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Citations de Catherine Mann (19)


Auparavant, il fallait qu’elle s’explique. Elle décida de jouer la carte de la sincérité :
— Depuis que je sors avec Mike, je pose un autre regard sur toi. Je n’avais jamais réfléchi à la vie d’une épouse de militaire. J’ai essayé de m’imaginer dans ce rôle. Tu as toujours fait en sorte que nous menions une existence normale, mais je crois que c’est parce que c’était toi, notre normalité.
Des larmes montèrent aux yeux de Lacey, dont les mains se mirent à trembler. Sierra regretta presque ses paroles. Incapable de retenir ses propres larmes, elle prit sa mère dans ses bras. Elle entendit Lacey réprimer un sanglot avant de s’écarter d’elle.
Sierra ne tenta pas de masquer son émotion. Incapable de prononcer un mot, elle serra la main de sa mère dans la sienne.
Lacey se mit à rire.
— Si je suis normale, Nathan et toi êtes mal partis… 
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En fait, sa mère était si fichtrement proche de la perfection que c’en était parfois étouffant.
Comme maintenant.
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C’est pourquoi il n’avait guère apprécié de voir son fils s’engager sur une voie qu’il jugeait secondaire. Certes, Aj n’avait pas eu le choix. Depuis l’échec cuisant de sa dernière mission d’infiltration durant laquelle il avait failli être responsable de la mort de son coéquipier, il s’était engagé sur une mauvaise pente, bouillant d’une agitation permanente qui risquait à tout moment de le faire dérailler. Lors d’une réunion de famille, son cousin Wyatt avait décelé une lueur inquiétante dans son regard. Il lui avait parlé de l’ouverture d’un nouveau poste de police dans sa bourgade, ainsi que d’un bungalow à louer juste à côté du Refuge de la Seconde Chance, un refuge pour animaux. AJ avait postulé car, pour lui, le grand banditisme, c’était terminé. Il ne se sentait plus taillé pour ces opérations de haut vol et son père allait devoir se faire une raison.
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Autour de la famille, les flash crépitaient. Nathan se renfrogna davantage et Mike grimaça à chaque cliché. Les médias tenaient à immortaliser ce moment. Avec juste ce qu’il fallait de larmes contenues et de nostalgie, le sourire de Lacey méritait bien la une des journaux régionaux.
Les journalistes rédigeraient un article plein de bons sentiments sur un vétéran tombé au combat et le chien qu’il avait recueilli en Irak. Ils se féliciteraient de leur propre compassion. L’histoire ferait sans doute le buzz sur les réseaux sociaux.
Qui serait là pour aller chercher Nathan au lycée quand il se bagarrerait une nouvelle fois dans la cour ? Qui partirait à la recherche du général la prochaine fois qu’il se perdrait ?
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Si je comprends beaucoup de mots humains j’ai mis du temps à assimiler le terme de « mort ». Que ce soit celle d’un être humain, d’un chien ou, pire encore, celle de l’âme.

Trooper, alors et maintenant 
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Être bénévole dans un refuge était une chose, transformer sa propre maison en un établissement recueillant les animaux abandonnés en était une autre.
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Cette vie solitaire lui évitait de faire semblant d’être normal alors qu’il se sentait vide et nerveux. Le moindre bruit lui donnait envie de frapper du poing dans le mur ou de se coucher à terre. Certains parlaient de stress lié au combat. Peu importait le nom que l’on donnait à ce syndrome. Il le subissait, voilà tout.
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Lauren avança jusqu’à lui, et glissa la main au creux de son bras.

— Monsieur Prentice, je peux vous assurer que mon mariage avec Jason est tout à fait réel.
Prentice se redressa sur son siège, l’air contrarié.

— Comptez-vous enlever la vedette de MC pour le ramener à New York ?

— Je n’ai aucune intention d’éloigner Jason de San Francisco.
Elle se blottit contre lui.

— Monsieur Prentice, mon mariage est solide comme le roc. Rien ne me fera quitter Jason.
Elle parlait comme si elle pensait ce qu’elle disait. Si elle jouait la comédie pour le punir d’avoir lancé le premier cette idée de fiançailles…

Mais son regard croisa celui de Lauren. Et ce qu’il y lut le sidéra. De l’amour. Une vague de soulagement déferla sur lui avec une telle force qu’il oublia presque les gens autour d’eux.
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Il fallait connaître ses propres limites pour ne pas passer du sauvetage à la compassion pathologique. Si les refuges étaient pleins, n’était-ce pas à cause de l’irresponsabilité de certains maîtres qui abandonnaient et maltraitaient leurs compagnons à quatre pattes ?
Enfin, chaque chose en son temps.
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Le temps des grasses matinées était bel et bien révolu. Au refuge, une journée de travail commençait aux aurores. On était bien loin de La petite maison dans la prairie. Naturellement, si elle n’avait pas passé la nuit à se retourner dans son lit en rêvant de Mike, elle aurait moins la sensation d’être un zombie ce matin. Ces rêves avaient été troublants, dérangeants…
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Elle but une autre gorgée de vin, puis une autre, jusqu’à ce que la douce torpeur de l’alcool vienne l’envelopper comme une couverture. Peu à peu, elle se détendit et se laissa bercer par le ronronnement de la tondeuse à gazon.
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Les journalistes rédigeraient un article plein de bons sentiments sur un vétéran tombé au combat et le chien qu’il avait recueilli en Irak. Ils se féliciteraient de leur propre compassion. L’histoire ferait sans doute le buzz sur les réseaux sociaux.
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Un bon soldat n’oublie jamais de cirer ses chaussures et d’astiquer ses boutons.
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Chaque chose en son temps.
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L’amour était un sentiment incommode et compliqué. On ne pouvait pas le programmer dans un emploi du temps, et il ne suivait jamais les règles.
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Elle ne cessait de repenser à cette fameuse nuit, où elle avait un peu trop bu et où le spectre de la maladie de sa mère l'avait guetté. Et cela la rendait terriblement nerveuse. Elle savait maintenant que les absences de Flynn n'allaient pas la faire autant souffrir qu'autrefois maintenant qu'elle avait trouvé sa propre voie.
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Mercredi matin, Flynn se surprit à vérifier l'heure pour la dixième fois. Il était en réunion, mais au lieu de suivre les échanges autour de la table, il comptait les minutes et pensait à Renée. Depuis son retour, elle avait repris a place qu'elle n'aurait jamais dû quitter - la première - et il se demandait comment il avait pu se laisser absorber par son travail au point de l'oublier.
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Ils s'étaient embrassés dans son bureau avant d'atterrir sur le canapé. Mais cela avait été plus impulsif, moins personnel. Ce soir, après leur dîner, ce baiser revêtait un caractère merveilleusement romantique.
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Un bourdonnement étouffé résonna dans le bureau silencieux. Lauren se tendit aussitôt.
- Ton pantalon vibre, observa-t-elle.
Jason se redressa, l'air dubitatif. Ses cheveux épais et coupés court étaient décoiffés, lui donnant un air encore plus sexy.
- Je te demande pardon ?
Elle posa la main sur la poche de son pantalon.
- Je t'assure, il vibre.
- Mince
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