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Citations de Brice Nadin (18)


— Les hommes que j’aperçois sur ces remparts sont des soldats. Ne sais-tu pas que la mort est leur métier aussi sûrement que la fourberie est le tien ? Vous les soi-disant hommes de Dieu, vous êtes plus puissants que le roi de France. Les troupes ne vous manquent pas pour vous défendre et vos chevaliers du Christ partent combattre les Maures par-delà les Pyrénées pour votre seul intérêt. Et vous voulez qu’on vous épargne !
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La mort ? Ce n’est rien… Moi, Odon, je vous l’affirme. Criez-le haut et fort ! J’ai percé son secret : l’esprit est plus fort que le corps. J’ai quitté la vie terrestre. Je vous ai laissés, vous ma famille, vous mes enfants (…). Votre chemin continue ici-bas. Le mien est autre désormais. Je suis mort et pourtant… Malgré ce jour funeste (…), je suis bel et bien vivant. Je suis là, le même. Je suis simplement passé de l’autre côté du chemin (…) Alors pourquoi nous quitter ainsi ? Pourquoi vivre séparément ? Car il faut bien que la vie ait une fin pour qu’on puisse en saisir la substance. Et devant cette mort qui nous guette tous, ne sommes-nous pas enfin égaux ? Riche, pauvre, puissant, faible, elle nous attend tous au bout de la route sans distinction de race ni de sexe. Mes chers enfants, écoutez la voix de mon âme : gardez la foi. Ne redoutez pas l’heure ultime. Vivez votre vie, accomplissez votre destinée et soyez-en assurés : nul ne naît par hasard ni ne vient au monde contre sa volonté. Car tout a un sens ici-bas. Mais n’attendez rien de la providence et faites en sorte de pouvoir être fier de ce que vous aurez accompli. Vivez chaque jour comme s’il était le dernier et, ce jour venu, vous n’aurez rien à regretter. Rappelez-vous la phrase de Socrate que j’aimais parfois à vous répéter : Je sais que je ne sais rien... Elle m’a éclairé, toute ma vie durant, et continue de me guider dans ma nouvelle vie. Car je sais une chose désormais : la mort, ce n’est rien…
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La mort ? Ce n’est rien…
Moi, Odon, je vous l’affirme. Criez-le haut et fort ! J’ai percé son secret : l’esprit est plus fort que le corps. J’ai quitté la vie terrestre. Je vous ai laissés, vous ma famille, vous mes enfants (…). Votre chemin continue ici-bas. Le mien est autre désormais. Je suis mort et pourtant… Malgré ce jour funeste (…), je suis bel et bien vivant. Je suis là, le même. Je suis simplement passé de l’autre côté du chemin (…)
Alors pourquoi nous quitter ainsi ? Pourquoi vivre séparément ? Car il faut bien que la vie ait une fin pour qu’on puisse en saisir la substance. Et devant cette mort qui nous guette tous, ne sommes-nous pas enfin égaux ? Riche, pauvre, puissant, faible, elle nous attend tous au bout de la route sans distinction de race ni de sexe. Mes chers enfants, écoutez la voix de mon âme : gardez la foi. Ne redoutez pas l’heure ultime. Vivez votre vie, accomplissez votre destinée et soyez-en assurés : nul ne naît par hasard ni ne vient au monde contre sa volonté. Car tout a un sens ici-bas. Mais n’attendez rien de la providence et faites en sorte de pouvoir être fier de ce que vous aurez accompli. Vivez chaque jour comme s’il était le dernier et, ce jour venu, vous n’aurez rien à regretter. Rappelez-vous la phrase de Socrate que j’aimais parfois à vous répéter : Je sais que je ne sais rien… Elle m’a éclairé, toute ma vie durant, et continue de me guider dans ma nouvelle vie. Car je sais une chose désormais : la mort, ce n’est rien…
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Un sourire à peine perceptible émailla la face du marchand.
- Comme tu l'auras sans doute compris, nous sommes tous les trois juifs.
Clément lui sourit en retour.
- Nous n'avons pas les mêmes rites ni les mêmes textes de référence, mais pourquoi n'aurions-nous pas le même Dieu ? Notre-Seigneur est unique. À lui, quels que soient ta langue ou ton dogme, tu pourras adresser tes remerciements.
- Voici là de belles paroles de sagesse. Dommage qu'elles soient si peu partagées par tes frères chrétiens…
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« Le visible ouvre nos regards sur l’invisible. »
ANAXAGORE
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Il est absolument possible qu'au-delà de ce que perçoivent nos sens, se cachent des mondes insoupçonnés.
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À tous les voyageurs.
Quoi de mieux que le voyage pour ouvrir son esprit à la différence et se rendre compte qu’on peut la respecter et même l’aimer…
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J'embrassai d'un seul regard la majestueuse abbaye.Les paroles d'Odon prenaient désormais tout leur sens:
Le monastère, la diversité de ses demeures et de ses offices est à l'image de la diversité des demeures et des récompenses dans le royaume celeste car:
Dans la maison de mon père,il y a beaucoup de demeures
avait dit le seigneur
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...notre objectif : reprendre à ces Turcs les provinces qui ont vu naître la Chrétienté : la Syrie, le Liban, la Palestine, et au bout de la route, notre objectif ultime : Jérusalem et le tombeau du Christ. Cat tel est bien là le grand dessein de notre pape Urbain : libérer Jérusalem. Libérer la ville sainte des Chrétiens, du joug des infidèles et en faire à nouveau une terre chrétienne. Une terre où nos pèlerins pourront se rendre sans risquer leur vie et se recueillir librement au Saint Sépulcre.
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- Te rappelles-tu la phrase : “Dans la maison de mon père, il y a plusieurs demeures”?
Oui, répondis-je en tentant de le suivre sans trébucher. C'est la phrase que le Christ adresse à ses disciples alors qu'il s'apprête à les quitter.
- Nous sommes ici dans l'une de ces demeures. Il en existe ainsi une multitude…
- Pourquoi celle-ci ?
- J'ai souhaité y résider un temps… Ici, je vis avec les êtres qui l'ont choisie eux aussi.
Devant mon air incrédule, Odon laissa échapper un sourire espiègle.
- Lorsque nous mourons, quelles que soient nos origines et nos croyances, l'âme quitte le corps, elle se libère de son enveloppe charnelle pour se rendre dans la “demeure” de son choix. Chacun peut ainsi continuer à vivre dans un cadre à sa mesure.
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La lumière irradiait de toutes parts…
Sur ce rivage bordé d'une mer turquoise, le plus infime des grains de sable semblait doté de son existence propre et rayonnait mystérieusement.
Je cherchais en vain le soleil dans un ciel si limpide qu'il paraissait irréel… Je restais là, sidéré, comme en suspension.
Où étais-je donc ?
Des vaguelettes aux reflets blancs et or vinrent m'effleurer délicatement les pieds… De grands oiseaux traversèrent l'azur en y traçant d'amicales arabesques. Ils se posèrent à la cime d'immenses arbres tout proches qui ressemblaient à ces pins majestueux qu'on peut admirer en Méditerranée lorsqu'on navigue le long des côtes.
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J’accepte ton offre, tu peux lui proposer ma candidature comme assistant. Mais tu lui diras aussi que je fais équipe avec Hiba. Elle s’occupera de tenir la boutique et moi de l’inventaire et de la tenue des livres. Il lui faudra nous loger et nous nourrir en échange de notre travail. C’est à prendre ou à laisser…
Théodose nous considéra tous les deux, l’air stupéfait.
- Et tu ne comptes pas lui demander de salaire ?
- Pourquoi faire, si nous sommes logés et nourris ?
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Chez les anciens Grecs, Cassiopée était l’épouse du roi Céphée. Tous deux régnaient sur ce pays qu’on nomme Éthiopie et qui se situe aux confins du lointain pays d’Égypte, à la frontière du monde connu. Un jour, la reine Cassiopée prétendit que sa fille Andromède, qu’on aperçoit ici en direction du levant, était plus belle que les Néréides, nymphes de la mère pourvues d’une beauté incroyable. Vexées par insolence de Cassiopée, les nymphes se plaignirent auprès de Poséidon, dieu de la mère chez les Grecs. En colère, ce dernier envoya un redoutable monstre marin, nommé Cétus, dévaster les rivages d’Éthiopie en y provoquant des tempêtes si violentes que le pays sombra dans le chaos.
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Car il faut bien que la vie ait une fin pour qu’on puisse en saisir la substance. Et devant cette mort qui nous guette tous, ne sommes-nous pas enfin égaux ? Riche, pauvre, puissant, faible, elle nous attend tous au bout de la route sans distinction de race ni de sexe.
Mes chers enfants, écoutez la voix de mon âme : gardez la foi. Ne redoutez pas l’heure ultime. Vivez votre vie, accomplissez votre destinée et soyez-en assurés : nul ne naît par hasard ni ne vient au monde contre sa volonté. Car tout a un sens ici-bas. Mais n’attendez rien de la providence et faites en sorte de pouvoir être fier de ce que vous aurez accompli. Vivez chaque jour comme s’il était le dernier et, ce jour venu, vous n’aurez rien à regretter.
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Gardez toujours en tête que, quoi qu’il advienne, nos petits-enfants, nous considérerons toujours comme des arriérés ou des idiots… Toutes ces choses, qui nous paraissent aujourd’hui fantastiques ou irréelles, seront demain des faits indiscutables à leurs yeux…
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– Urbain entrera assurément dans l’histoire pour cela ! rétorqua Odon. Mais ne compte pas sur moi pour cautionner cette funeste entreprise, qui causera tellement de ravages qu’on en parlera encore dans mille ans…
– Tu oublies que ce sont des païens qui martyrisent les chrétiens et nos pèlerins sur place. Et toi, tu préfères rester ici, bras croisés, sans rien faire ?
– Ne confonds pas le comportement de quelques califes fanatiques et excités avec celui des populations innocentes. Leur dieu porte un nom différent du nôtre, cela est vrai, mais cela ne nous donne pas le droit de massacrer au nom du Christ. Et nos chevaliers, que tu envoies à la mort. Te soucies-tu de leur famille, de leurs femmes, enfants, dont tu feras des veuves et des orphelins ?
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Tel un spectre, j’avais traversé la grand-messe solennelle et j’errais depuis, la peur au ventre, à travers l’enceinte du cloître. La seule idée de croiser Odon ou Clément me terrorisait. Qu’allais-je pouvoir leur dire ? Comment narrer l’inexprimable ? Il m’avait fallu peu de temps pour comprendre que j’avais pêché par vanité. Le grand prieur m’avait appâté avec un poste que j’avais eu la lâcheté d’accepter tout en discréditant subtilement mon maître. Je n’avais pas pu m’opposer à lui. Je n’avais pas su trouver les mots pour défendre mon maître. J’avais laissé cet homme le dénigrer et m’imposer sa volonté.
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Délaissant les bois et cheminant à flanc de pâturage, je guettais l’instant où j’apercevrais en contrebas les tours de la grande abbaye. Cluny, monastère aux dimensions peu communes situé à la frontière du Royaume et de l’Empire. Les pèlerins en provenance des plus lointaines contrées venaient y reprendre leur souffle avant de se diriger vers Conques, Rome ou Saint-Jacques. Après une longue descente, le gigantesque chœur et le transept en construction de la nouvelle église abbatiale nous apparurent enfin. Au gré de la pente, un véritable vaisseau prenait forme dans la plaine en contrebas.
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