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Critiques de Caroline Pochon (12)
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La face cachée des fesses

Face-à-fesse euh , face-à-face cul-turel sur le ...fondement de notre société ou de notre sexualité... Je con-fesse mon penchant! On y va vite et "fissa"?



"Pourvu qu'elles soient douces", murmure Mylène Farmer.

Grâce au corset et à la taille étranglé, le XIXe siècle, époque misogyne et sexiste ( Philippe Comar, professeur de morphologie à l'Ecole des Beaux Arts) a mis en valeur les fesses des femmes.



-Comment, que je m'occupe de mes fesses? Comme un faux-cul?

Le port du faux-cul a hypertrophié cette mode, résumant la femme à un objet sexuel. Ce n'est pas pour rien que les mouvements féministes ont pris leur essor à cette époque", dit M. Comar.



-Cessez avec ces po-potins sur les fesses!

Comme l'exhibition du derrière de Michel Polnareff sur une affiche de concert en 1972, pour choquer le bourgeois... Nicole Paquin montre ses fesses nues à la télé , en 1961.

J'ai demandé à la lune"...ou à la "Une" (ORTF) le carré blanc.

Pas de méprise ou de mépris: "Tu les trouves jolies, mes fesses?" Fait B.B.



Fes-tival de postérieurs des "Trois Grâces" de Raphaël aux fesses musclées avec "Mort de Sardanapale" d'Eugène Delacroix, à de la fesse un peu grasse " le déjeuner sur l'herbe" d'Edouard Manet.

Puis, le derrière... callipyge de la Vénus Hottentote...



" Si les femmes étaient sans fesses, qu'est-ce que nous ferions de nos mains, pauvres humains » écrivait le poète Raoul Ponchon"
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La face cachée des fesses

"Je renais... je revis... Oh nom de Dieu de bordel de merde… » s'exclame Marielle quand il s'arrête à Pont-Aven pour admirer la face cachée de la lune. La face cachée des fesses de Pochon et Rothschild vous dit tout sur les popotins, les petits, les gros, les jeunes, les vieux, les plats, les cambrés. On observe la partie immergée à travers les âges et les continents, qu'elle soit sculptée, peinte, photographiée… Car comme le disait Antoine Blondin, le cul est la chose au monde la mieux partagée. Et c'est beau la CULture quand c'est chez Arte Editions. Sur ce, bonne lecture à vous mesdames, et à vous aussi messieurs.

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Deuxième femme

Coincée à Caen entre un père trop sévère et une mère qui la couve, Hortense a toujours eu des rêves d'ailleurs qu'elle a concrétisés dans des histoires d'amour bancales avec des hommes venus d'Afrique. Après une énième rupture, Hortense, fragile, dépressive, en surpoids, accepte une invitation à un festival de cinéma au Burkina Faso. C'est là, à Ouagadougou, qu'un homme attire son attention, un orateur impertinent qui n'a pas peur de froisser les autorités du cinéma. Cet homme, c'est Seydou, le poète de Keur Massar, un griot sénégalais, un ancien acteur. Le coup de foudre les terrasse, la passion les consume. La séparation est impossible; Hortense reste en Afrique et suit Seydou à Keur Massar dans la banlieue de Dakar. Il veut faire d'elle sa femme mais il est déjà marié. Hortense sera donc sa deuxième épouse. Convertie à l'Islam et mariée dans le même temps, Hortense va devoir affronter la jalousie et la rancoeur d'Awa, la première épouse, mère d'un petit garçon et enceinte d'un deuxième enfant.





Jusqu'où peut-on aller par amour? Peut-on tout accepter pour l'homme qu'on aime? Il faut peut-être avoir l'innocence de la jeunesse pour se laisser emporter par un coup de foudre et suivre un homme sans se poser trop de questions. Mais ensuite...Comment justifier que l'on s'impose dans une famille établie pour devenir la deuxième épouse? Les femmes de là-bas n'ont guère le choix, le mari est maître après Dieu, et elles sont nombreuses à faire taire leur indignation et à établir un statu quo avec l'autre épouse. Finalement, c'est, comme souvent, l'homme qui s'en sort le mieux. Même Seydou, le poète, l'homme sensible, s'accommode de cette situation inédite pour lui et honore chacune de ses femmes à tour de rôle. Prend-il une revanche sur son enfance en aliénant une femme blanche? Et Hortense? Agit-elle par amour seulement ou a-t-elle trouvé là l'ultime façon de se rebeller contre son père? Est-elle irrémédiablement amoureuse ou seulement vulnérable à cause de sa dépression? Considérée par sa belle-famille comme une source inépuisable d'argent, jalouse d'Awa, contrainte à une vie démunie, peut-elle s'adapter à cette nouvelle vie et renier son éducation, ses convictions? Et comment vivra-t-elle cette polygamie volontaire une fois de retour à Paris?

Beaucoup de questions, peu de réponses dans ce récit dérangeant qui n'évite pas les clichés sur le sentiment de culpabilité des blancs envers l'Afrique et la vision des africains d'une France arrogante et riche. Par contre, Caroline POCHON donne à voir un Sénégal loin des images de cartes postales, une population pauvre, qui vit de bric et de broc dans un pays où tout manque. C'est une immersion totale dans la vie d'un quartier de Dakar avec ses traditions, ses croyances, ses rapports de force. Dans un style vif et haché, comme écrit au son des djembés qui s'enflamment les soirs de fête, elle réussit parfaitement à retranscrire l'ambiance africaine mais, malheureusement, peine à convaincre et à rendre ses personnages attachants.
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La face cachée des fesses

A la suite d'un documentaire réalisé par les auteurs Caroline Pochon et Allan Rothschild sur Arte, un livre est publié aux éditions Arte éditions et Démocratic Books qui redonne la belle part aux fesses sous le titre "La face cachée des fesses". Que se cache derrière ce popotin si présent et si secret pourtant?



Rondes, fermes, carrées, grasses, charnues, musclées, tombantes, rebondies... les fesses possèdent bien de nombreux noms pour les décrire en outrepassant tout ce que l'on peut faire avec. Mais elles sont bien là et ont toujours à travers le temps eut leur place. Le livre propose en 255 pages de présenter le postérieurs à travers d'une part son étymologie mais surtout dans sa place dans l'histoire de l'art et de sa représentation à travers la société. Car il faut souligner qu'elles sont présentes partout aussi bien dans la rue, au cinéma, dans la peinture, la sculpture, la photographie, dans les blagues....



Le livres se structurent de la façon suivante : d'une part des textes courts par des personnes étant aussi bien journaliste, chercheur, critique d'art, modèle, sociologue s'accompagnant de précisions des auteurs. Le reste des pages sont des illustrations faîtes avec des photos, des peintures, des cartes postales, des sculptures... Ainsi on voyage du musée du Louvre au manga, du film à la publicité et de la pub à des crayonnés. Le fond des pages reste blanc à l'exception des pages d'expressions, de synonymes et des transitions entre les chapitres.



Ainsi on débute l'aventure avec "D'où vient le mot "fesses"? Le mot "fesses" vient du latin fissa, qui veut dire "fente", c'est donc le creux entre les fesses et non pas les deux proéminences graisseuses. Autrement dit, les Romains voyaient le creux, alors que nous voyons le plein. Une étymologie comparable est celle du mot "sein" qui vient de sinus, qui signifie "creux". Dans les deux cas, c'est une étymologie en négatif. Nous explique Philippe Comar, professeur de morphologie à l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts. Voilà, le ton est donné. Puis, on apprend qu'en anglais aucun terme ne permet de définir précisément la zone arrière du corps, puis la définition de sa musculature, le rapport avec le diable qui lui n'en posséderait pas pour passer à la représentation de celles des femmes et des hommes. Avec la position redressée chez la femme, la vulve disparaît et les odeurs sont moins fortes. Des caractères sexuels secondaires, comme les fesses, ou les seins, se développent et permettent l'attirance sexuelle.



Parler de la fesse, c'est aussi parler de chose plutôt sensible comme Saartjie Baartman dite la Vénus hottentote livrée en Europe vers 1810, elle a fait l'objet de curiosité et est exposée telle une bête, violée et exploitée à cause de son physique et surtout son postérieur proéminent. Elle arrive à Paris, en 1814, des savants du Muséum d'histoire naturelle, Geoffroy Saint-Hilaire et Cuvier vont se passionner pour son anatomie et vont la représenter nue sous toutes les coutures. En 1815, à l'âge de 25 ans, elle meurt. Cuvier récupéra son corps et en profita pour la disséquer, conserver certains de ces organes dans du formol, découpa son squelette et réalisa un moulage de son corps. D'ailleurs, ce dernier restera jusqu'à dans les années 70 exposé dans le musée. En 2002, suite à une requête du gouvernement sud-africain, la France par une loi restitue le corps à son pays. Ce genre de cas n'est pas exceptionnel dans l’anthropologie du XIXème siècle car cela véhiculait également des idées sur un idéal de corps induisant par conséquent des idées de racisme pouvant justifier les conquêtes afin d'asservir les populations locales.



Les représentations des fesses de femmes varient certes selon les cultures mais aussi selon les époques. Ainsi à l'époque paléolithique, les femmes avaient d'énormes postérieurs bien gros et bien gras pour s'amincir jusqu'à de nos jours. Cela peut se voir aussi bien dans la peinture que dans la photographie. Ainsi on passe de fesses potelées avec les Trois Grâces de Raffaello Sanzio dit Raphaël (1483-1520), à des fesses de femmes orientales musclées avec Mort de Sardanapale d'Eugène Delacroix (1798-1863) à de la fesse un peu grasse et cachée avec Le déjeuner sur l'herbe d'Edouard Manet (1832-1883) en passant par la simplification avec La Danse d'Henri Matisse (1869-1954). Boucher est considéré comme un immoraliste à représenter les maîtresses de Louis XV.



Le postérieur se cache sous du tissus et vont jusqu'à même modifier la morphologie féminine. Ainsi l'apparition des corsets à la Belle Epoque qui affinait certes les tailles donnait des postérieurs de grosses dimensions. Au 19ème siècle, apparait la crinoline changeant l'apparence des femmes. La crinoline est un faux cul rembourré de crin (sera remplacé par une armature en fer à l'époque du Second Empire, après 1850). On la fixe au corset par des crochets. Elle peut atteindre trois mètres de diamètre et nécessiter plus de trente mètres de tissus. Puis de l'autre côté, on trouve la fesse libre, celles des bordels comme les peignent aussi bien Toulouse-Lautrec que Degas ou les photographes comme Brassaï. Les hommes ne sont pas en reste pour autant. On tente de les représenter avec des anatomies parfaites. A l'Antiquité, on cherche la perfection pour se rapprocher de l'image de dieu. A la Renaissance, Léonard de Vinci essaie d'inscrire la figure humaine dans la quadrature du cercle mais des théories vont modifier ces bases. Les théories évolutionnistes du 19ème vont montrer que l'homme n'a pas été placé tout beau, tout parfait par dieu sur terre alors l'idée de définir la perfection corporelle dans une forme géométrique devient un non-sens. Toutefois, les représentations d'hommes à la musculature flagrantes perdurent encore de nos jours comme un canon de beauté.



La fesse se cache sur les écrans de télévision également. En France, c'est une paire de fesses qui est à l'origine de la création du carré blanc à la télévision. Le 29 janvier 1961, dans la fiction intitulée l'Exécution, réalisée par Maurice Cazeneuve, l'actrice Nicole Paquin apparaît de dos pendant deux secondes. Ses fesses sont nues. Dès le lendemain, les lettres des téléspectateurs pleuvent. La RTF (radiodiffusion française) est obligée de réagir, le 26 mars 1961 : après visionnage par un Comité de programmes, on marquera les émissions qui ne sont pas "pour tout public" d'un carré blanc, placé en bas à droite de l'écran. Pendant cette période, les émissions siglées "carré blanc" furent de loin les plus regardées. Aux Etats-Unis, les fesses au cinéma sont proscrites tout comme les scènes de déshabillage devant quelqu'un. Ces règles sont établies selon le code Hays prévu pour protéger les enfants et personnes fragiles de scènes pouvant être choquantes. Toutefois, cela n'empêche pas de parler des fesses de Jennifer Lopez.



La fesse se montre dans les publicités à partir des années 80. On se souvient des affiches publicitaires sorties en septembre 1981 avec la phrase "Demain, j'enlève le bas" qui a a remporté le Grand prix de l'affichage 1982. Puis en 1987, Obao montre son cul pour vendre du déo puis Dim en 1991 avec un homme montrant ces fesses. De nos jours, cela est courant de voir quelques belles paires de fesses pour la publicité et qu'elles soient féminines ou masculines. Mais montrer ces fesses restent aussi un acte de rébellion, elles deviennent des fesses protestataires que l'on a pu voir dans de nombreuses manifestations. Souvenez-vous des 6 000 affiches de Polnareff pour son concert Polnarévolution à l'Olympia en 1972 où il montrait ces fesses habillé en femme. Le Bureau de vérification de la publicité exige de l'affichiste de recouvrir le postérieur d'un carré blanc. Le tribunal correctionnel condamne le chanteur pour attentat à la pudeur à payer 10 francs par affiche non voilée. Et enfin, il faut parler de la fesse dans son contexte érotique et sexuel en passant de la fessée au sadisme.



L'aventure de la fesse est intéressante et curieuse à la fois. Ce livre permet de plonger dans le monde des idées et des représentations à travers le temps avec beaucoup d'illustrations prêtant aussi bien à sourire qu'à se surprendre. La vraie dimension subversive des fesses est bien présente et se comprend facilement. J'aurais apprécié plus d'explications dans de multiples contextes mais une chose est certaine, je ne verrais plus jamais un cul de la même manière.
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Deuxième femme

Roman sur une chose inconcevable pour une occidentale : être la deuxième épouse d'un Africain.

On suit le parcours d'Hortense qui traîne sa dépression. Elle se rend en Afrique à un festival de cinéma et tombe amoureuse de Seydou qui l'emmène dans son village, dans sa famille. Elle accepte de vivre sa passion jusqu'au bout et de devenir sa deuxième épouse.

Un terrible choc des cultures qu'elle va vivre pendant 2-3 mois auprès de sa nouvelle famille.

Lasse et jalouse de partager son mari, elle retourne en France, essaie de monter le dossier sur le film qu'elle et son mari ont écrit. Seydou la rejoint en France pour rencontrer le Ministère quand le dossier est prêt.

Le sujet est surprenant et passionnant.

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Deuxième femme

On se laisse prendre par cette histoire. Le titre est déjà accrocheur. J’ai pénétré dans un univers qui m’est totalement inconnu : l’Afrique et ses coutumes. En lisant ce texte je trouvais qu’on parlait beaucoup de cinéma africain, qu’il fallait avoir vécu cette situation de près pour pouvoir la décrire et finalement j’ai appris que ce livre nous parlait de la vie de Caroline Pochon, qu’elle nous livrait ses sentiments, son expérience en terre africaine. En 2004, à Dakar, elle tourne même un documentaire avec les protagonistes réels de son expérience.

A lire donc autant pour le côté « témoignage » que pour le récit qui montre bien le fossé existant entre deux cultures et l’impossibilité d’en faire abstraction. L’occasion également pour le lecteur d’avoir un aperçu des contraintes et ouvertures du cinéma en Afrique. L’écriture de C. Pochon rend bien l’atmosphère particulière de ce premier roman. G.B.

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Deuxième femme

Caroline POCHON nous livre ici son premier roman, sous la forme d’un journal intime elle nous présente Hortense, 25ans, qui fuit sa vie française pour se rendre en Afrique.





Hortense est fragile, Hortense a été internée, Hortense est suivie, sa maman attache une grande importance à ses rendez-vous avec le psychiatre.



Seydou est le poète de Keur Massar, c’est un griot, c’est un ancien acteur, c’est un scénariste, quelqu’un qui a connu l’opulence en France. Il est cultivé et cite Rimbaud. Il est retourné à la vie traditionnelle sénégalaise. Il est amer, cela date de la plus tendre enfance. Il explique que sa mère donnait le sein à Constance (une blanche) lorsqu’il était petit et n’avait donc plus de lait pour lui. Ce manque de reconnaissance, cette frustration est récurrente dans le livre tant au niveau professionnel que personnel.



Ces deux personnes se rencontrent au Festival de cinéma d'Ouagadougou et tombent amoureux. Hortense décide de le suivre dans son village natal et de ne pas rentrer en France.



Elle arrive donc dans la maison vétuste de Seydou où plusieurs générations vivent ensemble. La femme est sur représentée, les deux personnages décisionnaires sont la mère de Seydou et sa première femme : Awa. Elle attend leur deuxième enfant.

Jalousie, doute, amour, peur, regret, crainte, joie vont s’entremêler sous ce toit.

Les femmes sénégalaises sont d’une rare violence envers la seconde épouse, elles sont solidaires entre elles, une blanche vole « leur homme ». Le climat de violence est latent.



Hortense doit donc se protéger d’elle-même (elle n’a plus de Xanax), de ses femmes, trouver sa place de seconde épouse (deux jours-deux jours).



Le rapport au temps est très particulier, le roman retrace tout d'abord deux mois et demi de vie africaine, laps de temps très court durant lequel la rencontre, l'arrivée au village, la conversion et le mariage se sont succédés.



La deuxième partie du roman présente le désamour, l'éloignement d'Hortense, son retour en France, ses rêves, ses désillusions.



J’ai cherché des excuses à Hortense, pour essayer de comprendre.

Elle fait preuve de lucidité, les Sénégalaises n’ont pas le choix, elles doivent supporter la coépouse, mais une femme blanche, occidentalisée, française, élevée dans la tradition chrétienne, athée. A-t-elle accepté tout cela pour s’affranchir de la France ? de ses parents ? des ses déceptions répétées à Caen ?



J’ai eu beau lire et relire les passages où l’auteur expose ses motivations, son amour, je n’étais pas convaincue. Et si Hortense avait accepté d’être la seconde femme, non pas par amour, mais par auto-destruction? Elle est conflit avec son père, elle sort d'une rupture difficile.



C’est un roman d’auto-fiction.

Certains passages pourraient alimenter des travaux de recherche ethnologique.

Caroline POCHON nous fait voyager autrement entre le village, Dakar et l’ile de Gorée lieu de troc pour les touristes. Elle nous présente les tenues traditionnelles, elle confronte le riz-poisson aux pâtes bolognaises.

J’aurais aimé connaître davantage certaines personnes comme Khady, la nièce de Seydou de 11ans.

J'ai regretté qu'elle ne détaille pas plus les rapports charnels entre les femmes africaines, elle laisse penser qu'au sein du village beaucoup sont bisexuelles.

Le style est parfois maladroit sans pour autant affecter le roman.



Un roman qui touche, qui dérange et qui pose la question de la double culture, ses conséquences.


Lien : http://appelezmoimadame.blog..
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La face cachée des fesses

Un ouvrage appétissant sur les représentations des fesses au fil des siècles et sur tous les continents, que ce soit dans l'art ou le quotidien. Assurément de quoi passer un moment instructif et réjouissant !

(Florence)

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Deuxième femme

Merci à Babelio pour ce livre que j’ai reçu grâce à la masse critique.





Ce roman est écrit sous la forme du journal intime d'Hortense, jeune française passionnée par l’Afrique. Après une déception amoureuse et une dépression, elle décide de quitter sa ville et s’envole pour Ouagadougou. Là-bas elle rencontre le poète de Keur Massar. Ils tombent éperdument amoureux l’un de l’autre. Petit problème, il est déjà marié… Elle accepte l’inacceptable. Devenir la seconde épouse.





Les premières pages m’ont paru un peu bizarres. Quelque chose me gênait. Le texte est écrit comme on pense. Les verbes, lorsqu’il y en a, sont conjugués au présent. Ce sont souvent des suites d’idées, d’adjectifs qui donnent une sensation, une impression. Il m’a fallu un peu de temps pour m’habituée. Cette technique donne aux descriptions un côté personnel. Cette suite de mots fait apparaitre des images qui sont différentes pour chacun. On sent l’ambiance africaine. On sent aussi l’instabilité de la narratrice.





J’ai essayé de me mettre à la place de l’héroïne. Pas facile. A chaque obstacle, je me dis qu’elle va renoncer, faire marche arrière. Moi-même j’aurai déjà craqué depuis longtemps. Et non, elle respire un bon coup et se lance un peu plus loin dans cette histoire. J’ai eu d’autant plus de mal à la comprendre que je ne suis pas du tout attirée par la culture africaine. Où est sa limite ? Comment supporte-t-elle ça ? Immergée dans une culture complètement différente, être considérée par sa belle-famille comme un porte-monnaie ambulant, changer de religion du jour au lendemain, subir sans cesse de nouvelles épreuves avec de moins en moins de soutient de l’homme aimé. Et c’est là que j’ai été accrochée pour de bon. Je voulais savoir qu’elle était sa limite. J’ai imaginé plusieurs fins, que je n’aurai même pas envisagées au début. Mon état d’esprit a évolué au fur et à mesure de ma lecture. Je me suis laissée convaincre que cette vie n’est pas si mal. Comme elle, j’ai souhaité me débarrasser de la première épouse.





J’ai été contente de la fin. (spoiler) La réalité reprend le dessus. C’est un seau d’eau froide. Le retour en France n’est pas facile. Les gens semblent différents là-bas. Les sentiments aussi. Chacun retourne à sa vie après ces désillusions. On fait un trait sur cette aventure, … Pas tout à fait. Mon passage préféré arrive. La lettre de la première femme. On découvre alors les vrais sentiments de cette première épouse, trompée, humiliée, … Ce qu’elle pense à chaque étape de l’histoire, ses peurs, ses envies, sa colère, sa haine pour cette blanche … Et le travail qu’elle a fait sur elle pour pardonner. Et de tout ça, il reste l’amitié entre ces deux femmes.




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Deuxième femme

J'ai trouvé ce livre finalement mieux que ce que j'en attendais même si parfois le style est un peu lourd. Il est au final plus profond.

Intéressant lorsqu'il montre les différences culturelles nord/sud et que la polygamie n'est pas sans source de souffrances même pour les africaines. Elles "font avec" simplement, n'ont pas le choix, mais au final les femmes comme les enfants en sont victimes.

Intéressant également la critique du néo colonialisme qui frappe toujours le cinéma africain.

Dommage que cette histoire d'amour soit liée à la folie d'Hortense....

Au final une description de l'Afrique profonde, de l'immigration et de ses déchirements.

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Deuxième femme

Hortense débarque au Fespaco, le festival de cinéma de Ouagadougou. C’est la première fois qu’elle vient en Afrique. Elle a le coup de foudre pour Seydou, "le poète de Keur Massar". Coup de foudre réciproque. Il l’invite dans son village près de la mer, au Sénégal. Là-bas, elle découvrira la véritable Afrique, pas celle des cartes postales. Il lui demande de devenir sa femme. Sa deuxième femme. " Elle m'entraîne dans sa chambre et m'explique dans un français maladroit et rocailleux qu'il faut que je dorme ici. Avec elle ? Partager sa couche, son placard, le lit conjugal et son mari ? Que sait-elle ?"

Seydou est déjà marié. Très amoureuse, Hortense accepte. Elle va être initiée à la vie de deuxième femme au Sénégal, et perdre ses repères. Hortense écrit son journal intime, elle évoque cette passion africaine vécue jusqu’au bout.



J'ai lu ce roman dans le cadre de l'opération Masse Critique. J'ai choisi ce livre pour la simple et bonne raison que je fus séduite par la quatrième de couverture qui a attiré mon attention. Le sujet est intéressant la place des femmes africaines dans la société africaine et plus particulièrement sénégalaise. Le contenu de ce premier roman est envoûtant et amène réflexions sur la polygamie et les mœurs en Afrique. La complexité des relations Nord/Sud s'y déploie à travers une histoire où le romantisme couche avec la cruauté, comme le dit très justement la quatrième de couverture.

Mais au je suis assez déçu par le style de Caroline Pochon. Malgrès tout cela reste un premier roman roman correct que l'on lit avec curiosité.
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Deuxième femme

Écrit comme un carnet de bord, au jour le jour, par l'héroïne, ce huis clos franco-sénégalais ­magnifiquement mis en scène est dépaysant par son contexte mais aussi par ses personnages que la passion, le sens du devoir, le courage, la jalousie et la grandeur d'âme déchirent. Ils ont la trempe de grands héros tragiques.
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