Je viens de terminer une nouvelle que je n'ai pas trop aimé. Il s'agit de 'L'homme qui mangeait la mort' écrit par Borislav Pekic , publié par AGONE.
Pendant ma lecture, j'ai observé que l'originalité de cette histoire frappe le lecteur. Néanmoins, je n'ai pas du tout trouvé la lecture fluide. Il utilise énormément de dates qui rendent la lecture éprouvante et qui donne un fond politique et monotone.
Notre auteur a décidé de mettre le protagoniste , Popier, un greffier au bureau de greffe de Tribunal révolutionnaire , sur un piédestal. Popier avait sauvé des vies en avalant les condamnations pendant la Terreur .
Ce récit inventé reste toujours en surface, même si pour une nouvelle , il aurait pu creuser davantage.
J'ai apprécié que le narrateur soit omniprésent ,cependant, le style à mon goût était fade et manquait d'énergie.
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"L'homme qui mangeait la mort " de Borislav Pekic (96p)
Ed. Manufacture de prose.
Bonjour les fous de lectures...
Nous voici partis à la découverte d'un auteur monténégrin.
Voici l'histoire de Jean-Louis Popier.
Est-elle vraie ou n'est-elle que fiction ?
Rien ne prouve son existence, mais rien non plus ne prouve qu'il n'a pas existé.
Vous ne trouverez sa trace dans aucun manuel d'histoire, ni archives. Seule la transmission orale a "survécu".
Il fait partie de ces petite gens entrés dans l'oubli.
Le rôle de Borislav Pekic est de mettre en avant ce mangeur de mort .. pour autant qu'il ait existé !
Cela se passe dans les premières années de la révolution française. Jean-Louis Popier greffier du tribunal enregistre les condamnations mais, suite à un malentendu, il en choisit une et avale discrètement… d'autres suivront.
Sa volonté d’épargner les petites gens grandit mais qui épargner ? pourquoi l’un et pas l’autre ?
Est-il devenu juge en cette période sanglante ?
Où le mènera cette expérience désespérée ?
Réflexion sur la justice, l’art difficile de juger, de condamner et d’épargner.
Etrange histoire ( peut-être vraie ) mais belle découverte.
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Comment résumer une œuvre aussi immense que celle de La Toison d'or ? Cinq siècles d’histoire mouvementée des Balkans sont livrés ici en une fantasmagorie littéraire qui retrace l’ascension sociale et la chute d’une puissante famille serbe d’origine aroumaine : une saga en sept volumes nourris de la mythologie qui accompagne l’errance de ce peuple et tourne en dérision les mirages de la société marchande. On revit dans des scènes qui vont du dramatique au cocasse, du grandiose au délirant, l'histoire des Balkans : les insurrections serbes, les conquêtes des Ottomans, la mort incroyable de Soliman le Magnifique, la formation de la Yougoslavie, les guerres, les révoltes, les négociations, les alliances, les trahisons, les migrations, les petites histoires dans la Grande Histoire.
Trois des sept volumes sont déjà disponibles, et procurent un tel souffle que l'on ne peut qu'attendre et saluer le superbe travail de traduction effectué par Mireille Robin. Cependant cette dernière, pour qui la traduction de cette saga constitue un vrai projet de vie a dû le mettre en suspend en 2007 en raison de problèmes de santé, alors qu'elle travaillait au quatrième tome.
La lecture de la saga, même si elle n'est pas chronologique, doit être lue à partir du premier tome. Il serait dommage , en effet, de se priver de la grandiose introduction constituée par le premier registre de cette plongée dans l’histoire des Balkans, car Borislav Pekić y offre d’emblée un feu d’artifice époustouflant. Or donc, en janvier 1941, la famille Njegovan s’est réunie à Belgrade pour fêter Noël (orthodoxe). La guerre, qui ravage l’Europe, va bientôt toucher la Yougoslavie, et briser cette prodigieuse famille de financiers et d’industriels, issue d’une longue suite de colporteurs, trafiquants, négociants et autres marchands promenés par l’Histoire à travers les Balkans. L’aïeul préside l’assemblée : il s’appelle Siméon (« kyr », le Patron) comme tous les aînés de la famille Njegoyan depuis cinq cents ans. Il semble gâteux. Et, dans sa tête, alors que se prépare le désastre, tournoient les chroniques, dits, racontars, souvenirs et véridiques exploits de l’illustre dynastie – roman picaresque, à vrai dire. Répartie sur les sept “registres”, cette fantasmagorie jongle avec le temps et les styles, car tout s’embrouille dans la tête du vieux. Ou, du moins, tout paraît s’embrouiller…
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Borislav Pékic est un conteur génial : on sait qu'il n'a pas peur de s'attaquer à des récits de grande ampleur. C'était donc plein de confiance que j'ai lu sa version du récit des dernières années du Christ. Hélas, tout au long de la lecture on ne comprend pas quelle est la posture qu'il cherche à prendre : est-ce un prétexte allégorique pour mieux parler de la situation politique dans la Yougoslavie des années 60 ? Mais c'est beaucoup trop sage pour cela. Est-ce un récit iconoclaste qui veut nous proposer une nouvelle lecture des textes anciens ? Mais là non plus car les "miracles" ont bien lieu. Alors on ne sait plus sur quel pied danser, et à part quelques traits d'humour et beaucoup de grossièretés, on n'a finalement qu'un "simple" roman historique. Décevant.
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Un roman court, presque une Nouvelle, très bien écrit, bien imaginé et déconcertant. Une belle découverte inattendue, de cet auteur que je ne connaissais pas, né au Monténégro.
C'est l'histoire (romancée) de Jean-Louis Popier qui est greffier au Tribunal révolutionnaire durant la Révolution française. En suivant une certaine logique et une certaine moralité qui n'appartiennent qu'à lui, il va sauver un condamné à mort par jour, en "mangeant" leur acte de condamnation.
"Potier avait une écriture qui répondait tout à fait aux exigences de la Révolution : d'une angulosité puritaine, d'une clarté romaine, d'une lisibilité patriotique, sans aucune de ces fioritures susceptibles de rappeler les chartes royalistes. "
J'ai trouvé cette histoire très moderne et bien imaginée : pourquoi sauver un tel et pas un autre ? Quelle logique utiliser ? Est-ce que les critères personnels entrent en jeu ?
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