Il était une fois, une fois
un petit Zinneké qui vivait à Binche
Un jour, son père l'envoie sur son tricycle
apporter des pots de sauce lapin
à la baraque à frite de son père-grand.
En route, près de la station service
le petio rencontre un loup biker
qui lui demande où il va
"à la baraque à frite, chez mon père-grand lui apporter des pots de sauce lapin".
Vroum, le loup enfourche sa bécane et fonce plein gaz.
Bloqué un instant jour de mardi gras par la tribu de Gilles qui font les fous...
arrive finalement à la baraque à frite avant le petit chaperon.
La suite du conte, mon biesse tu la connais...
C'est toudi les p'tits qu'on spotche ! (c'est toujours les petits qui se font avoir...enfin croient les grands).
Camille de Cussac livre une version bien décalée du conte de Perrault.
Les dessins sont rock'n'roll et les dialogues croustillants comme les frites.
En prime, un CD d'accompagnement raconté par Charlie Dupont qui met l'accent Wallon à fond.
J'ai adoré deux fois.
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Ce livre-disque, pour parler comme dans les 70's, est « lu par un Belge avec l'accent belge ! » - la couverture l'annonce fièrement.
Logique ! Il aurait été surprenant & dommage qu'une histoire belge soit lue avec l'accent québecois ou marseillais. Quoique...
Bon, de toute façon j'ai été déçue parce que
• le CD était inaudible (à cause d'un biesse qui l'a endommagé, ou parce que plus de septante ou nonante écoutes l'ont usé) ;
• l'album n'est pas extraordinaire.
Je saute sur tous les contes détournés que je trouve, notamment les versions revisitées du petit Chaperon rouge.
Ce qui change ici : les personnages sont de sexe masculin (une première !). C'est UN petit chaperon coiffé d'un bob qui va rendre visite à son Père-Grand sur les conseils de son père - un père moustachu, arborant une coupe mulet, en short et sandales avec chaussettes inside*, fan de Johnny (je ne sais que penser de tous ces clichés beauf).
Pour le reste, peu d'originalité par rapport à la version de Ch. Perrault, hormis le décor citadin à la place d'une forêt, et quelques termes et expressions belges, évidemment, c'est l'idée de départ.
Pensée, petit clin d'oeil et bise à toi, Cécile/Latina, par-delà nos frontières (vive Babelio qui permet de rester en contact malgré le "confinement"). Ta formule « On se dit quoi tantôt ! » me laisse toujours perplexe quelques secondes ! 🤔😉
Pour ceux qui ne parlent pas belge couramment, il y a un lexique à la fin.
* ça, c'est de l'anglais
PS : bonne idée, les accents différent selon les voix (flamand, liégeois, bruxellois...).
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Après "Barbe Blue", j'ai découvert "Le Petit Chaperon belge" : l'histoire d'un petit zinneke qui emmène de la sauce lapin à son Père-Grand.
Camille de Cussac nous fait voyager grâce aux nombreuses expressions qui rythment l'histoire. Elle adapte les contes avec beaucoup d'humour. Je pense qu'elle a trouvé un bon filon à exploiter et j'ai hâte de découvrir d'autres adaptations de son cru.
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Barbe Blue, c'est Barbe Bleue, le sanguinaire qui tue ses femmes à la moindre contrariété. Mais ce Barbe Bleue là, il parle un peu bizarrement.
En revisitant le célèbre conte façon québécoise, l'auteure a une eu une chouette inspiration. On ne peut que sourire face aux expressions tarabiscotées et au style léger de cette adaptation.
Je ne suis pas spécialement fan des illustrations mais elles ont le mérite d'être originales et colorées. Mis à part cela, c'est un album pétillant.
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Ceux et celles qui l'auront acheté en librairie l'auront probablement obtenu avec sa mention "Lu par une québécoise avec l'accent québécois". Cela nous rappelle une tablette de chocolat attestant de sa qualité, Pur Cacao avec ses éclats de noisettes à l'intérieur.
Vous pourrez croquer avec gourmandise dans ce conte, l'authenticité est prouvée.
Nous avons encore en tête le drôlissime détournement de Camille de Cussac sur le conte traditionnel du Petit Chaperon Rouge.
Le Petit Chaperon Belge, que ça s'appelait.
L'auteure nous invitait à revisiter l'oeuvre sur une version non seulement plus moderne mais aussi racontée à la sauce d'une autre culture francophone.
Nous rions évidement du filtre culturel plaqué sur le récit, nous faisant profiter de l'accent caractéristique belge et de ses expression du cru.
Pour nous mettre pleinement dans le bain, le livre est accompagné d'un CD pour le charme sonore et chantant des accents.
Nous rions plus du travestissement osé du conte par ses nouveaux accoutrements modernes que d'une bizarrerie qui tranche de notre langage.
Là dessus, la chose est exotique, amusante et intéressante.
Qui pourrait dire d'ailleurs avec les errances des contes et le temps si la version telle que nous la connaissons n'offrait pas déja un français très ludique à l'oreille?
Nous sommes par ce biais dans la découverte d'une autre culture voisine, cousine et l'auteure remet le couvert avec une nouvelle version du conte de la Barbe bleue racontée à la sauce québécoise.
À table, chers lecteurs!
Il était une fois, Barbe Bleue le maudit québécois...
Et pendant, que l'époux est parti en affaires, les souris dansent sur du Linda Lemay.
La princesse organise un pyjama party au manoir.
Nous en arriverons vite au point qui déclenche le drame d'un tour de clé, la curiosité de la princesse.
" ...y avait un p'tit kèke chose qui chicotait la jeune mariée:
la petite clef du cabinet, ouin ouin ouin...
Pourquoi sé faire que j'peux pas entrer dans le cabinet, moi? Mmmm...Bon...J'y vais? J'y vais pas?"...
Nous aurions des arguments solides à lui apporter, nous lecteurs mais le public a le droit de savoir et d'ailleurs nous avons déja tourner la page.
Le mari trahi va t-il s'emporter d'un " tabernouche" ou d'un "tabernacle"?
Existe t-il une version québécoise de la revue française de faits divers "Ici Paris"?
Pauvre Céline ( c'est le nom de la princesse), elle nous aura bien fait rire à l'heure du déjeuner et des nouvelles.
La morale de fin sera étonnante, si si, vous verrez.
A tantôt.
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Un coup de maître pour un premier livre !!!!
Des dessins et texte drôles et colorés.
On attend les suivants avec impatience.
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Des contes avec l'accent belge, québécois et antillais ( en livre-cd)? Une idée qui ferait sourire les jeunes lecteurs mais qui pourrait faire grincer des dents, sembler ne pas éviter les écueils de la caricature.
Ce qui a une certaine époque faisait le pain béni des imitateurs humoristes n'a t-il pas involontairement à la longue tourné en dérision la singularité d'une culture?
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Une livre dédié à tous ceux qui portent un bouc.
Marcel, un champion de boxe américain, qui ne retire jamais ses gants et qui aime boire à la paille.
Un chien sur roulettes qui aime les longues parties de cartes.
Cuba qui ne ressemble pas vraiment à Cuba (mais un peu quand même).
Un livre de boxe qui ne parle pas vraiment de boxe (mais un peu quand même).
K.O. à Cuba est un livre difficile à classer.
Je l’ai lu d’abord comme une nouvelle graphique un peu simplette avant de me demander si c’était un album jeunesse. Je me suis rendu sur le site de l’éditeur et le site de l’éditeur ne m’a pas aidé. C’était indiqué « pour tous les âges ». Je l’ai lu à mon fils de trois ans en me demandant si les trucs sur les boucs et les pailles, ça aller le faire marrer et, en effet, ça l’a pas fait marrer. Mais le lendemain, il est parti prendre ce grand livre qu’on arrive même pas à ranger dans la bibliothèque tellement il est grand et il m’écoutait lui raconter des blagues qu’il ne comprenait pas jusqu’au moment où il a dit : « montre-moi le trombone ». Je suis aller à la dernière page et Marcel était en terrasse avec Pedrolito, le chien sur roulettes, et il y avait le trombone avec un nœud-nœud autour. Mon fils m’a demandé : « Pourquoi il a un trombone ? ». On a parlé de l’amitié, de la solitude de Marcel et de sa rencontre avec Pedrolito. Il écoutait attentivement.
Le dessin est comme l’histoire : un peu simplet d’apparence mais d’une grande maîtrise ; c’est un dessin faussement naïf. Le sens des perspectives nous plonge dans l’histoire puis nous la fait voir de haut. L’enchaînement des séquences et d’illustrations pleine page donne un sacré rythme. Les couleurs ne me semblaient pas vraiment retranscrire ni Cuba, ni la boxe mais quand j’ai vu cette Ford Mustang jaune, je n’ai pu que m’incliner. L’illustratrice avait réussi son coup : dessiner pour elle et pour tout le monde.
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J'ai eu un sacré coup de coeur pour le style de dessin !! Je suis fan de ces grands aplats colorés assez épurés (aux feutres ? à la peinture ?) qui dans ce grand format, ressemblent à des tableaux. C'est dynamique, frais, vivant. ça donne envie de voyager avec les personnages, de se perdre dans la foule et de danser dans les rues de Cuba.
J'avais déjà eu un coup de coeur dans les allées du salon du livre jeunesse de l'année dernière. Il faut dire que ce livre ne passe pas inaperçu.
Marcel est un boxer qui ne quitte jamais ses gants. Il enchaîne les journées d'entraînement sans parler, des petits rituels dictés par sa coach. Jusqu'au jour où il rencontre Pedrolito, un teckel à roulettes. Et là, Marcel reprend les rênes de sa vie. Fini les combats, fini les victoires mais finalement...Marcel a de nouveau le sourire, il est de nouveau heureux. N'est-ce pas ça l'essentiel ?
Une belle histoire sur l'amitié à reserver aux plus petits, mais pourquoi pas au plus grands aussi ?
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Il parait que l'homme idéal idéal existe et qu'il serait québécois...
Dans cette parodie d'un célèbre conte traditionnel Camille de Cussac prouve le contraire. Avec ce livre-cd aux accents exotiques elle revisite le personnage de Barbe Bleue en y injectant son humour et une certaine impertinence.
Un homme riche et solitaire, resté célibataire, fait jaser à Montréal. Les parents des jeunes filles dans la fleur de l'âge ne le considèrent pas comme un bon parti. En effet ses précédentes épouses ont toutes disparues sans laisser d'adresse. Mais un beau jour il parvient à séduire sa voisine et se marie dans la foulée. Lors de son premier voyage, ça ne manque pas, il confie à la jeune femme un trousseau de clés assorti d'une consigne à respecter.
Avec cette histoire décalée à la morale féministe Catherine de Cussac nous initie à la culture québécoise. Le récit est fait avec l'accent bien sûr !
Un album à lire ou à écouter dès 6 ans.
Son truc en plus : un lexique illustré des mots et expressions utilisés
Pour aller plus loin : dans la même collection Camille de Cussac vous propose également Le petit chaperon à la sauce Belge !
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Je remercie La masse critique de Babelio pour l’envoie de ce graphique.
Je vous dirais les 2 bémols :
- Le prix de 20€50 qui peut en rebuter certain même si c’est un relié.
- La taille de l’album qui est un très grand format ou j’ai dû le poser pour le lire.
Nous allons faire la rencontre de Marcel qui est un boxeur américain de 100 kilos avec un bouc très fin qui à ce jour gagner tout ses matchs. Est-il heureux pour autant ? Pas du tout c’est même l’inverse. Il est plutôt triste, malheureux, solitaire malgré la horde de personnes qui l’entoure et ses fans. Il ne parle jamais et porte sans arrêt ses gants. Marcel va rencontrer Pedrolito, un teckel à roulettes qui lui fera du bien au moral, il commencera à sourire.
Il y a sa coach, Dany, au caractère fort du au fait qu’elle viens d’une fratrie de 8 frères et sœurs. Elle ne parle pas, elle crie. Elle va préparer LE match qui va bouleverser son existence. Il va rencontrer un certain Louis Grandnez, un boxer français.
Le livre est original par ses couleurs qui parait être dessiner et/ou colorier aux feutres. Il y a beaucoup de couleurs agréables à regarder. Je le donne à une amie qui a un petit fils.
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