tiers de confiance traditionnels. En particulier, la blockchain peut permettre aux utilisateurs et aux travailleurs de se passer des plateformes intermédiaires, qui constituent aujourd’hui le cœur de la révolution numérique. Ces plateformes se rémunèrent le plus souvent au moyen d’une commission, parfois importante (20 % pour Uber, jusqu’à 25 % pour Booking).

[...]

Ces taux de commission sont en outre fixés de façon unilatérale par les plateformes qui peuvent décider du jour au lendemain de les modifier. C’est cette dépendance vis-à-vis d’Uber qui a par exemple conduit à la création du projet Arcade City qui ambitionne de devenir un "Uber-killer". L’enjeu n’est donc pas seulement de permettre aux utilisateurs de bénéficier de taux de commission moins élevés, mais bien aussi de libérer les travailleurs dits indépendants de leur dépendance vis-à-vis des plateformes en matière de prix.

La blockchain permettrait alors de redonner du pouvoir à ces travailleurs, afin notamment qu’ils puissent anticiper leurs revenus sans subir les décisions arbitraires et soudaines des plateformes. C’est ce qui conduit certains à parler d’une "uberisation d’Uber" engendrée par la blockchain.

Le transport n'est d’ailleurs pas le seul secteur concerné. Le même raisonnement peut par exemple être tenu pour les hôteliers, aujourd’hui très dépendants de Booking.com. La start-up blockchain Slock.it travaille quant à elle au développement d’un Airbnb-killer, tandis qu’OpenBazaar, projet open source décentralisé surnommé "le Ebay de la blockchain", vise à mettre en relation directement acheteurs et vendeurs, sans commissions ni restrictions.
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Les blockchains publiques constituent les blockchains "historiques". Il s’agit de blockchains accessibles à n’importe qui dans le monde : chacun a libre accès au registre. En outre, chacun peut envoyer des transactions et s’attendre à ce qu’elles soient incluses dans le registre (tant que ces transactions respectent les règles de cette blockchain). Enfin, chacun peut participer librement au processus d’approbation (celui qui permet de décider quel bloc sera ajouté à la chaîne et qui définit l’état du système). Bitcoin et Ethereum constituent les deux principales blockchains publiques. D’autres existent également, de moindre ampleur : Litecoin, Dogecoin, etc.

Dans le cas des blockchains privées (parfois appelées "de consortium"), le processus d’approbation est contrôlé par un nombre restreint et choisi de nœuds. Par exemple, une quinzaine d’institutions financières pourraient se mettre d’accord et organiser une blockchain dans laquelle un bloc devrait être approuvé par au moins 10 d’entre elles pour être valide. Il existe donc une double modification au système originel, puisque non seulement les participants au processus d’approbation sont limités et sélectionnés, mais en outre ce n’est plus la règle de la majorité qui s’impose. Le droit de lire la blockchain, c’est-à-dire l’accès au registre, peut-être, lui, soit public, soit réservé aux participants du réseau.
Il existe également des cas de blockchains privées où le processus d’approbation est limité à un unique acteur, bien que les autorisations de lecture par exemple puissent être publiques. Ce peut être le cas par exemple lorsque plusieurs départements d’une même entreprise dialoguent autour d’une blockchain en interne.

A la différence des blockchains publiques, l’existence d’une crypto-monnaie n’est pas nécessaire pour les blockchains privées : ces dernières n’ont en effet pas besoin de rémunérer leurs membres pour la validation des transactions. Les logiques de Proof-of-work n’existent donc pas nécessairement dans ce type de blockchains.

Les blockchains privées présentent certains avantages, qui peuvent expliquer l’intérêt que leur portent notamment les institutions financières : gouvernance simplifiée, acteurs connus, coûts réduits, rapidité, confidentialité, mise en conformité facilitée par les possibilités d’audit y compris par le régulateur... Elles font néanmoins débat car celle-ci réintroduisent des acteurs humains dans la gestion du réseau (gérant l'accès et le fonctionnement) alors que le concept central d'une blockchain (publique) est de supprimer le tiers de confiance. Le consortium R3 qui travaille sur ce sujet et fédère une quarantaine de banques mondiales parle d’ailleurs de "distributed ledger" plutôt que de blockchain.
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La Blockchain fonctionne aujourd’hui dans la grande majorité des cas avec une crypto-monnaie associée, qui constitue l’incitation économique de sécurisation du réseau pour les mineurs. Cependant cette crypto-monnaie n’est pas nécessairement le bitcoin. Ethereum fonctionne avec de l’ether, Litecoin avec des litecoins, Nxt avec des nxt, etc.

Rappelons toutefois que la blockchain Bitcoin reste à l’heure actuelle la plus sécurisée. La sécurisation de son réseau s'effectue en effet via une puissance de calcul gigantesque : à titre de comparaison, début 2015 l'ensemble de la puissance de calcul de Google représentait 1% de celle de Bitcoin. Depuis, la puissance de calcul de Bitcoin a été multipliée par 4.

Cela étant, Bitcoin affronte aujourd’hui certaines difficultés qui peuvent à terme remettre en jeu sa position de blockchain de référence. Au fond, la question qui agite actuellement la communauté est surtout de savoir si la blockchain Bitcoin a pour ambition de devenir incontournable ou non.
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La blockchain peut être considérée comme doublement sécurisée.

Elle est d’abord sécurisée lors la création de nouveaux blocs.

● Un premier élément de sécurité repose sur le couple clé publique/clé privée, qui est un système de cryptographie dite "asymétrique". On peut comparer ce couple à celui RIB/PIN dans le monde bancaire. La clé publique est l’équivalent du RIB : elle est l’adresse publique du compte d’un utilisateur donné. Cette clé n’a pas d’autre fonction que la réception des paiements. En revanche, pour soumettre une transaction dans la blockchain, il est nécessaire de disposer de sa clé privée, unique, équivalent du PIN bancaire. Sans cette clé, il est impossible de signer numériquement ses transactions. Ainsi, personne ne peut signer de transaction au nom d’un autre individu, à moins de disposer de sa clé. Il reste bien sûr à la charge de chacun de faire en sorte que cette clé ne se perde pas et ne soit pas révélée.

● Deuxièmement, la validation des blocs est soumise à un processus que l’on appelle le "minage". Celui-ci vise à certifier certains éléments (l’authenticité des transactions, l’identité des parties, etc.) sans avoir recours à un intermédiaire de confiance ou une autorité centrale. Ceux qui vérifient les transactions sont les mineurs. Ils ne vérifient pas transaction par transaction mais bloc par bloc, un bloc étant constitué de plusieurstransactions. Des procédés comme la Preuve-de-Travail (Proof-of-Work) assurent l’objectivité de leur validation.

D’autre part, elle est sécurisée grâce à sa réplication sur l’ensemble des nœuds du réseau. En effet, le registre étant dupliqué autant de fois que le réseau comporte de nœuds, il faudrait, pour falsifier une transaction, corrompre simultanément plus de la moitié de ces nœuds. En cas de tentative de fraude, la majorité des serveurs détecterait rapidement une incohérence par rapport à l’historique du système : la fraude serait donc repérée et rejetée.

Il reste certes possible, sur le papier du moins, de corrompre plus de la moitié des nœuds du réseau et d’installer sa propre "vérité" : c’est l’attaque dite des 51 % ("Goldfinger"). Cependant, une telle attaque, en plus d’être extrêmement coûteuse (et donc à la portée d’extrêmement peu d’organisations), n’aurait aucune garantie de réussite. En effet, chaque nœud a toujours le choix de ne pas accepter le nouveau consensus créé par le fraudeur, et de continuer une chaîne de blocs parallèle.

Depuis sa création, la blockchain de Bitcoin n’a ainsi jamais été "hackée". En 2010, soit au tout début du Bitcoin, une faille dans le protocole a permis l’émission de plusieurs milliards de bitcoins frauduleux ; la faille a cependant été repérée immédiatement, et en quelques heures ces bitcoins furent retirés de la circulation.

Par ailleurs, les affaires de bitcoins volés apparues parfois dans les médias s’expliquent simplement par le fait que ce sont les plateformes internet qui contenaient les clés privées des détenteurs de bitcoins qui ont été piratées, et non la blockchain Bitcoin elle-même. Ces utilisateurs n’étaient pas allés au bout de la logique Bitcoin, qui nécessite, pour bénéficier entièrement du caractère sécurisé, de ne pas transiter par un intermédiaire, et de stocker ses clefs privées à froid, sur un disque dur externe par exemple.
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Pour une première approche du fonctionnement des blockchain, le plus facile est de raisonner avec une blockchain purement monétaire. On peut prendre l’exemple de Bitcoin, ou d’une blockchain avec des jetons "simples", pour laquelle une transaction se résume en fait à trois informations : qui donne quoi à qui.

Par exemple, on peut imaginer qu’Alexandre veuille donner deux bitcoins à Camille.

Les transactions effectuées entre les utilisateurs du réseau sont d’abord regroupées par blocs. Cette étape passée, il est nécessaire de vérifier qu’Alexandre a les moyens de réaliser cette transaction, avant qu’elle ne soit inscrite dans la blockchain. Le processus est simple, dans la mesure où la blockchain ne tolère pas le découvert : pour qu’Alexandre puisse envoyer ces bitcoins à Camille, il doit les avoir reçus au préalable.
Ceux qui sont chargés de vérifier la validité des transactions sont des acteurs du réseau que l’on appelle des "mineurs".
Lors de la vérification, l’historique des transactions d’Alexandre est remonté pour vérifier que ces 2 bitcoins qu’il a reçus précédemment n’ont pas été réutilisés depuis. On vérifie en fait tout simplement qu’il n’essaye pas de dépenser deux fois l’argent qu’il a reçu.

Une fois les vérifications effectuées, le bloc dans lequel se trouve la transaction entre Alexandre et Camille est validé par les mineurs, selon des techniques qui dépendent du type de blockchain, et qui permettent d’atteindre le consensus distribué, c’est-à-dire le consensus des nœuds sur l’état du réseau. Dans la blockchain Bitcoin, cette technique est appelée le "Proof-of-Work" (preuve de travail) et consiste en la résolution de problèmes algorithmiques très lourds.

Si le bloc est validé, il est horodaté et ajouté à la chaîne de blocs. La transaction est alors visible pour le récepteur ainsi que l’ensemble du réseau. Camille possède maintenant ses deux bitcoins.

Ce processus prend un certain temps selon la blockchain considérée (environ une dizaine de minutes pour Bitcoin, 15 secondes pour Ethereum). Le protocole modifie la difficulté du calcul afin que celui-ci ait toujours la même durée, celle prévue dans le code source.
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L’inventeur de Bitcoin (et donc de la blockchain) reste à ce jour inconnu, même si certains ont tenté de revendiquer sa paternité, sans réussir toutefois à présenter les preuves nécessaires. On ne connaît que son pseudonyme, Satoshi Nakamoto, sous lequel il a mis en ligne fin 2008 le whitepaper à l’origine de ce qu’il définissait comme un "système de monnaie électronique pair-à-pair". Il pourrait s’agir d’un individu mais aussi d’un groupe et ce mystère entretient une certaine mythologie autour de la figure de Satoshi Nakamoto.
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La blockchain a été créée en 2008 avec la monnaie virtuelle bitcoin. Les deux sont donc historiquement liées : la blockchain est l’infrastructure virtuelle sur laquelle repose le bitcoin.

Le terme Bitcoin (B majuscule) renvoie à la fois à une monnaie numérique utilisant des techniques cryptographiques - le bitcoin (b minuscule) - et au protocole décrivant le fonctionnement du réseau sur lequel cette monnaie circule.

Ce protocole, c’est la blockchain, où la création monétaire et la validation des transactions s’effectuent de manière horizontale et transparente. Ce système fonctionne sans autorité centrale ni tiers de confiance, à l’inverse des monnaies contrôlées par des banques ou des gouvernements.
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Différents types de blockchains coexistent. Celles-ci partagent toutes une caractéristique essentielle, qui les distingue des bases de données "classiques" : ce sont toutes des bases de données distribuées. Cela signifie que différents exemplaires de ce registre existent simultanément sur différents ordinateurs (qui deviennent à la fois clients et serveurs : on parle de "nœuds" du réseau). Lorsqu’un bloc est ajouté à une blockchain, il est ajouté presque simultanément sur chacun des exemplaires de ce registre.

Il existe des blockchains publiques, ouvertes à tous (par exemple : Bitcoin et Ethereum), et des blockchains privées, dont l’accès et l’utilisation sont limités à un certain nombre d’acteurs.

Une blockchain publique peut être assimilée à un grand livre comptable public et infalsifiable. Comme l’écrit le mathématicien Jean-Paul Delahaye, il faut s’imaginer "un très grand cahier, que tout le monde peut lire librement et gratuitement, sur lequel tout le monde peut écrire, mais qui est impossible à effacer et indestructible".
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Concrètement, une blockchain est une base de donnée numérique infalsifiable sur laquelle sont inscrits tous les échanges effectués entre ses utilisateurs depuis sa création. C’est parce que les échanges successifs y sont enregistrés sous forme de blocs de transactions que l’on appelle ce registre une "blockchain", ou chaîne de blocs.
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La blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations. Cette technologie possède en particulier trois caractéristiques majeures : elle est transparente, sécurisée, et fonctionne sans organe central de contrôle.
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Pour la première fois dans l’histoire des révolutions technologiques, l’une d’entre elle, au-delà de la révolution internet, a la capacité d’agir sur le pouvoir vertical et centralisé exercé par les Etats sur la monnaie, sur celui des banques et les transactions financières, des notaires et les cessions immobilières, des monopoles énergétiques sur la distribution d’électricité ou de carburants. Il semblait impossible d’imaginer de tels bouleversements avant le développement de la Blockchain. Sans en refaire l’historique largement médiatisée, rappelons que la Blockchain est un protocole de gestion numérique de données en "open source", décentralisée, infalsifiable et fondée sur les échanges réalisés en P2P dans des réseaux. Cette technologie va bouleverser le rôle des tiers de confiance et des intermédiaires dans des domaines très variés allant de l’audit des entreprises, à des systèmes électoraux et de votes en général, la gestion des propriétés de terrains dans un cadastre ouvert et transparent, des systèmes d’assurance quasi autonomes et autorégulés, où polices d’assurance et réclamations des assurés seraient automatiquement gérées, la vente de tableaux et d’œuvres d’art sans passer par les grandes galeries ou les maisons de ventes aux enchères internationales. La blockchain permet d’éviter les hackers en gérant les informations critiques de manière décentralisée et encryptée. Une telle gestion par blockchain aurait permis, par exemple, d’éviter le piratage de la société Sony et la révélation de messages électroniques personnels.

Joël de Rosnay, Préface
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Dans le monde numérique, et au-delà, la blockchain s’est imposée comme le grand sujet de l’année 2016. "Technologie révolutionnaire", "machine à créer de la confiance", "innovation de rupture d’une ampleur inédite"... : les superlatifs s’accumulent peu à peu dans les médias au fil des semaines.

Pourtant, tout comme le phénomène d’"uberisation" avait cannibalisé l’année 2015 en étant employé - parfois - de façon excessive, la blockchain court aujourd’hui le danger de devenir un simple buzzword, brandi comme symbole d’une "disruption ultime", sans être pourtant véritablement compris par ceux qui en parlent.
Ces derniers mois, nous avons entendu beaucoup de choses sur la blockchain, des projections les plus fascinantes aux affirmations les plus douteuses. Huit mois après la Une de The Economist ("Comment la blockchain pourrait changer le monde"), que l’on peut considérer comme le départ de l’emballement autour du sujet, il nous a donc semblé important de mettre "pause" sur cette machine médiatique, afin de prendre le recul nécessaire pour analyser les ressorts du phénomène blockchain.

Pour dépasser les effets d'annonce et saisir la réalité du terrain, nous avons rencontré celles et ceux qui font et pensent les blockchains. Leurs points de vue et nos synthèses avaient nourri le site de Blockchain France. Mais pour prendre le temps de l’apprentissage, de la réflexion, et pour inscrire cette technologie dans le temps long de la diffusion et du débat public, il était nécessaire de leur donner la parole plus longuement. C’est l’objet de ce livre.

Nous avons ainsi choisi 20 voix pour vous raconter cette technologie dans sa richesse et sa complexité. Cette combinaison de la parole directe des acteurs de la blockchain et d’un volet de découverte didactique, c’est le panorama d’une révolution. Ce livre est destiné à tous ceux qui veulent découvrir la blockchain, la comprendre en profondeur et élargir leurs horizons.
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On estime aujourd’hui qu’au moins 10% à 30 % des médicaments fournis dans les pays en développement sont des “faux médicaments”, ce qui pose des problèmes de santé considérables : l’Organisation Mondiale de la Santé estime ainsi à 700 000 le nombre de décès par an provoqués par des médicaments contrefaits. Un moyen de lutter contre ce phénomène serait de créer un système universel garantissant la traçabilité des médicaments. La blockchain, en tant que registre distribué, pourrait permettre aux différentes entreprises pharmaceutiques, aux régulateurs et même aux particuliers d’utiliser la même base de données, sans qu’une seule entreprise ou institution n’en soit propriétaire.
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