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Critiques de Camille de Montgolfier (34)
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La forêt de Saint-Ambroise

Chez les éditions Pygmalion, on est plutôt habitué à rencontrer des auteurs et autrices de fantasy étrangers chevronnés dont le succès est déjà assuré, à l’image de Robin Hobb ou G. R. R. Martin. Mais voilà que l’éditeur promeut cette année le premier roman d’une autrice française, Camille de Montgolfier, sur lequel il ne tarit pas d’éloges. L’ouvrage met en scène un jeune homme, Octave, qui a mis sa vie entre parenthèse depuis la naissance de sa demi-sœur Ariane dont il assume la garde depuis que celle-ci a été abandonnée par leur père. Un choix que le héros ne regrette pas mais qui implique une vie simple et sage, dans un petit village français dont la tranquillité va néanmoins être sérieusement bouleversée par l’arrivée de plusieurs individus très étranges. Il y a d’abord cette famille qui vient de prendre possession du manoir voisin et dont l’attitude déroutante met Octave mal à l’aise. Et puis il y a cette licorne, qui débarque un jour dans son salon et lui demande de l’aide pour sauver sa cavalière… La quatrième de couverture vante un « roman fantastique original » mais l’exposition du pitch suffit à comprendre qu’on a affaire à une histoire somme toute très classique. Trop, même. Licorne, sorcière, nécromancien… : on retrouve ici une partie des figures traditionnelles de la fantasy qui sont traitées sans une once de singularité. Les licornes sont pures et belles, les nécromanciens sont vraiment très méchants, les sorcières sont vicieuses et maléfiques… La totalité du roman est d’ailleurs à l’avenant : tout y est extrêmement stéréotypé, qu’il s’agisse de l’intrigue aussi bien que de l’univers et surtout des personnages. Cette accumulation de poncifs est d’autant plus déstabilisante qu’elle s’accompagne d’un enthousiasme presque palpable de la part de l’autrice, un peu comme si celle-ci venait tout juste de découvrir avec émerveillement ce que pouvait permettre l’imaginaire sans avoir pris suffisamment de recul pour vouloir se détacher un minimum des images d’Épinal traditionnelles.



Le résultat est pour le moins déconcertant car, quand bien même l’intrigue et les éléments surnaturels qui y sont ajoutés ne volent pas très haut, la lecture est malgré tout loin d’être un calvaire tant l’allégresse de l’autrice est manifeste. L’univers, lui, est un peu moins cliché que les créatures mises en scènes mais à peine, puisqu’on retrouve le traditionnel monde magique caché dans notre propre monde et que seuls les initiés peuvent discerner. Quelques explications sont données sur le fonctionnement de cette société parallèle qui possède ses propres institutions et représentants, mais cela s’insère assez mal dans l’intrigue générale et se révèle au final presque anecdotique. Certaines spécificités de l’univers sont de plus abordées de façon très maladroites et tombent parfois comme un cheveu sur la soupe, comme si, là encore, l’autrice était contente d’avoir fait une découverte sympathique et n’avait pas trop su comme l’insérer dans le récit. Le plus gros bémol tient à mon sens aux personnages et à la naïveté désarmante de leur réaction tout au long du récit. Cela n’est certes guère surprenant concernant le personnage d’Ariane en raison de son jeune âge, mais même les adultes font preuve de candeur et adoptent des comportements peu naturels et stéréotypés. L’histoire d’amour est cousue de fil blanc (SPOILER : et on nous fait même le coup du mariage à la fin de l’aventure, au secours !) de même que la relation entre Ariane et Octave qui, bien que touchante, est aisément prévisible dans son évolution. Le récit est de plus extrêmement manichéen, puisqu’on a majoritairement des gentils vraiment très gentils et des méchants vraiment très méchants, qu’il s’agisse des nécromanciens ou du père d’Octave et Ariane qu’aucune nuance ne viendra complexifier.



Vous l’aurez compris, je suis complètement passée à côté de « La forêt de Saint-Ambroise » qui, malgré l’enthousiasme perceptible de l’autrice, s’avère bien trop stéréotypé et prévisible. La candeur désarmante des personnages ainsi qu’une succession de maladresses dans la manière d’exposer l’univers et ses spécificités sont également problématiques et finiront de décourager les lecteurs assidus d’imaginaire. A réserver peut-être à un lectorat plus jeune… ?
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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La forêt de Saint-Ambroise

Un roman jeunesse où se mêlent adroitement merveilleux et fantastique avec sorcières, scythes aux pouvoirs élémentaires et nécromanciens côtoyant licornes, pégases et autres créatures imaginaires. Quelques passages un peu mièvres à mon goût même si j'ai aimé l'univers présenté. Le plus de cette histoire la relation d'Octave et Ariane. Sans grande surprise, l'on passe un bon moment.
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La forêt de Saint-Ambroise

J'ai découvert ce roman grâce à l'opération Masse critique et un grand merci car j'ai adoré ma lecture !



On suit l'histoire d'Octave, un jeune homme effacé qui élève sa petite soeur dans un tout petit village français. Leur père les a lâchement abandonnés, et Octave a décidé d'élever la petite Ariane même s'ils n'ont pas la même mère. Mais un jour de mystérieuses personnes emménagent dans la maison d'à côté. Des gens élégants, entourés d'une aura de mystère. Et une licorne va débarquer dans le salon d'Octave. Leurs vies vont alors totalement basculer dans un monde qui leur était jusque là caché.



Je vois certaines personnes arriver en me disant "Une licorne dans un salon, n'importe quoi, c'est quoi ce roman ?". Ne prenez pas peur, si cela peut vous sembler un brin farfelu ne vous arrêtez pas à ce préjugé : le roman en vaut vraiment la peine. J'ai découvert un monde fantastique absolument sublime au fil de ces quelques pages. L'histoire est bien rôdée, l'ambiance est magique. Il y'a de l'action, des personnages variés, un véritable monde qui a été bien pensé et réfléchi. Ce roman mérite d'être plus connu. La nature est sublimée et le message profond est très beau. Je vous invite amplement à découvrir cette pépite !



Je tiens à souligner la très jolie couverture qui représente très bien le roman.

Par contre je veux une suite ! L'univers est incroyable et il y'a matière à créer quelque chose d'encore plus magique !



Bref si vous aimez le fantastique, la magie et les bons romans, foncez.
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La bibliothèque du manoir

Il y a quelques temps, j'ai participé à la campagne Ulule des éditions Twinkle. Elles proposaient un recueil de 10 contes particuliers et inédits pour un automne victorien, écrits par 12 auteurs français que je n'avais encore jamais lus. J'avais entendu parlé de certains d'entre eux mais d'autres étaient de parfaits inconnus. Une belle occasion de découvrir de nouvelles plumes.



La bibliothèque du manoir est un vrai petit bijou. L'ouvrage est extrêmement soigné : couverture rigide aspect velours, couleurs automnales et dorures, lien conducteur entre chaque nouvelle, illustrations et graphismes travaillés avec soin. Autant dire que l'on pousse la porte du manoir avec plaisir !



Je ne donnerai pas mon avis sur chaque conte en particulier, mais plutôt sur l'ouvrage global. Au-delà de son écrin chatoyant, une fois la porte du manoir ouverte, le lecteur prend un plaisir manifeste à découvrir les différentes histoires, les différentes plumes. J'ai apprécié chacune d'entre elle, plongée dans l'ambiance dès le préambule, qui comme de cette manière : "Quelque part à la lisière des rêves les plus étranges et des fantasmagories de l'esprit, il existe un manoir oublié de toutes et de tous, bâti dans le plus grand secret derrière une forêt des ombres. Auréolé de brume et de mystère, ce manoir a choisi l'atmosphère particulière de l'automne pour vous ouvrir ses portes...".



La bibliothèque du manoir est une expérience de lecture qui nous entraîne dans des univers différents, mais toujours à la même époque. Si le format "nouvelle" n'est pas mon préféré, j'ai aimé naviguer d'une histoire à l'autre, comme l'invitée, confortablement installée dans la bibliothèque et à l'écoute que j'étais. Outre l'époque, ces récits ont autre chose en commun : un univers fantastique et la capacité de surprendre le lecteur avec une conclusion souvent inattendue.



Le temps de quelques pages, ces auteurs, connus ou inconnus, ont su me faire rêver et voyager. J'ai savouré leurs mots, tantôt poétiques, tantôt tranchants; et j'ai salué leur imagination débordante.



Si je devais n'en retenir qu'un seul, je pense que ce serait Un Songe d'Automne de Livia Meinzolt, car l'ambiance de son manoir endormi m'a vraiment séduite.
Lien : https://sawisa.wixsite.com/y..
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La forêt de Saint-Ambroise

J'ai trouver ce livre par hasard dans ma librairie, le résumé m'a tout de suite donner envi de le lire! Et franchement, je suis pas déçu de mon achat! J'ai vraiment tout adoré, que ce soit l'histoire, les personnages, la forêt magique, l'univers entier est génial et bien écrit (il y a juste le milieu politique de l'univers, j'avoue m'être un peu perdu. Peut être trop d'informations d'un coup..) pour un premier livre je félicite l'auteur! Et merci de m'avoir fait voyager à travers vos lignes!
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La forêt de Saint-Ambroise

J’ai découvert ce roman grâce à la dernière masse critique Babelio : la couverture est magnifique, j’adore découvrir des premiers romans d’auteurs francophones, et pour l’instant, je suis très « forêt » dans mes lectures. (et puis, il y avait une licorne, alors c’était forcément cool 😀 ) J’ai donc été ravie quand j’ai reçu le mail pour me dire que j’allais recevoir ce roman, encore merci Babelio et Pygmalion !



Octave s’occupe seul de sa petite sœur Ariane : habitant le manoir en ruine familial et travaillant comme bibliothécaire, il mène une existence tranquille, bien qu’assez solitaire. Alors que quatre étrangers ont loué la maison de leur voisine, Octave fait une rencontre des plus étranges : une licorne, qui lui demande son aide pour sauver son amie prisonnière des quatre malfaisants. Octave, toujours prêt à assister son prochain, ne va pas hésiter une seconde. Il se mêle sans le vouloir d’un conflit du monde caché et va découvrir que le monde ne se résume pas à la normalité qu’il pensait si bien connaître.



Octave et Ariane sont tout l’un pour l’autre. C’est cet amour inconditionnel qui m’a le plus touchée dans ce roman. Octave a passé sa vie à s’occuper des autres sans prendre la peine de se demander quels étaient ses passions, ses aspirations, ses rêves. Ariane lui a été déposée bébé sans qu’on lui laisse le choix de s’en occuper ou non. Il met dans son éducation tout son amour, sans aucune colère ni rancune envers cette enfant qui n’a rien demandé non plus. Leur histoire est tellement bouleversante, et l’autrice la raconte avec tellement de douceur et de sentiments que cela m’a énormément touchée.



Leur lieu de vie donne une ambiance nostalgique, mélancolique, presque gothique au récit. Une seule ombre hante les deux jeunes gens : leur père, qui revient de temps en temps, soi-disant pour prendre des nouvelles, mais qui leur rappelle à quel point sa vie à Paris est géniale sans leur proposer de le rejoindre, et qui emporte à chaque fois un peu d’argenterie ou des tableaux anciens… Quel personnage détestable et égoïste ! Tout l’opposé d’Octave.



Il a fallu pas mal de temps avant que l’action démarre vraiment, et je dois dire que je m’étais confortablement installée dans ce rythme calme et apaisé. J’ai donc trouvé qu’une fois qu’Octave partait avec les paladins (car oui, il ne va pas rester chez lui après avoir découvert ce monde caché !), tout s’enchainait très (trop?) rapidement. On nous donne beaucoup d’éléments sur la façon dont fonctionne cette société (histoire, politique, règles…) et sur la magie qui la régie. Comme le livre est présenté comme un one-shot, j’ai trouvé qu’il y avait un peu trop de détails par rapport à tout cela. Il y a cependant des ouvertures pour que l’histoire continue, donc cela sera peut-être utile dans une future suite !



L’idée de la quintessence, magie qui imprègne le monde caché, m’a un peu rappelé la force dans Star Wars : une énergie qui est en nous mais qui est aussi partout autour de nous, un potentiel qu’une partie seulement des gens peuvent utiliser pour faire le bien ou le mal. J’ai aussi bien aimé découvrir les différentes créatures magiques, ainsi que les liens qu’elles ont créés avec leur compagnon de route. On passe un peu vite dans la forêt de Saint-Ambroise, qui avait l’air d’être un lieu enchanté, dommage.



Un premier roman réussi : une introduction tout en douceur dans la vie d’Octave, jeune homme solitaire qui élève seul sa petite sœur, une embardée dans un monde imaginaire toujours très proche du nôtre, avec des personnages et des créatures magiques très attachants. Il y avait un peu trop de détails pour moi pour un tome unique, mais qui sait, l’autrice prévoit peut-être une suite ?
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La bibliothèque du manoir

🎃 Ambiance Halloween à 100% 🎃



10 contes aux accents Victoriens, tous écrits par des autrices et auteurs différents 🦇



10 histoires qui nous plongent dans la frénésie d'Halloween et nous maintiennent la tête sous l'eau frénétiquement 😂



Ce qu'il faut savoir c'est que j'adore les contes, c'est vraiment un format que j'adore, les contes revisités comme les contes originaux (ce qui est le cas pour ce livre)!



Du coup, quand j'ai vu la campagne Ulule de ce livre, j'ai sauté sur l'occasion, surtout que je connaissais déjà la plume de plusieurs des autrices et auteurs de ce projet ❤️



J'ai beaucoup aimé cette lecture, chaque conte est totalement différent du précédent en terme d'ambiance, de style et de plume, impossible de s'ennuyer ❤️



Certains contes m'ont touché, d'autres m'ont amusé, et encore d'autres m'ont laissé dubitative, je me suis demandé si j'avais bien tout compris 🤣🤣



Mais ce qui est sûr c'est que j'ai passé un très bon moment 😁



Et puis la beauté de ce livre, vraiment, il est sublime ! Pfffiou 😍
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La bibliothèque du manoir

Une lecture fascinante. Dix contes très bien écrits, dans des registres et des tons très variés, mais tous dans une ambiance victorienne, gothique et mystérieuse.



Dans ce recueil, vous croiserez un enfant en fugue recueilli par un cirque et un éteigneur de réverbères. Vous entrerez dans l'étrange boutique de souvenirs d'Isadora, veillerez Gabriel aux prises avec une malédiction familiale, rencontrerez la jeune Jeanne à travers son journal intime, vous promènerez dans Londres en compagnie de Drake, le farfadet que vous seul pourrez voir ou bien dans Beaumont à la rencontre de la poupée mécanique Cora ...



J'ai passé un très bon moment de lecture. Chaque nouvelle est unique et très bien écrite. Chaque auteur et chaque autrice ont leur style bien à eux. C'est autant de perles et autant d'émotions, allant du rire, à la mélancolie, à la frayeur. On explore l'âme humaine ainsi que les thèmes de la mort, de l'amour, du carcan des conventions et de la société pour les femmes, et aussi les hommes, du désir de liberté, de la culpabilité et de la folie.



L'ambiance est souvent mystérieuse, parfois lugubre, dans les rues pleines de fog de Londres, ou dans les grands parcs brumeux aux arbres couronnés d'orange et de rouge. Elle est aussi onirique et fantastique.

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La forêt de Saint-Ambroise

La Forêt de Saint-Ambroise n'est pas un roman de fantasy classique. Alors que l'heure est plutôt au grimdark et aux personnages torturés, l'autrice prend le parti d'écrire un conte de fées pour adultes, une revisitation contemporaine du récit merveilleux. Original et bienvenu !
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La bibliothèque du manoir

c’est la première fois que je lisais un livre de ce genre et j’ai vraiment aimé lire chaque soir mon petit conte avec ma tisane et ma musique de fond parfois ! (Tim Burton themes pépite pour ces lectures !)



L’objet livre est vraiment sublime , je trouve le toucher très agréable et les illustrations avant chaque histoire étaient très belles et résumaient bien le thème !



J’ai été subjugué par la moitié des histoires , d’autres m’ont laissé un peu sceptique , peut être n’étais je pas dans le bon mood ..

En tous cas je vous conseille cette lecture totalement dans le thème autonomal
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La forêt de Saint-Ambroise

Dès le début, le décor est planté, les personnages présentés, l'intrigue lancée. C'est une chose qui m'a plu dans ce roman car je ne me suis jamais ennuyée lors de ma lecture. Au contraire, j'étais portée par l'action et les personnages et par la plume, extrêmement belle et fluide.

Je me suis ainsi retrouvée dans un autre monde dans notre monde où je me suis sentie comme dans une bulle. Ma lecture a été extrêmement agréable et je me suis plusieurs fois imaginée à la table d'Octave, buvant une infusion ou goûtant les plats qu'il sait si bien cuisiner.



La facilité avec laquelle on nous explique la complexité est également très appréciable dans ce genre d'univers où nous sommes souvent censés connaître tous les termes magiques.

Les personnages ont aussi chacun une âme qui m'a touchée et je pense que c'était le but surtout concernant nos personnages principaux et leurs attachements. D'ailleurs, les détails les concernant, les petites choses qui permettent de leur insuffler la vie à travers des mots m'ont permis de rentrer de suite dans le roman.



Le message de paix porté au fil du récit m'a paru très à propos et bien amené. En général, lorsqu'un roman prône l'amour des autres, la bonté, le bien et la candeur, j'ai du mal à accrocher car je trouve le sujet exposé avec trop de naïveté. Ici, je ne sais par quel sortilège, j'avais juste l'impression d'être sous un édredon alors que l'on me contait une histoire fantastique avec une morale à la fin.



Ce roman a été, pour moi, une très belle découverte !
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La bibliothèque du manoir

« Quelque part à la lisière des rêves les plus étranges et des fantasmagories de l’esprit, il existe un manoir oublié de toutes et de tous, bâti dans le plus grand secret derrière une forêt des ombres. Auréolé de brume et de mystère, ce manoir a choisi l’atmosphère particulière de l’automne pour vous ouvrir ses portes…

[…]

Si vous lisez ces lignes, c’est que vous avez décidé de répondre à une invitation. Ou que vous vous apprêtez à le faire.

Alors venez, osez, entrez…

Nous vous souhaitons la bienvenue au manoir! »



La Bibliothèque du Manoir, Collectif @twinkleeditions



L’automne frappe à la porte, le vent froid s’infiltre, la pluie glacée frappe le carreau… rien de tel qu’une ambiance de saison pour lire ces dix contes victoriens écrits par plusieurs autrices et auteurs qui n’ont pour seul objectif que de nous transporter dans un monde étrange et fantasmagorique, peuplé de créatures et sortilèges, de portes qui grincent et de courants d’air, de brume et de pénombre… un univers propre à la semaine du 31 octobre!



« Connaissez-vous le mythe des loups-garous qui deviennent des meurtriers incontrôlables à la pleine lune? Eh bien, imaginez que le sort du Souffleur de Lumières était, en quelque sorte, semblable au leur.»



Chaque conte recèle des trésors d’enchantements, de maléfices, de peurs… mais de charmes aussi! Ma prédilection allant au conte de @laetitia.arnould Le Souffleur de Lumières.



« Il est des histoires, étranges ou familières, qui n’ont d’autre prétention que celle d’être racontées. Elles s’affranchissent des codes et des lois, semblent parfois hors d’atteinte, hors d’haleine, hors du temps. Sans le savoir, pourtant, elles s’inscrivent dans la mémoire populaire et refont surface dans les souvenirs jaunis, avec la même ténacité que le vent qui, d’octobre à décembre, emporte les feuilles d’automne.

À mon humble avis l’histoire du Souffleur de Lumières est de celles-là.»



Certains contes égrènent aussi quelques références littéraires, tel celui de @jeremy_angelo.books



« Victor Hugo, Alexandre Dumas, Jules Verne… la liste de génies d’Outre-Manche est longue. Même si Octave n’a pas trop le cœur à discuter littérature… »



Un recueil à découvrir! 👻
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La bibliothèque du manoir

Histoire de rester dans le mood automnale, "La Bibliothèque du Manoir" a accompagné mon mois d'octobre avec dix contes à l'ambiance spooky/victorienne. Ne réunissant que des auteurs français (dont certains que je connaissais déjà, comme Ellie. S. Green, ayant rédigé "Steam Sailors"), c'est une belle initiative que nous a réalisé la Twinkle Editions.



On ajoute à cela que l'ouvrage est un magnifique objet, avec de superbes illustrations, et l'atmosphère est posée.



Tous les soirs, j'ai donc lu un conte de ce recueil, et ce jusqu'à Halloween. C'était mon petit rendez-vous sous la couette, comme quand je m'amusais à me créer des histoires d'horreur étant enfant.

Certains contes étaient enchanteurs, d'autres donnaient le frisson... Si j'ai apprécié toutes les nouvelles dans l'ensemble, je dirais avoir eu des petites préférences pour "Le Bourreau des Coeurs Eplorés" de Johanna Marines et A.J. Twice, et "La Fabrique Mécanique" de Camille Montgolfier, que j'ai trouvé vraiment originaux, et dont j'ai tout particulièrement apprécié la plume.



Hâte de lire "Là où réside l'hiver" de Laetitia Arnould lors des mois froids à venir !
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La bibliothèque du manoir

Je tiens à remercier les éditions Twinkles pour leur envoi des livres de la campagne ulule en parfait état et de m'avoir fait découvrir pas mal d'auteures, auteurs à la plume si addictive, que de plaisir de se plonger chaque jour dans un conte et surtout lire un livre bien illustré.



Dans Freak Show on y retrouve Eliott qui suite à un incendie quitte la ville de Sheffield et prend le train jusqu'à Birmingham, il ne se doutait pas qu'il allait tomber sur des monstres d'un freak show. Tout en cachant ce qu'il à fait la haut, il intègre ce freak show et il ne sera pas le seul à avoir des secrets.



Dans Le souffleur de lumières, l'histoire se déroule à Londres en octobre 1858 et on y retrouve comme le montre si bien le titre un souffleur de lumières qui vit la nuit, mais qui connait vraiment son histoire? Personne à part cette petite fille au violon errant sur les docks, bas-fond de la capitale, où sur les rives de la Tamise.



Dans le Bourreaux des cœurs éplorés, on y retrouve Ivy Lunacy qui suite à la mort de son mari va tomber amoureuse de la mort elle même. Elle est envoûtée par Mr Heartless. Elle va tout faire pour passer, repasser une ou plusieurs nuits dans ses bras.



Dans Sa voix au delà des voies, on y retrouve romane qui inaugure une ligne de chemins de fers en 1845? étant invité par son oncle. Elle ne se sera jamais doutée qu'elle tombera sur une drôle de créature lui faisant peur mais qui la guidera vers son rêve d'écrivaine.



Dans La fabrique mécanique, on y retrouve Louis Edouard qui lors d'un voyage entre la pension britannique et la maison de famille des Beaumont, lorsqu'il arrive avec une voyageuse à Beaumont tombe sur une ville remplie d'automates. et ces fameux automates servant les habitants se sont libérés.



Dans East End, l'histoire se déroule à Londres fin septembre 1888, on y retrouve Stanley qui se croit fou vu qu'il parle à des drôles de créatures. Sauf que Drake un ami imaginaire de son enfance l'appelle au sujet des meurtres dans les bas-fonds de Londres et le meurtrier vise que des farfadets, dragonnets ou fées.



Dans L'Amphytrion, à Manchester à la fin du XIXème siècle on y retrouve Octave qui offre l'hospitalité pour converser avec lui, si vous avez faim n'hésitez pas à vous rendre chez lui et régalez vous chez L'Amphytrion.



Dans Vous montez mademoiselle, on y retrouve Gabrielle qui rentre chez elle, sauf qu'elle va mettre la main sur le journal de Jeanne, une mystérieuse parente qui nous parle de voyage à bords de trains fabuleux. Qui était elle? Ces fameux trains n'étaient ils que le fruit de son imagination?



Dans Un songe d'automne, on y retrouve Abigail qui se voit engager au manoir des Grays. Elle doit veiller sur un homme ayant un mal étrange. Et plus elle passe de nuits à son chevet plus elle se rend compte que cela dépasse tout ce qu'elle imaginait jusque là. Quel mal ronge cet homme?



Dans le dernier conte La boutique de souvenirs d'Isadora, chaque 31 octobre les esprits déposent à Isadora des souvenirs à transmettre à leurs proches. Sauf qu'un jour le souvenir d'une jeune fille potentiellement en danger est retrouvé et il va falloir faire vite.



Un magnifique recueil de contes bien illustré avec diverses histoires si prenantes les une que les autres à lire et relire chaque années à l'approche d'Halloween.



Si vous aimez les contes particuliers, gothiques et inédits c'est ce livre qu'il faut lire.
Lien : https://myreadbooks.over-blo..
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La bibliothèque du manoir

J'avais envie d'une ambiance automnale et d'histoire courtes : ce recueil de contes est idéal pour la saison ! En plus d'être un bel objet-livre, il m'a transporté dans 10 histoires de 13 plumes différentes pour valoriser l'esthétique victorienne et célébrer les bons et mauvais côtés de cette époque. Bienvenue au manoir !



Mon avis général sur le recueil :



Côté esthétique, l’ouvrage est très soigné : couverture rigide, reliure au fil, papier épais, jolies illustrations qui collent bien au thème. C’est un livre que l’on a envie de garder dans sa bibliothèque et qui ravira les collectionneurs de belles couvertures.



Au niveau du contenu, l’ensemble des contes est cohérent au niveau de l’esthétique victorienne et en ce sens il tient ses promesses. On passe de Londres à la campagne brumeuse, de Manchester à Birmingham, dans les bas-fonds comme du côté des belles demeures aristocrates. Il se dégage de l’ensemble du recueil une sorte de mélancolie, que l’on pourrait retrouver chez Dickens, et peu d’histoires ont une fin très joyeuse ce qui renforce leur côté victorien. En effet, qu’ils soient pauvres ou riches, les personnages principaux sont en général assez malheureux dans leur vie. Le thème du jeune aristocrate rebelle qui ne souhaite pas suivre les traces de ses parents est assez récurrent, tout comme celui des trains, promesse de voyage ou de nouveau départ. Seule une histoire fait exception en introduisant du Steampunk et en situant son action en France (= La Fabrique Mécanique).



Concernant les genres des contes, en plus de l’esthétique victorienne, on retrouve du policier, du surnaturel, du fantastique, et même de la romance. Le Souffleur de Lumières apporte aussi un côté Légende Urbaine, qui s’inscrit totalement dans le conte.



Il y a 10 histoires, et 13 auteurs et de ce point de vue des styles très variés. A mon sens, autant le recueil garde une cohérence de thème autour du conte victorien, autant ce n’est pas le cas pour les styles d’écriture. Mais pour autant, cela ne gêne pas la lecture et cela permet de découvrir des auteurs inconnus, ce que j’ai beaucoup apprécié. Le seul bémol que j’ai trouvé à l’ensemble, est qu’après lecture, j’ai éprouvé des difficultés à me souvenir de chaque histoire excepté la dernière. J’ai dû relire le début de chaque conte pour rédiger cet avis. Ce qui me laisse à penser qu’il manquait peut-être quelque chose à chaque conte pour me marquer suffisamment et m’en souvenir.



Mon avis pour chaque conte :



FREAK SHOW, PAR ELLIE S.GREEN

Résumé : Après avoir déclenché un terrible incendie, Elliot fuit Sheffield et prend clandestinement un train pour Birmingham, où il rencontre les monstres d’un freak show itinérant. Tout en cachant son acte criminel, Elliot intègre la compagnie et va vite comprendre qu’il n’est pas le seul à avoir des secrets.



Mon avis : Ici l’autrice nous emmène dans un orphelinat effroyable où Elliot commet des vols ou des bêtises pour améliorer le quotidien des autres orphelins plus jeunes que lui. Elle dénonce en parallèle les conditions de vie des orphelins dans les institutions victoriennes. C’est sa bévue de trop qui va obliger Elliot à fuir et à rejoindre malgré lui un cirque de curiosité, un Freak Show, afin de survivre et de se trouver un nouveau foyer. L’histoire est racontée du point de vue de l’enfant et de ce qu’il perçoit du cirque, ce qui renforce le côté mystérieux et fantastique de son aventure. Car il s’agit d’un cirque spécial, à la fois repoussé par les religieux à cause des « créatures » qui y sont exposées, ostracisé par la population qui y voit des personnes contre-nature, mais aussi l’objet d’une curiosité morbide qui lui permet de vivre de sa différence. Les membres du cirque apparaissent toujours très polis avec le reste de la population car c’est le seul rempart qu’ils ont trouvé pour survivre. Au fil de l’histoire, Elliot va découvrir les secrets du cirque et en apprendre sur lui-même. Un joli rebondissement survient en fin de conte, que je n’avais pas vu venir ! Un conte sur la différence et le deuil.



LE SOUFFLEUR DE LUMIÈRES, PAR LAETITIA ARNOULD



Résumé : Octobre 1858. A Londres, le Souffleur de Lumières fait régner la nuit. Il est le pendant sombre de l’allumeur de réverbères, ou son descendant maudit. Mais qui connaît son histoire ou son vrai nom ? Personne, à part peut-être cette petite fille au violon, qui erre sur les docks, dans les bas-fonds de la capitale et sur les rives de la Tamise…



Mon avis : Le Souffleur de Lumière apparaît comme une légende urbaine dans ce conte. L’histoire est racontée par un narrateur extérieur qui analyse les actions du Souffleur et sa transformation progressive au contact d’une mystérieuse petite fille. J’ai beaucoup apprécié l’ambiance tout à fait victorienne de ce conte qui nous plonge dans un Londres brumeux, aux côtés d’un personnage fantastique tiré tout droit d’un cauchemar. La petite fille apporte une touche d’humanité et d’histoire dans ce conte, même si elle ressemble beaucoup à la petite marchande d’allumettes. Un conte sur ce qui nous guide dans la vie et sur les légendes de Londres.



LE BOURREAU DES CŒURS ÉPLORÉS, PAR A.J TWICE & JOHANNA MARINES



Résumé : Suite à la mort stupide de son premier mari, Ivy Lunacy tombe sous le charme de la Mort elle-même, personnifiée par l’envoûtant Mr Heartless. Dès lors, elle n’aura de cesse de tout tenter pour revivre une nuit -ou plusieurs – dans ses bras. De l’amour à la folie il n’y a qu’un pas… ou plusieurs trépas.



Mon avis : C’est l’histoire qui m’a fait le plus sourire face aux manigances du personnage principal féminin, prête à tout pour une nouvelle nuit de folie avec la Mort. Ivy est une vraie garce, une mante religieuse, une veuve noire. Tout ce qui l’intéresse, ce sont des maris vieux, riches et qui meurent assez rapidement. La mort de son premier mari est juste improbable, mais les autres sont hilarantes. J’ai adoré les subterfuges qu’elle utilise pour ne pas se plier aux devoirs conjugaux avec ses légitimes. Quant à la mort, on la sent blasée devant cette folle dont elle n’arrive jamais à retenir le prénom et qu’elle s’efforce de ghoster tant qu’elle le peut. Mais rira bien qui rira le dernier. Je n’avais pas vu venir le final qui m’a bien surprise. Un conte sur la vénalité et l’amour fou aux conséquences désastreuses.



SA VOIX AU-DELÀ DES VOIES, PAR NANCY GUILBERT



Résumé : Romane est invitée par son parrain, le riche industriel Gordon Perkins, pour l’inauguration d’une nouvelle ligne de chemin de fer, en 1845. Elle ne peut se douter qu’elle va y rencontrer un personnage très singulier qui, s’il lui inspirera de la peur, la guidera d’une manière inattendue vers son rêve d’écrivaine…



Mon avis : Ce conte est une histoire de fantôme… de trains ! La première partie est l’histoire de Romane qui va vivre une expérience surnaturelle dans un train où elle a été invitée. La seconde partie est le roman que Romane va écrire suite à cette histoire et va propulser sa carrière d’écrivaine, chose impensable à l’époque victorienne (il fallait emprunter un nom masculin pour pouvoir être publiée et écrire pour une femme n’était pas très bien vu). J’ai aimé les piques lancées par Romane sur son oncle et sa tante richissimes qui l’invitent pour montrer qu’ils font oeuvre de charité auprès de leur propre famille. J’ai apprécié l’histoire du fantôme et des circonstances de sa mort qui dénoncent une industrialisation à l’extrême, au détriment des ouvriers. Pour autant, je n’ai pas vraiment frissonné face au surnaturel, peut-être parce que Romane elle-même n’avait pas trop peur (?). Néanmoins, la description des manifestations fantomatiques dans l’histoire étaient excellentes et très visuelles. Un conte sur les fantômes et la destinée.



LA FABRIQUE MÉCANIQUE, PAR CAMILLE DE MONTGOLFIER



Résumé : Au cours d’un voyage entre une pension britannique et la maison familiale de Beaumont, Louis-Edouard décrit sa ville dotée d’automates à la voyageuse qui partage son compartiment de train. Quand ils arrivent à Beaumont, toutefois, les choses ont changé et les automates qui servaient les habitants de la ville se sont libérés…



Mon avis : On rencontre dans ce conte le jeune héritier d’une famille française assez aisée qui règne sur un village où les automates gèrent le quotidien à la place des humains. Louis-Edouard est décrit comme un jeune garçon très conscient des apparences et de son futur rôle, mais surtout avec un bon coeur et l’envie de bien faire les choses. Sa rencontre fortuite avec cette voyageuse-aventurière va l’aider à résoudre un problème important dans son village, en lien avec une révolte d’automates. J’ai beaucoup apprécié la manière dont la voyageuse fait prendre conscience des choses au jeune garçon, lui apprenant à vivre sa vie en dehors des cours prodigués par sa pension. L’histoire de la poupée automate, leader de la rébellion est assez touchante. Celle de la rébellion en elle-même assez effroyable : un couvre-feu spécifiquement dédié aux habitants, l’obligation de se passer de tout aide manuelle. Cela fait prendre conscience de notre dépendance à la technologie à travers cette histoire. Une histoire avec une fin heureuse sur les dangers de la technologie et l’émancipation.



EAST END, PAR JENNIFER TELLIER



Résumé : Londres, fin septembre 1888. Stanley est convaincu qu’il est fou, puisqu’il converse avec des créatures surnaturelles. Mais Drake, l’un des amis imaginaires de son enfance, l’interpelle sur les meurtres qui se multiplient dans les bas-fonds londoniens et qui ne visent que des farfadets, des dragonnets et des faës…



Mon avis : Stanley est un jeune aristocrate qui fuit son devoir d’héritier en fréquentant le bas-peuple et les tavernes. Il aime les beuveries pour tromper son esprit et s’empêcher de devenir fou : il voit depuis son enfance des créatures surnaturelles qui conversent avec lui. Devant un père constamment déçu par lui, et une mère absente décédée prématurément, il se sent bien seul face à ce problème dont il ne peut pas parler. Quand enfin, il se décide à affronter les lutins et farfadets qui semblent avoir besoin de son aide, il plonge totalement dans la folie… Un conte sombre sur la quête de soi avec une référence à Jack l’éventreur et à Dr Jekyll et Mr Hyde.



L’AMPHITRYON, PAR JEREMY ANGELO



Résumé : Manchester, fin XIXe. Hormis le 31 octobre de chaque année, Octave de Cielmonde offre l’hospitalité en échange d’une simple conversation. Si votre estomac crie famine et que vous avez beaucoup de bagout, n’hésitez pas à franchir le seuil de sa porte, et régalez-vous chez l’Amphytrion. Si vous l’osez…



Mon avis : Octave est un être étrange dont on ne connaît pas grand chose, si ce n’est qu’il se repaît d’histoires et de compagnie plus que de nourriture. On croirait une légende urbaine comme celle du Souffleur de Lumières… Ce conte est le récit de la journée du 31 octobre, la seule date dans l’année où Octave n’invite personne. On en ignore la raison mais il semblerait que ce jour soit maudit et que l’hôte y révèle sa face la plus sombre. Malgré tout, un invité surprise fort malpoli et trop curieux va braver l’interdit en frappant à la porte d’Octave. J’ai beaucoup apprécié le fait de menus détails dans cette histoire comme le fait que le menu soit appétissant en fonction de la conversation de l’invité, ou qu’Octave ne semble pas vivant mais apprécie la compagnie de tous. Un conte sur l’adage : « La curiosité est un vilain défaut » et la solitude.



VOUS MONTEZ, MADEMOISELLE ? PAR SACHA BAZET



Résumé : Alors qu’elle retourne sur les terres de ses origines, Gabrielle met la main sur le journal de Jeanne, une mystérieuse parente. Dans ce carnet, la jeune femme fantasque évoque des aventures incroyables à bord de trains fabuleux. Qui était Jeanne ? Et ces trains étaient-ils bien plus que le fruit d’une imagination foisonnante ?



Mon avis : Encore un conte sur une jeune aristocrate qui souhaite s’émanciper de ses parents et de sa condition. Sauf qu’ici, elle revit le cheminement d’une parente qui a vécu la même chose à travers son journal intime. Et s’il existait une garde fantôme dans la montagne, à partir de laquelle on pouvait embarquer à travers des trains tous plus intéressants les uns que les autres ? Mais cette gare existe-t-elle vraiment ou est-elle le produit de l’imagination d’une jeune fille malade ? J’ai beaucoup apprécié les différents trains : celui des courtisanes, celui des scientifiques, de la bibliothèque, des aventuriers, des architectes-paysagistes, de la moralité… Tout se prête à un voyage imaginaire très intéressant. J’ai aussi apprécié le fait que l’héroïne gagne en maturité et ouvre les yeux sur sa condition privilégiée au fil de l’histoire. Le conte en dit long également sur l’attitude des aristocrates face aux membres de leur famille qui ne se plient pas aux conventions fixées par leur rang. Le final est ambiguë avec une fin ouverte, ce qui laisse au lecteur la possibilité d’imaginer la suite de l’histoire. Un conte sur l’émancipation et l’identité.



UN SONGE D’AUTOMNE, PAR LIVIA MEINZOLT



Résumé : Lorsque Abigail est engagée au manoir des Gray, elle s’attend à veiller un jeune homme atteint d’un mal étrange. Mais ce qu’elle découvre au fil des nuits passées au chevet de Gabriel est bien plus complexe qu’elle ne l’imaginait. Se pourrait-il que la malédiction des Gray soit plus qu’une simple superstition des villageois ?



Mon avis : L’histoire est une romance autour de deux personnages qui ne sont pas issus de la même classe sociale. Abigail est pauvre et doit travailler pour survivre. Gabriel est un nanti, malheureusement atteint d’une maladie héréditaire mystérieuse. J’ai apprécié le fait que l’héroïne fasse preuve de rationalité dès le départ au sujet de la malédiction de la famille de Gabriel, même si elle remettra en question son jugement à un moment donné de l’histoire. La malédiction révèle des secrets de famille honteux qui sont assez représentatifs d’une époque où les aristocrates abusaient de leur pouvoir auprès de leurs domestiques. L’autrice a un style assez poétique très agréable à lire, notamment dans ses descriptions de paysages et d’ambiance automnale. Un conte sur l’amour et la vengeance.



LA BOUTIQUE DE SOUVENIRS D’ISADORA, PAR KARINE MARTINS



Résumé : La « Boutique de souvenirs d’Isadora » n’a de boutique que le nom. Rien ne se vend, mais se transmet. Chaque 31 octobre, les esprits déposent des souvenirs à remettre aux vivants. Un jour, le souvenir d’une fillette, potentiellement en danger, est retrouvé. Commence alors une course contre la montre pour la chercher, à partir d’un seul indice : un dessin.



Mon avis : Sans doute mon conte préféré du recueil. Au niveau du genre, on oscille entre le fantastique et le policier auprès du personnage principal un peu alcoolique qui se fait engager auprès de la gérante un peu folle d’une boutique étrange. Au fil de l’histoire, on comprend qu’Isadora est un être fantomatique qui délivre les souvenirs des disparus à leurs familles afin de les aider à faire leur deuil. J’ai trouvé son rôle assez touchant mais le personnage est vraiment très étrange. Elle est décrite comme une silhouette fantomatique, habillée comme une poupée, et qui se soucie peu des apparences ou des conventions. A l’inverse, William est plutôt soucieux de la protéger du danger extérieur et d’arrondir les angles. Les deux personnages se complètent bien. J’ai beaucoup apprécié l’enquête qu’ils mènent pour retrouver la petite fille du dessin, même si William doute un instant de l’existence d’Isadora, ce qui apporte une touche de fantastique. J’aimerais lire d’autres histoires dans le même univers, d’autres enquêtes. Un conte sur le deuil et les secondes chances.



En conclusion : La Bibliothèque du Manoir est beau recueil de contes qui vous plongera dans une ambiance victorienne idéale pour l’automne. Si vous aimez enquêter, frissonner ou tout simplement retrouver l’ambiance des romans de Dickens, venez découvrir ces histoires toutes plus différentes les unes que les autres. Cependant, ne vous attendez pas forcément à des fins heureuses : comme dans Dickens, la vie est dure et difficile dans les bas-fonds de Londres, même si l’on vous apportera une lueur d’espoir de temps à autre...

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La forêt de Saint-Ambroise

J’ai vu une licorne et des sorcières crochue. Si si, je vous assure ! 🤞



🦦🦦🦦



Octave n’a pas forcément eu la vie facile. Un père absent, une mère pas toute nette, un bébé qu’on lui fourre dans les bras… Joyeux joyeux. 😁

Pourtant, il prend plaisir à faire sa petite vie, à élever Ariane comme si c’était sa fille … Mais attention, ca ne l’est pas ! Pas tout à fait (je sème le doute dans vos esprits, voyez-vous😌)



Mais comment continuer à être tranquille quand vos nouveaux voisins sont assez spéciaux ? 😬

A coup de boissons fumantes, vous perdez petit à petit pied et pourtant le lendemain pouf, vous voilà de retour 🤷‍♀️



Mais …



Ôtez moi d'un doute ?



Dites-moi, vous avez déjà vu beaucoup de licornes dans votre salon ? Parce que là, Octave se pose quand même pas mal de question sur sa visite !



🦦🦦🦦



Vous voyez le genre ? Fantasy, créatures, sorcières et Ordre ? Ouais le combo parfait si tout est bien articulé, et vous voulez savoir ? Tout est bien articulé dans ce livre ! 🤩 Pour mon plus grand bonheur. Et le tien si tu te décidés... LIS LE !



C’était un vrai plaisir de me plonger dans cette histoire ! DÉJÀ faut qu’on parle de la beauté de la couverture en fait. Genre mais quelle beauutééé ! Ensuite, pour une fois j’ai lu le résumé (tout arrive). Et je me suis dis que ca avait l’air trop bien



Et c’est trop bien ! J’ai vraiment passé un super bon moment, j’ai adoré Ariane, j’avais envie de lui faire des câlins. Ca m’a fait rire de voir la passion du miel dans ce bouquin

Octave lui est vachement mignon ! On le pense super réservé, puis il devient the héros ! Charlotte est bien sympathique aussi



Et cette petite lovestory tout en douceur ? Miam ! 🤤



En gros on est sur un très très très trèèèèès bonne lecture et j’attends avec impatience d’avoir la suiiiittteee !

Je veux des licornes ! Je veux de l'amour !

Je veux la suite de la forettt
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La forêt de Saint-Ambroise

Reçu dans le cadre d'une masse critique, j'avais été charmée par la couverture et le résumé qui promettait de belles choses. Je n'ai pas été déçue, loin de là.

La fin du livre nous laisse envisager une suite, probablement plus sombre et centrée sur Charlotte.

Féérique et ensorcelant, tels sont les deux mots qui pourraient qualifier ce premier roman de Camille de Montgolfier.




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La forêt de Saint-Ambroise

Octave se retrouve à élever sa soeur que son père lui laisse sans scrupule. Scrupule qu'il n’a pas eu quand il a abandonné son fils et la mère de celui-ci des années plus tot. Dès lors, il ne vivra que pour elle. Mais les événements vont changer quand il trouvera une licorne dans son jardin.

Premier livre de l’autrice et j'ai adoré. Je ne suis pas adepte de fantaisie, souvent trop chiant pour moi car trop de détails, de complexité sur les mondes et autres, mais la, elle a su mettre juste ce qu'il faut (livre de 300p). J'ai aimé la magie, les paladins, sorcières et la licorne, le tout évoluant dans notre époque mais caché de nos yeux !
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La forêt de Saint-Ambroise

La plume de Camille de Montgolfier est belle et prenante. Je suis entrée de plain-pied et avec curiosité dans son univers. Son style n’est pas sans rappeler les anciens contes que je lisais enfant. On est entrainé et émerveillé en même temps que le héros. On est curieux et en a envie d’en savoir plus.



Tout est bien dosé dans cette histoire légère. Elle a eu le mérite de me faire voyager et d’oublier un peu les tracas de la vie quotidienne. Elle a agi sur moi comme un baume réconfortant. Un vrai plaisir à découvrir pour un merveilleux moment onirique.
Lien : https://songedunenuitdete.co..
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La forêt de Saint-Ambroise

La Forêt de Saint-Ambroise, c’est un roman aux accents de fantasy tout en étant bien ancré dans nos sociétés actuelles, qui nous plonge dans un monde fascinant, qui nous fera rêver par cette magie de la nature sublimée à chaque instant et qui nous fera partager un récit riche d’émotions, une aventure extraordinairement passionnante !
Lien : https://elodit.fr/2021/03/05..
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