Elle lui lisait parfois des extraits de nouvelles ou de poèmes écrits par ses élèves. James devait admettre que certains étaient assez remarquables. Il y en avait un en particulier qu’il n’oublierait jamais, tant pour les mots eux-mêmes que pour la manière dont Carina l’avait lu, nue et allongée sur le ventre, les jambes levées, faisant claquer ses talons l’un contre l’autre pour scander les paroles : Je le regarde, ce garçon qui ne m’aime pas, et c’est comme si un blaireau s’était introduit dans ma poitrine. Il me piétine l’estomac pendant qu’il me dévore le cœur.