AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Callan Wink (74)


Parfois, au réveil, assommés de chaleur, ils devaient se détacher l'un de l'autre, leurs membres emmêlés et collés ensemble comme les quartiers charnus de quelque fruit bizarre.
Commenter  J’apprécie          330
" Les cartons. Déménager, mourir, se séparer. Tous les drames de l'existence sont marqués par ces maudites boites cubiques et leur horrible couleur marron."
Commenter  J’apprécie          302
- Le monde a bien changé, et des fois j'suis pas mécontent à l'idée de le quitter bientôt.
- Raconte pas de conneries.
- Nan, j'suis sérieux. T'entres dans un bar et personne se parle plus. Y z'ont tous les yeux fixés sur leur téléphone ou je sais pas quoi. L'autre jour, je suis allé à Denver voir mon fils. A l'aéroport, dans tous les bars y z'ont foutu ces foutus iPods. Vissés devant les tabourets pour qu'on puisse pas les faucher. Je demande une bière au barman, et y me répond qu'y peut pas me servir. Fallait que j'appuie sur une touche de l'iPod. Alors, j'fais, qu'est-ce que vous foutez là si vous pouvez pas me servir ? Y me répond, ben faut bien qu'y ait quelqu'un pour décapsuler les bouteilles. Faites gaffe, j'y dis, passqu'un jour y trouveront un moyen pour le faire aussi.
Commenter  J’apprécie          280
Je pense que les femmes sont la seule véritable source de motivation pour les hommes.
Commenter  J’apprécie          270
Peu après l’aube, elle vit depuis sa véranda six vautours qui, portés par un courant ascendant, les ailes déployées, planaient en décrivant des cercles. Les corbeaux et les corneilles aussi étaient venus. Elle les entendait, un vol noir qui piquait vers la ravine, sombre comme du marc de café répandu sur l’herbe sèche. Elle songea qu’elle aurait peut-être dû recouvrir la carcasse de terre, mais c’était sans doute mieux comme ça. Des funérailles bouddhistes – elle avait entendu dire que c’était ainsi que le Tibétains procédaient.
La veille encore, le spectacle des oiseaux dévorant son bœuf l’aurait anéantie, mais aujourd’hui, les choses se présentaient mieux. Un projet, c’était ce dont les gens avaient réellement besoin pour aller de l’avant.
Commenter  J’apprécie          277
J'étais perdu.
Ou, plus exactement, mon père était perdu et j'étais avec mon père. Etais-je donc perdu par défaut ? je suppose que oui. Certains diraient qu'être perdu est héréditaire, tout comme le fait d'avoir les yeux bleus, d'être alcoolique ou d'avoir tendance à voir le verre à moitié vide.
Commenter  J’apprécie          270
“Just because you have a word to put on something doesn’t mean you understand it any better. Does it?”
(Juste avoir le mot pour nommer, exprimer quelque chose ne signifie pas le comprendre mieux, n'est-ce-pas ?)
BREATHARIANS
Commenter  J’apprécie          260
Il se réveilla tôt, déjeuna d’un simple sandwich aux œufs accompagné d’un café. Après Denver, le trafic redevint fluide et le paysage montagneux changea. Il se trouvait dans le Colorado mais ça aurait pu être n’importe où. Il déboucha dans le nord de l’Oklahoma, qu’il traversa à peu près dans le temps qu’il faut pour écouter un album de Townes Van Zandt, et, à l’instant où le soleil se levait sur l’immense plaine hérissée de puits de pétrole qui s’étendait à perte de vue, James pénétra au Texas.
Commenter  J’apprécie          250
« Qu’est-ce qui est arrivé à votre jambe ? » demanda-t-il.
Karl éclata de rire. « Un bison m’est tombé dessus. »
Il tendit le bras derrière lui pour prendre une autre bière, mais la glacière était vide.
« Et merde ! ».
Commenter  J’apprécie          234
Elle lui lisait parfois des extraits de nouvelles ou de poèmes écrits par ses élèves. James devait admettre que certains étaient assez remarquables. Il y en avait un en particulier qu’il n’oublierait jamais, tant pour les mots eux-mêmes que pour la manière dont Carina l’avait lu, nue et allongée sur le ventre, les jambes levées, faisant claquer ses talons l’un contre l’autre pour scander les paroles : Je le regarde, ce garçon qui ne m’aime pas, et c’est comme si un blaireau s’était introduit dans ma poitrine. Il me piétine l’estomac pendant qu’il me dévore le cœur.
Commenter  J’apprécie          230
Au-dessus de la chaine des Bighorn Moutains, le ciel était rouge, sillonné d'un noir de suie. Il roula vite et aborda à plus de cent quarante kilomètres heure la dernière colline qui descendait vers la vallée de la Little Bighorn. On aurait dit une charge impétueuse, une percée dans les dernières lueurs d'un coucher de soleil sur Mars. Il baissa sa vitre pour laisser entrer l'air du soir. Il n'y avait qu'ici, songea-t-il, que le ciel évoquait une blessure infectée. Que disait le dicton déjà ?
Ciel rouge le soir, les marins perdent espoir ?
Ciel rouge le soir, enferme ta femme dans le noir ?
Et pourquoi pas : ciel rouge le soir, les méchants surgissent du purgatoire ?
Commenter  J’apprécie          233
La nuit s'annonçait longue, laissant l'esprit courir après le cœur tout autour de la lune.
Commenter  J’apprécie          230
Janelle et les enfants avaient l'habitude d'aller à l'église tous les dimanches.
C'était une église luthérienne, petite et banale, dont le pasteur zozotait, ce qui provoquait invariablement chez Denise et Terry des éclats de rire difficiles à réprimer, en particulier quand il prononçait des mots comme "péchés capitaux" ou "crucifixion ".
Todd, leur père, ne les accompagnait jamais.
Il passait ces journées -là sur la tondeuse avec une bière ,[...] la radio allumée sur des classiques de rock.
[...tondre la pelouse était sa manière à lui de prier .
p. 191
Commenter  J’apprécie          220
Apparently he’d made his money mostly in real estate. Probably a little oil revenue there on the top, like salad dressing.
( Apparemment il avait gagné l'argent dans l'immobilier.Probablement assaisonné d' un peu de gain du pétrole par dessus, la vinaigrette)
EXOTICS
Commenter  J’apprécie          220
Être adulte, c'était ne pas avoir à subir une présence qu'on ne souhaitait pas.
Commenter  J’apprécie          210
« Seigneur que tu es belle !
- Tu parles ! »
Elle se jeta sur lui et là, sur le lit, elle le chevaucha comme si elle montait un mustang volé et que Dieu Lui-même était lancé à sa poursuite.
Commenter  J’apprécie          212
Sid dormait nu. Depuis tout petit. S'habiller pour se coucher lui paraissait curieusement redondant, comme porter des sous-vêtements sous ses sous-vêtements, quelque chose de ce genre.
Commenter  J’apprécie          210
— Peut-être que tu es trop jeune [...]
tu es incapable de formuler des concepts sur la mort sous ses diverses formes ou d'évoquer le sujet sur le plan abstrait.
Tu le comprendras quand quelqu 'un que tu aimes disparaîtra.
Ce sera alors comme si un sceau s'était rompu, libérant un flot de compréhension.
Je ne veux pas dire que tu comprendras pourquoi le monde fonctionne comme il le fait, mais tu parviendras sûrement à la conclusion qu'il fonctionne et que pour cette raison, il finira un jour par s'arrêter dans un grincement, car rien ne peut durer éternellement.
Commenter  J’apprécie          210
Les pères sont les juges les plus intransigeants. C'est comme ça depuis toujours.
Commenter  J’apprécie          200
Parvenu à ce qu'il estima le milieu du plan d'eau, il arrêta de ramer. La lune qui ne brillait déjà pas beaucoup avait fini par succomber aux nuages et le ciel formait au-dessus de lui une tache d'encre impénétrable. Il n'y avait pas de vent, si bien que le canot ne tanguait pas, pas plus qu'il ne dérivait. Il restait là, immobile, comme suspendu dans le vide. Terry s'aperçut qu'en renversant la tête en arrière, il pouvait s'absorber dans la contemplation d'un univers insondable de ténèbres, un ciel sans étoiles et si immense qu'il paraissait aspirer son regard. Il avait l'impression que ses pupilles étaient composées de petits morceaux de cette même matière noire, pareille à des éclats d'obsidienne, qu'il avait gardés en lui toute sa vie comme s'ils lui appartenaient, pour découvrir qu'il les avaient seulement empruntés et que maintenant leur propriétaire légitime les réclamait.
Commenter  J’apprécie          203



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Callan Wink (131)Voir plus


{* *}