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4.29/5 (sur 38 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Avignon , le 24/01/1974
Biographie :

Avignonnaise d’origine, Carine Alexandre est une plume singulière.
Sa première vie s’est déroulée loin de l’écriture, sur un parcours d’épreuves personnelles aussi difficile que formateur. Elle s’y est révélée et y a découvert sa passion à quarante ans : raconter les sinuosités émotionnelles humaines.
Les aventures affectives de ses personnages, attachants d’authenticité, invitent le lecteur à s’évader de son quotidien et l’incitent, au fil des pages, à s’interroger sur son propre vécu.


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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
-- Sachez, cependant, qu’en général, les dames sont les authentiques détentrices de l’autorité sur leur couple, elles instaurent les lois dans leur foyer.
— Pardonnez-moi de douter de vos propos, ma tante, mon constat est à l’opposé.
— Les apparences ne sont que cela, Madeleine, des apparences.
— Les « chefs » semblent y croire pourtant, argué-je.
— C’est le cas.
— Je suis confuse, avoué-je. Vous m’égarez, ma tante.
— Vous êtes encore innocentes, mes chéries. Avec le temps, vous le verrez : notre condition comporte, certes, son lot d’inconvénients, mais aussi ses avantages. L’habileté à manœuvrer et fourvoyer subrepticement son conjoint étant l’un des plus précieux. Madeleine, la ruse est meilleure alliée que la franchise, ne l’oubliez pas. Servez-vous des armes de votre féminité, vous vous en féliciterez.
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ATTENTION : JE RISQUE DE SPOIL, RENDEZ-VOUS EN BAS DE PAGE


Commençons par les personnages.

Ils sont multiple, alors je vais me centrer sur la protagoniste, Julie.

Julie est une femme simple, avec des problème et une dépression post-partum. Elle est envoyée chez les "fous" pour prendre du recul. Bien qu'elle est quelques appréhension au départ sur la psychiatrie, elle va découvrir que ce n'est pas comme dans les films et qu'il y a des personnes comme vous et moi là-bas.


Les personnages sont multiples, on les découvre tous, pourquoi ils sont là et surtout leur vie. C'est beaucoup de descriptions tout au long du roman. J'ai beaucoup aimé voir la réalité de la psychiatrie dans ce roman et je pense que l'on devrait tous lire ce roman pour se mettre à jour sur nos préjugés.


Ce qu'il faut savoir

La plume de l'auteur est très belle, avec beaucoup de descriptions. Elle nous invite directement dans son monde, et on y sent une personne derrière ces mots et non pas juste un livre. La réalité des choses est incroyable. Le roman se lit rapidement, et on est vite happée par le vécu des autres.
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Pourquoi s’est-elle contentée d’une poignée d’émotions quand une abondance lui était proposée ? Est-ce pour les préserver intactes à sa mémoire ? Redoute-t-elle que le temps les abîme dans la durée ? Qu’à notre exemple, elles vieillissent, flétrissent et meurent ? Ses souvenirs sont inaltérables, les sentiments d’Aaron l’auraient-ils été ? Est-ce la peur d’une réponse négative qui l’a fait fuir et non sa dévotion ? Marthe préférerait-elle ne rien éprouver pour un homme plutôt que s’exposer à une désillusion ? Si tel est le cas, elle ne peut connaître le bonheur, on n’y accède qu’en lui cédant.
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Au marché, par exemple, elle dédaignait chacun de mes gestes. Les fruits et les légumes que je choisissais n’étaient jamais bien. Elle les examinait, grimaçait, les estimait trop mûrs ou pas assez, abîmés ou biscornus. Quoi qu’il en soit, ils ne convenaient pas. C’était mes victuailles, cependant, elle considérait normal de m’arracher le sac des mains, de reposer les produits sur leur étal et d’en sélectionner de nouveaux pour moi. Blets, verts ou tordus, de préférence. Son cirque était similaire pour les morceaux de viande et de poisson. Plus tard, elle a ajouté le chariot et la caisse du supermarché. Selon elle, mes choix étaient toujours calamiteux. Elle s’évertuait à saper ma confiance en moi, de manière à me garder sous sa coupe. […] Je râlais, car j’étais vexé, néanmoins, je n’osais plus fonctionner sans son approbation. Elle m’avait dressé pour croire aveuglément en son jugement et agissait comme si je n’étais bon à rien. J’en suis arrivé à hésiter sur tout. J’étais un adulte réduit insidieusement à un statut d’enfant de quatre ans.
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Carine Alexandre
"Comme à son habitude, elle adopta une attitude provocante afin d’attirer l’attention des garçons. Les lycéens mâles se bornèrent à lui offrir une boisson et à l’inclure à leurs rêves érotiques, mais Hervé n’était plus un gamin. Il avait vingt-deux ans et une insatiable libido. La jolie Elsa, aux déhanchés excitants, fut rapidement sa proie du jour. Il l’attrapa, l’entraîna aux toilettes, lui fourra, en une seconde, sa langue dans la bouche et sa verge en feu dans la main. Elsa s’échappa de son emprise à la hâte et rentra chez elle, choquée. Elle s’indigna de la conduite d’Hervé, mais ne l’attribua pas à ses postures d’allumeuse. Elle continua de considérer sa tenue comme une demande tacite d’affection, non une incitation au viol."
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Le jeune médecin Olivier Hornik s’évertue à interpréter le personnage qu’il présume être celui du psychiatre compétent. Il est austère, dictatorial, dénué d’humour, de compassion ou de quoi que ce soit de futile. Pour être accompli et respecté, il lui faut égaler ce qu’est papa : un éminent Professeur vénéré par ses pairs. […] Olivier fut élevé à la dure, sans possibilité de s’épancher. Chez les Hornik, se plaindre est un aveu de faiblesse. Il apprit à se conformer aux règles familiales qui interdisaient l’épanouissement personnel. Il suivit le chemin tracé par ses aïeux, étouffa sa nature et se mit à raisonner et à se conduire à la manière de son géniteur, lui-même dans l’imitation du sien.
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" Elle ne s’alarme pas de ses mystères, elle s’intéresse en priorité à son comportement. Sa retenue à se livrer est plutôt un atout à ses yeux, elle signifie qu’il n’est pas axé sur lui. Ne pas être un « moi, je » lui indique qu’il ne doit pas être narcissique. De plus, il ne prend aucune initiative. C’est à elle de choisir le trajet pour se rendre au restaurant, la place de parking à préférer, la table où s’installer ainsi que le vin à commander. Bernard Zanotti n’est pas entreprenant, il est passif. Son tempérament rédhibitoire pour toute femme convient à Elsa, car il est la garantie que l’homme n’est pas un dangereux prédateur émotionnel, il est un ectoplasme. "
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" Le grand jour est arrivé, se dit Elsa en se regardant dans le miroir de sa salle de bains, je ne serai plus jamais la même. Aujourd’hui, Nicolas va faire de moi une femme. Je dois être à la hauteur, il n’y aura pas de seconde fois. Ce moment unique dans une vie doit être parfait. Que vais je porter ? Un jean ? Un pantalon serait trop compliqué à enlever. Je vais faire simple, une robe est un choix plus judicieux. Celle ci est appropriée : elle s’enlève comme un t-shirt, en un geste. Je n’aurai peut être même pas à la retirer, il me suffira de la relever. Elle est assez moulante pour tenir roulée sur les hanches, elle ne retombera pas, elle est idéale. "
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Ce jour-là, je m’étais levé tôt de manière à préparer le petit déjeuner de ma chérie. Elle adorait le prendre au lit et moi, je me régalais de la dorloter. Sur un plateau, j’ai disposé un bol de café fumant, un petit pichet de lait, une panière de croissants frais achetés à la boulangerie d’à côté, un assortiment de confitures présentées dans des ramequins colorés et un verre de jus d’orange pressée. J’étais joyeux, j’avais l’impression de marcher sur un nuage. Au moment de poser sur le journal la rose qui devait parachever mon tableau gourmand, j’ai regardé une seconde à travers la fenêtre. La fleur a atterri dans l’évier.
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Dépitée, elle rejoint le couloir, territoire diurne des pensionnaires oisifs en attente du coucher. Cette vie d’inaction déprimerait n’importe qui. La majorité des patients ressentent le temps s’écouler lentement. Ils n’ont pour dérivatifs qu’un morceau de jardin converti en fumoir, des jeux de société incomplets, des livres déchirés, des revues périmées et leurs compagnons d’infortune pour bavarder. Discuter à bâtons rompus est leur véritable psychanalyse. Les répliques des uns et des autres sont plus judicieuses et salutaires que toutes les moues dubitatives grimacées par les théoriciens.
Rien ne vaut l’expérience.
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