AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Cécile A. Holdban (9)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
L'Eté

L'ÉTÉ : DU PLUS PROFOND A LA SINGULARITÉ DE LA PEAU. (Une lecture)



Arrêtons-nous un instant chez un autre poète (nulle provocation. Prendre seulement temps de la distance avant de mieux nous pénétrer de la lecture encore vive) et voyons ce qu'il dit de cette saison - qui n'est pas sans résonance avec le beau recueil illustré des tendres dessins de Bobi + Bobi -, avant que d'apprécier ce dont nous proposons une humble, très humble et fort partiale lecture :



l'été : un éblouissement comme est la neige,

Celle qui vient légère et ne dure pas,

Et rien de nous n'en trouble la lumière

D'eau qui s'est condensée puis s'évapore.



Yves Bonnefoy.



Mais c'est loin d'être assez !



On entre toujours dans l'univers de Cécile A. Holdban à petit pas - à pas comptés comme on l'eût peut-être dit dans les paysages anciens de l'enfance - car il faut, que de l'infime détail, de la minuscule apparition de vie, de cette explosion retenue des souffles et des sens puisse surgir - «l'été, les rêves agitent les voilages» -, prendre forme, se dessine ou même, plus précisément se peigne la toile d'une vie à mille lieues d'une contemplation d'elle. Alors, et alors seulement, ce qui semble à l'oeil commun inexact ou inaudible, à l'oreille incertaine inlassablement inconnu, à la peau mal préparée, une saison à nulle autre pareille, certes ! mais de soleil, de farniente et de palabres noctiluques tout juste, tout au plus d'amitiés en attente des souverains renouveaux sous le scel rayonnant de l'astre apollinien, tout cela vrai sans nul doute, mais si peu ou déjà trop au regard de la Poète dont les craquelures offrent, à qui prend acte d'écoute profonde et respectueuse du dit, le sens profond, et quel ! d'une saison aux douceurs trompeuses autant qu'elles sont véridiques, âpres en même temps qu'elles sont bénéfiques, amères comme sont inextinguibles les faims et les soifs de l'autre, cet autre soi-même, unique, interminables comme une courre aux accents dorénavant célestes :



J'ai longtemps creusé ton visage

avec mes yeux

des rivières en crues larges de tant de pluies



j'avais une faim de bois,

de chevreuils de course et d'aubier

et les forêts naissaient au galop de mon souffle.



Dès lors, tout devient parfum et nectars, cascades d'ors, pluies immaculées, vrombissement extravagant des abeilles en travail ; le presque rien participe du grand Tout à égale distance, à égale valeur que nos habituels arbitraires d'importance, dans une sorte de parti pris des choses que nous ne saurions réaliser si Cécile A. Holdban ne savait nous les montrer de mots et de touches sensibles - on se prend à songer à quelque merle impossible se rejouant à l'infini telle gymnopédie, telle gnossienne, telle délicate sarabande -. La tendresse maladroite et perdue des enfances n'est jamais bien éloignée, qui se pose en ces mots, par dessus l'oiseau mort :



«Mais comment me détacher

de ce geste de petit enfant,

ton cou blanc replié sous l'aile

la grâce encore tendre

du corps que la vie a quitté ?»



Que faut-il alors, pour trouver grâce à la vie ? le centre ou le décentrement ? le désir ou l'obscur sentiment de son éloignement futur ? S'agit-il seulement de se laisser aller - mais totalement - à la folie d'une sensualité magique qui passerait tant par le baiser que les mains, par le toucher et l'oubli, par le regard de l'autre et par la multiplicité des je en sa rencontre ?



«Je suis en morceaux

libre, puisque je chante

éparpillée dans le cosmos

fragments de miroir plantés au ciel

les étoiles nous regardent enfin.»



l'eté, chez Cécile A. Holdban, n'est pas cette saison suprématiste des seules extases érotiques sous les feux ardents, provocants, de Phoebus. Ce n'est pas plus - même si, parfois - le temps rustique et sauvage des moissons, des blés resplendissants de leur blondeur violente, des amours inachevables n'ayant à proprement parler ni début, ni fin que les au revoir oublieux. l'eté traduit plus justement un temps en suspension, mieux perceptible sous le couvert d'une forêt, dans la saveur d'un souvenir, fut-il de pluie sous la paupière, de ressac et d'océan. l'eté, c'est peut-être le moment où la nuit prend toute son importance, d'être le révélateur d'un monde abreuvé de couleur auparavant et lorsque l'astre solaire nous dévora de son zénith, la nuit durant laquelle la vie et la mort s'entremêlent aux vives eaux,



«C'est la nuit, des mains embrassent l'eau

pour retenir ton reflet

sur ce pays aux yeux éteints.»



à la respiration des petites bêtes :



«les insectes tracent le réseau

de cités et d'empires

invisibles à nos yeux.»



l'eté, c'est aussi ce temps qui prend source, par son solstice, en des moments païens et sacrés du monde, rejetons de dieux multiples - le Kalevala nous y invite, et la Grèce des antiques nations - ou fils de la Bible et des processions mariales. Car ce temps est de tous les rêves d'envol et de foi, le temps des rites immémoriaux, de cette dévotion éternelle à la terre-mère transfigurée par l'assomption de celle annoncée vierge, dans une religion (relegere plutôt que religare, même s'il n'est pas question ici de relancer de vieilles polémiques) plus récente, mais qui semble se situer dans un temps antédiluviens. On y croise même le rappel fortuit à d'impossibles divinités ancestrales - la tarasque s'y fait délicat coquillage : «conques de dragons aux veines délicates» - et, à l'instar de ces oiseaux intercesseurs des anciens celtes, canards, oies ou cygnes, le pélican au bec étrange et nourricier, symbole médiéval du sacrifice et de la générosité maternelle, anonyme et sublime, lourd sans doute mais blessé, a pour autre qualification :



«De l'autre côté du sable

il vient, c'est lui

un destin, ou sans nom,

l'image qui versera l'eau de mémoire

le pélican à l'aile brisée

qu'on regarde avancer vers les vagues.»



Mais cette ombre de la destinée n'avance pas seul, malgré la distance et l'annonce faite à sa fin :



«Bien au-dessus de lui,

d'autres volent

le cercle sans nom accompagne l'adieu."



Ultime témoignage, ascension dernière accomplie à la manière des antiques sous la forme d'un fragile et ténu Ouroboros aviaire - serpents et oiseaux ne sont-ils pas d'une même antédiluvienne fratrie ? -, interminé et accompli, interminable et momentané, signe magique du retour des êtres, de la lumière et des ombres, de toute éternité, alpha et omega de temps se prolongeant de proche en proche, d'été en été, parce qu'aucune fin ne porte en elle, généreuse, sa seule finalité.



Peut-être.

Peut-être tout cela, et mille autres robes de fête, mille autres gouttes éparses, mille autre chagrins, mille autre soupirs de peau, mille autres autre. Ce serait omettre un moment essentiel de la poésie de Cécile A. Holdban : qu'elle est toute de détails et de finesse, toute enfouie dans ces mots évidents d'une poésie à fleur de lèvre, de ces vers qu'on aurait aimé avoir su dire avant elle, tant ils éclatent d'évidence à ras la vie telle qu'elle est par le dehors et par le dedans, mais dont elle a, seule, le secret :



«Dans le verger la paire de pie s'est tue

tout le jour en habit elles dissimulent l'or

du ciel clos dans l'oeil.»



Et plus encore lorsque le verbe se fait chair, que la chair se donne à la parole :



«Il n'y a que cela :

cette caresse de mot

ce poème de peau.»



Tout est là, ou peu s'en faut, telle une chrysalide prête à l'explosion de cette vie infime et grande, contenue dans sa gangue de soie, dérisoire, indispensable.

«La vie commence là», nous affirme un peu plus tard la poétesse évoquant une Ève. La vie commence là, et y retourne, au coeur de cet été, au coeur de la terre et des eaux, dans le ventre des femmes et au beau milieu du silence. Il suffit d'un rien, de se laisser prendre par ces vers faussement simples mais ciselés toujours avec la patience de l'artisan qui sait la lenteur irrémédiable du monde, la fragilité de la rose, la profondeur de «la langue [qui] gronde enfle et s'étend».



Une belle et généreuse leçon de chose.
Commenter  J’apprécie          210
Premières à éclairer la nuit

Libre et fragile se disent au masculin et au féminin.

Ce livre se présente en histoires conjuguées au temps du souvenir, avec les portraits en noir et blanc, comme un album photos de famille.

Cécile A. Holdban est poète, peintre et traductrice. Elle sait peindre et traduire comment, dans ces quinze vies souvent abrégées, la poésie a fait de la fragilité une liberté, et un usage du langage qui, au-delà de l'émoi "saura donner sens pour soi".

Commenter  J’apprécie          101
Premières à éclairer la nuit

Je recommande vivement la lecture de Premières à éclairer la nuit, de Cécile A. Holdban (Arléa, janvier 2024), que je viens de lire quasiment d'une traite, contrairement à mes habitudes. Ces Premières sont 15 poétesses du XXe siècle, de toutes origines géographiques (hormis la France), certaines célèbres (Anna Akhmatova ou Sylvia Plath par exemple), d'autres qui m'étaient jusqu'ici totalement inconnues (l'iranienne Forough Farrokhzad ou l'italienne Antonia Pozzi par exemple) – et c'est l'une des vertus de ce livre que de nous les faire découvrir. Chaque poétesse, introduite par un court poème et un portrait, fait l'objet d'une dizaine de pages.



On pourrait croire à une sorte de manuel littéraire. Il n'en est rien, car Cécile Holdban ne se contente pas de dresser un portrait de ces femmes : elle les incarne, se glissant dans leur chair, faisant sienne leur esprit souvent tourmenté, s'assimilant même leur langue, en incorporant à son texte (qui prend la forme d'une lettre de la poétesse à un proche – et Cécile Holdban évoque avec raison à ce propos « les voix qui montent des tombes du cimetière de Spoon River »), en incorporant donc à son texte des bribes de leurs poèmes, simplement distinguées par l'italique. Il s'agit donc d'une oeuvre littéraire, d'autant plus passionnante qu'à travers ces 15 « miniatures », nous parcourons un éventail assez large d'expériences et de sentiments.



Ce livre est aussi l'occasion pour Cécile Holdban de soulever quelques questions opportunes, par exemple sur l'existence ou non d'une poésie spécifiquement féminine, à quoi elle répond que cette idée est réductrice : « ... en chaque personne, il est probable que ces deux pôles – féminin et masculin – coexistent et se manifestent, avec plus ou moins de force ou de vigueur, parfois tour à tour. » Et d'ajouter : « Et même si, peut-être pour des raisons autant physiologiques que culturelles, ce pôle féminin s'est manifesté dans l'écriture par une sensibilité et une sensualité plus incarnées, un lien au monde vivant plus ancré, ces caractéristiques ne sont pas pour autant l'apanage des femmes ». Manifeste est aussi le poids de l'Histoire et de la religion.



Quant à moi, m'a frappé le fait que sur les 15 poétesses, 7 se sont suicidées, une autre l'a tenté, plusieurs ont séjourné en hôpital psychiatrique, ce qui fait que bien peu de ces femmes ont vécu une existence normale. Que faut-il en conclure ? Vérité profonde, qui lierait la pulsion de l'écriture à l'attrait de la mort (qu'on devrait donc retrouver à l'identique chez les hommes), ou effet physiologique, fruit « d'une sensibilité et une sensualité plus incarnées » ou encore biais méthodologique, comme disent les scientifiques : attirance de Cécile Holdban pour ces femmes tourmentées, évidemment plus propres à nourrir une oeuvre littéraire ? Quoi qu'il en soit, c'est l'un des mérites de ce livre que de nous inviter à une réflexion plus large que la seule appréhension de ces 15 destins individuels.

Commenter  J’apprécie          30
Poèmes d'après : Suivi de La route du sel

Marie-Hélène Prouteau. Comme on parle de moment musical, l'on pourrait dire que la nuit est le moment poétique de Cécile A.Holdban. La poète, d'origine hongroise, a déjà publié deux recueils, Ciel passager aux éditions L'Échappée Belle et Un nid dans les ronces aux éditions La Part Commune.

La nuit, moment privilégié où la poète accueille sensations, rêveries et impressions du jour. Comme un repère autour duquel se fixe la situation d'écriture. Sur fond de silence si prégnant dans ce recueil. de ce silence nocturne surgissent les visions. « Combien cette vision demeure, cette traversée de nuit », précise-t-elle dans le poème « Lepensky Vir le tourbillon des tilleuls ». Cette vacance du quotidien avec arrêt sur soi est propice au déclenchement de l'imaginaire. Car c'est bien de visions qu'il s'agit ici, étranges, insituables. Il y a une ville, un bord de mer, une forêt. Où ? En quel pays ? Est-ce aujourd'hui, est-ce hier ? Des loups hurlent, une barque vide s'éloigne sur l'eau, souvenir, rêve ou invention imaginaire ? Nous n'en saurons rien.

L'on est frappé par l'afflux vital au coeur de ces vers. Loin d'être réduite à « peu de vie », l'expérience nocturne nourrit au contraire la richesse du monde intérieur de la poète : « la vie s'y déverse et bouillonne invisible ».

On mesure ici l'énergie et le vitalisme de cette écriture :

"Nous serons les saumons à l'amont du combat des eaux

vêtus d'une couleur comblée de l'énergie du sang »

Et ailleurs : « le galop de la horde au ciel fait trembler les étoiles »

Le rouge domine avec ses influx appuyés comme dans un tableau expressionniste. Les nombreux signifiants du mouvement portent trace de cette ardeur : « grandir », « frayer la voie », « danser », « charrier », « remuer le ciel », « fendre l'espace », « circuler », « surgir », « bondir » ».Dans ce moment devant les étoiles et la lune, tout est vécu, senti, donné. Et l'épigraphe à Novalis et à son Hymne à la nuit entourée de son halo mystérieux vient naturellement à l'esprit de celle qui confie :



« J'ai grandi

en dévidant nuit et jour

l'écheveau des rêves ».



Rêveries éveillées, nous y sommes bien : la poète s'adresse aux oiseaux qui traversent presque chaque page. Elle dialogue avec la nature, avec les arbres, tous les arbres, ils sont sa compagnie familière —« je suis l'arbre qui murmure », écrit-elle.


Lien : https://pierresel.typepad.fr..
Commenter  J’apprécie          31
Premières à éclairer la nuit

Cécile A. Holdban a trouvé une façon originale de parler de poétesses qui l'ont marquée: imaginer des lettres qu'elles auraient pu écrire à un de leurs proches.

C'est très bien tourné mais un peu trop érudit pour qui ne connait pas suffisamment ces 15 femmes.

Ce laisse toutefois dévorer sans problème.



Je remercie les Editions Arléa de m'avoir donné l'occasion de découvrir ce livre avec lequel j'ai passé un bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          20
Premières à éclairer la nuit

Il y a d’abord l’évidente beauté de ce titre, « Premières à éclairer la nuit », par une autrice engagée sur les terrains connexes de la poésie, de la peinture et de la traduction. Dans un livre récent, « Toutes ces choses qui font craquer la nuit » (Editions Exopotamie, 2023), dans lequel elle instaurait un dialogue entre textes et peintures, il était semblablement question d’un affrontement avec les ténèbres pour les forcer à reculer.

Ces premières, ce sont quinze femmes, figures marquantes de la poésie du XXème siècle, qui s’adressent à une personne proche d’elles, enfant, parent, amant(e), époux, consœur, confrère. A chacun(e) elles écrivent une lettre très personnelle d’égale longueur, autour d’une dizaine de pages, que Cécile A. Holdban fait précéder d’une première page avec au recto leur nom, une brève citation en guise de titre et la reproduction en italiques de quelques vers de leur œuvre, tandis que leur photo, souvent en plan rapproché, occupe le verso. Pour être complet, il faudrait ajouter que chaque lettre comporte de nombreuses citations de leurs poèmes, ce qui témoigne autant du sérieux de l’entreprise que de son originalité : l’autrice du livre se met clairement au service de ces créatrices des quatre coins du monde, que les circonstances ont rendues inégalement célèbres, mais dont la totalité des textes signalent une forte inscription dans l’Histoire. Celle qui ouvre le volume est la Finlandaise Edith Södergran née à Saint-Pétersbourg en 1892 et qui écrivait en suédois. Elle fait figure d’aînée de la petite consoeurie réunie par Cécile A. Holdban. Elle est aussi celle qui apparaît peut-être le plus obsédée par la mort. A l’autre bout du volume se tient l’Américaine Anne Sexton, née dans le Massachusetts en 1928 et qui est sans doute allée le plus loin dans les profondeurs de l’intime féminin. Entre elles deux se présentent des figures majeures telles Marina Tsvetaïeva, Ingeborg Bachmann, Nelly Sachs, Anna Akhmatova, Sylvia Plath, Gabriela Mistral ou Antonia Pozzi. Et d’autres moins connues, du moins en Europe, comme la Sud-africaine Ingrid Jonker, l’Iranienne Forough Farrokhzad, ou encore l’Argentine Alejandra Pizarnik. A qui il faudrait ajouter Gertrud Kolmar, Janet Frame et Karin Boye. Ici réunies, toutes se racontent et racontent le XXème siècle, certes sous une extraordinaire diversité d’angles mais en partageant la même singularité d’un regard féminin.

Pour cela Cécile A. Holdban dans ces lettres a moins choisi la restitution littérale d’une parole, à laquelle elle eût été forcément infidèle, qu’une neutralité stylistique qui donne à son superbe livre son unité et sa puissance émotive. Elle y emploie le ton naturel de la conversation avec un proche, glissant tout du long des citations tirées de l’œuvre de ses épistolières. Comme autant d’amorces de dialogue. Dans sept cas sur quinze, leurs vies se sont achevées par un suicide. Pour beaucoup, il y eut les passages par les hôpitaux psychiatriques. Elles eurent en effet à connaître la terreur stalinienne, le nazisme et la Shoah, l’apartheid… Et continûment, non pas en arrière-plan mais en élément déterminant de leur existence, leur situation de femme. Le livre fait admirablement ressortir cette manière de double déterminisme. Ce que résume dans un fulgurant quatrain cité par Cécile A. Holdban, la Suédoise Karin Boye, s’adressant à son amante juive allemande Margot Hanel, qui en 1941 se suicida un mois après elle :

« Et tant que tu n’as pas atteint cela / cela : mourir et devenir, / tu erres en pur étranger / dans une vie crépusculaire »

« Meurs et deviens !» (« Stirb und werde ! ») en écho au poème de Goethe sur la nécessaire métamorphose de l’être.

Dans une préface qui éclaire très précisément son projet, l’autrice se présente elle-même dans le sillage de ces femmes : « C’est parce que ces poétesses ont été traversées par cette Histoire -dont j’ai hérité une part par mes grands-parents- que leur œuvre résonne en moi. » Sa propre grand-mère fut une ressortissante de la double monarchie austro-hongroise, un monde disparu. Entre elle et les quinze dont les voix se sont mises à parler en elle, s’est ainsi instaurée une proximité. Son livre en résulte, donnant consistance à la conversation qu’elle ne cesse d’entretenir avec celles que l’on pourrait considérer comme de grands modèles. Admirable et bouleversant.


Lien : https://jclebrun.eu/blog/
Commenter  J’apprécie          10
Poèmes d'après : Suivi de La route du sel

Commenter  J’apprécie          10
Toutes ces choses qui font craquer la nuit

J'ai apprécié la rencontre du texte et du travail pictural de l'auteure. Dessin, encre, aquarelle, traits et fondus ressortent bien sur ce papier mat. Les mots s'y trouvent également à leur aise.



L'ombre du feuillage

sur mes mollets

idéogrammes



Le petit tabouret à trois pieds du haïku est à portée de chacun et chaque moment y trouve un charme différent. A la lecture, on musarde, on laisse, on prend. On entend, toutes ces choses qui font craquer la nuit. Et c'est doux.
Commenter  J’apprécie          00
Premières à éclairer la nuit

L'écrivaine se glisse dans la peau et dans la voix d'une quinzaine de romancières et de poètes du XXe siècle.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Auteurs proches de Cécile A. Holdban
Lecteurs de Cécile A. Holdban (27)Voir plus

Quiz Voir plus

L'affaire Caïus- Henry Winterfeld

Combien y-a-t'il de classe dans l'école?

5
4
2
1

6 questions
148 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}