Cathy Ribeiro

Vendredi soir. Julien attrape le bus de justesse pour rentrer chez lui. Soulagé, il va s'asseoir au fond du bus, loin de la promiscuité des autres voyageurs. Mais va alors se dérouler devant ses yeux une agression violente. Que faire? Comment réagir? Surtout que la victime est une connaissance...



C'est avec efficacité que l'auteur décrit l'impuissance qui peut nous saisir face à une violence soudaine et inattendue. Qu'est ce qu'un héros? Qu'est ce qu'un lâche? Le récit est racontée comme une scène de film,par le jeune encore sous le coup de l'émotion. Mais comment expliquer ce qui ne peut l'être?
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Pépé est mort. Brutalement. Le petit garçon qui raconte l'histoire ne savait pas trop ce que cela voulait dire être mort. Avant.

Peu à peu il va comprendre ce que cela signifie, découvrir le chagrin



"Pépé disait : "tu verras, quand tu auras ton premier chagrin d'amour" Il n'est plus là pour mon premier chagrin de mort. A cause de lui !



Peu à peu l'enfant égrène ses souvenirs, l'absence lui est insupportable mais il nous fait un joli portrait de ce grand-père jardinier, disponible, espiègle et tendre. Il évoque la peine de sa grand-mère et de ses parents et toutes les questions qu'il se pose depuis ce jour. Ce n'est pas pleurnichard, car l'auteur y met des moments de joie avec ce grand -père et même les rares gronderies.



" ce sont les bons moments qu'on garde" dit mémé. Je crois qu'elle a raison.



Un petit roman touchant, à l'écriture fluide qui raconte à travers les yeux d'un enfant tout ce qu'il a mis dans sa boîte à souvenirs....Un joli portrait de son pépé.

Cathy Ribeiro excelle pour raconter les choses de la vie. Elle a une sensibilité à hauteur d'enfant et c'est juste bien

Comme souvent dans les romans de Cathy Ribeiro c'est le personnage principal qui raconte. Là ce sont 2 voix qui se croisent sans jamais se rencontrer. Ce qui sera le drame de ce livre.

Un vieil homme, Elie, observe le voleur qui traverse sa cour. Cela fait un moment que cela dure ces vols de bois dans sa remise...Mais ce soir il a décidé de faire justice lui-même. Il surveille à sa fenêtre, armé d'un fusil. Sa voix c'est le souvenir d'une vie. L'amour, le travail et la vieillesse tranquille avec sa femme morte brutalement. Les souvenirs heureux, les regrets, la vie simple sans enfant parce que celui-ci n'a pas voulu venir, Marcelle l'absente hante ces pages... Le vieux guette cette ombre et se souvient, sa parole est précise, sa colère monte. Ce soir il va tirer.

L'autre voix c'est celle d'un jeune garçon, arrivé un peu par hasard avec son jumeau et ses petits frères dans ce coin du sud-ouest où ils font figure de "cas sos" ; Une femme seule qui pleure beaucoup après ce déracinement, même si son ex était "un gueulard qui donnait pas mal de torgnoles..."

Tony raconte la débrouille, la méfiance, la difficulé à s'intégrer dans ce petit village, l'amour qu'il porte à sa mère et aux petits.Il n'y a pas beaucoup d'espoir dans cette voix...La vie n'a pas été un chemin tranquille pour lui jusque là.

Et puis il y a le regret de la rencontre ratée avec le vieux quand tout a basculé.



Cette histoire est le récit de 2 vies qui auraient pu se rencontrer pour s'illuminer.

Finalement cela n'a été qu'un fait divers....

Une histoire forte qui montre toute la détresse d'un monde dont on n'aperçoit que le sommet sans vouloir en savoir plus.

Un texte sensible et triste.Un roman dramatique sur les conséquences de la solitude ( cela fait 3 fois que je le lis, toujours avec autant d'émotion)

C'est un court roman pour ados d'une auteure dont j'avais déjà lu des textes. J'aime les titres qui jouent sur les mots (toute la collection du Poulpe est réjouissante rien que pour ça^^) et celui-ci est particulièrement bien trouvé puisqu'il annonce que le récit est un fait divers... et qu'il se déroule en hiver ce qui n'est pas anodin puisque les protagonistes volent du bois pour se chauffer.

Les chapitres alternent le point de vue d'un ado - qui raconte la situation de sa famille qui vient de déménager d'une cité HLM du Nord dans un village rural plus au sud où ils ont du mal à s'intégrer et sont toujours aussi défavorisés - et celle du vieux qui vit seul dans sa ferme un peu plus loin et guette le voleur qui se sert dans sa réserve de bois.

L'histoire du veuf qui ne se remet pas de la mort de sa femme, Marcelle, est déjà très émouvante et j'ai aimé le personnage du jeune qui n'est pas juste un délinquant. S'ils avaient pu ne pas se rater, ça aurait fait un très beau roman car ils auraient pu s'entendre et s'entraider.

Dan est un enfant réservé et très timide. Jusqu'au jour où il s'inventera un ami, Doug qui lui donnera sacrément confiance en lui. Avec lui il joue, il discute et enfin il ose!

Dan est un enfant comme les autres, son père le punit s'il ne finit pas ses petits pois.

Dan est...

Mais cela je ne l'avais pas vu venir, pas un seul instant. Finalement en regardant les illustrations avant de refermer le livre j'ai vu ce que je n'avais pas compris.

Le texte l'évoque à peine, une allusion - méchante à la piscine - rien de plus ou presque pour comprendre.

Finalement un petit roman qui n'a l'air de rien, une simple histoire d'amitié imaginaire pour moi avant de comprendre pourquoi Dan était cet enfant si timoré. ( Je vous rassure, il est quand même espiègle ce petit garçon - demandez à Solange...)

Un histoire facile à lire pour réfléchir, même si les enfants trouveront sans doute qu'il ne se passe pas grand chose.

J'ai été un peu déroutée par ce court texte qui met en scène un incident dans les transports en commun.

Raconté du point de vue d'un témoin, ami de la victime, qui s'en veut de ne pas avoir osé intervenir pour le défendre.

Un petit livre propice au débat.

Joris n'est pas du tout ravi de partager son père pour les vacances avec sa nouvelle amie et ses enfants. Sa mère lui manque et quand il apprend qu'un des enfants est handicapé, il est vraiment persuadé que sa vie devient une tragédie.



Alors il écrit : un journal intime Force 8 pour raconter ses déceptions, ses chagrins, ses doutes mais petit à petit le ton change. Il confie ses joies, ses surprises, ses découvertes.



Un récit court, écrit à la première personne. Un texte pourtant profond sur les sentiments du jeune garçon qui subit la séparation des parents, la construction d'une nouvelle vie et surtout découve ce que peux être un handicap au quotidien.



Un beau texte, publié dans la collection relookée d'Actes sud, un bon choix.


Lien : http://lespapotisdesophie.ha..

Quelle lecture et quelle intensité. On va suivre le voyage en bus d'un jeune homme mais un voyage pas comme les autres du violence, culpabilité et indifférence feront partir du trajet.

Un livre qui fait réfléchir sur cette société, une heure difficile mais utile comme une piqûre de rappel.

Un rappel pour nous dire que nous ne sommes pas seuls.

Sur le courage, la lâcheté collective. Un style nerveux, sans concession. Petit roman coup de poing, excellent. Un bon titre dans cette collection, par ailleurs inégale

Un papa qui disparaît, c'est étrange et déstabilisant, surtout quand maman ne donne pas vraiment d'explication, qu'on a de l'imagination et que les copains s'en mêlent. Très joli texte sur la vérité que l'on doit aux enfants.

Deux vies, deux oppositions en parallèle et pourtant.



On a Elie, le vieux qui n'attend plus rien de la vie depuis la mort de son épouse. Il y a aussi Tony et son frère qui essaient de survivre, de faire vivre leur famille par débrouillardise.



J'adore le jeux de mots du titre. Il illustre parfaitement le récit : des faits en hiver pour un fait divers 😉.



Ce petit récit nous montre deux vies, deux générations, proches qui ne se croiseront pas. Deux vies, une où les rêves sont finis, c'est le temps des regrets. L'autre, c'est l'espoir, le rêve d'une vie meilleur, d'un avenir.

C'est aussi le respect pour Elie, de lui, de sa solitude, de sa vieillesse et l'oubli des bêtises qu'il a pu faire dans sa jeunesse. Pour Tony, c'est se sentir conquérant, invincible.



Derrière cette histoire toute simple ressort une belle analyse de la vie, de la jeunesse, de la vieillesse.

Le tout écrit avec une plume poétique qui nous porte.



La fin , l'analyse de Tony nous permet de voir que parfois, il suffirait de peu pour que les choses basculent dans une autre direction.



De nouveau un très beau roman, pour cette collection "Rester vivant" avec une belle analyse d'un point de la vie.




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Un roman riche en émotions qui aborde la question de l'adoption et de l'échange entre générations. Valentin, le narrateur, nous emporte dans ses pensées, ses doutes et nous fait partager ses réflexions de petit garçon, perdu dans un univers nouveau pour lui, à la recherche d'une stabilité affective. L'auteur exprime à travers une écriture très abordable pour des jeunes lecteurs, la douceur, la sensibilité et l'espoir que rien dans la vie n'est impossible.

Une lecture prenante, haletante et mordante! Une très belle découverte de plus pour cette excellente maison d'édition!
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On est immédiatement saisi par la tension et l'urgence qui se dégage dans les premières pages de ce court roman. On flaire le danger encouru par cette ombre fragile, on se demande ce qui l'anime. Au chapitre suivant, le décor change, le temps reste suspendu dans un commissariat de petite bourgade.
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