Cédric Sueur

Le plaisir (ou l'absence de plaisir ) ressenti lors de mes lectures me sidère toujours.



Rien n'est jamais prévisible.



Alors que je venais d'abandonner le roman d'un auteur, maintes fois récompensé, d'une lourdeur incroyable et à l'intrigue insipide, le premier roman de Cédric Sueur, éthologue et primatologue est arrivé sur ma table de chevet.



Avec une fluidité presque gracieuse, alternant actions et moments de retour sur soi (l'intrigue se déroule au Japon), cette enquête policière m'a charmée dès les premières lignes.



Il est clair que le style de ce nouveau romancier me correspond plutôt bien. Son texte avec sa prose simple, imagée, rythmée à la mode japonaise (on sent le " tempo zen " en second plan et l'amour du Japon) rend avec précision et sincérité toutes les étapes de l'enquête, les émotions des personnages, humains et non humains. Comme  j'aime beaucoup le Japon, mon plaisir a été quelque peu décuplé.



Le roman est fractionné par des chapitres relatant, d'une part, les drames touchant le laboratoire de recherche médicale et l'association de défense des animaux, et d'autre part, la vie d'un groupe de macaques vivant au sein du même institut.



Voici donc un récit policier très plaisant à lire, mais également fort instructif. L'auteur, spécialiste de l'éthique animale, par le biais de l'histoire et les échanges entre personnages, nous amène à nous questionner sur l'utilisation des animaux en laboratoire. Avec justesse et sans extrémisme. Cerise sur le gâteau... le livre à la facture solide et à la typologie aérée affiche un joli stylisme épuré gracieux.

Seul hic dans cette lecture pour moi : le stéréotype du flic alcoolique et déprimé. Trop vu.



Merci à Babelio et aux éditions du Jasmin pour ce petit bijou.

- Monsieur SUEUR, vous avez beaucoup de talent. Ne reposez surtout pas votre plume, car j'espère que vous avez encore beaucoup d'histoires dans ce genre à nous faire lire. 
Lien : http://justelire.fr/kamikase..

Saru est une merveille de livre animalier. Saru, qui veut dire singe en japonais, est consacré aux macaques japonais. Passionné par le Japon, il y a longtemps que je cherchais une source documentaire sur ces primates que dans de rares séquences vidéo amateurs, j'avais vus se baigner et jouer dans les onsen, ces sources chaudes du pays du soleil levant.



Ce livre est unique car il est le premier au monde à être exclusivement consacré à ces singes, pourtant en effet rendus célèbres par leur pratique du bain dans les onsen et qui font le bonheur des touristes. Mais on découvre aussi de multiples particularités, comme l'habitude de certains de laver leur nourriture dans l'eau de mer, ou d'autres d'aller faire leurs courses alimentaires dans les magasins...

Au-delà de la présentation de ces comportements spectaculaires, ce livre est d'une qualité rare à tous points de vue. L'auteur principal, Alexandre Bonnefoy, qui a vécu 2 ans au japon, est photographe. Et on peut dire que les photos qu'il nous rapporte ici sont magnifiques. Il n'a pas ménagé ses efforts, dans des conditions topo et météo souvent difficiles, pour rapporter des clichés parfois très rares après avoir dû se faire accepter de groupes de singes d'approche délicate. Sa présentation est honnête quand il avoue en avoir réalisés dans des lieux plus touristiques où les singes sont nourris et familiers des hommes.

La quantité de photos est impressionnante, mais aussi, il faut le souligner encore, leur qualité, admirablement préservée par une impression impeccable (réalisée en Lituanie) qu'on ne retrouve plus désormais la plupart du temps dans les catalogues d'expositions de peintures les plus prestigieuses !

Et comme le projet a été bien pensé, en prenant le temps nécessaire, avec un objectif de sérieux de l'information scientifique, deux co-auteurs éthologues, Marie Pelé et Cédric Sueur, apportent leur savoir avec talent. Il y a un grand souci de pédagogie, de synthèse, et on peut le dire, d'humilité devant tout ce qu'il reste à apprendre de ces singes, de nos cousins les primates en général, et tout simplement de la nature, humilité d'autant plus remarquable que leur ouvrage pourrait bien faire date pour aider à la recherche scientifique.

La présentation est très agréable, la photo est reine, le texte est clair et concis, des dessins et cartes de présentation font le point avec à-propos, et le choix de chapitres par lieux d'observation à travers tout l'archipel nippon met parfaitement en évidence la diversité et les particularismes des différentes populations de macaques. Avec en prime une excellente idée, les renvois vers le site internet de l'éditeur, à une dizaine de vidéos explicatives, qui constituent une sorte de making-off de cette aventure de terrain. Un concept moderne et dynamique, bien vu !



Un grand bravo à ces trois jeunes auteurs passionnés et aux éditions Issekinicho, basées en Alsace et spécialisées Japon.

Je vous invite à aller voir ce site web, où vous pourrez feuilleter un large extrait du livre avant de l'offrir pourquoi pas pour les fêtes de fin d'année ! Et puis vous y trouverez des dates d'expositions et autres conférences programmées par nos trois auteurs, notamment cette semaine de fin octobre à la Maison de la culture du Japon à Paris, quai Branly.



Bon, voilà, me voici devenu publicitaire, ou porte-parole non officiel de ces auteurs que je ne connais pas, mais ça vaut le coup pour tous les passionnés d'animaux et de photo de se pencher sur cet ouvrage, promis !

Quelle surprise en ouvrant l'enveloppe qui contenait le livre, la couverture est vraiment très belle, j'aime beaucoup, en plus l'enveloppe contenait également un très joli marque-page pour accompagner ma lecture, merci aux éditions du Jasmin pour l'envoi de ces merveilles et à Babelio grâce à qui j'ai pu participer à cette masse critique.



Que trouve-t-on dans ce livre ? d'un côté les chercheurs et les animalistes mais aussi les macaques.



A la lecture de la quatrième de couverture, je m'attendais à autre chose, à un thriller futuriste voire engagé, un thriller dont les protagonistes seraient plus du côté des animalistes avec des détails sur la vivisection, ce n'est pas le cas et j'en suis soulagée, je ne supporte pas la souffrance animale.



J'apprécie d'entrée de jeux la présentation des personnages du livre : - les douze macaques avec leurs noms sous les dessins et les noms des humains ainsi que leurs métiers respectifs. Les humains portent bien entendu des noms japonais que j'ai beaucoup de mal à mémoriser et ça m'a été d'une grande aide pour savoir qui était qui tant du côté humain que du côté des singes, tout au moins au début de ma lecture



C'est un thriller alors qui dit thriller dit meurtre, enquête mais ce n'est pas que ça, il y a aussi le côté philosophique : la recherche sur les animaux est-elle un mal nécessaire ?



De temps en temps se glisse un chapitre où l'on côtoie les singes, on y voit leur façon de vivre, de penser, de communiquer et c'est très intéressant. L'auteur est ethnologue et primatologue, aussi on peut se fier à ses descriptions.



En refermant le livre, je me rends compte que je me suis plus attachée aux macaques qu'aux personnages de l'enquête.



J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre



Alors se pose pour ou contre la vivisection ? La réponse n'est pas si simple ...

L’histoire d’une mère et de son « fils d’alcool ».

L'auteur raconte, sous la forme d'un journal intime, l'alcoolisme de sa mère décédée en 2010.

Une mère qu'il a tenté d'aider. Une mère qu'il a aimé jusqu'au bout, avant que lui aussi ne sombre dans ses addictions.

Un témoignage bouleversant sur les ravages de l'alcool mais aussi un récit à la fois hyperréaliste et halluciné empli d'amour et d'émotions.

Un texte entre réalité et fiction sans fard et sans concession. Aucune !


Lien : https://collectifpolar.com/

J'ai reçu ce livre dans le cadre de Masse Critique et je remercie les éditions Jasmin pour y avoir glissé un petit marque-page à l'intérieur.



Kamikaze Saru, c'est l'histoire d'un groupe d'activistes qui mène une opération coup de poing pour libérer les singes cobayes dans un centre d'expérimentation au Japon.

Mais à peine arrivé sur le site, une bombe ravage une partie du bâtiment et emporte avec elle les membres du groupe ainsi que plusieurs singes. La police se rend sur les lieux et doit enquêter pour trancher : ces activistes ont-ils posé la bombe ? Pourquoi avoir tué les singes s'ils voulaient les libérer ? Les investigations prennent alors une tout autre tournure quand on apprend que ces primates viennent de la zone irradiée de Fukushima.



Le récit alterne entre le point de vue des policiers et celui des primates. L'auteur connaît bien le Japon et le fait savoir constamment : à chaque page, un élément du quotidien est signalé et sa définition est ajoutée en bas de page. On saura donc tout sur les fast-food japonais. J'ai trouvé que l'enquête manquait un peu de rythme, les policiers m'ont paru apathiques et je n'ai pas réussi à m'attacher à eux. J'aurais aimé, je crois quelque chose de plus scientifique, de plus centré sur la recherche et/ou les conséquences de l'accident de Fukushima..



Ici il s'agit de se positionner : soit on est avec les activistes et on s'oppose à toute souffrance animale, soit on est du côté de la science et on utilise les singes pour faire des expériences et ainsi pouvoir soigner des gens. Vaste débat !



L'auteur est primatologue, on peut lui faire confiance lorsqu'il décrit les singes et leurs comportements... qui peuvent surprendre. Je pense par ex, à la mère qui cajole la dépouille de sa fille avant de l'abandonner à des jeunes singes qui vont "jouer" avec. Étrange à souhait, pour nous, les humains !



La mise en page est aérée et agréable.



Bref, un livre qui se lit mais à qui il manque un petit quelque chose. Il plaira surement aux fans inconditionnels du Japon et qui sont sensibles à la cause animale ou à ceux qui cherchent le dépaysement.

Bonjour,

Un policier ce soir avec Kamikaze Saru le singe cobaye de Cédric Sueur aux Editions du Jasmin, que je remercie.

Un policier qui regroupe le Japon, la recherche et la protection de la vie animale. L’enquête est prenante puisque l’on s’interroge aussi sur l’animal, son intelligence, le rapport de la science et des tests médicaux sur animaux. Peut-on faire souffrir des animaux pour sauver quelques hommes ? la question est complexe selon son origine, sa confession, ses convictions et c’est aussi tout l’intérêt et l’originalité de ce roman. L’enquête est toutefois essentielle dans la trame du récit sans pour autant esquiver cette problématique. Une plongée dans un univers passionnant. J’ai adoré.

Quatrième de couv. Une bombe souffle un laboratoire de Tokyo, tuant trois militants de l’association JAVA venus délivrer les macaques utilisés pour la recherche médicale. Étaient-ils les auteurs de l’attentat ? Mais dans ce cas, pourquoi mettre en danger les animaux ? Ont-ils été piégés ? Et pour quelle raison cet institut dépend-il du ministère de la Défense, qui refuse de communiquer la moindre information ?

Au fil de leur enquête, les inspecteurs Kurosuke Ogawa et Miyuki Watanabe découvrent les raisons du secret entourant l’utilisation des singes et le lien entre la catastrophe de Fukushima et ces recherches, qui sont menées en toute discrétion afin de ne pas provoquer la panique ou la colère de l’opinion publique.

Qui croire dans cette guerre éthique ? Les chercheurs ou les animalistes ? Jusqu’où peut-on justifier la souffrance animale quand il s’agit de sauver des vies ?

Sur fond d’enquête policière, cette fiction philosophique explore l’éthologie des primates et les controverses autour de la recherche animale. Entre folie humaine et intelligence simiesque, cette histoire replace Homo sapiens dans son animalité.

Une belle histoire. Je l'ai lu trois fois sans me lasser.

Le suspens, c'est mon coup de cœur. La fin, on ne s'y attend pas.

Et le gros plus, c'est l'originalité du roman : aborder les questions d'éthique et de la recherche scientifique de cette manière (reflexions, enquête, etc.), il fallait y penser! 👏👏 Je recommande ce roman. Bravo à l'auteur.

j’ai dévoré ce livre en quelques jours, l’intrigue est passionnante et le sujet est à la fois original et actuel. beaucoup de beaux moment de réflexion sur la condition animale, de la justesse dans l’écriture de leur vécu, on s’attache vite à ces merveilleux personnages.

l’univers est super bien décrit, on a l’impression de suivre le personnage principal derrière l’épaule.

je recommande vivement !

Kamikaze Saru se lit avec beaucoup de légèreté, les chapitres s'enchaînent avec une grande fluidité. Le personnage principal, où plutôt le binôme qu'il forme avec sa coéquipière, est attachant. Le parallèle est assez frappant entre la hiérarchie pesante de la société japonaise et celle des macaques. La rigidité spécifique à ce pays de la plupart des personnages s'accorde très bien avec la rigueur scientifique de M. Sueur, surtout quand il décrit les singes et leurs comportements. Les noms japonais sont certes un peu compliqués à retenir dans un premier temps mais rappelés suffisamment pour ne pas se perdre. Quant au sujet, il pousse à la réflexion, à se demander où on se place personnellement dans ce débat et pourquoi. Kamikaze Saru est un livre original qui dépayse, questionne et aborde avec beaucoup de justesse des sujets scientifiques et sociétaux.

Je me suis lancé dans cette lecture, à l’aveugle, puisque c’est un premier roman.





Un style différent de ce que je peux lire habituellement, sur un sujet complètement inconnu, puisque le thème principal est les controverses autour de la recherche animale.





Nous faisons la connaissance des inspecteurs Kurosuke Ogawa et Miyuki Watanabe. Leur nouvelle enquête les mène dans un laboratoire de Tokyo. Une bombe souffle ce laboratoire, tuant trois militants venus sauver des macaques enfermés, et utilisés pour la recherche médicale.





Est-ce un meurtre ? Un accident ? Un attentat perpétrait par une association qui dénonce les maltraitances animales ?





Une enquête particulière à élucider, dans le monde animalier complètement étranger pour nos deux inspecteurs.









Les chapitres sont courts, et défilent rapidement. Le style est fluide et agréable à lire, avec une maîtrise sur le sujet indéniable. Celui-ci étant éthologue et primatologue reconnu.







Une enquête qui nous fait voyager au Japon, parsemait de détails sur la culture et la vie quotidienne Japonaise que l’auteur maîtrise parfaitement.





Bémol pour moi, j'ai eu un peu de mal à mémoriser les noms et prénoms a consonance Japonnaise.



Et puis bien sur un thème qui ne peut que nous faire réfléchir.



Alors tenter de décoller pour le pays du soleil levant.

Partez à la découverte des petits macaques du Japon avec l'aide d'Alexandre Bonnefoy, photographe et Cédric Sueur et Marie Pelé, éthologues.

Des photographies somptueuses à chaque page. Un véritable voyage sur les îles sur Japon et une multitude de découverte animale. Craquage garanti !