Carrie McCrossen

"Signé Margot Mertz" relate l'histoire d'une lycéenne passionnée d'informatique et hackeuse pendant son temps libre.



Afin de gagner de l'argent pour pouvoir entrer à Stendford, la faculté de ses rêves, Margot efface de tous les réseaux sociaux les photos et les vidéos compromettantes de ses "clients" qui peuvent être des élèves comme des professeurs.



Ses missions sont plutôt basiques jusqu'au jour où elle va devoir faire disparaître un site internet pédopornographique.



Les sujets abordés sont multiples et abordés sous un angle plutôt très malin : la pédopornographie, le cyberharcelement, l'isolement, la dépression, le consentement, l'estime de soi et le respect.



Non seulement on a adoré l’histoire qui aborde une problématique très actuelle pour sensibiliser les jeunes aux risques d'internet et surtout aux dérives suite à l'envoi de contenu sexuel.



L'histoire se conclut d’une manière assez inattendue, mais on se régale du style gouailleur, sarcastique et désabusé de l’héroïne.



Le livre est destiné à un public à partir de 14 ans
Lien : http://www.baz-art.org/archi..

C’est un roman dans l’air du temps qui vient de sortir chez La Martinière jeunesse. En effet, Signé Margot Mertz aborde le cyberharcèlement et surtout le revenge porn. On y suit Margot, une lycéenne solitaire qui a mis depuis son entrée au lycée ses compétences informatiques au profit des autres pour faire disparaitre d’Internet vidéos et photos gênantes ou compromettantes des clients de sa petite entreprise. Une affaire qui marche bien et qui va prendre une nouvelle dimension lorsqu’un groupe de jeunes filles de son lycée, victimes d’un lynchage en ligne sur un site diffusant leurs photos intimes initialement destinés à leurs petits amis, décide de faire appel à son aide. Margot va alors tout faire pour clôturer le site « Les Salopes de Roosevelt » mais ce ne sera pas simple…



J’ai bien aimé l’intrigue de Signé Margot Mertz, un roman engagé et féministe. J’ai trouvé que l’histoire était crédible et actuelle car malheureusement beaucoup de jeunes filles sont victimes de ce type de cyberharcèlement. L’originalité du récit étant de ne pas en parler à travers le point de vue d’une victime mais plutôt d’une ado qui a décidé de mettre son talent en informatique pour faire cesser les agissements de ce site.



Margot est en elle-même une héroïne au caractère fort. Au départ son style désabusé, franc, sarcastique limite agressif m’a un peu surprise mais j’ai fini par m’habituer à la tonalité de cette écriture sans chichi et très directe qui se veut aussi drôle à certains moments ( notamment les commentaires de bas de pages). Elle sait ce qu’elle veut, elle est déterminée et j’ai fini par accrocher à son tempérament.
Lien : https://www.lirado.fr/signe-..

Un roman jeune adulte qui parle de cyberharcèlement et de revenge porn sous un angle original. Margot, lycéenne solitaire, met ses compétences informatiques au service des autres pour faire disparaitre d'Internet vidéos et photos gênantes ou compromettantes des clients de sa petite entreprise. Mais elle est très vite face à une grosse affaire : un site internet a été créé avec des photos intimes de lycéennes. Elle va alors tout faire pour fermer le site « Les Salopes de Roosevelt ». L'héroïne est intéressante : un peu froide au premier abord mais aussi bourrée d'humour (les notes de bas de page en sont un aperçu) et en décalage avec les autres. A travers ce récit, l'auteure parle d'un fait de société et dénonce le sexisme quotidien. Le lecteur est pris dans l'intrigue : les moyens de faire disparaitre les traces numériques mais aussi la recherche de l'auteur du site. Entre fausses pistes et dénouement intéressant, j'ai beaucoup apprécié ma lecture. #SignéMargotMertz #NetGalleyFrance

Margot, adolescente refermée sur elle-même, communiquant peu avec ses parents et ses camarades n'a qu'un seul ami qui s'associe à elle pour mener ses actions de nettoyage des photos compromettantes sur les réseaux sociaux des élèves et adultes.

Un roman assez drôle dont la narration énergique donne un rythme soutenu à la lecture. La question traitée dans ce roman est d'actualité et ajoute de l'intérêt. Cependant j'ai été gênée par la répétition du niveau de langue assez vulgaire. J'ai trouvé que cette façon de s'exprimer ne correspondait pas vraiment au personnage principal et était un peu gratuite.

Margot Mertz vit à North Webster, elle va au lycée Roosevelt et elle rêve de Stanford après le lycée mais elle doit compter sur elle-même pour le financement de l'université car ses parents ont perdu leurs économies. Elle s'est retrouvée presque par hasard à aider des camarades de lycée puis des professeurs à nettoyer des publications compromettantes sur les réseaux sociaux grâce à l'aide d'un ami geek, Sami Santos et elle a créé sa propre entreprise qui devient extrêmement lucrative. Un jour, sa camarade, Shannon fait appel à elle car son petit ami Kyle a publié sur un site Internet crypté les sextos qu'elle lui avait adressés, le site s'appelle Les salopes de Roosevelt et il rassemble les photos voire les vidéos intimes des lycéennes de Roosevelt. Margot a immédiatement trois suspects en vue qui possèdent les compétences informatiques pour créer un tel site Internet et suffisamment de connaissances pour collecter des photos de jeunes lycéennes nues, Harold Ming, Danny Pasternak et Jenji Hopp. Afin de les approcher, elle se lie avec un garçon populaire, Avery Green.



Carrie McCrossen est scénariste et actrice (on l'a vue notamment dans les séries Divorce et Adam Ruins Everything). Elle écrit ce roman pour jeunes adultes avec son compagnon Ian McWethy.



Il y a d'une part le sujet de la pornographie et de l'usage du revenge porn abordés de manière frontale, des lycéens créent un site web rassemblant des photos intimes de leurs camarades lycéennes et le réquisitoire est implacable tant le phénomène semble suffisamment courant et pose un vrai problème de société. Carrie McCrossen et son compagnon Ian McWethy nous montrent à la fois les répercussions de ces publications pour les jeunes victimes - honte, dépression, désocialisation, risques suicidaires -, la banalisation de la pornographie dans la vie des adolescents et l'arrogance ou l'absence de conscience morale des jeunes hommes cyberharceleurs. Il y a d'autre part le Teen novel extrêmement travaillé avec un scénario impeccable et tous les thèmes habituels : une jeune héroïne adolescente en quête d'identité se laisse emporter dans sa quête d'idéal et se lance dans une bataille qui la dépasse, perd pied et reste aveugle à toutes les aides qui apparaissent au cours de sa quête. Ici, l'héroïne néglige son seul ami et ne l'aide pas au seul moment où il aurait eu besoin d'aide et évidemment, elle passe à côté du jeune homme amoureux mais cette erreur est nécessaire au déroulement du roman pour une happy end.



Carrie McCrossen et Ian McWethy ont travaillé avec toute une équipe pour aboutir à ce résultat, un authencity reader, Ronny David pour bien ancrer le roman dans la société contemporaine des lycéens aux Etats-Unis d'Amérique, un consultant en informatique, Jeff Roberts mais aussi un bêta-lecteur, Jonathan Fernandez et quatre adolescents, Sam Levy, Charlotte Sheffield, Sophia et Gia Triassi sans compter leur club d'écriture. Le résultat est techniquement impeccable, le style travaillé sur le mode du monologue intérieur de l'héroïne avec ses échanges de sms. C'est efficace mais ça manque à la fois d'ambition littéraire et d'approfondissement des caractères et des sentiments. Mais le but de ce roman est avant tout prescriptif, c'est la dénonciation d'un phénomène inquiétant de violence afin de susciter une prise de conscience et un changement radical des comportements.

Alors ce roman est tout à fait dans l’air du temps, disons-le. Parce que des sites dégueulasses comme LSR, il y a en plusieurs et que les filles sont nombreuses à en être victimes, voire détruites par les conséquences. C’est donc nécessaire d’en parler, et le faire sous l’angle de l’enquête est habile. Les lecteur.trice.s sont accroché.e.s rapidement et, tout comme Margot, veulent trouver le coupable.
Lien : http://sophielit.ca/critique..