Brigitte Exchaquet-Monnier

Noëlla est née dans une famille catholique, elle dit avoir eu une enfance heureuse. Elle était bonne élève et très bavarde. En juin 1940, Angers tombe aux mains des Allemands, sa vie va basculer. Elle vie cette Occupation comme « une grande souffrance ». Elle s’engage dans la Résistance. Elle reproduit et distribue des journaux clandestins et des tracts. Juin 1943 son fiancé Adrien est arrêté (il sera par la suite fusillé), quelques jours plus tard une perquisition au domicile familial a lieu, et Noëlla est accompagnée au siège de la Gestapo. Ses parents ne la reverront qu’en avril 1945. Elle a été emprisonnée dans la section allemande de la prison de Pré-pigeon puis Compiègne. C’est la foi qui va l’aider à surmonter l’isolement et la solitude. Après un voyage vers Ravensbrück qui va durer 3 jours dans des conditions déplorables, elle évoque très succinctement la vie dans le camp de concentration. Après avoir survécu à cet enfer, elle partira en convalescence en Suisse. Elle rencontrera son mari et aura des deux enfants. Mais ce qui est troublant, et marquant c’est que Noëlla a écrit une lettre au Général de Gaulle dans laquelle elle demande que Jacques Vasseur ne soit pas condamné à la peine capitale. Grâce, qu’elle va obtenir. Elle va même entretenir une correspondance avec lui. Pendant plusieurs années, elle a témoigné dans les écoles…Madame Noëlla Rouget nous donne une grande leçon d’humanité.



Pas facile de lire un livre comme celui-ci, on se sent vraiment toute petite face à cette dame digne, courageuse, intelligente, déterminée, battante… Son témoignage est très important pour que l’on n’oublie jamais ces personnes, cette période de l’histoire et ne plus revivre ça un jour.

Le style d’écriture des auteurs m’a dérangé, je l’ai trouvé trop léger, trop simple, pas en adéquation avec son contenu. Pour moi, ils n’ont pas été à la hauteur pour écrire sa biographie. Dommage… mais le livre mérite d’être lu pour connaitre Noëlla Rouget

Merci à Babelio et aux éditions Tallandier pour ce livre.

Noëlla Rouget rentre dans la résistance et se fait arrêter peu de temps après son fiancé qu'elle ne reverra jamais. Déportée à Ravensbrück, elle va connaître les privations, la douleur, l'humiliation. Malgré tout les femmes se soutiennent en elles. Lorsqu'elle quitte le camp elle pèse 32 kg. Un séjour en Suisse la rétablira un peu, mais les séquelles visibles et invisibles seront toujours là. Lorsque son tortionnaire est arrêté et jugé, elle va demander sa grâce et entamer une correspondance avec lui. Noëlla se refuse à condamner un homme car pour elle ce serait refaire les mêmes erreurs que lui.

Une femme hors du commun qui malgré les drames vécus reste humaniste et croit en le meilleur de l'homme. Je pense que si elle voyait le monde dans lequel nous vivons elle serait attristée de voir que nous recommençons les mêmes erreurs.

J'ai beaucoup aimé ce livre qui nous donne une grande leçon de courage et d'humilité.

Je ne connaissais pas Noëlla Rouget. Est-ce moi qui ne suis pas assez au fait de l'actualité ou n'en parle-t-on pas assez ? Est-elle présente dans les livres d'Histoire à côté de Jean Moulin et tant d'autres ?

Cette femme mérite d'être connue de tous car elle a une histoire hors du commun. Qui peut se prévaloir de ce geste qu'est le grand pardon ?

Déjà pardonner à un ami, un voisin, un membre de sa famille nous parait quelquefois très compliqué mais pardonner à l'homme qui a fait exécuter son mari ? pardonner à l'homme qui l'a amenée au camp de concentration ...

J'ai bien aimé aimé le travail de recherche des auteurs. Ils prennent parti, c'est vrai mais à côté de cela on a la possibilité de lire des lettres, des documents, de voir des photos. Nous sommes complètement immergés.

Cette période de l'Histoire est vraiment insoutenable et Noëlla Rouget, pour ma part, a su transmettre son message de non-violence. Son amour pour Dieu l'a aidée à surmonter ses peurs, ses souffrances et plus que tout, sa haine de l'ennemi.

Merci aux éditions Tallandier et Babelio pour cette découverte.

Je débute la lecture de cette biographie. Dommage que les auteurs ne se distancient pas assez de leur sujet. Ils ne font pas un travail d’historiens. Je comprends qu’ils aient de l’empathie face à Noëlle Rouget, mais ils ne devraient pas oublier qu’ils rédigent une biographie et non une autobiographie. L’écriture est un peu trop bon enfant.

Une biographie complète, passionnante et qui se lit très facilement. L'écriture est simple, ce qui rend le livre accessible à tous. On est vite emporté par l'histoire, on la vit, comme dans un bon roman de fiction...sauf que ce roman-ci est réel.



Je ne connaissais pas du tout Noëlla Rouget. On parle beaucoup des déportées "célèbres", comme Geneviève de Gaulle mais celles moins connues n'en sont pas moins intéressantes. Et cette Dame est juste incroyable ! Résistante, elle est arrêtée, emprisonnée, déportée. Son fiancé a été fusillé, elle a vécu l'horreur des camps, en a gardé des traces physiques et morales toute sa vie. Elle a pourtant agi pour que le responsable de son arrestation (et de la mort de son fiancé) soit gracié, malgré l'indignation des autres victimes, nous offrant une belle leçon d'humanité. Il suffit d'ailleurs de lire sa lettre au Président du Tribunal pour voir l'étendue de son humanité, sa capacité à passer au dessus de la haine et du traumatisme afin de construire un monde meilleur.



Les auteurs ont fait un travail incroyable. Grâce aux archives de Noëlla, à divers entretiens avec elle, d'autres protagonistes ainsi que leurs familles, ils ont pu faire revivre le passé. Ils ont surtout contribué à poursuivre le travail de Noëlla Rouget, qui a passé une grande partie de sa vie à raconter son histoire pour ses camarades et pour éviter que l'histoire ne se répète



J'aime particulièrement les liens des archives consultées en ligne ainsi que les vidéos, notamment le petit reportage sur Noëlla, qui complètent bien la lecture. C'est agréable de voir Noëlla parler elle-même de ce qu'elle a vécu et elle donne certaines anecdotes qui ne sont pas dans le livre.